mercredi 19 décembre 2012

★C'EsT PaS L'PiEd !★

Emménager, c'est quelque chose de complètement fou, il faut que je vous raconte encore...

Lorsque j'ai acheté la maison avec L, je pensais que, comme à la télé, en une semaine, bingo des marques, on serait installées. Le premier jour, on aurait monté la cuisine, le second, on aurait fait le parquet, le troisième, on aurait refait les peintures, le quatrième, on aurait installé une nouvelle salle de bain, le cinquième, on aurait monté un dressing dans les chambres, le sixième, on aurait refait la terrasse du jardin, et le septième, bon ben repos, parce que quand même, oh, dimanche quoi !

Bon.

Ca fait maintenant presque quatre mois, et on est toujours au "premier jour". La cuisine. C'est nous. Ah ça c'est clair que c'est nous.
Non seulement on n'en est qu'au "premier jour", mais en plus, il est genre midi du "premier jour"...

Quoique: dernièrement, je pense qu'on est arrivées à 14h du "premier jour", parce qu'on a acheté une table et des chaises.

Acheter une table et des chaises, ça peut paraître tout con, à la base, dit comme ça. Sauf qu'on n'est pas du genre "à la base dit comme ça", avec L, et que, pour compliquer les choses, on s'est dit que ce qui était le suprême du suprême chic, dans la vie, c'était d'avoir une table haute avec des tabourets, pour boire de la limonade faite maison. Comme à Hollywood. Enfin j'imagine, parce qu'en vrai, je ne suis jamais allée à Hollywood, même si j'en ai eu dans la bouche comme tout le monde (oui rhô, ça va...)(t'as compris au moins?).

Donc, bon, ben, on est allées à ikéa, tout bêtement, et on a été complètement rock'n roll, dans le genre: on a juste acheté un plateau et des tabourets, et on s'est dit que, puisque les pieds d'ikea n'étaient pas à notre goût, on trouverait bien des pieds ailleurs, dans un autre magasin.
Oui je sais, c'est fou, ne faites jamais ces expériences chez vous bien évidemment (bon, renne sur la bûche, comme on aime les choses un peu funky Brewster, on a choisi d'aller à ikéa le jour de la vente des sapins de Noël. Il y avait donc environ 3978 personnes en caisse. Mais passons).

On avait donc le plateau vikä bÿske et les tabourets ïngôlf, et aussi une plante, une planche à découper, une bougie parfumée, une louche et une boîte, mais toujours point de pieds à notre table, et ça a duré environ 15 jours comme ça, cette situation, la table en plein milieu par terre, les tabourets emballés.

Petit à petit, j'ai fini par commencer mes légos géants, et construit un à un les 6 tabourets ïngôlf, qui ne servaient à rien puisqu'il n'y avait toujours pas de pieds à la table, mais bon, ils étaient là, éparpillés dans le salon (où il n'y a rien, puisque nous n'en sommes qu'au "premier jour" d'installation...), et ça faisait deux fois plus de choses, parce qu'il y avait les cartons d'emballage qui traînaient aussi ça et là, et qui sont restés un bon moment.

Le temps avançant et filant, j'ai un peu précipité L, et je lui ai dit que bon, allez, quand même, ça suffisait bien comme ça, de contourner cette planche en bois, ces cartons et ces tabourets à chaque fois qu'on entrait dans le salon, et qu'il était grand temps d'aller à la recherche du pain perdu de pieds de table...
Ni une ni deux ni trois, on a regardé sur le net, et pif pof, on s'est retrouvées en magasin, à chercher les pieds d'1m10 qui allaient correspondre à notre table qui allait correspondre à nos tabourets qui allaient correspondre à la cuisine de la maison qui nous correspondait.

On a fait un premier magasin, où le gars ne nous proposait qu'un pied en stock, et bon, je veux bien être arrangeante et conciliante, mais un pied, ça ne fait pas des masses pour tenir une table. Enfin si, en fixant la table au mur, enfin vous faites ce que vous voulez chez vous hein, mais nous, on n'avait pas envie de ça, on a encore le droit de choisir, oui?!! Oh, c'est fou ça...

On a fait un deuxième magasin de la même chaîne, et là, le gars, il a dit que oui, c'était bien noté qu'il en avait en stock sur internet, mais il s'agissait de pieds cassés donc invendables.

On a fait un troisième magasin de la même chaîne, et on a enfin trouvé chaussures à nos pieds de table.

On est rentrées, j'étais moi-même trop heureuse de la nouvelle vie avec limonade qui allait s'offrir à moi, j'ai sorti la perceuse visseuse (que j'ai dû utiliser au moins 4 fois dans ma vie mais quand même, c'n'est pas de ma faute si on n'a pas eu de tableau à accrocher aussi), L a fait les croix pour que je fasse les 8 trous pour fixer chaque pied, j'ai fait mes 31 trous (oui parce que bon, pour le 32 ème trou, ben ma mèche s'est cassée dedans, alors ça ne compte pas vraiment...)(ma mèche de perceuse, pas de cheveu, sinon je ne vois pas le rapport!)(oui, vous avez vu, j'ai du vocabulaire hein?!!!).
J'ai aussi fait une petite blague rapport aux tabourets "ingolf" et à la table à plus de 18 trous entre temps, évidemment, parce que j'aime bien amuser la galerie d'L de temps en temps, mais elle n'a pas trop ri. J'étais un peu vexée mais je pense juste qu'elle n'a pas compris, juste, je ne vois que ça.

On a fixé les pieds, on a retourné la table, et là...

Et là, ce fut le drame...

L s'est quand même assise sur un tabouret pour s'en assurer réellement, je veux dire, pour être sûre qu'il ne s'agissait pas d'une illusion d'optique, tout ça, tout ça, le petit souci qui s'offrait à nous...

Oui bon, ça vaut bien un dessin: je vous le fais vite fait, parce que bon, j'n'ai pas hyper le temps là, ça va être un peu bâclé je vous préviens. Comment ça, "comme d'habitude"? Non parce que d'habitude je m'applique. Wôh.



Voilà.

Je ne suis jamais allée vérifier à hollywood, mais dans les séries, quand les gens sont assis sur leurs tabourets et qu'ils boivent leur verre de limonade faite maison, bon, ben, la table ne leur sert pas de bavoir.

C'était un peu marrant sur le coup, moi j'ai trouvé, mais L ne l'a pas entendu de cette oreille. J'étais quand même bien contente, parce que c'était elle qui s'était occupée de savoir quelle hauteur de pieds il nous fallait, et donc elle était un peu la seule responsable, et c'est toujours bon à prendre parce qu'il faut avouer que ça n'arrive pas souvent, je veux dire, que je puisse afficher carte sur table pour la mettre les pieds dans le plat!

C'n'est pas comme si on avait passé l'après midi à les chercher, hein, ces pieds. Il était 16h de ma "première journée" (celle entre guillemets, hein, suivez...), et tout à coup, ça s'est mis à remonter, dans le temps, et les aiguilles dans leur course folle (vous avez vu ce style?) n'affichaient plus que midi, voire 11h, vu qu'il allait falloir aller au SAV pour aller rendre ces pieds à la noix, et perdre encore un peu de ce temps qu'on n'avait déjà pas des masses...

On est retournées au magasin, on a rendu les pieds, on en a trouvé d'autres jolis, et REGLABLES EN HAUTEUR, ça nous laissait au moins une marge quoi... Il n'y en avait que deux disponibles.
On a fait un deuxième magasin, après s'être assurées auprès d'un vendeur qu'il y aurait bien ces fucking pieds à la noix dans l'autre magasin... On a trouvé nos pieds, on est rentrées à la maison, le plan de travail était toujours en plein milieu du salon, les tabourets toujours éparpillés...

L a refait des petites croix parce que les anciens trous ne coïncidaient évidemment pas, j'ai refait mes petits trous, sans penser à refaire la blague du golf, avec une mèche plus grosse puisque la précédente était et est toujours dans la table, j'ai fixé la base des pieds sous la table, avant de me rendre compte qu'il fallait dévisser une vis pour pouvoir fixer les pieds, j'ai tout dévissé, j'ai tout revissé, j'ai haï Hollywood et leur limonade à la noix (c'est une expression hein, je ne pense pas que ça existe vraiment) au moins 10 fois par trous à percer, on a retourné la table, c'était trop bas, on a re-retourné la table, j'ai mesuré histoire d'utiliser une fois de temps en temps mon nouveau mètre (il est trop beau, il est violet, hi hi hi, la cuisine je n'sais pas, mais mon mètre, je suis sûre qu'il est plus beau que tous les vôtres réunis!!!)(à moins que vous ayiez le même, oui bon).

Il nous a finalement fallu 20 jours pour installer une table, et encore c'n'est pas fini: comme elle est haute, elle n'est pas stable du tout, il va falloir la fixer au mur... oui bon.
Il aurait fallu 5 minutes à Valérie Damidot pour faire tout ça. Et une minute à Val® (ça faisait longtemps tiens, ça a dû lui manquer), certainement, mais je ne demande pas non plus la perfection, j'veux dire, je suis humaine quoi.

Je crois qu'il vaut mieux avoir les pieds sur terre, et s'avouer qu'on n'est pas encore au bout de nos peines, pour finir d'arranger cette maison...

(PS pour ceux qui me suivent sur ma page facebook: L n'a de brésilien que les bracelets qu'elle avait au poignet à 12 ans)(et pour le foot, je vous laisse le bénéfice du doute...)
(PS pour ceux qui ne suivent pas encore ma page facebook: EH BEN C'EST PAS BIEN. VOILA.)

mardi 13 novembre 2012

mercredi 17 octobre 2012

mercredi 19 septembre 2012

mercredi 12 septembre 2012

mercredi 29 août 2012

♫ T'aiMeS LeS AniMaUx, Toi MoN SuPeR MC ?♫♪

Je ne sais pas si c'est pareil pour vous, mais j'ai un gros souci concernant les chatons: malgré l'horrible chat qui partage déjà notre vie (et quand je dis "partage", c'est plutôt du 80% / 20% que du 50-50), je fonds instantanément quand j'en vois un. Ca doit être comme un accouchement: il paraît qu'on oublie le trash des heures atroces. Bon ben moi j'oublie le trash des trois années atroces que j'ai déjà passées avec Mallow (plus que 12 ans à tenir si tout va bien, en calculant le rapport de la différence de l'espérance de vie d'un chat d'appart nourri à la croquette de vétérinaire).

Par exemple, en Corse où nous étions en vacances, il y a eu une portée juste à côté de notre résidence (je dis "résidence" parce que ça fait quand même plus "trendy-groovy-hype" que "bungalow"), et moi j'ai été directement captivée par la bande. Tant et si bien qu'à la fin du séjour, chacun avait un nom, et surtout, chacun avait ses 4000 photos intégrées dans la carte mémoire de mon appareil. Certes toujours des photos floues, mais des photos quand même (en même temps, s'il y a bien une chose difficile à prendre en photo, c'est bien un chaton)(si, quand même).


(ça me fait plutôt trop plaisir de vous faire ce moche montage, parce qu'L me disait sans arrêt: "mais zeste qu'est ce que tu vas faire de ces photos...", avec un air complètement désemparé, et quand même, quand je vois à quel point ça illustre trop bien mon article, je me félicite.)

Quand je vois un chaton, il se passe un truc dans mon corps, plus puissant que moi, et de ma bouche sort un petit bruit complètement débilos, genre "mîîîîîîîîîîîîh!!!", et de ma tête s'évaporent des petits coeurs bicolores (rouge et rose). Je vous ferais bien un dessin, mais je dois quand même travailler un peu à un moment hein... Bref. A partir de là, je ne réponds plus de rien, et tout ce qui me vient en tête, c'est, petit un, de tenter de le caresser, puis, petit deux, de le prendre dans mes bras, pour en arriver enfin au stade petit trois, et le ramener chez moi.

Pour tout vous dire, je ne suis jamais arrivée au stade "petit trois", parce qu'L est là pour me ramener à l'évidence de la réalité, qui est qu'on galère déjà bien assez avec un seul, et il m'est très pénible de l'avouer, ça me brûle la bouche, mais: ... Hmpf ... L a raison.

Parfois, quand on en arrive presque au petit 3, et que je suis à deux doigts (et pas un whisky d'abord) de parvenir à convaincre ma petite copine de prendre un deuxième chat, mîîîîîîîh-regarde-comme-il-est-trop-bweaûûûû, elle me dit: "non mais t'imagines? Si ça se trouve, ce sera un chat comme Mallow, il ne viendra jamais s'asseoir sur nous, il jouera avec des pailles, il fera la fête de 5h à 7h du mat', et il mordra lui aussi!".
Un deuxième chat comme Mallow, bôh, je m'en contenterais quand même au final, parce qu'il a beaucoup de torts mais il est doux de loin, dois-je vous le rappeler? ... mais tout de suite je pense "comme Mallow, passerait encore, oui, mais s'il devient un chat comme celui de Chwing chwing?!!!".

Parce qu'alors, le chat de Chwing chwing, c'est une autre part de tarte, dans le genre gratiné de chez gratiné dauphinois. C'est dommage, parce que Chwing chwing, je l'ai prévenue mille fois avant qu'elle ne prenne ce chaton, je me vois encore lui dire sur msn, à l'époque où c'était encore tendance d'être sur msn: "Chwing chwing, j'ai fait la pire connerie de toute ma vie en prenant Mallow, j'ai pleuré pendant une semaine mais L m'a dit que c'était trop tard, on ne pouvait pas le renvoyer maintenant, je veux mourir, mais POURQUOI je suis aussi tarte comme fille, pourquoi j'ai insisté pour prendre un chat, POURQUOI, POURQUOI, POURQUOIIII?!!!...".

Chwing chwing, elle a répondu "peuh", et le lendemain elle en avait un.

Alors certes, le chat de chwing chwing est trop beau, et dès le départ, en le voyant, j'ai fait "mîîîîîîîîîîîîîîîh" avec des coeurs comme pour tous les chatons que je vois, et puis au bout de quelques temps, j'ai eu le privilège de le rencontrer... et quand je dis "privilège"...

Le chat de Chwing Chwing, quand quelqu'un arrive dans un rayon de deux mètres, il ne miaule pas, il crache. Au départ, comme j'aime bien les chats, quand même, je me suis dit: "bôh, il crache, mais je vais m'approcher et il va se faire à moi". Parce que parfois j'ai l'impression d'être un peu la fille qui murmurait à l'oreille des chats tellement j'n'avais jamais eu peur de ces animaux avant de rencontrer celui de Chwing chwing, et tellement on s'entendait bien, eux et moi.
Je me suis approchée, avec toute la délicatesse qui m'habite (j'ai fait 5 mois de danse classique quand même, quand j'avais 7 ans), et entre temps, de chat-qui-crache, il s'est transformé en tigre-qui-crache.

J'aime bien les chats mais bon, quand même, j'aime bien ma vie aussi, alors je n'ai pas trop cherché plus loin la petite bête, me disant qu'au bout d'un moment, genre au bout d'une heure, il s'habituerait à ma présence.
Bon, ben au bout d'une semaine, c'était le même combat, et je veux bien être patiente mais quand même. J'ai pourtant tenté de le soudoyer en lui filant des croquettes et du lait dans le dos de Chwing chwing, et de jouer avec la boule en aluminium que j'avais conçue spécialement pour lui, mais rien n'y a fait.

En même temps, j'aurais dû savoir dès la première nuit que je ne l'apprivoiserais jamais, ce chat: Chwing chwing, elle m'a dit: "si tu vas faire pipi cette nuit, tiens, prends ça, et ça" (parce que, oui, je fais pipi la nuit, comme chacun sait, puisque je fais pipi environ toutes les 23 minutes, et je ne vois pas par quel enchantement ma vessie aurait une taille différente la nuit).
J'ai regardé le gros bâton qu'elle me tendait, en plus de la lampe maglite de 60 kilos. Je me suis un moment demandé si les toilettes se situaient dans la cage d'une famille de lions qu'elle cacherait dans son sous sol, puis j'ai fait le rapprochement avec le chat.
Elle a rajouté: "... et si tu as peur, tu appelles... Il n'a jamais griffé personne, mais ON NE SAIT JAMAIS".
C'est très sympa, chez Chwing chwing, sinon.

Bref, donc, tout ça pour dire que tous les chatons peuvent potentiellement devenir comme le chat de Chwing chwing, chat qui est une chatte par ailleurs mais j'ai préféré tout mettre au masculin parce qu'on sait ce que ça donne, parfois, et je préfère vous épargner ça.

Enfin voilà, tout ça pour dire qu'on n'aura jamais de deuxième chat, j'aurais pu le twitter au lieu de prendre tout un article, mais en même temps, comme je devrais bosser là, j'ai un besoin urgent de procrastiner. Et puis vous aussi vous aviez besoin d'un peu de lecture, je le sentais. Ah non? Bôh...

Je continuerais même en disant qu'L, les petits coeurs qui sortent de la tête, c'est pour les chiens. Mais même pas les chiots, les trucs à peu près mignon, non-non, les VRAIS chiens, les trucs énormes qui puent et aboient, vous voyez? Oui bon ben du coup on a aussi 3000 photos de chien dans notre appareil photo, qui ne vont nous servir à rien évidemment, et ça m'égratignerait les mains d'en faire un montage, tiens !
L, elle voudrait certainement qu'on soit des vraies lesbiennes, je ne vois que ça. Où ça, un cliché? Genre. Levez la patte de vos chiens, les lez', qu'on compte un peu combien il y en a !

Mais sinon, à part ça, on a aussi deux-trois photos de Corse hein.

Pour finir en beauté cet article ô combien passionnant, et afin de perdre les 2 derniers lecteurs qui me restaient (ceux qui sont payés par L pour me lire), je dirai que la meilleure solution, si vous voulez vraiment un animal, c'est la solution qu'a choisi la troizm: elle a un chaton en cdd, c'est à dire que c'est le chat du voisin qui vient chez elle. Ca veut dire que quand elle sature, pif paf, elle le met dehors sans remords, parce qu'elle sait que derrière, quelqu'un s'en occupe. Que même quand il regarde avec son air malheureux de chaton malheureux derrière la malheureuse baie vitrée, elle peut en rigoler et lui faire un pied de nez et/ou lui tirer la langue. 
Elle y gagne à fond, parce qu'en plus, pas de litière à changer, pas de croquette à payer, et pas le souci des vacances-mais-qui-va-le-garder. 

J'échangerais bien ma place avec troizm, mais elle ne veut pas habiter dans le nord, et encore moins prendre Mallow en tutelle. Il y a des gens comme ça qui ne sont pas arrangeants... Bon ben que voulez-vous!

jeudi 23 août 2012

★La RaNdO ToNgS eT ClaQuEttEs, c'eSt PaS PoUr LeS MaUviEttEs !★

Vous avez retenu votre souffle jusqu'à cet article, et je vous en remercie, mais respirez maintenant, il y en a qui meurent comme ça, c'n'est pas du flan le système respiratoire, tout ça...

Donc, la rando-tongs et claquettes, comme vous avez peut-être pu le deviner, c'est une randonnée avec des tongs et/ou des claquettes. Tout bêtement, il ne faut pas être sorti du pot de science-po pour lire mes messages, ça se saurait.

En effet donc, alors que nous étions en Corse, par une belle matinée, nous décidâmes, la troizm, mon L et moi-même, d'aller taquiner un peu de la montagne histoire de découvrir autre chose que la mer bleue turquoise et transparente (oui, on a eu la troizm en pension une partie de nos vacances, ses parents nous ont fait un bon prix, renseignez-vous ça vaut le coup...).

Etant donné que nous étions en vacances et qu'il était à peu près hors de question de se lever à 6h du matin (j'ai tenté de négocier mais personne n'a accepté, peuh...), nous sommes parties le guide du routard en poche pour faire, à 10h30, sous 35 degrés à l'ombre, le petit chemin qu'ils qualifiaient dans le guide comme étant "un peu escarpé".

La troizm et moi étions en vacances, et sous ces 35 degrés, il était environ inacceptable de mettre genre des chaussettes avec des baskets. J'avoue que seule, j'n'aurais peut-être pas osé, mais à deux, on était plus fortes, et contre l'avis d'L, nous avons décidé de garder les tongs pour l'une et les claquettes pour l'autre (d'autant plus que la dernière fois que le guide du routard nous avait dit d'être bien chaussées, c'était dans un petit chemin en Guadeloupe qui ressemblait à une autoroute, alors bon, à d'autres quoi !).

Je vous gratifie d'une belle petite preuve par l'image de notre attirail de pieds, parce que dans le fond, je vous aime bien, et je sais que ça vous fait plaisir:

(Donc bon ben c'est facile, mes pieds, c'est ceux où il y a le genou qui dépasse de mes baguettes, et ensuite, par élimination, devinez, quoi...)

Nous sommes donc parties, tip tap tip tap (mes claquettes), pic poc pic poc (les tongs de la troizm), BLAM BLAM BLAM BLAM (les grosses chouzes d'L), en rigolant un peu, sur le chemin qui devait mener à quelque chose là haut, mais on n'était pas très sûre de quoi en fait, on allait voir (ou pas), avec nos chaussures respectives et le soleil qui tapait largement sur nos têtes.

Au bout de 5 minutes de plat, il faisait à peu près 35 degrés dehors et 59 dans nos corps, il y a eu une pancarte qui disait que quand même, c'n'était pas très conseillé de partir randonner à cet endroit, avec ou sans bonnes pompes. 



Mais bon, on s'est vite dit que si vraiment ça n'avait pas été prudent du tout, ils auraient mis des barbelés, des fils de fer et un squelette pendu à un arbre, alors ça nous a plutôt rassurées de voir qu'il n'y avait rien de tout ça.

Et puis bon, question "prudence", j'veux dire, on n'était pas nus pieds non plus quoi.

... Et le panneau de la ville de départ du chemin était accueillant et sécurisant, je ne voyais pas ce qu'il aurait pu nous arriver de bien grave:


Au bout de 10 minutes de plat, 37 degrés dehors et 79 dans nos corps, il y a eu le "chemin escarpé" annoncé dans le guide, et là tout de suite, on a moins rigolé, dans notre barbe qu'on n'a ni l'une ni l'autre, parce que L fanfaronnait avec ses grosses baskets, et qu'on avait plutôt intérêt à filer droit et à ne montrer aucun signe de faiblesse potentielle.

Parce que quand même, la fois où le guide du routard avait dit qu'il fallait être bien chaussés, c'était genre "petit joueur", mais là, j'avais envie de commenter "ah oui, quand même!". Mais bon, comme chacun sait, on ne peut pas vraiment commenter un guide papier comme on commenterait un blog (genre ici, vous avez trop de chance quand même!).

Genre:

Le chemin que vous ne voyez pas parce qu'il est caché sous les pierres et les gravats, était bien le chemin à emprunter.

Plus on avançait, plus ça grimpait, et plus ça grimpait, moins il y avait d'ombre. J'veux dire par là que les arbres ne sont pas plus fous que nous, parfois: ils s'arrêtent eux aussi à un moment donné d'aller pousser plus haut. Enfin j'imagine hein, j'n'ai jamais été vraiment un arbre.

L a eu à un moment une petite baisse de forme, rapport au soleil qui tapait sérieusement, et comme je me devais d'assurer malgré mes chaussures peu adaptées, j'ai proposé bêtement de porter le sac, et il n'a pas fallu le dire deux fois, je l'ai eu direct sur le dos, et il était un peu lourd quand même, je tiens à le signaler.

Il a fallu continuer à fanfaronner, avec la troizm, parce que sinon notre dignité, on pouvait la mettre où on pensait (et pas forcément où vous, vous pensez, bande de gros dégoûtants). Alors je ne sais pas si c'est la température ou autre chose, mais on a commencé à dire qu'on était vraiment bien dans nos chaussures, et qu'au moins on n'avait pas chaud du tout, ça respirait d'en bas quoi. Que nos chaussures étaient en fait ultra adaptées à ce chemin, parce qu'elles étaient tellement vieilles qu'elles étaient moulées à nos pieds, et qu'on ne comprenait pas pourquoi L n'avait pas suivi nos conseils en ne mettant pas elle aussi les siennes.

La troizm a commencé à délirer sévère, après 30 minutes de randonnée, sous une température et un dénivelé respectivement de 50 et 95 degrés: à dire que ses chaussures allaient rudement bien, à énoncer à quelle occasion elle les avait achetées à auchan, avec qui elle était, et en quelle année, pour préciser que ses tongs étaient en fait des tongs de randonnée, pas des tongs de bas niveau lambda. Et comme je suis plutôt chic, comme fille, j'ai soutenu ses dires et j'ai rajouté que personnellement, j'étais bien heureuse d'avoir mes claquettes, parce que je trouvais quand même que c'eut été dommage de ne pas montrer mon verni fraîchement posé, et que ça mettait un peu d'exotisme dans le paysage, ce rouge pétant.

On a fini par presque arriver, au bout de 3/4 d'heure, qui nous paraissaient 6 heures et 3 jours sous ces températures, on avait une vue magnifique quand on se retournait, on voyait la mer au loin et on avait juste envie d'être plutôt là-bas qu'ici, mais il restait encore un petit morceau de terrain à parcourir avant d'arriver à l'endroit E, et comme on crânait avec nos chaussures moulées à nos pieds, avec troizm, on a affirmé que quand même, ce serait dommage de ne pas aller jusqu'au bout. Alors qu'au fond, je pense qu'elle comme moi avions juste envie de faire demi-tour et d'aller lire Oop's en bord de mer, pour voir si Sury avait finalement choisi d'aller vivre avec son père ou sa mère, il y a des choses importantes comme ça, dans la vie, l'été.

Comme L n'a pas vu qu'on blaguait en faisant semblant d'avoir envie de continuer, bon, ben on a continué. Le dernier quart d'heure fut le plus pénible, parce que le dénivelé avait encore changé, et c'était pire que de l'escalade. Ok, j'exagère, mais c'est pour la forme, ça va, ça va... Bon, c'était dur quand même quoi.

Lorsqu'on est réellement arrivées là haut, on n'avait qu'une idée, c'était de redescendre avant qu'il fasse 4078 degrés. On approchait midi, et ma mère m'a toujours dit de ne pas m'exposer à midi, mais là, avais-je le choix?!!!
Il y avait 1m carré d'ombre là haut, sous des rochers négligemment posés là 2000 ans avant JC, à l'époque où ils n'avaient que ça à faire (c'est pas comme si c'était la rançon de la gloire de la montée...), et des badauds de touristes avec des grosses pompes occupaient déjà l'espace. Avec leur accoutrement, ils devaient certainement continuer jusqu'au mont blanc ensuite, je ne vois que ça.

Après avoir vidé la moitié de la bouteille d'eau sur ma tête et sur celle d'L qui a râlé parce qu'elle n'avait pas envie, alors que moi je trouvais ça un peu marrant quand même, on a fini par trouver un mini coin d'ombre, où on s'est avachies toutes les trois. C'était horrible parce que d'être proches les unes des autres augmentait encore la chaleur de 5 degrés, et ça n'a l'air de rien comme ça mais ça comptait quand même.

L a fait 3-4 photos pendant que je mourais de la tête, et que la troizm mourait du cerveau: je l'affirme parce que j'ai une photo preuve, et j'ai une tête rouge comme une tomate grappe, et la troizm a les yeux qui font des tourbillons.

C'est dommage parce que sur le coup, je ne m'en suis pas trop rendu compte, mais ça avait l'air quand même beau, là-haut:

Bon ben une fois là-haut, on n'avait plus qu'à redescendre, le plus dur était fait j'avais envie de dire, quoique...

Nos tongs et sandales de randonnée ont quand même pas mal morflé au retour aussi, même si on était plus guillerettes parce qu'on savait ce à quoi s'attendre.

On a commencé à croiser des gens qui montaient, des inconscients quoi, et je suis très déçue parce que j'étais tellement stone que j'ai oublié de leur faire ma blague pourtant tant préparée: "attention, après ça se corse un peu..." (ah ah, ça se "Corse", t'as compris?). Troizm était au meilleur d'elle même par contre, parce qu'elle a conseillé aux gens qui montaient de ne pas poser les mains sur les pierres, parce que, je cite, "on n'est jamais trop prudents", et gare aux bêbêtes, aux serpents, tout ça. Quand elle a dit "on n'est jamais trop prudents", je revois le type faire un travelling de sa tête à ses tongs, et sur le coup, je ne suis pas sûre qu'elle ait été très crédible, mais ça nous a bien fait marrer pendant au moins 10 minutes, l'euphorie de la descente, tout ça, tout ça...

L, elle ne rigolait pas trop, il devait certainement y avoir moins d'euphorie de clown dans ses chaussures, je ne vois que ça.

On a fini par arriver au dernier endroit compliqué, et à partir de là, la troizm et moi, on a été trop fières d'avoir surmonté allègrement (presque) cette épreuve avec nos petites chaussures mignonnes (qui l'étaient certes un peu moins après le périple).

La troizm a même poussé la barre plus haut en sautant d'un petit rocher, d'un pas de gazelle, en déblatérant un petit "tche-tche-tche-tcherry bomb", tellement elle était rock'n'roll, et je lui ai dit de faire gaffe quand même, parce que se péter la cheville à ce stade-là, ce serait con, un peu.

Après ça, la troizm et moi, on se sentait trop fortes par rapport à L, on ne cessait de dire qu'on était vraiment trop des dingues, trop des roots, trop des "tu vois comme on est trop funs comme filles, ah ah, L, petite joueuse !!!!", tout ça pendant au moins deux jours; et je pense qu'à un moment, L en a eu marre d'être celle à qui il n'arrivait rien de funky rock'n'roll, et comme pour nous faire le pied de nez de notre vie, elle est allée se faire piquer par une méduse.

J'veux dire, à côté de ça, notre rando tongs, ça a paru au final comme du pipi de Mallow. L, elle nous a un peu surpassées niveau rock'n'roll, et en plus, elle, elle a gardé la trace pendant toutes les vacances, et je n'suis même pas sûre que ça partira un jour, peuh, tellement elle a bronzé par dessus...

Et le pire dans tout ça, c'est qu'elle ne s'en vante même pas. Si j'pouvais, évidemment, j'échangerais ma rando claquettes contre sa piqûre! Mais seulement maintenant hein, parce que sur le coup, on dirait bien que ça a fait un petit peu mal, et je veux bien être un peu rock'n'roll, mais je n'suis pas encore maso, WOH!

mercredi 22 août 2012

★3 semaines "off", MeDLeY !★

- j'ai de la crème là? Et là? C'est bon?

- on déjeune quand? Oui, c'est vrai, il n'est que 15h...

- apéro !!!

- apéro !!!!

- Je mets quelle robe? J'suis assez bronzée pour celle-là? T'es sûre? Bon non je vais mettre l'autre...

- apérooo !!

- Je mets quel maillot, là? Oui mais là ça fait la trace de l'autre maillot, alors faut que je change...

- J'ai de la crème encore? Et là ?

- apéroooo !

- Il fait chaud, là, quand même... mais j'ai pas le courage d'aller me baigner...

- apéro !!

- non mais là faut que j'aille me baigner, j'en peux plus...

- non mais non, pas ce gros sac, ça fait "touriste" !! Oui ben tu le portes alors, c'est bon quoi !!!

- bon je finis mon chapitre et j'vais me baigner...

- ah, elle est froideuh !!!! Si, un peu quand même... moins que là-bas, mais plus que là !

- ran, j'ai déjà re-chaud...

- mais qu'est ce que ce CANON fait avec ce moche?

- j'ai chaud.

- rouloulou il faut que je me ré-épile.

- non mais SERIEUSEMENT quoi, elle lui trouve quoi à ce type?!!! Non mais quand même, quoi... Elle est bien, elle!!!

- apérooooo!

- il est beau son maillot. Tu le trouves beau? AH TU VOIS, j'aurais dû m'en acheter un comme ça !!!!!

- je vais me baigner. Ah c'est froid mais ça fait du bien. Je sors.

- je sais que c'n'est pas mes affaires, mais elle, elle irait mieux avec cette femme plutôt qu'avec son gros laid... Rhô ben si, quand même !!!

- un rosé pamplemousse? Oui, mais sans le pamplemousse alors...

- "grand serpent" en 6 lettres... Hm? Non, ça n'rentre pas.

- ça repousse plus vite au soleil, non?

- il reste des chips pour l'apéro ?

- j'ai CHAUD.

- "grand serpent"...

- non j'ai pas mis de crème. Non mais j'vais m'baigner là, j'en mettrai après...

- On est bien. Hein? Hein qu'on est bien?

- Elle est froide mais meilleure que l'autre jour.

- peuh, j'ai oublié un poil. Oui ben hein.

- il est beau son tatouage.

- J'ai froid, je sors.

- J'ai chaud mais j'ai pas le courage.

- un LEZAAAAAAARD, regarde!!! T'as vu, t'as vu? Ran, t'as pas regardé assez viteuh...

- Apéroooo!

- il est moche son tatouage...

- "grand serpent"... purée mais tu t'es plantée, là, avant! C'est pour ça que ça n'rentre pas !!!!

- ce midi? Tomate-mozza comme hier. Et avant hier. Et avant avant hier. Et comme demain aussi.

- Je finis mon chapitre et on y va!

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII une sauterelle. Oui ben ça fait peur quand même.

- attends, je mets de la crème et on y va!

- Ben voilà! "python" !!!! Taing...

- Bon, j'ai chaud, on y va?

- aïeuuuuh! J'ai pris un caillou dans ma tong. J'ai mon talon qui meurt.

- elle rentrerait pas un peu trop dans la tête, cette chanson, genre?

- on pourrait rajouter des oeufs dans la tomate mozza d'hier, tiens.

- apérooo!

- OMFFFFFFG. Nan, mais là c'est pas un taon, c'est un hélicoptère quoi !!!!

- j'ai chaud.

- HAN!!!!!!!! pouilleux de moustiqueuh !!!!!!

- On fait un "force 3"? Allez, oh, on est à trois, on va y arriver !

- Il ne faut pas gratter, je sais.

- attends, ça repousse encore ou j'en ai oublié?

- Il faut mettre du sirop dans une bouteille pour les attirer dans la bouteille.

- "vanneuse" en 6 lettres... ?!!

- ça gratte quand même, raaaan...

- ... mais ça veut dire quoi, "vanneuse"?

- oui ben le sirop, ça marche pas des masses... et le rosé, peut-être que ça marcherait?

- Bon, on fait un "force 2", plutôt, non?

- apéroooo!

- Oui ben OUI, j'ai gratté, mais ça grattait trop WOH.

- c'est pas "gâcher du rosé", si ça les attire dans la bouteille, tant mieux!!!!

- qui a de la citronnelle?

- ben non j'laisse pas là mes tongs, j'veux pas qu'on me les vole wôh !

- apérooo!

- ne bouge pas, je fais une photo !!!

- non mais non, pas la sieste... c'est nul de dormir!!!!

- mais si, ça sent bon, la citronnelle...

- bon ben j'en refais une, elle est floue...

- OMG!!!!!! ... Non rien je croyais qu'on m'avait volé mes tongs.

- écoute les cigales !!! T'entends? Rhôôô ! *coeurs*

- oui bon ben t'as qu'à la faire, aussi, si tu veux qu'elle soit réussie!!!

- Non, on ne regarde pas les solutions, c'est nul !!!

- ci-tro-citronnade, citro citronnade !

- Oui j'vais lire le numéro "sexe" des inrocks à la piscine, et ALORS?... hi hu hu hi hu hu hu hu...

- ah, par "sieste", tu voulais dire "la sieste", hi hi hu hu, ah hi hi, bon ben hi hu hi... Rhô d'accord alors...

- Bon on regarde juste un mot alors !!!

- Non mais non mais non rhô, on n'DORT PAS, j'me fais avoir à chaque fois, peuh...

- Non mais juste... chuteuh les cigales !!!!

- tu veux lire les inrocks ? Fais gaffe quand tu tournes certaines pages hein...

- pif-paf, ah ah ah ah AH ! Oui ben j'ai chopé la guêpe sous mon verre, trop fort !!!!

- apérooooo !!!

- T'as combien de boutons?

- Non mais la glace au citron, c'est comme la confiture de fraise: je ne comprends pas pourquoi on propose d'autres parfums...

- bon, comment on fait pour libérer la guêpe qui est sous le verre, maintenant?

(v'z'avez vu, j'raconte pas du flan!!!)

- Et celui-là, il gratte encore? Hi hi, t'as vu qu'il gratte encore !!!!!

- Attends, il me reste 3 pages et on y va...

- J'ai CHAUD! C'est pas possible, il fait mille là hein?

- Non ben non, j'ai pas fini, tu me parles tout l'temps aussi, chuteuh!!!

- ben fais un "force 1" toute seule !

- aïeuuuuh ! J'ai laissé mes tongs au soleil...

- AAAAAAAH MAMAN. C'est QUOI cette MYGALE quoi ?!!!!

- apéroooo !

- oui, je dors.

- ...

- etc, etc, etc... (à compléter si besoin)


... enfin, voilà, c'est toujours la même chanson comme dirait l'autre, et bien sûr, comme d'hab, j'ai pris 15 tonnes de fringues pour mettre toujours les 2 même robes au dessus de mes 2 mêmes maillots de bain. Comme d'hab, je n'ai mis aucun de mes 3 jeans, et une paire de chaussette sur les 10 que j'avais emportées. Comme d'hab, j'ai préféré accrocher ma frange avec une barrette plutôt que de sortir mon fer à lisser, comme d'hab je n'ai mis aucune des trois paires de converses. Parce qu'avec une robe, bof quand même hein.

Des vacances "bateau", somme toute. Des vacances comme je les aime !

Mais si vous êtes sages, et si vous la réclamez à coeur ouvert, je vous raconterai peut-être bientôt, qui sait, la rando-tongs, qui fut le pilier, le point clef, le "climax" des vacances... qui ne furent quand même pas tout à fait comme celles de d'habitude.

Siyoussoune !

jeudi 7 juin 2012

★TacLeS En SéRiE...★

S'il y a bien quelque chose d'affreux dans ce bas monde, c'est de tacler un coming out, hop hop, de le choper et d'y répondre en plein dans les mollets, en un vieux coup pourri. Je m'explique, parce qu'à votre tête, je vois que vous ne pigez pas bien l'idée.

En début d'année est arrivée dans l'équipe éducative une personne lambda, appelons la "Lambda" (mais non, rien à vois avec la danse) en présence de qui j'ai dû immédiatement débrancher mon gaydar sous peine de surtension et/ou de saturation.

Je veux dire par là qu'il y a des personnes, bon ben, on hésite, on n'est pas sûr, on enquête, on se pose des questions, on tergiverse.
Et puis il y a des personnes qui tombent sous le sens (et je ne parle pas de celui des aiguilles d'une montre).
Lambda était donc une personne qui tombait sous le sens.

Les semaines filaient, les mois défilaient, de fil en aiguille et d'aiguille en botte de foin, Lambda a commencé à se sentir à lez' l'aise dans l'équipe, et a fini par sortir toutes les cartes de son jeu de rami (dédicace chouing chouing) un jour en venant vers moi, portable à la main, pour m'annoncer que la fille, là, sur son écran, était la personne qui partageait sa vie.

Voilà la réaction que j'aurais dû avoir à cette annonce, si j'étais la fille bien sous tout rapport que vous pensez certainement que je suis: J'aurais dû lui dire que j'étais touchée qu'elle m'en parle et me fasse confiance. J'aurais pu rajouter que ça me faisait plaisir de la voir heureuse avec cette fille, que ça ne devait pas avoir été facile de cacher sa vie privée tout ce temps. J'aurais pu lui demander comment elle l'avait rencontrée, et depuis quand elle aimait les filles, et est-ce que c'était genre définitif? J'aurais aussi pu faire mon hétéro et lui demander si "ça" ne lui manquait pas, parce qu'on venait de boire un p'tit blanc et je peux être parfois plutôt très bête, même sous un très faible taux d'alcool.
Elle aurait ensuite répondu à toutes mes vieilles questions, et aurait été la star du jour, le petit potin tout frais de l'école...

Au lieu de ça, en grande classe, j'ai fait un gros retournement de situation: j'ai dit: "ah, ben ah ah, j'le savais. Parce qu'en fait, ces trucs-là, je les sens: moi aussi j'suis avec une fille figure-toi ! Bon, tu veux bien m'aider à découper ça? ".

Retour à la vraie vie.

Lambda, elle n'a pas eu le temps d'être la star du potin de l'école que je lui piquais déjà plus ou moins sa place, tout en rajoutant "par contre, garde-le pour toi, personne ne le sait ici, j'n'ai pas trop envie d'en parler...", en finesse, en souplesse, sans adoucissant.

J'fais ma fière à dire que j'ai fait tranquillement un coming out, mais j'ai quand même dû poser mes ciseaux parce que je tremblais, et j'avais l'impression que les 3 étiquettes avaient été découpées par mes élèves de toute petite section, ceux qui apprennent juste à mettre les doigts dans les trous. J'parle toujours des ciseaux hein. J'veux dire, je ne sais pas ce qui m'a pris de lâcher ça comme ça, sans doute est-ce que je commence à piger que ce n'est pas un drame d'être lesbienne, à 31 ans j'ai envie de dire "wou-hou", bon ben oh, à chacun son rythme hein...

Bref, j'ai bien fait un coming out sur mon lieu de travail, mais j'ai taclé celui d'une autre, et pour ça, j'me sens quand même un peu vache.

J'crois qu'elle m'en a voulu à mort sur le coup. Parce que quand je lui ai dit que je l'avais deviné pour elle depuis cent ans environ, elle m'a répondu: "ah ben alors, toi, j'n'aurais JAMAIS deviné!!!!". Au final, du coup, je n'sais pas laquelle de nous deux a été la plus taclée... Hmpf!

... mais bon, c'est quand même marrant d'avoir une collègue réagissant aux sous-entendus lesbiens au boulot, y'a pas à dire, ça n'm'était encore jamais arrivé ! Et avec l'élevage d'escargots en ce moment, on rigole plutôt pas mal...

jeudi 24 mai 2012

★ C'eSt Le RiSqUe (ma pauvre Lucette) ★


... La prochaine fois, on mettra le dernier CD des inrocks, comme d'hab. Et on évitera aussi d'allumer la télé le 17 mai, journée contre l'homophobie... Non mais c'est bien que ça existe hein. Mais pas les jours où les beaux-parents sont à côté de nous à la maison quoi, ça va, il y a quand même suffisamment de jours dans l'année !

vendredi 11 mai 2012

★JoYeUx AnNiVeRs'L !★

 






... Et pour ceux de Lille, Paris, Marseille, Lyon et Grenoble que ça intéresse, voilà le lien cook and go, CLIC CLAC ! Les autres, ben vous n'avez que vos yeux pour pleurer voilà, qu'est ce que vous voulez que j'vous dise ! ...

jeudi 26 avril 2012

★ Le FoNd De TeiNt Du GoUfFrE ★

C'est bien connu de tous les bloggers bloggeurs gens à blogs: c'est en forgeant qu'on devient forgeron, et c'est quand on n'a pas le temps qu'on a soudainement envie d'écrire un message. Tel est le cas aujourd'hui, je suis totalement à la bourre, je pars demain pour une semaine dans le sud ouest chez ma pote Chwing chwing, goûter si l'eau de pluie a le même goût que dans le nord, mais il m'est arrivé un truc incroyable aujourd'hui, et je dois absolument le raconter avant que ça ne sorte de mon esprit.

Oui bon, quand je dis "incroyable", voilà hein... vous commencez à me connaître.

Donc. Je suis arrivée hier en fin de vie de mon fond de teint habituel (comprenez à quel point ce message va être intéressant, ça commence très fort), que j'aimais de tout mon coeur.
Oui tout à fait, je me maquille: j'ai bien été obligée d'y venir, au maquillage, à côté des autres filles peinturlurées, j'n'avais l'air de rien! Alors que maintenant, j'n'ai toujours l'air de rien, mais au moins je suis maquillée. Bref.

Il faut savoir que ce fond de teint qui arrivait en fin de vie m'avait coûté les yeux de la tête, parce que j'étais dans ma période de shopping bio-équitable-préservons-la-nature-les-enfants-qui-bossent-et-les-baleines (depuis, j'ai acheté 3 paires de nike pour contre balancer... mais là comme je m'en veux, j'ai acheté des kiwis bios, ça va, je vais bientôt pouvoir me relâcher ailleurs), et que ce genre de produit coûte un bras et demi, et que donc si vous calculez bien, on ne peut pas se l'offrir deux fois dans la vie, à la base, à moins d'avoir eu un souci à la naissance.
Depuis l'achat de ce produit dans la boutique qui a aujourd'hui mis la clef sous la porte, L ne cessait de tenter de le trouver moins cher sur le net ( parce qu'L, elle essaie de boucher le trou que je fais dans notre budget couple, ça fait 9 ans qu'elle rame par derrière...), sans résultat.

Je savais donc que, chaque jour, j'approchais irrémédiablement de ce jour atroce de la mort de mon fond de teint, et ce jour fatal est tombé hier, vous disais-je. Vous situez? Bon.

Ce matin, j'ai donc appliqué juste ma crème de jour, et je suis sortie telle quelle (après m'être habillée, évidemment, mais sans fond de teint, je veux dire, enfin, ça, vous l'avez normalement compris depuis trois paragraphes)... J'ai rasé les murs et baissé les yeux pour arriver jusque Séphosouris (c'est nul mais j'assume, chut chut pas de marque...), je me suis ruée à l'étage pour tenter de trouver une solution à mon problème du jour. Il y a pire, oui, bon.

J'étais déjà allée là-haut, parce que je suis une adepte des vernis depuis 4 mois (ça m'a pris comme ça, faites gaffe, ne rigolez pas trop, ça peut arriver à n'importe qui): je savais donc où trouver ce que je cherchais, et je me suis postée devant les mille coloris de fonds de teint, allant du beige clair au beige foncé en passant par environ 5303 couleurs différentes de beige.

J'ai eu un peu envie de pleurer, parce que, quand même, j'avais complètement adopté mon ancien fond de teint qui n'existe plus aujourd'hui paix à son âme, et que je n'étais aucunement inspirée par un autre produit... J'ai eu un peu envie de pleurer, et j'ai cherché désespérément des yeux une fille avec un ticheurt marqué "séphosouris", qui pourrait m'aider dans ma recherche de mon saint Graâl...

Heureusement ou pas, une demoiselle "séphosouris" est arrivée, et comme je sais parfois communiquer, j'ai expliqué mon problème: "bonjour, heu... je cherche... ben... un fond de teint, mais bon, heu, bon, je ne sais absolument pas quelle couleur/quelle marque prendre...", et sans même évoquer la question budget, elle m'a dit: "d'accord, vous voulez qu'on essaie directement sur votre visage?".

Je ne sais pas si elle a dit ça parce qu'elle préférait tout de suite cacher cette vilaine tête que j'avais là, ou pour autre chose, toujours est-il que je me suis retrouvée assise sur un tabouret, avec une fille qui me mettait du fond de teint dans mon cou de tous les côtés pour voir quelle était la bonne couleur. J'ai préféré à ce moment faire abstraction de tous les gens qui passaient à côté, à défaut de pouvoir faire abstraction de la vie entière... parce que j'aime assez quand L me fait des bisous dans le cou, ça va, je suis normalement constituée, mais qu'une autre personne soit à 5 cm de mon visage, bof quoi.

Comment vous dire: j'étais mal à l'aise, comme en exposition au milieu du magasin, avec cette fille par dessus moi ou presque. Et comme quand je suis mal à l'aise, en plus d'avoir envie de faire pipi, j'ai des bouffées de chaleur, bon ben, il a fait soudainement 57 degrés dans ma veste en cuir que je ne pouvais pas enlever parce que j'n'avais pas prévu ça, et j'étais habillée comme un sac en dessous: y'a des fois, je ferais mieux d'un peu plus réfléchir, le matin...

A un moment, la demoiselle a enfin trouvé la bonne couleur, et m'a dit: "je vais vous montrer ce que ça donne sur votre main, je ne peux pas sur les miennes parce qu'elles sont maquillées". C'est là qu'un gros "WTF" est passée devant mes yeux, comme un sous-titrage de Lip service (saison 2 qui a repris, j'vous dis ça au passage...) : GENRE, il y a vraiment des gens qui se MAQUILLENT les mains?!!!!
J'ai à un moment imaginé du ricil au bout des ongles, et un peu de blush sur l'auriculaire, mais j'ai arrêté d'imaginer parce qu'elle m'a dit, en me montrant ma main sur laquelle elle avait mis son produit: "vous voyez, ça unifie!!".
Je ne voyais absolument rien, mais pour lui faire plaisir, j'ai dit "ah oui", parce que ça avait l'air de lui tenir à coeur, et je suis plutôt sympa, parfois...

Après ça, elle m'a dit: "bon, avant votre fond de teint, qu'est ce que vous mettez sur votre peau?", ce à quoi j'ai répondu "ben, de la crème de jour...".
Ca n'a pas eu l'air de la convaincre, parce qu'elle a commencé un speech comme quoi, soi-disant, il fallait mettre genre une sous couche de quelque chose, et comme je commençais à ne plus rien comprendre, j'ai dit: "houlala, non mais non mais houlala, moi je veux juste du fond de teint, ça va, houlalaaaaa...".
Elle a eu l'air complètement interloquée, et a commencé à me dire que ce qu'elle voulait me mettre avant pouvait très bien se mélanger avec ma crème de jour, et j'ai eu envie de rigoler mais je ne l'ai pas fait par respect pour elle, mais c'est déjà assez compliqué et long de mettre ma crème ET mon fond de teint, j'veux dire, j'n'allais pas en plus de ça faire tous les matins "topchef" avec un smoothie d'espuma de ma crème de jour mélangée avec autre chose... houla!

Elle n'a pas insisté, mais m'a mis de l' "anti-cerne", sauf qu'elle a tapoté à plein d'endroit différents, et je veux bien être ouverte, mais je ne pensais pas encore avoir des cernes au menton, ça va bien deux minutes ! Puis elle m'a montré, et a dit "vos voyez?", encore une fois j'n'ai rien vu mais j'ai dit "oui" par politesse, et elle a donc continué son travail.

Quand elle a sorti le pinceau et qu'elle a mis le fond de teint dessus, j'ai eu l'image de Valérie Damidot qui maroufle d'un vert électrique la pièce du petit dernier, et je dois vous dire que ça ne m'a pas rassurée. Ensuite, elle a fait les finitions à la main, ce que Valérie Damidot ne fait pas, mais ça ne m'a pas rassurée non plus.

La fille au gilet Séphosouris m'a dit qu'après tout ça, il fallait mettre de la poudre par dessus, et qu'il fallait l'appliquer comme un 3 de chaque côté du visage, mais elle me l'a fait tellement de fois que j'ai l'impression qu'en multipliant, j'arrivais à 8019 (si si, j'ai fait l'opération pour voir si c'était possible...). J'ai dit "okey", parce que je ne suis pas contrariante, et aussi parce que j'avais envie que tout ça finisse TRES VITE.

Et enfin, pour finir, alors que, moi, je le rappelle, je ne cherchais qu'une simple petite couleur de fond de teint, elle m'a dit: "bon, et puis, sur les pommettes, on va mettre un peu de ce rose pour réhausser". J'ai dit "ah", parce que j'étais un peu résignée, et j'avais hâte de voir à quoi je ressemblais, et j'avais surtout hâte de pouvoir sortir de là, à défaut de pouvoir sortir de mon blouson pour cause de pull moche.

Elle m'a tendu le miroir.

Je veux dire, avec mon fond de teint habituel, j'ose sortir, alors là, je pensais que j'allais ressembler à une star de cinéma, au moins, mais... comment dire... C'est dommage que je n'aie pas le temps de vous faire un dessin, parce que l'expression que j'ai eue valait à mon avis le détour: en me voyant là dans le miroir, j'ai tout de suite pensé au groupe facebook "courir après une pouf avec une lingette démaquillante", et ça m'a beaucoup moins fait rigoler que quand j'avais découvert ce groupe... parce que j'ai pensé que j'avais la route retour jusque chez moi à faire.

Enfin, encore une fois, je ne suis pas contrariante: je savais qu'elle m'en avait mis trois tonnes, et moi, je cherchais juste un fond de teint pour juste en mettre une couche après ma petite crème du matin, je cherchais juste la bonne teinte quoi, et à la limite, j'étais genre "multicouche", mais de la bonne couleur, je ne pouvais pas lui enlever ça. Alors j'ai dit: "bon. Je pense que je vais le prendre. Et c'est combien, alors?".

C'est là que ce fut moins drôle: elle m'a dit que son petit flacon miniature coûtait la modique somme de 38 euros, et que le blush, c'était à peu près le même prix. Je n'ai pas pris la peine de demander le prix de l'anti cerne, parce que ça a juste fait "gloups" dans ma gorge... J'veux dire, encore, si ça avait été écologique-bio-protection-des-baleines, j'aurais pu défendre le flacon contre l'ivresse qu'aurait attrapé L en apprenant ça, mais là j'veux dire, bon... D'autant plus qu'en rentrant maquillée comme ça, j'allais avoir beaucoup de mal à défendre le produit, il fallait être honnete.

J'ai dit que, ben ok, j'allais juste acheter un verni pour cette fois-ci, et que j'allais réfléchir... ou pas !!

Voilà comment je me retrouve presque dans la situation de départ avec mon teint blafard. Ouais, mais avec mon nouveau verni, j'ai presque les mains maquillée wôh !! Et je compte sur les éclaircies du sud ouest pour prendre des couleurs. Hm. J'compte au moins effacer mes cernes de menton quoi...

mercredi 4 avril 2012

★CoQuiLLeTTeS Et CrUsTaCéS...★

Koh Lanta va reprendre, vive Koh Lanta.

J'ai bien réfléchi: s'il y a bien une émission de télé que je ne pourrais pas faire, c'est Koh Lanta. Le problème du riz/poisson que j'n'aime pas des masses passerait encore, parce que je suis comme vous, je sais faire des efforts dans la vie, voilà... Mais mon plus gros souci, je vous le donne en mille, ce serait de crabahuter... côtoyer les crabes, quoi.

J'ai un très gros problème avec les bidules à carapaces de toutes sortes: j'ai déjà tenu trois secondes des escargots entre deux doigts pour le bien de la science, en maternelle (j'ai même fait "chtoiiing chtoiiing" sur les bidules qui dépassaient pour les faire rentrer, hin hin! Oui oh ça va, hein, moi aussi, avec wikipédia, je sais que ça s'appelle des tentacules... j'sais même l'écrire en japonais tiens: 触手 - si quelqu'un peut confirmer, histoire de savoir si j'n'ai pas confondu...).

Donc, je disais: je sais faire des efforts, mais ça me débecte franchement, et c'est vraiment parce que je savais qu'au pire il ne m'arriverait rien de bien méchant que je l'ai fait, ce cours avec des escargots inside.
Puis je suis quand même lucide, on n'a jamais entendu quelqu'un mourir à cause d'un escargot. Pas récemment en tout cas.

Tandis qu'un crabe. Un CRABE, quoi... J'vous le mets en photo, histoire que vous situiez bien la chose.

("gnarc-gnarc", on dirait qu'il dit... bîîîîîîh!!)

Paraît qu'on peut soigner le mal par le mal.

J'n'y crois plus, personnellement, à cette affirmation: vous, vous en faites ce que vous voulez, mais j'ai suivi une thérapie du mal par le mal sans le vouloir réellement l'an dernier, en Guadeloupe, pour les crabes, et force est de constater que ça n'a rien de rien changé, voire pire. Oui, je vous bassine avec la Guadeloupe, parce que c'est le seul voyage que j'ai fait en 10 ans plus loin que la mer mé-mé-méditerranée ohé ohé, mais vous n'avez qu'à faire sponsoriser mon blog, moi aussi je veux bien partir à Hawaï et/ou en Argentine, c'est bon. Quoique. Faut vraiment prendre l'avion pour y aller? ...

En attendant, que je vous explique les crabes en Guadeloupe...

Nous avions décidé, L et moi, après avoir affronté l'Everest du volcan de la Soufrière, de crapahuter de plages en plages, histoire de récolter les grains de sable sur une plage puis sur une autre, de prendre des notes et de réaliser au retour un compte rendu détaillé en courbe graphique des diverses couleurs et circonférences de grain de sable. 
J'déconne hein (j'dis ça parce que j'ai parmi mes 3 lectrices une fille assez dingue pour mesurer les cailloux et/ou les grenouilles, et qui pourrait croire à mon histoire de courbes et diamètres sphériques et perpendiculaires de grains de sable, elle se reconnaîtra, ...).

Donc, non: L et moi, on voulait juste en fait glander d'une étendue de sable à une autre, étant donné que les péripéties de la veille, sur le volcan, nous avait bien calmées, mais qu'on n'allait pas non plus rester à l'hôtel devant la redif de "recherche appartement ou maison". Je sais, oui, c'était quand même un peu tentant, mais non.

J'étais loin de m'imaginer que j'allais vers de folles aventures (oui enfin, tout est relatif...), quand, arrivées sur une plage et voyant à 100 mètres de là une autre plage, après un petit mont de rochers, j'ai dit à L: "oh ben viens, on y va en marchant dans l'eau, c'est bon oh, ben oh, quand même oh!!".

Je vous fais le schéma, parce que je vois bien que le "arrivées sur une plage et voyant à 100 mètres de là une autre plage, après un petit mont de rochers" vous laisse perplexes, et pourtant j'ai l'impression de parler votre langue qui est aussi la mienne, mais bon:



Voilà, maintenant que tout le monde a compris qu'il y avait un autre chemin possible par derrière les rochers, mais que moi, j'trouvais ça plus fun de faire barboter mes pieds et ceux d'L dans l'eau turquoise, je peux reprendre le cours de mon histoire.

Donc. L était plutôt partante aussi pour mon idée, parce qu'L, elle n'est pas contrariante, et surtout parce qu'elle sait que, quand je suis contrariée, je sais être pénible, et donc elle s'adapte; alors nous voilà parties, tongs à la main, short relevé et sac au dos, dans l'eau bleue turquoise de la Guada.

Arrivées au niveau du troisième rocher, je trouvais ça plutôt chic, notre petite aventure de bain de pied, et je crois que j'ai un peu pensé à ceux qui bossaient en métropole pendant ce temps-là.
Mais n'ayez crainte, je n'ai pas pensé à vous bien longtemps, parce qu'après avoir scruté l'horizon, j'ai scruté l'autre côté de l'horizon, c'est à dire les rochers si vous suivez bien, et j'ai dit mot pour mot: "OH. MON. DIEûûÛ. MAMAAAAAAN.", et au même moment, je crois que mes yeux se sont embués, mais je ne suis pas sûre parce que j'ai vite fait aller les essuie-glace pour survivre.
J'exagère peut-être un peu mais pas tant que ça, on ne sait jamais, vous comprendrez ensuite.

Pendant qu'L tentait de piger les raisons de mon petit tracas, il y a eu comme un film en super huit avec ma vie qui défilait dans ma tête, et je me suis dit que ce n'était pas terriblement bon, d'après ce qu'on raconte, et j'ai préféré tenter d'expliquer le souci à mon L avant de passer de vie à trépas:

"ômerde, regarde à 10h, à deux mètres, ilyadesputainsdefuckingscrabes. QUIBOUGENT".

J'ai parlé tout lié et les dents serrées parce que j'avais peur de faire un pas de plus en avant, sur le côté ou en arrière, et sait-on jamais ce qui arrive quand on desserre trop les dents. C'est marrant, parce que je me suis sentie obligée de dire "qui bougent", parce qu'à un instant, genre 3 milli secondes, j'ai pensé que c'était décoratif. Ne rigolez pas, le soleil tape très fort là-bas, et je pense que je voulais aussi m'auto-persuader que c'était du faux, du chiqué pour plaire au touriste lambda, le touriste qui ne flippe pas sa race à la vue d'un crabe quoi.

C'est con, parce que dans la plupart des endroits dans lesquels on était allées auparavant, on voyait nos pieds à travers l'eau, comme dans les pubs pour les îles qui donnent envie, et là, en regardant vers le bas, on ne voyait... rien.
Et moi, quand je ne vois RIEN, je peux TOUT imaginer. 

Illustration:

(une erreur s'est cachée dans l'image par rapport à tout c'que j'ai raconté, sauras-tu la retrouver?)

J'ai donc illico imaginé qu'à deux centimètres de mes pieds, ça grouillait d'énormes bêtes à carapace, et j'ai prié très fort pour qu'L s'y connaisse plus que moi en la matière "crabe" à laquelle je ne m'étais jamais inscrite dans ma vie d'étudiante.
Même les crabes de métropole, je ne savais pas ce que ça pouvait faire, alors j'osais à peine imaginer de quoi étaient capables ceux de Guadeloupe, depuis que j'avais vu la tête de leurs crevettes dans l'assiette d'L l'avant veille:

(oui ok, ça n's'appelle pas une crevette à ce stade là, mais un "ouassou", ceci dit, p't'être qu'au stade où ils en étaient sur les rochers, les crabes ne s'appelaient plus des crabes non plus...)

Manque de bol: L, elle ne savait pas non plus comment ça respirait, un crabe, ni à quel endroit on pouvait les trouver à part sur les rochers, et est ce que ça pouvait genre attaquer les orteils des gens qui ne demandaient rien qu'à passer d'une plage à l'autre, parce qu'L, elle n'avait pas non plus regardé la chaîne "nature et pêche" dernièrement (ce qui, d'un côté, me rassurait un peu), et elle n'avait pas d'iphone à l'époque, ça nous aurait certainement sauvées. Mais comme le dit le célèbre adage, "si vous n'avez pas d'iphone, vous n'avez pas d'iphone", et on en était là.

... Mais elle semblait moins flippée que moi, mon L, et elle avançait tranquillement vers l'autre plage pendant que je restais figée au même endroit, à penser à la vie horrible que j'aurai avec un orteil voire un pied en moins, et en plus, est ce qu'un crabe, c'était genre à s'acharner sur sa proie, et qu'il allait falloir ouvrir sa pince de mes propres mains pour libérer le reste de ma jambe?!!! Un pied et une main en moins, quand même, ça commence à devenir limite quoi... Rigolez, moi aussi devant mon ordinateur je rigole, mais beaucoup moins jaune que ce jour-là.

Pendant ce temps là, les crabes continuaient à me fixer et à bouger, genre comme ça, mais tous ensemble, à mille ou dix, je n'ai pas trop pris le temps de les compter, comprenez bien, et surtout, j'n'étais pas du tout sûre du nombre qu'ils étaient SOUS l'eau :

(vidéo prise le lendemain, au parc des Mamelles - je me DEMANDE pourquoi je me souviens du nom de ce parc - avec un énôôôôrme crabe à 5 cm de moi, mais ENFERMé, hin hin hin!!)

Mais revenons à ma mésaventure et finissons-en: j'ai dit à L, qui était déjà loin: "... nan mais oh, mais moi j'n'avance pas, oh, mais attends moi, ne me laisse pas mouriiiiiiiiiir ici toute seule!!!!!!! Mais attends moi, mais non mais j'n'avancerai pas!!! Mais attends moi!!!! Mais NON, j'n'avancerai pas, mais NON!!!!". Et quand j'écris tout ça, je me rends compte que je suis pénible, mais qu'est ce que vous voulez que j'y fasse...

Au bout d'un moment, je me suis dit qu'il allait falloir trouver une solution, que ça allait bien trois minutes de stagner là au milieu des crabes, mais que le problème restait le même. Et en même temps, L a dit quelque chose du genre "ran...", est revenue vers moi, et m'a entraînée pour faire demi tour. J'ai marché en faisant "mââmaaaaan" à chaque pas, parce que ça aide psychologiquement, c'est comme ça.

Quand je suis revenue à la terre ferme, je me suis écroulée sur le sable que j'ai embrassé, et j'ai hurlé "merci", en me roulant de tout mon corps et en pleurant. 
C'est pour l'image hein.
En vrai, j'ai juste vite remis mes tongs et tenté de voir s'il y avait moyen de prendre une photo de l'horreur d'amas de crabes auquel j'avais réchappé, maintenant que j'étais sauve, mais que dalle, pas moyen d'avoir un soupçon de visibilité de l'atrocité du tableau. J'ai tenté de demander à L de retourner là-bas prendre une photo, mais j'ai senti que peut-être c'était un peu pousser le bouchon: je sais être pénible, mais j'ai aussi mes limites, et je connais aussi surtout les limites d'L...

Suite à tout ça, évidemment, ça m'a calmée en long et en large, j'ai arrêté de faire ma maligne à vouloir vivre l'aventure, j'ai posé ma serviette sous un arbre, et je me suis laissé tranquillement bouffer par les yens-yens, des vieux petits moustiques vicieux de là-bas. Mais ça, c'est une autre histoire...

Tout ça pour dire que Koh Lanta et leur pêche aux crabes, merci bien quoi, à la télé ça m'suffit... D'façons, il serait aussi hors de question que je mange des araignées et/ou des gros vers!!! Mais j'crois que là, j'n'ai même pas besoin de développer...

Bon, j'espère que vous n'avez pas zappé l'info principale, avec tout ça: Koh Lanta iz back dans les bacs à partir du 6 avril, et je ne figurerai pas dedans. Par contre, p't'être que dans le prochain Top chef (<-- ça, c'est pour être raccord avec le titre... Ah ah... t'as compris?)... Top chef. Hin hin, GENRE.