Je VeUx UnE MaiSoN LoIn De ToUt (MaIs J'Ai PeUr D'y AvOir PeUr...)

Je veux plus tard habiter une maison complètement isolée. (Mais j'ai peur d'y avoir peur, c'est le problème...)

J'ai toujours eu des voisins bizarres. Les fêtes des voisins, j'ai toujours trouvé ça formidable... chez les autres. Loin de moi l'idée de faire une fête avec les voisins que j'ai eus (j'ai eu quoi? les voisins, "eu" avec un "s").

Avant de déménager ici, j'ai survécu à mes voisins du dessus de ma boîte de 16 mètres ² (ça y est j'ai trouvé la touche "carré", au fait!) qui passaient leur vie à se disputer violemment en se jetant des objets très lourds qui faisaient trembler mon plafond. Une fois même, un djembé énorme est passé par dessus leur fenêtre, et par la mienne j'ai cru halluciner... genre ça aurait pu tuer quelqu'un, et pire encore, genre ça aurait même pu me tuer si j'avais eu l'idée folle de sortir à ce moment là!!! (je sais, pour vous c'est pareil, mais pour moi qui tiens un tant soit peu à la vie, ça a un son de cloche complètement différent...). bref, j'en ai passé, des nuits, à me dire "merde, il l'a achevée, sa meuf, cette fois, on ne l'entend plus...", des nuits où je tendais l'oreille le téléphone à la main prête à appeler la police si j'entendais le moindre "au secours!"... et du coup, j'en ai passé des matinées à avoir la tête dans le cul les choux à les maudire tous les deux: elle, cette conne pauvre fille qui n'arrivait pas à le quitter malgré les coups qu'elle devait se recevoir, et lui le salaud qui faisait mal à cette jolie blonde... (oui elle était conne mais jolie ...)(on ne peut pas avoir toutes les tares, non plus...).

Bref, le jour du déménagement, je ne suis pas allée les saluer; j'aurais eu trop peur de me prendre un pain dans la tronche.

Ce que je ne savais pas, c'est que j'allais trouver pire ici. Autant là-bas, les autres voisins étaient complètement invisibles, autant ici nous avons de tout (je garde le meilleur pour la fin, lisez jusqu'au bout s'il vous plaît...):

1) les voisins livrés avec enfants qui pleurent et qui crient. Je le mets en premier parce que pour moi c'est le "moins grave", étant donné que bon, vu le métier que je me tape j'exerce, je ne peux pas vraiment me permettre de dire que je hais les enfants... c'est plutôt ma copine qui est gênée, en fait, mais il faut bien qu'elle s'habitue un peu parce que nos 5 enfants plus tard, ils vont aussi avoir de la voix (meuh, non, 5, je rigole... 2 enfants ce sera bien assez! c'était pour voir sa tête... passons)

2) le voisin livré avec ... rien! Vous savez, le gros lourdingue trentenaire qui n'a jamais vécu que chez ses parents et qui a toujours besoin de quelquechose? (heu... vous auriez du papier? un stylo? vous auriez un cd? vous auriez un tournevis? vous sauriez branchez une livebox?) celui aussi qui regarde par sa fenêtre qui donne directement sur la notre(elles sont ensemble ou pas, ces filles?), celui qui prend son scoot' pour aller se garer au marché à 100mètres pour montrer qu'il a un scoot'... j'en passe et des meilleures certainement...

3) le vieux voisin livré avec sa panoplie de droite: deux places de parking, un appart au 5ème étage 10 fois comme le notre, ses clubs de golf toujours en place dans son coffre de voiture, son besoin de tout fermer à clef à triple tour (on ne sait jamais, par les temps qui courent), et que l'on peut suivre à la trace grâce au cigare qu'il a toujours au bec? Oui, celui là aussi a sa place dans notre résidence... Comme j'ai rigolé quand l'ascenseur était en panne! (5ème étage, ha ha! bien fait pour sa gueule<--ça c'est pour celles qui n'auraient pas suivi).

4) et enfin, le clou du spectacle (and the winner is...)... (heu, bravo quand même d'avoir lu jusque là): les voisins du dessous. J'aurais pu faire un article blog entier sur eux... Non seulement il se disputent très souvent comme ceux que j'avais dans ma cage à lapin de 16m² (vous commencez à la connaître, celle là!) mais en plus, ils baisent forniquent tous les jours à 4 heures du mat'. Si encore ils le faisaient sans que ça se sache... si encore ils le faisaient à des heures correctes, si encore ils ne le faisaient qu'une fois, je serais indulgente... Mais là, c'en est trop. Je crois que l'immeuble entier sait qu'ils forment un couple très épanoui. Elle ne jouit pas, elle hurle. Rien que pour ça, quand même, je voudrais voir ce qu'il lui fait tant elle semble prendre son pied! Moi j'ai grillé: elle simule. C'est pas possible autrement, elle en fait trop. Le mec, ça lui passe par dessus, parce que c'est un mec...("hou ça doit être bon ce que je lui fais à ma meuf, elle a l'air d'aimer!") Lui, on l'entend juste à la fin tirer un "ha!", puis silence. Mais notre calvaire n'est pas fini quand sonne ce glas: parfois, ils recommencent de plus belle... et la deuxième fois, c'est toujours plus long à se terminer...
Ils sont jeunes, ces voisins là. Et comme tous les jeunes, ils ont toujours de merveilleuses idées comme:
-organiser un after le dimanche matin chez eux (basses de musique techno et rires gras de mecs complètement bourrés à 7 h du mat le dimanche matin, j'adore);
-s'acheter un chien qui aboie tout le temps, vu qu'ils ne sont pas là; et quand par malheur ils sont là, ils s'adonnent à son éducation: " NON, tu ne PEUX PAS!" (à lire avec une voix stridente de fille qui tente de se faire obéïr).

Voilà donc notre environnement de tous les jours... Voilà pourquoi je veux plus tard habiter une maison loin de tout. Mais quand même, j'ai peur d'y avoir peur.