mardi 28 septembre 2010

Le PoT à La RoSe ...


L'autre jour, L est rentrée du boulot tout sourire ultrabright, avec un papier caché derrière son dos, mais pas tant caché que ça sinon je ne l'aurais pas vu.

Il faut dire ce qui est, on n'est pas au pays de Candy, ici, et c'est plutôt rare qu'L et moi nous nous fassions des surprises du genre "tiens j't'ai acheté des fleurs".

L, elle a tenté le coup quand même, parce que ça ne mangeait pas de pain: elle est arrivée vers moi avec son papier qui lui dépassait largement de la tête, et m'a dit: "tiens, j't'ai ramené une fleur!", et paf, elle a dégainé sa rose.
Je l'ai regardée plutôt deux fois qu'une, une fois dans l'œil gauche, une fois dans l'œil droit, et je lui ai répondu ce mot qui veut tout dire et rien dire à la fois: "genre!!!".

L, elle n'a pas été décontenancée pour autant, parce qu'elle savait bien qu'en fait, je saurais tout de suite qu'il s'agissait d'une arnaque, et elle a ajouté tout rond: "ran, bon, d'accord: c'est un collègue qui partait aujourd'hui, et il a offert une rose à toutes les filles de la boîte...".

Etant donné que j'avais envie justement de faire un flan de scandale, je me suis dit que ça tombait bien, l'occasion qui faisait le marron, et j'ai commencé à déblatérer, façon wollywood ou hystérique: "ouais ouais, un collègue, genre, c'est ça, oui, c'est ton amant, hein, t'as eu une rose par ton amant, et moi dans tout ça, moi, moi, qu'est ce que je deviens, dis le, dis le, dis leuuuuuuuu!!!!".

Apparemment, j'ai super mal joué la scène, parce qu'L m'a stoppée net, et l'effet escompté (c'est à dire: qu'elle me prenne dans ses bras pour me hurler que j'étais l'amour de sa vie, et qu'elle se mette à genoux pour me dire qu'on allait s'en aller toutes les deux dans une île très loin d'ici, où on vivrait d'amour, de menthe fraîche et de saison Val® de TLMVPSP), bon, ben l'effet escompté n'a pas eu lieu.

Au lieu de ça, comme pour répondre à mon "genre", L a lancé un "tsss" qui veut aussi tout et rien dire à la fois...

La petite nouveauté dans notre vie passée (c'est à dire l'acquisition d'une rose qu'il allait falloir placer dans notre appartement), on a un peu comme qui dirait omis qu'il fallait mettre la fleur dans de l'eau pour qu'elle ne périsse pas trop vite. On est nulles pour ça, L et moi, et par exemple, heureusement que le chat nous grimpe dessus toutes griffes dehors de temps en temps pour qu'on pense à lui filer trois graines à becqueter.

Toujours est-il que, quand, ce matin, je me suis rendue compte, en disant à mon L "mignonne, allons voir si la rose...", que la rose était toujours empaquetée comme une saucisse (sauf que les saucisses c'est dans une boîte et ça se conserve plus longtemps).

Ni une ni deux m'est venue une idée que vous saurez apprécier à sa juste valeur, parce que vous êtes des gens chics: j'ai décidé de faire à mon L "un petit déjeuner presque parfait", en décorant la table avec cette fleur presque fanée mais pas encore.
Entre le bol de p'tit déj d'L et le pain aux céréales, j'ai couché la rose, et j'ai trouvé que ça rendait plutôt pas mal, Cyril Lignac aurait été fier de moi.
Puis, pensant à tout, j'ai entreposé le boulet de Mallow dans la pièce d'à côté, histoire qu'il ne transforme pas ma rose en lit de pétales.
Après avoir dressé ma table, j'ai poussé un petit "hi hi" dans ma tête, parce que j'étais contente de savoir qu'L allait être contente, et qu'il m'en suffit de peu, parfois (mais pas trop souvent non plus).

Quand elle est arrivée, au lieu de sortir son "10" sur son étiquette, L a commencé à dire: "non mais... mince, quoi, on a oublié de mettre la fleur dans un vase!!!". Puis, elle a marmonné: "pffff, et Mallow l'a sortie de son papier...super...".

Je lui ai donc expliqué que non, tout ça, c'était ma mise en scène à moi, pour lui faire un p'tit déj presque parfait, voire parfait tout court, même.
Elle a rétorqué: "non mais pffff, mais zeste, il faut la mettre dans un vase, la rose!!!". J'ai donc pu commencer à bouder un peu, tout en disant qu'en même temps, de toutes façons, on n'avait pas de vase à la maison, et que c'est bon, voilà quoi, parce que "c'est bon, voilà quoi", ça veut tout dire aussi et c'est assez pratique à utiliser.

J'ai p'tit déjeuné fâchée, j'ai passé la journée fâchée, et ce soir, je suis rentrée fâchée sans me souvenir pour quelle raison, parce qu'il y en a tant, dans une journée...

C'est en voyant la fleur que tout m'est revenu. Genre, L lui avait finalement trouvé un vase...



... ou pas.

Combien de temps ça tient, une rose? Non parce que là, ici, niveau déco, j'ai envie de dire... au s'cours!!

mercredi 22 septembre 2010

QuiZZ(b)ZzZzZ à La CiTroNNeLLe !!


Vous avez de drôles de façons de vous amuser, à vos maisons, mais bon, je respecte, parce que c'est votre choix, et je ne peux pas être partout: par exemple, LeZarT, en ce moment, son petit jeu, c’est de savoir qui d’entre elle et Chlo est la plus « zeste » du couple.
Je n’ai pas encore réussi à déceler si c’était plutôt positif ou négatif, d’être la "zeste" du couple, et pour tout vous dire, je crois savoir pourquoi je ne cherche pas à savoir… Passons.

Enfin, passons, passons : non, ne passons pas, en fait !

Si je vous entretiens de certains petits jeux étranges de LeZart (rassurez-vous, j’ai mis de côté les autres jeux de LeZarT, que bien entendu, nous ne voulons pas connaître), c’est parce que je suis du genre arrangeante, et que j’ai envie qu’elle passe à autre chose que « j’ai une brosse à dent rose, suis-je la zeste du couple ?!!!» (et là, tout dépend: des fois, je me fais des blagues à prendre la brosse bleue du paquet, eh oui!!).

Comme je ne voulais pas lui faire un bilan de compétences perso à être ou ne pas être « zeste », telle était la question; pour ne pas qu’elle se sente gênée, tout ça, tout ça, bon, eh bien, j’ai vu les choses en grand : j’ai sorti THE questionnaire.

Soyez sympathiques, autant que d’habitude quoi, voire un peu plus pour certains (ça c’est exprès pour les paranos) : participez au questionnaire ! (sans oublier que les apostrophes ne passent pas : troizm’, cass’, bif’, pensez pour le temps d’un instant à vous appeler troizm, cass et bif si vous souhaitez faire le questionnaire…)

Et puisque, apparemment, il y a encore deux-trois filles qui se trimballent sans petite copine et qui commencent déjà à voir rouge quand on parle de "couple", arrêtez de râler : j’ai fait un questionnaire où vous pouvez aussi répondre, les célibataires… Bon, et les hétéros, vous mettez « il » quand je dis « elle » et vous enlevez des œufs au bout des mots, soyez un minimum intelligents quoi, ou faites semblant…

Quant à Val®, évidemment, c’est « hors catégorie », impossibeul de participer : Val® est un mélange du best of L et du best of zeste (si, si, j’ai du menu best of en moi, oh !! Avec des p'tits jouets, si ça s'trouve, même !).

Allez, zou, c’est parti !!



… ah et sinon, aussi fou que ça puisse paraître, figurez-vous que j’ai fait le test, et, pour ceux qui s’interrogent, genre Omo micro, eh bien, aussi fou que ça puisse paraître, je suis tombée sur le fait que je suis la zeste du couple. Sans tricher. Eh ouais.

PS pour les trois gens à banderoles de facebook: ce message, c'est pour faire croire à LeZart que ce n'est pas que pour elle que j'ai fait ça. Vous pouvez manifester, mais ne prenez pas LeZart en otage, et participez, quoi ...

Oh LeS FoUrBeS !!


Séquence subie lundi dernier, à 16h heure locale (c'est à dire pas l'heure du pays de Chwing Chwing).

zoé, 7 ans et toutes ses dents (ah non): maîtresse, maîtreeêêêesse, on peut colorier le dessin à côté de l'exercice?!

zeste: ah non mais non, mais oh, mais on a encore plein de choses à faire, tu vois, Zoé, genre finir la géométrie, commencer à apprendre la poésie, finir l'exercice de maths et après ça, tu vois, il y a encore à blablabla, et blablabla, sans compter que...

zoé, 7ans à l'intérieur, mais 102 ans d'expertise en sournoiserie: maîtreêêêesse, t'es beêêêelle!

zeste: ... bon, 5 minutes de coloriage, alors, hein... pas plus...


Un jour, je serai une méchante instit qui finira tout ce qu'elle avait prévu dans la journée... en attendant, vous m'excuserez, mais je savoure les bons côtés du métier...

jeudi 16 septembre 2010

MoN PaNiEr De LéGuMeS Du JaRdiN...


Excusez-moi de vous déranger, parce que normalement je n'écrivais plus qu'un message par semaine (la crise, mais surtout aussi le manque de temps... je suis dans la période instit-pas-en-vacances, eh oui ça arrive!!).
Donc, excusez-moi de vous déranger, disais-je, mais à cause de Chwing chwing, je me dois de venir écrire un message... Pardon à la classe que j'aurai demain de ne pas avoir eu le temps de bien préparer mon travail, vous mettrez votre échec scolaire dans votre sac eastpack sur le dos de Chwing chwing.

Commençons par le commencement du début: Chwing Chwing, comme vous avez pu le comprendre à moulte reprises sur ce blog, est une lectrice que j'aime beaucoup (et d'ailleurs j'essaie à chaque fois de lui refourguer un bon point mais manque de bol, elle est très mauvaise... comme ces enfants qui, au manège, n'attrapent jamais le pompon alors qu'on leur met devant leur nez: C'est comme ça, c'est Chwing Chwing).
Si, c'est vrai, je l'aime beaucoup, et c'est pour cette raison qu'on est devenues un peu potes dans la vraie vie, et que ça m'a fait tout bizarre le jour où j'ai su qu'en fait, elle ne s'appelait pas Chwing Chwing en vrai. Bref passons.

Chwing Chwing a un énorme défaut, mais je suis à deux doigts de penser qu'elle l'a fait exprès, la connaissant un peu mieux maintenant: elle habite à l'extrême opposé de Lille. Elle rigole un peu de temps en temps en disant "mais si, zeste, 'faut que tu viennes, on te logera!!", sous prétexte qu'une fois, elle a daigné venir à lille. Genre comme si ça avait été une expédition, pour elle, alors qu'on lui a juste donné l'occasion rêvée de venir voir à quoi ressemblait le nôôrd !

C'est vrai qu'elle pense ne pas risquer grand chose, en me disant de venir, vu qu'il faut à peu près 15 heures de train et ensuite six heures à dos de chameau (en plus, il paraît qu'il n'y en a pas des masses, imaginez le temps d'attente avant de réussir à héler la bête à bosse... ou à bosses? --> un bon point au premier qui donne la bonne solution!) pour rejoindre sa contrée, mais j'ai hâte de voir sa trombine, le jour où je débarquerai pour du vrai, mon aile sous le bras.

Bref, chemin faisant dans notre relation amicale qui prenait forme, j'ai eu la bonne surprise d'apprendre qu'elle possédait un jardin: j'ai toujours trouvé ça fou, les gens qui cultivaient leurs légumes, et qui les mangeaient à un moment ou à un autre, ne cherchez pas plus loin.
Chwing Chwing, à défaut de récolter des bons points, elle récoltait des tomates, des courgettes et des fraises, et ça, c'était fort en nescouik, ça vendait du rêve.

Ne tenant plus de joie, et voulant montrer mon bel enthousiasme, j'ai ouvert mon large bec pour lui dire tout le bien que je pensais de ceux qui arrivaient à faire pousser autre chose que de la ciboulette dans un pot sur leur balcon. Ce à quoi elle a répondu: "oh ben si tu veux, on t'envoie des légumes!".

Bon an mal an (j'ai toujours rêvé de sortir cette expression, merci de m'en donner l'occasion)(par contre, dans ma parenthèse, j'ai oublié ce que je voulais dire ensuite... donc bon, ce sera pour une autre fois!).

Le jour vint alors où Chwing Chwing me dit qu'elle avait envoyé le colis avec ses légumes. C'était mardi dernier exactement, je m'en souviens parce qu'il a fallu qu'elle me prévienne qu'elle devait donner mon numéro de téléphone au facteur: franchement, je ne sais pas comment c'est, dans vos contrées, mais ici, dans le plat pays qui est le mien, je n'ai jamais eu besoin de donner mon numéro de téléphone au facteur...

Hier, mercredi, j'ai donc fait l'effort de me laver et de m'habiller assez rapidement, et de consacrer ma matinée entière à l'attente du colis de Chwing Chwing.
A 8h, rien n'est arrivé. Pas plus à 9h, ni à 10h, ni à 11h, ni à 12h. A 12h, je me suis fait disputer par Chwing chwing, qui a appris on ne sait comment que le facteur avait sonné à la porte de l'immeuble et que je n'avais pas répondu. Genre!!! Moi qui attendais à côté de la poêle les légumes que j'allais pouvoir faire déguster à mon L le midi même!! Je me suis empressée de demander alors à quoi servait le numéro de téléphone que j'avais donné, à mon avis le facteur a dû aller faire son loto. Attendez je vérifie deux secondes... ouf il a perdu.

Aujourd'hui, jeudi, j'ai dû aller travailler quand même, parce que, bon, il n'y a qu'un mercredi dans la semaine (qu'on tente de nous enlever, OMG, il faut que je change de métier...), et l'excuse "colis" n'est pas à cocher dans les cases "causes d'absence de l'instit".
A 17h, je me suis rendue au bureau de poste pour récupérer mes légumes frais mais plus trop, et alors là, il est arrivé une chose qu'en trois ans de vie dans ce quartier je n'avais jamais vue: la poste était fermée pour la journée, pour cause de rénovation!

On peut dire que Chwing chwing n'a pas de bol pour les bons points, je crois surtout qu'il y a genre un problème de chakras pas ouverts entre nous, ou je ne sais quoi, y'a pas à dire.

J'ai hâte de voir la tronche de mes tomates, demain, à 17h. Enfin, des tomates de Chwing Chwing, j'veux dire: avec cette tête-là, je refuse de dire qu'elles m'appartiennent! Non mais oh...

Je crois que tout ça, ça vaut bien un bon point en moins. Et comme c'est loin d'être le premier bon point en moins, et que j'aurais dû genre noter dans un calepin où on en était, à vous d'aviser à combien on en est, à peu près... qu'on mette une bonne fois pour toute les bons points de Chwing Chwing à l'heure !


lundi 13 septembre 2010

RéuSSiR (ou pas) SoN GoûTeR D'AnniVeRsAiRe ...


L'autre jour, en classe de grande section de maternelle, j'ai lancé l'activité formidable du "tiens, on va regarder un peu le calendrier, pour genre cerner un peu comment ça fonctionne, le temps qui passe, tout ça...".
Ça s'appelle autrement, dans les programmes, mais je m'adapte: ce n'est déjà pas un post qui va parler de lesbiennes, alors si en plus j'utilise le "jargon école"... on n'est pas sortis de l'auberge espagnole, et il me reste un demi lecteur en fin de message.

Bref, donc: Après l'activité-exploration du calendrier, il y a eu genre un brouhaha, comme dans une soirée quand tout le monde commence à parler en même temps et qu'on essaie de s'accrocher à cinq conversations sans en piger une seule (oui, Chlo, même une conversation, pour toi, en soirée, après tes dix verres, ça peut être dur, on sait).

Quand tout le monde eut enfin dit et répété vingt à trente fois son mois de naissance et son âge, doigts à l'appui (LeZart... non, je ne relèverai pas...), il y eut un calme aussi plat qu'un plat, et Justine en a profité pour poser la question lèche botte du jour: "Et toi, maîchreche, ch'est quand, ton anniverchaire?" (non, Justine n'a pas exagérément l'accent du nord, elle a chuchte quelque chouchis de prononchiachion, et ch'est echtrêmement dur de le retranchrcrire à l'écrit).

Comme che chuis hyper checrète (oup's, j'avais oublié de me remettre en mode "normale")... Je disais donc: Comme je suis hyper secrète, comme instit, puisque j'étale ma vie sur mon blog et que je n'ai pas trop à le faire ailleurs, j'ai répondu vaguement: "hum... dans pas très longtemps"...

Ça a déchainé les foules, ce mystère de boule de gomme, et les enfants ont alors commencé à penser que c'était déjà noël, à en entendre leurs réactions: "... et tu vas nous inviter à ta maison, maîtresse, pour le fêter?!!!". Genre, ah ah, ils sont plein d'humour.

Pendant que j'étais en train d'imaginer ce que ça rendrait, mon goûter d'anniversaire, avec les trente mômes dans notre 50 mètres carré, chat inclus (alors que quand ma sœur vient avec ses deux petits pois, on a déjà l'impression d'être à la braderie de Lille dans la rue principale aux heures de grande affluence), il y a Sofia qui s'est emballée à 10000, et qui a commencé à rêver en grand:

"... ouais, on va venir chez toi, et y'aura plein, y'aura plein, y'aura plein, y'aura plein..."

C'est fou, à cet âge: ils pensent parfois à quelque chose de tellement gros, dans leur tête, que ça ne passe pas par leur petite bouche. Ils répètent donc dix fois les mêmes choses, pendant que nous, en face, on essaie de faire des paris sur le futur proche de la fin de leur phrase.
D'habitude, je gère plutôt la fougère pour ce genre de pari, l'habitude, tout ça, tout ça, mais là, franchement, la seule chose qui m'est venue, c'est: "WTF???!!"

(Pendant ce temps, à Vera cruz, petite pause explicative de vocabulaire: moi qui balance entre deux âges, comme dirait l'autre, je m'adapte et je transcris.


fin de la parenthèse).


Bref: je ne voyais donc pas du tout où elle allait en venir, avec son bug de langage, et je me suis lancée dans un quarté-plus de possibilités de réponses:

1) plein d'alcool? --> non, trop jeune.
2) plein de substances illicites? --> non, se référer à la réponse un.
3) plein de jolies filles? --> non, mon gaydar n'a pas vibré
4) plein de beaux mecs? --> non, elle avait quand même l'air trop intelligent pour être hétéro (oh, ça va, je plaisante...)


... Puis, elle a fini par me donner la soluce, au bout de cinq minutes (c'est long, cinq minutes, pour juste une phrase, si si...):

" ... y'aura plein de... y'aura plein, y'aura plein d'... COCA !!!"


Les enfants ont vraiment des rêves de folie plein la tête, ça fait envie... Au final, elle était p't'être hétéro, du coup... Oh, ça va, j'plaisante, j'ai dit...!!

mercredi 8 septembre 2010

QuAnd On AuRa TrEnTe AnS, En L'An 2010...


Cette année, je vais avoir trente ans dans les dents, et partout ailleurs (je vous passe la description du corps d'une fille de trente ans, qui n'est encore pas si mal ma foi, mais certes moins bien que celui d'une fille de vingt ans, on ne peut pas être et avoir, à moins de ne s'appeler Val®).

Pour marquer le coup (de vieux), j'avais décidé d'essayer cette année d'enfin paraître mon âge. Genre la bonne résolution de la rentrée 2010, quoi.

Mon face à face dans la glace, le 31 août, veille de rentrée, ça a ressemblé à ça: "'tain, zeste, maintenant, tu stoppes la déconnade avec tes baskets, tu te maquilles comme tout le monde, tu ne dis plus "'tain" au début de chacune de tes phrases, et tu arrêtes de parler en rose!!".

Le 1er septembre au matin, j'étais assez fière de moi:

- j'avais sorti mes petites bottes à mini-talons qui font "clac-clac-clac" quand on marche et qui rajoutent 5 ans rien qu'au bruit, genre "hey, attention une faâââmme arrive".

- j'avais aussi sorti le maquillage (mais houla, raisonnablement hein: j'ai eu l'occasion il y a peu de voir un tutoriel de maquillage qui durait environ 10 minutes, et j'ai cru à une blague de vidéo. J'ai attendu qu'ils mettent "mdr" à la fin, mais rien, non non, il y avait vraiment des gens qui se déguisaient maquillaient comme ça dans la vie de tous les jours. Donc, moi, quand je dis "maquillage", c'est juste le kit ricil-rouge à lèvres, celui qui vous donne au moins 1 an de plus que votre âge légal, pas celui de Bozo)(oh, dites, la parenthèse était tellement longue que j'avais quasi oublié que je l'avais ouverte!).

J'ai calculé que 5 de talons plus 1 de gribouillage de figure, ça faisait 6, aux dernières nouvelles, et étant donné que j'ai l'air d'avoir 22 ans à l'état "normal de base", ça rendait 28 ans en tout et pour tout à l'état "amélioré".
Je comptais donc à fond sur le fait de ne plus dire "p'tain" pour arrondir à 30, et le compte était bon, le mot était juste, les jeux étaient faits, et rien n'allait plus.

En sortant de la salle de bain, je me suis postée devant L, et j'ai attendu sa réaction qui n'a pas tardée, le temps qu'elle avale son dernier morceau de krisprolls (oui parce qu'on avait oublié d'acheter du pain la veille, mais ran, ne me faites pas rentrer dans les détails comme ça...): "... wouh, dis donc!!!!"

J'en ai conclu que c'était finger in the poche, qu'il y avait écrit "trente ans" voire plus sur mon front, et que j'étais enfin devenue une femme, bon sang.

Je suis arrivée à ma nouvelle école toute fière de ma nouvelle vie de femme qui commençait, j'ai ouvert la porte et je suis tombée sur une collègue qui m'a accompagnée à la salle des profs.
Dans le hall de l'école, j'entendais le clac-clac de mes bottes qui résonnait à côté du scrountch scrountch de ses baskets, et dans ma tête, je me suis dit: "p'tain, je gère la fougère, avec mes trente ans, oh oh ah ah!!" (oui, dans ma tête, j'ai encore le droit de parler en rose et d'avoir un rire ridicule).

Je me suis ensuite présentée, "bonjour, je suis zeste, enchantée! V'z'avez vu, j'ai trente ans, oh, visez mon maquillage, visez mes bottes, genre !!". Les collègues se sont présentés aussi (enfin, pèle-mêle, hein, on n'a pas fait un tour de table ni le jeu du ballon, non plus...).

Bref tout se passait bien, dans un brouhaha d'instits ("tu fais grève?/oui/non/et toi/trop dure la rentrée/ça a été tes vacances?/mes fournitures ne sont pas arrivées/c'est quoi le code de la photocopieuse?/j'ai deux élèves en plus qui ne parlent pas un mot de français/l'inspecteur va passer dire bonjour/ma classe n'a même pas été nettoyée/ etc etc...")... jusqu'à ce que ce qu'une femme de la cinquantaine pas plus (fin, après, faut voir, p't'être qu'elle s'était aussi apprêtée pour avoir l'air d'avoir 50 ans...) n'ouvre sa bouche, ne me regarde genre de haut alors qu'elle devait mesurer environ 1 mètre trente, et ne me dise, en caractère gras: "... et c'est ta première année d'enseignement?".

...

Sur cette phrase qui voulait absolument tout dire sauf que j'avais l'air d'une femme de trente ans, il y a tout à coup mes talons qui se sont affaissés, mon maquillage qui est parti, et je me demande même si un bouton d'acné n'a pas fait surface histoire de parfaire mon apparence de teenager...

BON. Je crois qu'il va falloir que les petits plats se mangent froids dans les grands: l'an prochain, je tente le tout pour le tout, et je vise 50 ans avec le tailleur...

... et à la demande générale de Pluchon, SONDAGE !!! (hou yeah, ça faisait longtemps, non? Ah non...)


jeudi 2 septembre 2010

ChAnGeR De MéTiEr... Ou PaS !


Il y a deux semaines, j'avais décidé de tout arrêter, pour aller vivre dans une yourte avec mon troupeau de chèvres et mon L, dans un coin de cambrousse du sud. Vendre ses récoltes au marché, et parler cours du lait avec l'agriculteur du coin.

Il y a une semaine, j'avais décidé de tout arrêter, pour créer une crèche à la campagne, avec un site web géré par mon L, où j'aurais embauché tous mes potes au chômage (ça aurait fait une méga entreprise, vu le nombre). Parler repas bios avec les parents, tout ça, tout ça...

Il y a trois jours, j'avais décidé de tout arrêter, et de partir un an à l'aventure, genre pekin express mais en mode perso, mais avec L quand même (parce qu'il y a des grosses bêtes, genre des sauterelles de ninja, dans les autres pays, j'aurais peur, tout seule!). Même que j'ai sous-pesé la boîte à chat de Mallow pour voir genre si c'était gérable de l'emporter.

Hier, j'avais décidé de tout arrêter et de tenter de jouer au casino les trois sous que j'ai réussi à mettre de côté depuis le début de ma carrière...

...

Et puis, ce matin, j'ai repris. Et j'ai réalisé que, même si c'est moins "wilax", genre, que de passer trois heures à lire au soleil, même si c'est moins "feuni" que d'enchaîner les parties de time's up sur la terrasse, même si c'est moins "coule" que de se balader dans un coin paumé dans les montagnes, bon, ben ça reste un métier que j'aime...

Et puis, j'm'amuse bien aussi, avec les enfants: 'suffit de leur filer une fiche pour se présenter, et hop, on s'détend encore plus qu'avec "le petit bonhomme en mousse"! (oh, c'est une blague, hein!)(rassurez moi, personne ne se détend avec le petit bonhomme en mousse, hein? Non, mais LeZart, pas comme ça, on ne veut pas savoir, quoi...)

Des extraits? Allez...

Y'a d'abord ceux qui parlent "djeunes", même à l'écrit:
trad: "j'aime le moto-cross, parce que c'est stylé!"

trad: je n'aime pas les maths, parce que ce n'est pas mon truc, quoi!"

Y'a ceux qui ont un souci avec les animaux du quartier:
trad: "Je n'aime pas les chats parce qu'ils font sur la porte de la maison"

Y'a ceux qui sont presque athées, il ne manque plus grand chose:
trad: "je n'aime pas la messe parce que ça prend du temps!"

... Et enfin, y'a les meilleurs, les futurs p'tits lecteurs zeste!!

Charles (tu choisiras ton pseudo-zeste plus tard!)

Eléa (pareil, tu choisiras ton pseudo-zeste plus tard!)


trad: ... oh, genre, là, vous n'avez pas besoin de trad'!! Par contre, je vais faire mon possible, hein, pour leurs fautes d'orthographe, histoire que sur gayvox, ils aient un profil irréprochable, dans 10-15 ans...

... Vivement demain !