mercredi 29 décembre 2010

Le PoèMe MaUdiT...


Histoire de rajouter du beurre dans les épinards de notre vie, L et moi avions décidé d'un commun accord d'apprendre un poème pendant les fêtes de Noël.

Quand je dis "d'un commun accord", révélons que c'est moi qui ai lancé l'idée, bêtement, la veille de son départ chez ses parents.

zeste: L?
L: hm...
zeste: bon ben, pfff, on va être séparées encore, pfff...
L: hm...
zeste: oh ben, oh, j'ai une idée!!!!!!!
L: hm...
zeste: et si, et si, et si on apprenait un poème toutes les deux, pendant notre séparation, histoire de, bon, ben, sans le faire "romantique" hein, houla... mais histoire de penser l'une à l'autre quoi, tout en faisant dans le "culturel" !!
L: hm...


Devant tant d'engouement de sa part qui faisait plaisir à voir, je suis allée fouiner sur le net pour trouver un poème approprié, et je dois dire qu'en tapant "poème femme amour" dans google, on ne trouve vraiment que de la bouse, la vache.
Je veux bien être romantique deux secondes, mais vraiment deux secondes quoi, il ne faut pas abuser.

Du coup, j'ai cherché par auteur, pour relever le niveau, et comme "Baudelaire", c'est un nom qui claque, je suis tombée sur "l'albatros" (L'albatros, Omo micro, pas l'Albator, ran...).
L'albatros, c'est un poème que je connaissais, parce que bon, quand même... mais je n'avais jamais eu l'occasion de l'apprendre par coeur, et bon, autant faire d'une aile deux coups, je l'ai proposé à L.

zeste: j'ai trouvé !!!!
L: hm...
zeste: bon ben, bon, ça ne parle pas trop d'amour même pas du tout mais bon, voilà quoi... c'est comme qui dirait un poème à connaître par coeur une fois dans sa vie!!
L: hm...
zeste: L'albatros!!!
L: Ah. Oui. hm.

L est partie, les fêtes se sont passées avec les épisodes que vous connaissez, et j'avoue qu'entre la neige, les coups de fils à l'assurance, les virées chez le garagiste, tout ça, l'histoire de l'albatros m'est passée complètement au dessus de la tête...

Quand, hier soir, j'ai reçu un sms d'L, dans le train du retour, qui disait: "tu as appris le poème?", je me suis un peu retrouvée comme deux ronds de flan.

Deux possibilités s'offraient à moi:
- Soit je lui disais la vérité, et je passais pour une tarte sans coeur, qui propose des choses et qui ne s'y tient pas;
- Soit je lui mentais et il me restait 1h30 pour l'apprendre.

J'ai donc affirmé, avec aplomb: "oui", et comme ça ne faisait pas réaliste, j'ai rajouté: "enfin, y'a la dernière strophe où je galère encore un peu."

Aussitôt le sms envoyé, j'ai tout éteint à la maison sauf les lumières, je me suis installée à table avec le poème devant mes yeux et un peu l'envie de pleurer, parce qu'il me semblait quand même un petit peu dur quoi, et la dernière chose que j'avais apprise, c'était "petit lapin plein de poils" qui n'est pas du même registre.
J'ai reçu un sms de la part d'L dans les cinq minutes qui ont suivies, où elle disait: "moi je sais juste la première strophe...".

On aurait pu être quitte, et j'aurais pu lui dire que, bon, c'n'était pas grave, que moi aussi, je ne savais juste que la première strophe, et basta. Mais je n'ai pas vu son sms tout de suite, parce que j'étais en plein dans le volatile ailé, et elle m'a renvoyé un sms par derrière, s'inquiétant de mon silence soudain: "tu boudes?".

J'ai vu alors se dessiner une occasion rêvée de faire un peu la tête à son retour, et pour lui mettre un peu la pression, je lui ai donc textoté un "pffff" qui voulait dire à peu près: "c'est trop nul, franchement, moi je l'ai appris par coeur, je t'ai fait confiance pour que tu l'apprennes, je suis trop déçue pour toujours, jamais ou presque je ne m'en remettrai, j'ai presque honte pour toi tiens".

Pour que mon plan puisse se mettre à exécution, il fallait donc que je m'y mette à fond, pour savoir le poème, lui dire que je l'avais appris dès le premier jour de notre séparation, et lui faire un caprice parce que, elle, elle n'avait pas fait ce qui était dans le pacte...

J'ai passé ma soirée sur l'albatros, ce grand oiseau des mers que les hommes d'équipage prennent pour s'amuser.
A devenir dingue, en déclamant les vers dans l'appartement, à la réciter au mur, à la casserole, au chat. A manger avec mon poème à côté, à débiter un vers à chaque cuillerée. A réciter, réciter, réciter, tout en pensant que, ah ah, ça allait couper la chique à mon L, elle allait trop s'en vouloir de ne pas l'avoir appris!

Jusque la gare, j'avais mon papier avec le poème dessus, poème que j'ai fini par vraiment savoir par coeur sur le bout des ongles, fingersmith quoi.
J'avais déjà en tête les diverses pitances que j'allais réserver à L, pour la punir de ne pas l'avoir appris... Je riais déjà des caprices que j'allais pouvoir lui faire !!

Et L est arrivée... Elle a posé son sac dans le coffre, s'est assise sur le siège passager, m'a regardée, et a commencé à déclarer:
"L'albatros. Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage/ Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,/Qui suivent, indolents compagnons de voyage./Le navire glissant sur les gouffres amers./A peine les ont-ils déposés sur les planches,/Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,/Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches/Comme des avirons traîner à côté d'eux./Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !/Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !/L'un agace son bec avec un brûle-gueule,/L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !/Le poète est semblable au prince des nuées/Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;/Éxilé sur le sol au milieu des huées,/Ses ailes de géant l'empêchent de marcher...".

Je suis restée muette, abasourdie. Tout ce que j'avais imaginé était anéanti. Et comme pour mettre un point final à toutes mes espérances, toujours en me regardant droit dans les yeux, elle a piqué un: "Baudelaire", la bouche en coeur, en point final.

J'ai fini par lui dire que, oui mais non, oh, si elle l'avait juste appris dans le train, c'n'était pas du tout du jeu. Pour tenter d'avoir quand même le droit de bouder un peu. Et elle m'a répondu qu'elle l'avait révisé déjà un peu chez ses parents, et j'n'ai plus rien trouvé à redire...

Je lui ai avoué, avec la voix qui tremblait, que, pour moi, ça datait de ce soir, et comme c'est une chouette fille, et même mieux que ça, là où, moi, je lui en aurais peut-être voulu à vie voire plus, elle ne m'en a même pas tenu rigueur...

Puisque je n'ai pas été punie par L, j'ai été punie par le sort, de toutes façons: depuis ce matin, je suis clouée au bec de mon lit. Ce serait quand même un comble que ce soit la grippe aviaire...

L'an prochain, c'est décidé: je choisirai "pomme de reinette", comme petite poésie à savoir. Plus abordable, et moins dangereux...

dimanche 26 décembre 2010

La QuAtRièMe RoUe Du CaRRoSSe ...


Rhô cette histoire... si j'avais voulu l'inventer, je ne sais pas si j'aurais su.

Vendredi matin, après avoir passé la nuit à garder mes neveux, je sors de chez ma soeur "au naturel": à peine réveillée, coiffée d'un petit coup de main pour juste replacer la mèche qui partait en live, fringuée comme le jour précédent en pire, avec les affaires que j'n'avais pas eu le courage de plier la veille au soir et qui avaient atterries en boule à côté du lit.

Mais bon, ne vous offusquez pas: je comptais remettre de l'ordre dans l'alphabet de tout ça une fois rentrée chez moi, et métamorphoser la chenille en papillote pour avoir le style paillettes sur les photos de Noël, comme vous. Bref.

Je sors donc de chez ma soeur, version épouvantail, et, péniblement, je m'en vais gratter les vitres de la voiture (rappel: le nord, c'est la Sibérie en ce moment, je ne serais pas surprise de croiser des poissons panés surgelés un de ces quatre).

Le temps que mes doigts tombent l'un après l'autre, c'est fait, hop, je monte dans le cockpit. Je tourne la clef dans la chevillette, je charge un p'tit CD parce que j'aime bien chanter en conduisant, je frotte dans mes mains histoire d'arriver à tenir le volant, et vogue la galère.

En descendant la bordure du trottoir, je me dis que, dis donc, je ne me souvenais pas qu'elle était si haute, et, oh la la, si L avait été là (elle est partie fêter Nowel dans sa famille), je me serais fait disputer de l'avoir descendue de façon si rock'n roll.
Et en même temps, comme tout était congelé comme dans un freezer, je me fais la réflexion que quand même, c'est abusé, j'avais eu l'impression d'aller doucement, et je me serais fait disputer pour rien, limite j'avais envie de faire la tête en me disant ça, et de quitter L dans la foulée parce que vraiment, même quand elle n'est pas là, elle est trop méchante avec moi. Soit.

Arrivée au stop, je me suis dit que ça allait être chaud-patates d'arriver à Lille. Que d'habitude, dans ces conditions, c'est L qui conduit, et que moi, le verglas, ça me fait franchement peur. Que je n'suis pas habituée quoi, et que je ne savais pas que c'était si dur de contrôler la voiture.

J'étais limite de garer ma voiture et pleurer un petit coup quelques mètres plus loin, puisqu'en plus je n'étais pas maquillée, autant saisir l'occasion, mais je me suis souvenue que ça ne servait à rien, de pleurer, donc j'ai continué.

Au premier dos d'âne, j'ai eu l'impression de faire un écart de 5 mètres, alors que bon, non, certainement pas, la route n'était pas si large. J'ai eu une suée avant de passer le deuxième dos d'âne, mais je me suis dit: "allez zeste, au bout de la route, ça a été salé, ça va le faire!".

Je trouvais aussi que ce bruit de verglas faisait trop peur, ça rendait un genre de "SRFFFCHHHHHHHRRRRRRRRRRRRR", et j'n'osais même pas passer la seconde vitesse. J'ai même failli ouvrir ma vitre pour voir si c'était normal, mais comme c'était congelé, je n'ai pas réussi.

Arrivée au feu rouge, je me suis dit que bon, allez, on allait retrouver une route normale, et ouf quoi.

Sauf que, quand le feu est passé au vert et que j'ai accéléré, bon, ben il n'y a que mon pied sur la pédale qui a bougé, rien d'autre...

J'ai revu dans ma tête les images que j'avais vues à la télé, de ces gens qui étaient dans leur voiture à accélérer sans pouvoir avancer d'un centimètre, et je me suis dit que zut, c'était quand même trop bête, à un mètre même pas de la route déneigée quoi...
J'ai immédiatement regardé dans mon rétroviseur, et j'ai soupiré en voyant que derrière moi c'était un p'tit vieux qui n'allait pas pouvoir user de ses muscles pour m'aider.

Le feu est repassé au orange, puis au rouge, et pendant ce temps à vera cruz, j'ai tenté de tourner, d'aller en avant, en arrière, mais rien ne se passait. C'était un peu pénible, parce que je sentais que derrière moi, la queue de voitures commençait à s'agrandir, et bon, moi qui suis de nature plutôt discrète, j'n'avais pas forcément envie de devenir le petit spectacle du jour, et limite de voler la vedette à Père Noël.

J'ai fini par sortir de la voiture, en mode épouvantail je vous rappelle, les bras ballants, à dire au gars de derrière: "bon ben, bon, heu, j'suis bloquée, quoi...". Parce que "embourbée", j'n'étais pas sûre qu'on puisse l'utiliser pour de la neige ou du verglas, et "enneigée" et "enverglacée", ça ne me semblait pas approprié non plus.

Le type est sorti de sa 106 (je le dis parce que c'est la seule marque que je reconnais, j'suis un peu fière quoi), a tenté de pousser deux secondes sans résultat, a fait le tour de ma voiture, et m'a dit, avec ses yeux grands ouverts façon ronds écarquillés: "ben v'nez voir madame...".

Je me suis dit que c'était culotté de commencer à regarder les détails de ma voiture alors que ce que je voulais moi, c'était avancer. Mais bon: il m'avait appelée "madame", c'était quand même ce qui comptait.

Difficilement, avec mes talons, je me suis déplacée sur la glace en tentant un mode surya bonalyen pour arriver jusque lui, de l'autre côté de la voiture...

J'ai regardé ce qu'il me demandait de regarder, en pointant son doigt... et bon, ben j'ai vu que juste, il me manquait... une roue !!

Tout à coup tout s'expliquait, comme un mécanisme qui se mettait en route dans ma tête: la bordure, le verglas, le bruit énorme, les dos d'âne. Même qu'en pensant aux dos d'âne, j'ai rigolé, mais c'était nerveux... j'en rigole encore en l'écrivant tiens.

J'ai relevé ma tête vers le type qui n'en revenait pas, puis j'ai regardé la file de voitures derrière, et parmi cette file, une voiture de police, d'où descendait déjà le gars en bleu. J'ai failli rigoler parce qu'il a manqué tomber, il avait visiblement enclenché son mode Brian Joubert, mais ce n'était ni le moment ni l'endroit comme on dit.

le flic-floc: qu'est ce qu'il se passe, madame? (rhô, notez ce sens du détail de la police qui parle en bleu, ah ah)

moi: ben... il me manque une roue...

le flic flac: WTF ????!!!?!?! Mais vous venez d'où? (le "WTF", il était dans ses yeux, hein... il parlait plutôt correctement)

moi: ben... du bout de la rue, là... 10 mètres... 50 peut-être... oui, bon, heu, une centaine de mètres quoi.

le flic fluc: WTF? (toujours dans ses yeux)

moi: ben on a dû me la voler la nuit, cette roue, et moi j'n'ai pas regardé ma voiture avant de partir, bon, j'ai roulé, j'ai entendu "SCRFFFFFFFRRR" mais j'croyais que c'était le verglas, bon, ben, voilà quoi...

le flic flec: ... ? WTF ?(encore dans ses yeux, mais en plus grand)

moi: Bon, ben mes racines blondes cachées à l'intérieur de ma tête, certainement... hum...

C'est vrai que moi aussi, en le disant, comme ça, ça me paraissait invraisemblable d'avoir fait 100 mètres à trois roues, et en un éclair, l'expression "la cinquième roue du carrosse" prenait tout son sens, parce que genre dans l'expression, on n'aurait pas pu dire "la quatrième" à la place de la "cinquième", vous voyez?
En même temps, un tricycle, ça existe, alors c'est encore discutable. Et en temps normal, même, y'en a qui arrivent à rouler à deux roues, genre, aussi.
Mais je me suis bien gardé d'en faire part au monsieur en bleu, parce que là, au milieu de la route, à bloquer tout le monde, ça ne le faisait juste pas.

On est restés environ 45 minutes là, à attendre la dépanneuse. Limite j'avais envie de lui demander d'où venait l'expression "22 vl'là les flics" et de savoir ce qu'il pensait du "sex appeal de la policière", oh, j'n'avais jamais parlé aussi longtemps à un policier, moi. Mais je n'ai pas osé, parce que je suis plus timide que curieuse, et c'est dommage.

Au lieu de ça, j'ai téléphoné à L, et ça, il ne faut jamais faire, parce qu'en expliquant mon histoire, il y a une boule qui est arrivée dans ma gorge de je ne sais où, et j'ai commencé à dire que " j'suis vraiment trop nulle j'm'en suis pas rendu compte, et mince quoi, tout est de ma faute, je suis vraiment qu'une tarte", et quand je m'insulte, y'a des larmes qui coulent, c'est comme ça, on n'y peut rien.
Alors je rigolais en pleurant, au milieu de la route, en épouvantail, en expliquant que, bon, c'est vrai que sur les dos d'âne, voilà, quoi, j'avais bien senti qu'il y avait comme un souci, tout ça, tout ça...

Je vous passe le dépannage, la matinée au garage, puis à la gendarmerie; je vous passe le "surtout, pour l'expertise, gardez votre roue" de la dame de mon assurance, qui est dotée de mèches blondes très certainement. Ou d'humour, mais je n'pense pas que c'était fait exprès, ou alors elle jouait vraiment trop bien. Je vous passe aussi le coût de la facture...

Inutile de vous dire qu'on m'a charriée pendant tout le réveillon de Noël, et que je suis blindée à recevoir toutes les moqueries de vos commentaires. Faut dire que j'ai offert un cadeau particulièrement prémonitoire à mon n'veu:


Oui bon ben... L'année prochaine, j'lui offrirai des sous... au moins, si c'est prémonitoire, bon, ben... voilà quoi !

N'empêche que je suis contente: si un jour je passe à TLMVPSP, ça y est, j'ai une anecdote... Ca vaut les poules hein? Hein? Hein?

(PS spécial à la troiz'm: madame H, elle aurait dit que ça, c'était "le coup de la roue").

mardi 21 décembre 2010

Le SeCrEt DeS BaGuEtTeS En HiVeR ...


Bon, vous n'êtes pas sans savoir que je suis un bâton, et que j'ai comme caractéristique, comme une bonne partie des bâtons de la planète qui se reconnaîtront, d'avoir des baguettes à la place des gambettes.

Ce qui fait qu'en été, il faut bien avouer qu'en mini short moulant de bitch beach, je n'ai pas un look des plus fracassants, par rapport à d'autres, comme je m'en vais vous l'illustrer sur ce dessin fait 100% de mes mains:


(Les moufles, comme d'hab, c'est cadeau hein, mais en été le plus souvent je n'en porte pas). (Et j'ai coupé les têtes de mes personnages de façon à ce que la personne à côté de moi reste dans l'anonymat le plus complet: mes dessins sont tellement ressemblants, je ne voudrais pas créer de nuisances dans sa propre vie privée qui est sienne).
Vous voyez donc à votre gauche, côté cœur, des jambes bien galbées, bien musclées, comme sculptées, bien épilées, douces, bref, en un mot: valériennes. Et à votre droite, côté pas-cœur (j'aurais bien dit "côté carreau", mais vous n'avez pas forcément votre vitre au même endroit que la mienne), ... ben des baguettes zestiennes zestiennes zestiennes, oh, tie... hm.

Si j'en viens z'à parler de look d'été aujourd'hui, ce n'est pas parce que je recycle un vieux message de derrière les fayots, non mais vous me prenez pour quoi. C'est tout simplement parce que j'ai remarqué ces derniers jours que, si, en été, j'avais moyennement la classe, pour ne pas dire "pas du tout" mais vous êtes vexants, eh bien en hiver, je me venge très intelligemment et très largement.

Mais voyez plutôt, les mêmes personnes, à cette époque glaciale de l'année, où on hésiterait à mettre un poil de chat dehors, sauf si vraiment on lui en veut pour quelque chose:


A droite, c'est toujours moi hein, je n'ai pas changé de place pour ne pas vous perturber (Omo micro, tu suis? Rien à voir mais je te rappelle que tu dois donner les références de ton casque pour père Noël hein).
Et là, que notez vous, chers lecteurs? Eh bien TOUT A FAIT: de mes baguettes, on n'y voit plus que du feu au lac!
Et détail qui a encore plus son importance: non pas le fait que je n'ai pas de lacets à mes chaussures, c'est bon oh, petit défaut de dessinatrice parmi tant d'autres, mais le fait que la personne à jambes valériennes l'été se les pèle sévère l'hiver.

Pourquoi diable, me direz vous?

La solution de l'énigme grâce à cette coupe traversière d'une de nos deux jambes, mais n'ayez crainte, aucun animal n'a été blessé pendant le tournage:


A droite c'est toujours moi, hein, oh, réfléchissez un peu, sinon ça veut dire que vous n'avez rien compris au message.
Du coup, j'ai un peu envie de dire "et paf" aux personnes à jambes valériennes. Je taquine hein, ne venez pas me casser la figure, je ne fais pas le poids (<-- ah ah, quel jeu de mots...).

Tout ça pour dire que finalement, avoir des baguettes, en été, c'n'est peut-être pas le chic-choc du hippy groovy look, mais comme à Lille il n'y a pas d'été, ce n'est plus vraiment considéré comme un handicap.

Pour celles qui ont des baguettes et qui habitent dans le sud, je ne vois plus qu'une solution: déménager. Par contre s'il vous plaît, laissez ici dans le nord les filles à jambes valériennes, oh, ça arrive l'été qu'on puisse mettre des jupes, ce serait quand même dommage qu'on perde notre capital jolies gambettes !

lundi 20 décembre 2010

Le BiJoU De SaiSoN...


Quand j'étais petite, je pensais que Tino disait "la neige est dans son manteau blanc", et je ne voyais pas bien le rapport mais bon, ce n'était pas la seule chose bizarre, dans la chanson.
Bon, ben aujourd'hui, Tino, j'ai une pensée pour toi: la neige, elle est plutôt dans son bombers que dans son manteau, à Lille.

Tiens, comme ça fait longtemps qu'il n'y en a pas eu, je lance un sondage: sondage bombers !



(Je fais ce sondage parce que je n'ai jamais eu de bombers, il y a des choses que je n'oserais jamais avouer ici. Par exemple, je ne ferai pas de sondage "fuseau", j'ai encore trop de cicatrices purulentes).


Bref, pourquoi est ce que je vous parle de bombers, donc de manteau, donc de neige? A l'évidence parce que j'ai envie de vous parler de mon dernier petit bijou qui mériterait un blog à lui tout seul tellement il a révolutionné ma vie: mon ipod (là, dit comme ça, le rapport ne saute pas aux yeux de l'évidence, mais vous verrez en fin de message que je suis encore dans le sujet..).

Parenthèse pour les vieux qui me lisent, les jeunes peuvent passer au paragraphe suivant:
Un ipod (qui se prononce "aïe-pod", ça c'est au cas où ma mère me lirait), c'est comme un walkman, sauf qu'on ne rentre pas de cassette dedans parce que ce n'est pas possible, c'est trop petit. On ne rembobine pas la chanson ni avec son doigt ni avec son stylo, mais juste en appuyant sur une touche, et pof en une seconde c'est fait, je sais c'est surréaliste. Un i-pod, c'est aussi fin et aussi léger qu'un after eight, et je ne parle pas du goût, ça je ne peux pas vous dire, je n'ai jamais tenté de mettre l'i-pod dans ma bouche, il faudrait que je demande à mon neveu dès qu'il saura aligner deux syllabes qui rendront un mot cohérent. Un i-pod, c'est tout petit riquiqui, mais à côté, plus votre casque est énorme, plus vous avez la classe. Voilà enfin, c'est un résumé hein, je ne suis pas zestedefnac non plus, mais disons que le summum du zenith, niveau ipod, c'est le petit dernier né, l'ipod nano touch, de couleur rose évidemment.


L a eu la classe internationale: à mon anniversaire, je n'ai pas eu une bague, j'ai eu un nano !! C'est de la folie en barre, ce bijou, il faut que je vous raconte à quel point ça a changé ma vie.

Déjà, le matin, je suis bonheur et joie à l'idée de faire la route à pattes jusqu'à l'école, parce que je sais que mon coeur sera réchauffé par une chanson à mon goût, celle que j'aurai sélectionnée. Limite je prendrais des itinéraires bis pour rallonger mon temps de trajet, mais non, il ne faut quand même pas pousser mémé dans les bornes.

Alors ce qui est indispensable, avec la musique dans la tête dès le matin, c'est d'arriver un peu à l'avance au boulot, parce qu'il faut se remettre hein:
- Quand j'ai écouté que "les bords de mer me désespèrent sans ta tronche" ou "cinq ou six années de presque rien, âge imbécile, âge désespéré...", je suis à la limite du petit-suicide, et ce n'est pas très agréable pour les collègues;
- Quand j'ai écouté que "you got the love, youuu got the love", j'ai un peu envie de sauter partout dans les couloirs et c'est trop de bonne humeur de bon matin à la tête des collègues endormis;
- Quand j'ai écouté que " you're boring baby when you're straight", ou que "boyyys don't cryyy", j'ai envie de hurler que je suis lesbienne, et ça ferait désordre;
- Quand j'ai écouté "petit salaud, petit pervers, où as-tu mis les doigts?", j'ai envie de regarder la fin de la vidéo dans ma tête, mais il y a toujours un collègue mal intentionné qui me parle à la photocopieuse, ça me met un peu de mauvaise humeur en plein milieu du film.

Par contre, en repartant du boulot, je peux écouter ce que je veux. Mais un peu moins fort qu'à l'aller, hein, parce que je vous rappelle qu'en fin de journée, j'ai passé 6 heures entourée de 30 enfants, et que je n'ai plus forcément envie que Flo ou quiconque me hurle dans les oreilles.

C'est complètement fou, le son qui sort de ce truc, n'empêche. Les premières fois, je croyais que Jeanne Cherhal me faisait un concert privé, limite je me suis retournée pour voir si elle n'était pas derrière, prête à me poker l'épaule, mais non.
Bon, au départ, du coup, c'est un peu frustrant, de ne pas voir les artistes, mais bon, en même temps, c'est la vie quoi: Jeanne ne peut pas être là à chaque fois que quelqu'un écoute une de ses chansons, Skye non plus.

Si j'avais un dessin explicatif a à faire, ce serait celui là:



Les flèches en pointillés, c'est parce que c'est invisible, c'est à l'intérieur de mon corps quoi: pour dire que la musique me va droit au coeur, et que même si j'avais trois bombers (vous voyez que je n'étais pas hors sujet!) et aucun signe de grippe, je frissonnerais tellement ça me touche. Dans ces cas-là, j'ai envie de dire que je suis d'accord avec la star academy: la musique sera la clef de l'amour de l'amitié. Mais il y a certaines références que je devrais garder pour moi, je sais.

Au départ, vêtue de mon casque, je me suis dit, texto: "holâlâ" (oui, bon, ben hein, l'accent du nord quoi... vous vous auriez dit: "putaing cong!", ou "fan de luneuh!").
Parce que bon, je ne suis déjà pas hyper sociable, comme fille, il faut reconnaître ce qui doit être reconnu; mais alors avec des genres de boules quies énormes en plus dans les oreilles, ça n'allait pas arranger les choses.

En même temps, il faut dire ce qui est: je n'ai jamais parlé aux inconnus dans la rue, je ne vois donc pas ce que ça change, d'être casquée. Et je jure ne jamais l'avoir quand je suis accompagnée...
Et puis, l'autre jour, j'ai été rassurée: j'ai croisé une fille de mon âge, casquée elle aussi, avec un ipod rose elle aussi, et il s'est passé quelque chose du même acabit que quand je croise quelqu'un avec mes talons, une forme de reconnaissance dans les yeux, un sourire, et j'veux dire, si ça, c'est pas être sociable, je ne vois plus ce que c'est... comment ça "de la drague"? Rhô... meuh n'im-por-teuh-quoi.

Enfin voilà. Je ne suis pas une fille à i-phone parce que je refuse, que ça ne colle pas avec ma religion qu'il faudra un jour que je définisse, mais j'ai quand même un "aïe-quelque chose", et ça rattrape un peu.

Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus, sachez que le casque qui fait cache oreille, mine de rien, quand la neige est dans son manteau blanc, c'est complètement un "plus", pour ne pas perdre ses oreilles. Et que ça a plus de tronche que ça:



... mais bon, après, vous faites ce que vous voulez, hein, je n'ai pas d'actions. J'veux dire, peut-être que dans 20 ans, je ferai un sondage "cache oreilles", alors ça, vous n'êtes pas du tout à l'abri de celui qui ne fait pas le moine... mais pour l'instant, en fait, pour moi, la plaie est encore béante. Hum...

PS de fin de message: L'ipod, ça peut faire diadème aussi, mais il faut voir si c'est compatible avec le front que vous avez.
PPS de fin de message: attention, avec un ipod, il peut arriver de chanter sans sans rendre compte. Mais sachez que si, vous, vous ne vous entendez pas, bon, ben les autres, si. Et ça peut être très dangereux.

mercredi 15 décembre 2010

Au DeSSuS Du ViEuX VoLcAn ...


Quand L m'a dit qu'en février, on partait au ski en vacances chez ses parents, et que son neveu nous accompagnerait sur les pistes, je l'ai regardée droit dans les billes de ses yeux, et je lui ai dit franco: "tu ris?".

C'est que, quelques semaines plus tôt, on avait décidé d'un commun accord de se faire un petit voyage, histoire de marquer le coup du glas de nos trente ans, et que précisément, c'était pendant les vacances de février qu'on comptait le faire.
C'est qu'on commençait à être décembre, et pour boucler des vacances en février, l'étau se resserrait sérieusement.
C'est qu'L pensait que finalement, pourquoi se casser la tête alors que chez ses parents, il y a des pistes de ski.

J'avais un peu tout à coup l'impression d'être la cruche à l'eau dans laquelle elle faisait déborder la vase de la coupe pleine, et je n'étais pas du tout décidée à échanger mes rêves de vacances loin loin loin avec elle contre de la garderie au ski.

Ben apparemment, tout ça, ce n'était pas une blague, parce qu'après une blague, on rit, et elle, force fut de constater qu'elle ne rit pas.

Sur ces paroles, en pensant une énième fois que de toutes façons la vie était horrible et qu'elle ne m'aimait plus, pour faire ça, et que j'allais quitter l'appartement tambour battant avec mes baguettes, j'ai ajouté: "bon. Ben toi, tu fais ce que tu veux, mais moi, c'est hors de question de te suivre, et c'est aussi hors de question que je reste ici, donc tu iras là-bas, et moi je partirai ailleurs, seule. Ca va bien oui."

Après avoir déclaré ça sans vraiment avoir tourné sept fois ma langue dans ma bouche ni dans la sienne, je me suis dit qu'en fait, ça pouvait être chic aussi de partir seule.
Je veux dire, ça se fait, quoi, même que ça peut se passer plutôt très bien.
Je me voyais déjà en fourchette et sac à dos, en train de trecker dans un coin de la planète, et ça rendait plutôt chouette dans ma tête. J'en étais limite à me faire une liste de choses à emporter pour mon voyage, quand L m'a arrêtée.

L: ben non.
zeste: quoi, ben non?
L: ben non, tu ne partiras pas seule. Je partirai avec toi.
zeste: rhô. Mais moi ça ne me gêne pas hein, genre j'ai déjà fait quand j'étais plus jeune, tout ça...
L: ah oui, à quelle occasion?
zeste: bon, ben quand j'étais en train de quitter F, je suis partie seule.
L: donc c'est hors de question.
zeste: rhô?
L: on part à deux.
zeste: rhô...

J'ai dû trouver les bons arguments persuasifs convaincants, certainement le "quand j'étais plus jeune".
Deux jours après, on a traîné sur le net, et paf, on a trouvé notre voyage.

8 ans que je n'ai pas pris l'avion.

10 heures d'avion dans les dents pour arriver à destination, le bide qui se serre rien que d'y penser.

Mais quand je serai en train de faire du scooter des mers avec mon masque rose, mon tuba violet et mon bikini rose à petits pois violets (liste non exhaustive de choses à acheter avant le jour J) en Guadeloupe, j'veux dire, j'pense que tout ça, ce sera oublié...

'fin j'espère.

Parce que genre, la Guadeloupe, j'avais déjà fait, dans ma vie, et c'est un peu pour montrer à L comment c'est, en vrai, le paradis... mais je compte bien me faire San Francisco et La Réunion d'ici peu. C'est dit.

lundi 6 décembre 2010

TiMe'S Up, Et HeUrEuSeMeNt ...


Pourquoi, mais pourquoi, mais POURQUOI ?!!!! Hein? ... Ah. Oui, il faudrait peut-être que je vous explique, pour que vous puissiez répondre.

Ce weekend, nous avions la formidable chance de recevoir mes "beaux-parents" (oui, L me lit, oui, pourquoi, ça se voit?).

La mission principale, qu'on l'accepte ou pas, était de les occuper malgré ce temps pourri: aussi, après quelques parties de scrabble et de belote et un tour de grande roue où j'ai perdu mes oreilles, on a décidé avec L de leur présenter un nouveau jeu: "time's up".

Ceux qui connaissent le jeu peuvent passer au paragraphe suivant. Les autres, tû tû tûrlû tûtû, on reste ici, je vous explique en rapide: Time's up, c'est un jeu qui se joue en équipe, où il faut faire deviner à son partenaire différents mots.
En l'occurrence, ici, on a le "time's up academy", et il faut faire deviner des, des, des ? ... Non, pas des personnages de la star academy, rangez Grégory, Jeni et Nolwenn, mais des titres de film.

Bon sang, il va falloir que vous changiez votre culture d'épaule. Bref.

Étant donné que les parents d'L n'avaient jamais joué, j'ai décidé d'un commun accord que j'allais faire équipe avec la mère d'L, et laisser L avec son père.
Histoire de mélanger les générations quoi.
Et histoire qu'il y ait dans chaque équipe une étincelle et un boulet.
D'aucuns appellent ça "équilibrer". Moi j'appelle ça "gagner moins facilement en se mettant un peu de bâtons dans la cinquième roue du carrosse".

Après une première partie mémorable, où on a appris que le père d'L avait été voir "histoire d'ô" avec sa mère ("mais si, souviens toi, ce film érotique"/ "heu..."), nous avons décidé de remettre ça.
Histoire de rigoler encore un peu.

Bien mal nous en a pris, ou tel fut pris qui croyait pouvoir prendre, ou tant va la cruche à l'eau qu'à... ah non, cette expression n'a rien à voir avec l'histoire.

Au premier tour de piste, rien d'inquiétant: la mère joue, je devine, le père joue, L devine.

Puis les cartes passent à L, et, alors qu'elle pétille habituellement, je la vois hésiter, faire une pause, puis dire maladroitement à son père: "ben... c'est... c'est... c'est un film, quoi. Bon. Heu, avec cet acteur, heu, ran, comment il s'appelle... ran... heu...".

Moi, à côté, j'étais là à lui dire: "m'enfin, L, tu ris là? Dis lui au moins de quoi ça parle, tout ça, tout ça, histoire qu'il devine à moitié!!!".
J'veux dire, bon, je n'étais pas dans son équipe, et ça m'arrangeait de gagner, mais j'avais limite pitié du père qui devait deviner le titre d'un film sans aucun indice, en ramant sans rame...
Et puis je n'aime pas non plus gagner trop facilement: "il n'y a pas de petites victoires", mais genre, c'est vraiment n'importe quoi cette phrase !

Le temps s'est écoulé sans qu'on en sache plus, et le tas de cartes est arrivé devant moi.

Avec la carte d'L en première position, que je devais à mon tour faire deviner à sa mère.

A peine l'avais-je retournée (la carte, pas la mère, non mais vraiment n'importe quoi, oh, et le respect dans tout ça?) que j'ai tout de suite pigé la raison pour laquelle L était passée du noir au blanc en tournant gris bleu... comment dire? Bon, je vous montre le hic parade de carte un peu... embêtante:


... Voilà, quoi.

J'ai immédiatement regardé L, puis la carte, puis L, puis la carte, puis encore une fois L. Et je crois qu'entre temps, j'ai encore une fois regardé L et la carte, mais pas sûr.
C'est marrant cette impression d'avoir bu une bouteille de vodka en une seconde.

Dans les pupilles de mes yeux, on pouvait lire un énorme "WTF", parce que, ce que j'ai oublié de vous dire, c'est qu'en début de partie, chacun a son tas, et on doit éliminer deux cartes de son jeu.
Ce qui signifiait que si, moi, je m'étais retrouvée avec cette carte, sans aucun doute je l'aurais virée, mais limite donnée à manger à Mallow.

J'étais sûre à 2000 % qu'L avait dû faire de même, et qu'en gros, c'était soit la mère, soit le père qui avait délibérément choisi de bien vouloir jouer avec cette carte...

Excusez-moi mais, à l'instant T où je vous parle, est-ce qu'un scientifique S tombé par hasard sur ce blog B peut mesurer la probabilité P de tomber sur cette carte C avec mes beaux-parents BP?!!

Genre:



Enfin. J'ai finalement repris à moitié mes esprits, parce qu'entre perdre le point et le gagner, film avec lesbiennes ou pas, il fallait gérer.

J'ai donc essayé de le jouer intelligemment.

J'ai proposé en plus du pertinent "bon, ben c'est un film" d'L, tout à l'heure, "bon, ben, heu... si je vous dis, heu... voyons... herbe?".

Ce qui est complètement aberrant, c'est que, quand on croit être déjà au sous sol à dix mille lieues sous la terre, ben en fait, non.

Il y a toujours moyen de faire pire.

Par exemple, quand la mère d'L, à mon "herbe" savamment pensée, a répondu: "heu... brouter"?

J'ai ri nerveusement, et je crois qu'une larme a perlé dans mes yeux ou sur ma tête, ou quelque part, mais je ne suis pas sûre parce que je vous dis, je n'étais plus à 2000 lieues sous la terre, mais j'avais dépassé le manteau, de beaucoup: j'avais déchiré la discontinuité de Gutemberg et celle de Lehman, j'étais en plein cœur du noyau, et ça chauffait sévère.

Peut-être qu'enfin la mère d'L a vu mon drapeau blanc avec indiqué dessus "sortez moi de là je suis une célébrité", parce que, sans que je ne dise plus rien, elle a repété: "herbe? pelouse? gazon?", et j'ai pu hurler: "OUIIIIIIIIII, OUIIIIIIIII, creusez gazon!!!!", et elle a enfin lâché la bête de titre de son gosier, et c'était tellement formidable que j'ai vite dégainé la carte suivante, qui était innocente, puis j'ai regardé l'heure et que j'ai dit que, bon, il était temps de manger, genre, et qu'on finirait peut-être la partie ensuite.

Parce que ce que je ne vous ai pas dit non plus, c'est qu'en troisième manche de ce jeu, il y a la partie "mime".

Ben c'est marrant: ensuite, on a oublié de finir la partie, dites...

samedi 4 décembre 2010

"CoMiNg BaCk", VoTrE LiVrE De ChEvEt (ou de métro)(ou de canapé)(enfin, où vous voulez, quoi...)


Rhoôolaâaâaalaââaa (à prononcer avec un accent du nord bien gras, s'il vous plaît, sinon il y a moins d'effet): Ça y est.
La consécration.

Vous êtes toujours tous là à vous moquer de mes dessins: disons que ma façon de représenter le monde orbi et urbi avec des feutres est assez incomprise.
Pareil avec des crayons de couleur.
Pareil avec tout ce qui laisse une trace sur du papier, en fait.

Eh bien sachez que le fait d'être une bille en dessin, ça peut servir à avoir la classe internationale.

Eh ouais.

Lez explications tout de suite:

Il y a un p'tit bout de temps, genre un mois, la p'tite blan a lancé sur son blog un "concours de dessins pourris": le but, c'était de réussir à dessiner ses personnages de la manière la plus désastreuse qui soit.

En voyant ça, je me suis dit, pèle-mêle: "c'est ma chance, ma force, ma dissonance, je ne me vois plus en pied, je rêve réalité, ma révolution porte son nom, zeste lève toi et danse avec la vie, ze dog déz are oveur", tout ça, tout ça.

Je me suis mis à l'ouvrage; ça m'a pris un temps monstrueux, parce que, quand même, réussir à rater un dessin, ce n'est pas donné à tout le monde, je dirais même qu'il faut s'y prendre à plusieurs fois, c'est une multiplication à plein de retenues, même pire. Je me suis donnée, quoi.

Puis, après des nuits blanches passées à peaufiner chaque détail, des soirées entière à boire de l'absinthe au goulot, des journées à sasser et ressasser les traits de mes personnages, des araignées au plafond de mes cauchemars, des crises d'angoisse, des envies de tout laisser tomber, le ver est sorti de son cocon, l'œuf est sorti de la poule, la cruche est sortie de l'eau: je me suis enfin décidée à envoyer mon Œuvre, ma vie, à la p'tite blan...

Enfin, j'ai retenu mon souffle.

Autant vous dire que depuis l'envoi de ce mail, je ne vivais plus: essayez de retenir votre souffle pendant un mois, on en reparlera !

Et hier soir, j'ai enfin pu inspirer, et je dois dire que ça m'a fait du bien: j'ai reçu dans mon courrier, dans ma propre boîte aux lettres, et en exclusivité mondiale avant le monde entier (genre, même jodie Foster ou Val®, elles n'auraient pas pu l'avoir avant moi, même si, bon, pour Val®, j'suis un peu gênée quand même, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas trop, j'veux bien lui envoyer), un exemplaire du tom tom 3 de la p'tite blan et du p'tit galou, avec, mônsieur, mâdame, en prime, mon dessin imprimé à l'intérieur sur une page normale et tout que j'en serais presque gênée.

Rhô, j'aurais bien voulu genre vous le montrer, parce qu'il vaut le clin d'oeil. Mais non, vous ne voulez pas non plus que je vous scanne le bouquin complet? Il n'y a qu'une façon de le voir: en achetant le p'tit tom.

Comment il est? Pas cher, avec de la lesbienne et avec du "ah ah" garanti inside out (oh, comme j'en parle trop bien!). Y'a même la p'tite blan toute nue dedans, mais là j'en dis déjà trop, faites moi taire. Et surtout il y a mon dessin quoi, j'veux dire, rien que ça c'est complètement vendeur évidemment.

Regardez, je vous mets le lien pour l'acheter, là, en cliquant sur l'image (c'est vraiment beau, la magie de la technologie du progrès!): HOP:



Même qu'en mettant le code "zeste" sur le bon de commande, vous l'aurez gratos. Non, je déconne. Mais essayez quand même, sur un malentendu ça pourrait peut-être marcher...

.

mercredi 1 décembre 2010

Le FaCtEuR N'EsT PaS PaSSé ...


Hier, avec ma classe de CP, il me restait cinq minutes en fin de séance de sport, et je me suis dit que ça nous ferait du bien à tous de faire un "jeu du facteur".

Ce jeu ne consiste pas à poster des lettres, ni à visionner un film à caractère pornographique: on connaît aussi ce jeu sous d'autres noms, genre "le renard passé", ou "le jeu du mouchoir", ou encore "le jeu du foulard" ou "la rue de la gare".

Enfin, bref, pour résumer à ceux qui n'ont jamais fait de centre aéré et/ou ne sont jamais sortis de chez eux et qui n'ont pas de copains, il s'agit de faire une ronde, de s'asseoir, de faire mettre un foulard, un mouchoir (propre de préférence), mais rarement un renard, par un enfant dans le dos d'un autre enfant, et de se faire poursuivre par l'enfant en question tout en essayant de retourner à sa place. La place de celui qui nous poursuit... Heu...
Oui enfin, d'habitude j'explique mieux mais là j'ai la flemme, je suis sûre que tout le monde connait de toutes façons.

Ce jeu est formidable pour la maîtresse, parce qu'on peut normalement s'asseoir et souffler trois secondes dix, passer ses coups de fil avec un petit thé et aller liker les statuts facebook de ses copains, pendant qu'ils se gèrent un peu tout seuls.

Souffler trois secondes dix? C'était sans compter le fayot de la classe, oui.

Appelons le Harry, parce que je trouve que c'est un joli nom de fayot, quand on ajoute son nom de famille, "Cot" (oh, ça va hein... c'est une blague de trentenaire, vous ne pouvez pas comprendre, les p'tites jeunes, on n'a plus le même humour, tout ça, tout ça...).

Je venais à peine de me poser tranquille en tailleur (la position, hein, pas la fringue! Y'a plus que Bette Porter, pour porter des tailleurs!) quand Harry a dégainé le foulard et l'a déposé derrière mon dos, aussi discrètement qu'un éléphant en rut.
Comme je suis une maîtresse dans les règles, j'ai fait semblant de ne rien avoir entendu, et j'ai attendu sagement la fin de la chanson avant de me lever pour tenter de choper Harry, avec l'idée de le soulever de tout son poids mort et de l'embarquer dans le centre de la ronde, en l'air (oui, enfin, ça, ça dépend du gabarit de l'enfant hein: par exemple, Emma, je la conduirais juste au centre de la ronde, en la tenant par la main...), en hurlant "c'est l'histoire de la viiiiiie, le cycle éternel!!!", avec la foule en délire scandant "Harry, dans l'bouillon, Harry, dans l'bouillon, Harry, dans l'bouillon!!!".

Bon.

Bon, ben ce n'est pas du tout ce qu'il s'est passé.

En me levant pour courir après Harry, j'ai fait mon premier pas en mode "sauvage", et je me suis rendu compte qu'aux pieds, j'avais mes petits talons à la noix à la place de baskets de sprinteuse.
Harry, ça ne lui a pas échappé.
Il a à peine forcé pour faire le tour de la ronde et échapper à mes griffes, et pendant que j'avais l'air d'une autruche en fuite, à tenter de courir sans y parvenir, il s'est tranquillement posé à ma place, sans craindre une petite seconde d'être attaché à un totem avec des cordes puis brûlé à petit feu vif au centre de la ronde... (ça va, ça va, j'enrobe un peu! Normalement, à notre époque, ça ne se fait plus, ça).

Suite à cette défaite monumentale, la comptine du facteur/du foulard/du mouchoir (barrez la mention inutile en fonction de vos connaissances) a repris: c'était à mon tour de déposer le foulard derrière le dos d'un élève.

Avec mes baskets, quand j'étais jeune, je choisissais toujours le plus rapide, histoire de lui prouver qu'il peut facilement choper ses potes de classe, mais que la maîtresse, genre, c'était une autre corde à un autre arc-en-ciel.
Bon.
Ben là, avec mes talonnettes cendrées, je le sentais moins bien, le coup de m'affronter au bip bip de la classe. Je me voyais déjà au centre de la ronde, avec toute ma crédibilité envolée loin loin loin.

J'ai regardé vite fait les enfants, et, puisque je n'ai aperçu aucun cul-de-jatte ni de pied-bot, j'ai mis lâchement le foulard derrière celle qui a deux mains gauches à la place des pieds, et inversement, la petite Marine... (comme quoi, ces enfants-là sont un peu une bonne galère en classe - essayez d'écrire avec vos pieds, vous comprendrez -, mais servent bien en sport).

La rigolade. J'avais déjà presque fait le tour de la ronde quand Marine s'est aperçue qu'elle avait le foulard derrière elle (parce qu'elle a aussi deux yeux gauches à la place des oreilles, la pauvre), et j'étais quasiment revenue à sa place quand elle a fini par réussir à prendre le foulard entre ses pieds (ben oui, qu'elle a à la place des mains, suivez un peu!)(un vrai casse-tête, cette petite!).

Une victoire peu gratifiante, mais une victoire quand même... oh! Ne me l'enlevez pas.

Suite à cet épisode, un autre enfant a essayé de me remettre le foulard dans le dos au tour suivant, mais je l'ai vite refilé à mon voisin d'à côté, mine de rien, parce que quand même, peut-être qu'en fait, ce jeu, ce n'est plus de mon âge, les jours où je suis déguisée en femme.

A cause de moi, l'enfant qui m'avait mis le foulard s'est disputé avec l'autre, à côté de moi: "Eh!!!! C'était pas à toi que j'avais mis le foulard!!!"/"mais c'est la maîtresse qui a...".
Il n'a pas eu le temps de finir la phrase, j'ai tout arrêté, en leur disant que, oh, c'était bon, hein, j'étais bien gentille de bien vouloir jouer à ce jeu, et que si ça engendrait des disputes, la prochaine fois je m'abstiendrais de les faire jouer en fin de séance de sport, ça va aller, oui, oh, d'abord, fi des embrouilles, on s'range et on retourne en classe, point barre à la ligne n'ouvrez pas les guillemets.
"c'est quoi des guillemets maîtresse?", "c'est ce que tu viens de fermer, là, juste là...". Non mais d'habitude j'explique mieux.

Quand je dis à L qu'il faut que je m'achète les dernières naïkeuh à la mode, celles trop belles avec un scratch, c'n'est pas seulement pour avoir le staïleuh et avoir l'air plus jeune: C'est pour le bien de ma classe, aussi...

mardi 16 novembre 2010

SuPeR MèRiO bRoS (ou les différents mondes dans lesquels une lesbienne peut transporter sa mère!)



Désolée, hein, mais en ce moment, je suis à fond dans Mario Bros. Du coup, non seulement je frémis quand je vois la fleur à Lille Europe (mais oui, évidemment, il y a eu des retouches sur cette photo, enfin: le ciel n'est bleu que dans nos rêves les plus fous, sur nos photos les plus floues!), mais en plus ça va se refléter très légèrement sur cet article.
Je ne vous raconte pas l'ambiance qu'il y aurait dans mon bocal si je jouais à final fantasy... bref.

Le sujet du jour, je le répète pour ceux qui ne lisent pas les titres, je le mets en gras tiens, ça ne coûte pas plus cher: les différents mondes dans lesquels une lesbienne peut transporter sa mère!

Avec, dans le rôle de la lesbienne: ben moi.
Et dans le rôle de la mère: ben ma mère (non mais comme ça c'est plus pratique, on a déjà joué, tout ça...)

Here we goôôw? Tulutût, tulutuÛt, toû... !*


Monde 1, le pays vert.

Le pays vert, c'est quand, plus p'tite, je voulais juste hurler en sautant sur le canapé le générique de lady Oscar, parce que je la trouvais énorme, cette fille. Pas "kilo-ïquement" parlant, hein. Juste... ran, comment dire... hum... *s'éclaircit la voix*, hum...: "♪ Quaând ses amies ♪portaient ♬ jupons, ♪elle chauûûussait ♬ ses ép'rons!♪".
Hum, oui, bon.
Voilà, quoi.
Lady Oscar.
Elle vivait sous la révolution, respect.
Le fait qu'elle se fasse passer pour un type et que des filles tombent amoureuses d'elle, ça me renversait. Conquise.
Tout était trop facile, dans le monde 1 de mon enfance.
C'est peut-être juste parce que ma mère n'était pas encore au courant de ce qu'il se tramait dans le coeur de sa fille. D'ailleurs, comment lui en vouloir: moi-même j'n'étais pas au courant !!!
Aussi renversée que j'étais par Lady Oscar, j'veux dire, j'n'avais pas forcément envie de lui faire du bouche à bouche ou du langue à langue ou du... bon, voilà quoi.
Et puis de toutes façons, faut voir comme elle remballait les filles, la lady. Même pas assumée qu'elle était, tsss, j'n'aurais eu aucune chance.

Bref, "le pays vert, c'était Noël, ma mère", j'aurais envie de dire, et permettez-moi de le faire...
Bon, puis à force de jouer, il a fallu entrer dans le monde 2...


Monde 2, le pays désert.

Ça commence à se corser, dans le pays désert. Le pays désert, c'était l'impression d'être seule au monde, à l'adolescence.
Des gens sympas autour, hein, mais des gens qui n'avaient pas forcément envie de tester le nouveau bisou sur la bouche qui venait de sortir, collection printemps-été dans mon cœur.
Pour rester dans le thème Mario, ma mère, dans ce monde-là, pensait que j'allais un jour lui ramener le dernier champignon sur le marché, alors que je rêvais de la dernière étoile.
Xena avait remplacé Lady Oscar. Je ne la trouvais pas belle, mais elle avait un truc en plus qui "le faisait". C'est aussi l'époque où j'ai tartiné les murs de ma chambre avec des posters de Jodie Foster, qui m'intriguait et pas qu'un brin, vu que quand même, c'était l'une des rares stars qu'on ne voyait pas accompagnée de cette espèce bizarre... les... z'hommes?!!

Ne réussissant pas à atteindre une étoile, bon, ben j'ai ramené quelques champignons à ma mère... en attendant, quoi.
Puis j'ai atteint le monde 3...


Monde 3, le pays au bord de l'eau.

En parlant de bord d'eau, bon, ben je m'y suis enfin jetée. Dans l'eau, pas sur le bord, ran, ça fait mal sinon.
Je n'ai pas cherché midi à quatorze heures avant d'aller faire trempette au pays des playmettes. Il n'a pas fallu me conter Florette longtemps, je ne vais pas vous raconter des salades...
Il suffisait d'une chose pour me conquérir: être une fille. La barre était plutôt basse, mais j'ai quand même pas mal galéré avant de mettre les voiles au pays rainbow... Soit j'étais vraiment laide, soit personne ne savait que j'en étais une, le mystère reste entier.
Laissez moi croire que personne ne savait......

Pendant que je "plongeais sous Marine", ma mère est comme restée à pa-gay-er, en se remémorant mes anciens champignons. A mille pieds marins de se douter de quelque chose. Ah ça, elle voguait tranquillement dans son esprit, pendant que je virais de bord... vers le monde 4!


Monde 4, le pays géant.

Et d'aventure en aventure, de train en train, de porc en porc (hm?), mais quand même surtout de train en train, j'ai fini par rencontré L: je l'ai présentée comme "pote" à mes parents. Oui, "amie", "copine".
Ma mère a flairé un peu la brèche, mais elle ne s'y est pas engouffrée tout de suite, je l'ai su plus tard: "ben oui, j'avais deviné qu'L aimait les filles, mais alors, rhô, je n'pensais pas du tout qu'elle était avec toi!!!!!!!!!!!!!!!!!!" (non, il n'y a pas trop de points d'exclamation, c'est exactement comme ça qu'elle me l'a dit, ma mère... je le sais, quand même, j'y étais, pas vous!).

De "copine", L est devenue "coloc". Ce qui revenait au même dans la tête de ma mère: elle n'arrivait pas à résoudre l'énigme A+B:
A: L est lesbienne
B: L vit depuis pas mal de temps avec ma fille
DONC: ... ?NOT FOUND?ERROR?WTF?

... et quand enfin l'équation fut résolue, nous avons pu passer au monde 5 !


Monde 5, le pays ciel.

Dans le pays ciel, tout le monde était enfin au courant, et j'étais sur un petit nuage, parce que mine de rien mine de crayon, ça fait un sacré soulagement d'arrêter de mentir perpétuellement à la terre entière.
Sauf que bon, de temps en temps, sur la terre comme au ciel comme on dit apparemment dans la bible, il y a des averses, et ma mère s'en retournait à ses bouquins sur la psychologie, tous intitulés "mais qu'ai je faiiiiiit pour mériter çaaaaaa!" et en cinq tomes; et c'est long avant d'arriver à la phrase finale, je cite, tome 5, page 574, ligne 49: "mais ce n'est pas grave en fait madame.".
C'est énervant: d'habitude, ma mère est du genre à lire les dernières pages de ses livres avant de finir le début et le milieu, mais là, fichtre, elle n'y a pas pensé... elle voulait se laisser du suspense quoi. Avant de nous embarquer dans le monde 6 !


Monde 6, le pays glacé.

Ah, le pays glacé. La guerre froide. Brrr!! Tout le monde "sait", je sais que tout le monde "sait", tout le monde sait que je "sais", et je sais que tout le monde sait que je sais qu'il sait, et tout le monde... bref.
Mais personne n'en parle.
C'est LE sujet glacé à éviter.
Les phrases qui commencent par "gou-", par "lesb-", par "homo-" sont prohibées. Remarquez qu'il n'y en a pas tant, mais tout de même.

Ça vient autant de ma mère que de moi, je pense même que ça vient plus de moi que de ma mère. Je crois que le monde 5 m'a un peu traumatisée, et je me dis qu'il vaut mieux éviter le sujet plutôt que de faire resombrer ma mère dans les fantômes du vieux château du monde 5...
Oh: j'n'avais pas fait toute cette partie pour rien, j'ai sauvegardé, genre!

Et à force de vouloir éviter un sujet, on finit par tomber pile dessus... sus au monde 7 !!


Monde 7, le pays du tuyau.

Ma mère m'en file, des tuyaux, de sous la grande échelle (pardon), pour qu'on communique, en s'intéressant de plus en plus à la culture gay, mais positivement. Plus dans ses bouquins de psychologie, quoi.

Ma mère par exemple, a récemment tenté de me parler homosexualité avec les sorties cinéma du moment:
- ah, zeste, il y a un film qui a l'air pas mal en ce moment, c'est heu... ran...
- hm?

- "les enfants, ça va bien", ou quelque chose du genre...
(le premier qui rit a un gage. C'est d'ma mère que je parle, quoi, "wispékt"!).

Mais dans ces cas-là, je la remballe aussi sec: "ah? the kids are all right... Hm, on l'a vu. Pas terrible mouais.".

Bon ou mauvais film, peu importe: ça parle homoparentalité. Faudrait pas trop vite qu'on se retrouve au monde 8... woh !


Monde 8, le pays noir.

C'est le monde où ma mère deviendrait une belle-mère comme une autre, qui attendrait plein de petits enfants en leur tricotant des chaussettes multicolores, et se liguerait avec L contre moi dans n'importe quel sujet du quotidien...
Peut-être qu'elle et moi, on atteindra ce niveau un jour. Ou pas. Mais là, non, pas là tout de suite, oh... J'entends assez parler des belles-mères des autres pour ne pas avoir envie d'en avoir une vraie de vraie authentique dans ma vie...


Bon et puis pour finir, pour les experts de Mario qui vont trouver la faille: non, je ne parle pas du monde 9, celui qui permet de passer d'un pays à un autre. Oh, vous imaginez le pathétique, si je me retrouve à regarder Lady Oscar avec des étoiles dans les cornées?!!!


*Hors sujet, mais sujet quand même:

Le premier qui me trouve et me donne sur ce blog
un lien youtoube avec la mélodie de mario jouée avec ça:
... gagne un bon point!)(fastoche quoi!)
(tellement que je me demande si je ne disqualifierais pas de suite Chwing Chwing, tiens...)

edit: trop tard!! Deux_mains est passée par là, et a filé le lien que voici, et gagne un bon point !!

vendredi 12 novembre 2010

La GriPPe M'A TueR...


Bon, il faut que vous sachiez que là, je fais un maxi effort, genre. Parce que je suis à l'article de la mort, et à ce point j'ai presque envie de dire que je suis au nom propre de la mort, même.

Même que peut-être on dira que "rhô, elle a juste eu le temps de publier un article, puis elle nous a quittés, sans même atteindre ses trente ans et voir les magnifiques sculptures de ses lecteurs" (remarquez que j'ai encore toute ma tête).

Mais ran mais non, je ne suis pas à l'hôpital, tout de suite. Vous avez le don pour dramatiser.

Je me suis juste réveillée ce matin avec trois briques vivantes dans le bide, qui bougeaient tels des gremlins (non je n'ai pas vu le fiml, arrêtez je vais cauchemarder)(et je dis fiml si j'ai envie). J'ai tout de suite senti que c'était genre mauvais signe: on la fait à Sigourney, pas à moi!

(houla, qui a augmenté le chauffage? Ah c'est juste dans mon corps qu'il fait 58 degrès?).

En me levant, j'avais un peu l'impression d'avoir fêté trois nouvel ans d'un coup hier, alors que je m'étais couchée avant mes élèves, 22h quoi. Je suis allée me doucher pour rigoler, quand même, et en sortant de ma douche je me suis assise, amorphe.

J'ai dit à L que bon, aujourd'hui, j'étais finalement de pont forcé, et là j'ai commencé à pleurer parce que quand je suis malaâââaade, il faut savoir que j'ai le moral dans les trous de mes chaussettes.
J'avais un gros nœud dans le bide en plus de mes trois briques, parce que, moi, la journée que je n'aime pas dans la semaine, c'est le lundi, je veux dire, et là, on était vendredi, je trouvais ça totalement nul de louper un vendredi. Je veux dire à quoi ça sert quoi.

J'ai fait ma journée tant bien que mal, et plutôt mal que bien, et je peux vous la résumer très facilement. La même que celle de Mallow, dites:

- je suis allée dormir dans le canapé
- je suis allée dormir dans mon lit
- je suis allée dormir dans le canapé
- je suis allée dormir dans mon lit

Je mens un peu: j'ai fait une pause sans dodo quand L est rentrée ce midi, pour regarder les infos, pendant lesquelles j'ai pleuré à chaque sujet, oui bon, ça va hein...

... enfin me voilà ! Avec deux briques dans le bide, j'en ai perdu une en route je ne sais où, si vous la trouvez prière de la garder. Je solde les deux dernières, genre pour essayer d'avoir un weekend quoi... soyez chics, en vous les partageant tous ensemble, ça ne devrait pas faire trop mal, hey!

(houla ça caille, qui a ouvert la fenêtre? Ah, c'est juste dans mon corps qu'il fait - 59 degrés?).

Ce qui est dommage, c'est que, bon, en fait, puisque vous insistez pour que je vous le dise, je suis émétophobe.
Ça ne veut pas dire que je ne veux pas qu'on m'éme, rhô, ça s'écrirait autrement, dites!!...
Ça veut juste dire que je préfère garder mes trois briques dans le bide pendant 258 jours plutôt que d'être guérie en une... fournée? Oui, oh, vous êtes marrants, vous, j'essaie d'expliquer au moins dégoûtant, hein...

Bon, j'avais plein de choses à dire encore mais là, va falloir que j'arrête, houla. Il fait 38 degrés d'un côté de mon corps et -53 de l'autre côté, et ce n'est franchement pas bon signe.

Tiens, si j'allais dormir, un petit peu, ça fait longtemps...

Ah et non mais ne vous inquiétez pas, hein, pour le début de message, je plaisantais: j'veux dire, on ne me la fait pas, à moi: si je vois un tunnel, dans mon sommeil, j'sais bien qu'il faut que je fasse demi tour!! A d'autres!!!

mercredi 3 novembre 2010

BrAcE-LaiDs


Vous n'êtes pas sans savoir que ces derniers mois, je suis à l'affût de tout ce qui pourra me permettre de devenir un peu plus "faââaamme", histoire qu'on arrête de me demander ma carte d'identité quand je vais en boîte (ne partez pas, c'est une blague, je ne vais pas en boîte, non-mais-ça-va-pas-la-tête)

Pour continuer dans ma lancée des bottes à talons, je me suis mise à fréquenter un site de faaââammes, celui de "madmoizelle".
Avec ce bagage, j'veux dire, je me sentais de plus en plus prête à devenir une femme vraie de vraie, parce qu'il y a toutes les explications pour, ou presque.

Bon, niveau mode vestimentaire, je ne suis pas encore raccord avec ce qu'ils présentent, par exemple, pour le look hiver 2011:



J'veux dire ... ça lui va bien, à la demoiselle (et d'ailleurs, c'est énervant: elle pourrait avoir un sac à patates sur la tête et des cageots à la place de ses pompes et ça lui irait aussi...)... mais je me vois mal dans la récré avec cet accoutrement. Mais passons.

Niveau "maquillage", je ne suis pas non plus sûre d'avoir envie de me lever à 4h tous les matins pour me tartiner. Mais passons aussi.


Si je vous raconte ça, c'est que la semaine dernière, je flânais comme une fleur sur ce site, et paf, j'ai été prise de frénésie en tombant sur un article où madmoizelle conseillait des bracelets qui font ça sur votre poignet:

... et qui sont comme ça quand on les enlève:


Dès que j'ai vu ça, ma bouche a formé comme un croissant de lune à l'horizontal, et un son en est sorti, que je retranscris à peu près ici: "hiiiiiiiiiiïiiii!!!!" (mais je ne suis plus sûre de la place du tréma).

De suite, j'ai dégainé ma carte bancaire, et j'ai cherché où je pourrais trouver ces bracelets trop tellement dans la tendance femme que madmoizelle herself les conseille, oh.

Un choix cornélien s'est ensuite présenté à moi ("bonjour, enchanté, je suis le choix cornélien"), parce qu'il fallait choisir son "pack" de bracelets, parmi les 9 packs présentés ci dessus.

Ne me demandez pas pourquoi, j'ai tout de suite écarté les "animaux marins", les "animaux terrestres", et l'alphabet.

Après quelques minutes d'hésitation, je n'hésitais plus qu'entre deux packs de bracelets:

- le pack "rock'n'roll: (en bas à gauche dans l'image du dessus) parce que, je veux dire, quand je chante à tue tête en sautant sur le canapé "you got the loôve, you got the loôôve, yoûû, goôôt the loOoOoOve" avec mon chat sur les épaules, je crois que je suis un peu rock'n'roll.
Sinon, la troiz'm pourra confirmer que je saute aussi dans des piscines même quand il pleut, en hurlant "ch-ch-ch-cherry bomb", et ça, c'est quand même ultra rock'n'roll aussi.
Et puis pour ceux qui douteraient encore de ma rock'n'roll attitude, je veux dire, j'habite quand même à Lille, et réussir à tenir une vie dans le nord, si c'n'est pas rock'n'roll, je me demande ce que c'est...

- le pack "princesse": (en plein milieu dans l'image du dessus) parce que, bon, voilà, quoi, ai-je besoin d'expliquer? Rhô, c'est mon petit côté rose, hein, on va dire. Mon petit côté "luxe", rhô, bon... ben voilà, quoi!

Et puisque j'hésitais vraiment trop, j'ai pris la solution de prendre les deux packs. Je veux dire, on peut avoir le droit d'investir, quand c'est conseillé par madmoizelle, et puis, bon, ce n'était pas du Louboutin non plus, quatre euros le pack, je ne me ruinais pas plus qu'en participant aux dernières grèves... loin de là, hum.

Après avoir passé commande, je suis retournée sur le site, parce que j'étais chaude bouillante comme une grippée pour crâner dans les commentaires, avec mon bon de réservation.

Bon.

Comment dire.

Après les dizaines de commentaires qui insultaient cette nouvelle tendance de bracelets horribles, limite potables pour les moins de 6 ans, je n'ai comme qui dirait pas osé...

...

... Et qui est ce qui se retrouve avec soixante bouts de plastique atroces à sa maison?!!!


Bonus de message:
... et en plus, L m'a dit ce matin que ma main rock'n'roll, bon, ben en fait, elle ressemblait plutôt à une tête de chat. VDM.

mardi 26 octobre 2010

ChaT pLuS Un An Et QueLqUeS...

Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de faire le bilan complet de ma vie de FQAUCDUATP, Fille-Qui-A-Un-Chat-Depuis-Un-An-Tout-Pile.

Du coup, je vais essayer de réparer l'erreur en faisant le bilan complet de ma vie de fille qui a un chat depuis un an tout pile et quelques (vous m'excuserez, je n'ai pas vécu l'accouchement, je ne sais donc pas la date exacte à laquelle chaque année pendant au moins 15 ans je devrai mettre des bougies sur ses croquettes, et ça tombe bien parce que j'imagine d'ici la galère pour faire tenir des bougies sur des croquettes...).

Je vous préviens de suite: si vous n'avez pas de chat, peut-être bien que vous devriez voir ailleurs si j'y suis, et je n'y serai pas parce qu'un blog, c'est déjà beaucoup à gérer, genre, je ne vais pas en créer un deuxième non plus, où va-t-on avec le monde. Bref. Ça ne va pas des masses vous intéresser, quoi, je vous aurai prévenu. Ce sera déjà limite pour ceux qui ont un chat, alors...

C'est bon? Il ne nous reste que les gnangnans de chats, les férus de matous? Bon.

Vous vous souvenez peut-être de ce post où je vous disais que j'avais été vraiment trop sotte d'insister auprès d'L pour avoir un truc à 4 pattes dans l'appart, et que je cherchais par tous les moyens à m'en débarrasser?

Bon, ben je n'ai finalement pas réussi à m'en débarrasser.

Personne n'en voulait, même quand il était encore mignon universellement. Quand il était encore chaton, quoi.

Je dois vous avouer que je me donnerais aujourd'hui des claques d'avoir pu avoir ne serait-ce que le soupçon de l'idée de le virer de chez nous... Lili Rush aurait honte de moi si elle savait, heureusement, pour l'instant, je n'ai pas repéré son adresse ip dans mes lecteurs.
Je crois que j'aurais fini par m'en mordre les doigts d'abandonner ce smelly cat... ou pas.

Enfin, la question ne se pose pas: on n'a pas réussi à s'en débarrasser, vous dis-je. Même aujourd'hui, parfois, je laisse la porte ouverte, pour voir, pour rigoler, eh bien il ne part pas, le bougre.
Enfin, si, il part, pif paf, il fait trois pas dans le couloir, puis il se retourne, il dit "frou" comme pour dire "ah ah, t'y as cru, genre, hein, banane?" (oui,mon chat dit aussi "genre"), et il revient.

Avant, on était sottes, L et moi: quand il partait comme ça, on lâchait tout, nos courses, nos clefs, nos vestes, et on courait après, dans le couloir, même que c'était dur de le re-choper, il nous faisait le coup du taureau, presque il disait "olé!!".
Mais en fait, un chat, c'est comme un yoyo ou un boomerang: quand on comprend comme ça marche, ça revient tout seul.

Enfin voilà. Il a donc fallu qu'on s'adapte à lui, et qu'il s'adapte à nous, et c'est en perpétuel mouvement, cette adaptation.
Au départ, il était hors de question qu'il aille dans la chambre.
Puis, il était hors de question qu'il dorme sur le lit, la journée.
Enfin, il était hors de question qu'il dorme avec nous la nuit...

Bon, ben voilà, quoi. Ça s'appelle "gagner du territoire", et là il est en train de tenter de conquérir la salle de bain, et j'ai comme l'impression qu'on peut presque le déclarer vainqueur...

Un chat, avant, moi, je pensais que c'n'était vraiment QUE du bonheur, comme dans les films. En fait, bon, non, on m'a un peu menti sur la marchandise. Beaucoup, même.

Un chat, il y a cinq points au moins pour lesquels on peut dire que ce n'est pas que du bonheur:

point un: ça vomit pendant notre petit déj. Ce n'est arrivé qu'une fois peut-être, mais ça compte, la vache, c'est mémorable quoi. Ça fait "KOOOOF-KOOOOOOF" et on dirait que ça va mourir, et en même temps, je me voyais mal commencer le bouche à bouche, et je me demandais où on allait le mettre, quand il serait vraiment mort, dans cinq minutes. Parce que c'est plus difficile à faire passer à la chasse d'eau qu'un poisson, je veux dire, un chat...
Eh ben en fait, un chat, quand ça vomit, c'n'est pas comme une gastro à nous (enfin, bon, après, faut voir aussi comment vous vivez votre gastro, quoi, vous me direz dans les commentaires.. ou pas!): ça se rétablit direct, un chat. Alors que moi, je me voyais déjà accrocher un sac à ses oreilles et à sa queue, histoire que bon, voilà, quoi, il se débarrasse proprement de ses microbes, appelons un chat un chat, ah ah, si ça c'n'est pas de l'expression appropriée je ne m'y connais pas.

point deux: ça va aux toilettes pendant nos repas à nous (mais toujours, c'est prouvé scientifiquement, je crois qu'il n'y a même pas besoin d'en parler plus que ça)(parce qu'un chat, ça se retient fort fort fort jusqu'à ce qu'on s'installe pour manger, mais limite à s'en rendre malade hein, à courir partout, puis pof, ça se libère au premier "croc" dans notre biscotte).

point trois: ça fait pipi sur 3 sacs en même temps, tout ça parce que bon, on omet de changer la litière, mais oh ça va hein.
Genre je devais le faire le lendemain, il m'a fait "mâow?" en regardant sa litière, je lui ai dit: "Mallow, n'déconne pas, il est 3 h du mat', là, on revient de soirée, je suis en miette, alors tu rentres dans ta caisse, tu te bouches le nez, tu ressors, et c'est bon quoi, oh!!!! File!".
Ben non.
En même temps, c'est vrai que se boucher le nez avec des pattes comme ça, bon, c'est peut-être un peu compliqué. Mais il a été vexé jusqu'aux os de la moelle: il aurait pu choisir un sac, voire deux, mais non, il s'est bien étalé sur les trois sacs dans l'entrée, et c'était parti...: Mon sac "pas trop", vous vous souvenez? Bon, ben RIP mon sac "pas trop". Non mais ça va mieux, là, j'ai pleuré suffisamment, et je suis en pleine négociation pour un nouveau sac.

point quatre: ça mange le fil de l'ordinateur et les coins de meuble et ça laboure le canapé et les coussins. L'appart qui ressemblait un peu à un appart témoin avant qu'il n'arrive (parce qu'L est un peu tatillon sur les bords, et pas que) a des petits airs de vieil appart, et ça, c'n'est quand même pas super terrible. Même qu'L m'a dit qu'elle ne voulait pas acheter de "mac" parce qu'elle ne voulait pas qu'il finisse mordillé sur le côté (rhô mais je sais bien que ça sent la fausse excuse à plein nez et que je me fais avoir, ne vous inquiétez pas, je suis sur l'affaire... D'abord mon sac, ensuite l'ordi...)

point cinq: ça se plante devant la télé au moment crucial d'une scène cruciale de Lip Service. Ou bien de Koh Lanta. Ou bien de n'importe quoi, puisque quand la télé est allumée, il se plante devant, il y a comme un mystère, ça doit lui faire comme quelque chose à ses poils, l'électro statisme, tout ça. Oh, je ne suis pas scientifique, hein... je n'ai pas de master en poils. Mais je suppose que ça doit être ça.


Passés les cinq points un peu embêtant, il reste qu'un chat, c'est un peu un challenge. Attendez de comprendre ce que je veux dire: un chat, ce n'est pas comme un enfant, loin de moi l'idée de laisser deux jours un enfant avec des croquettes à la maison ou dormir au pied du lit.
N'empêche: quand on chope un chat dans son appartement ou dans sa maison, et qu'on se dit que lui et nous, c'est pour la vie, on aimerait qu'il soit le plus fort de tous les chats, le roi des félins. Qu'il arrive à passer le bac pour chats avant les autres, tout ça, tout ça.

Ben Mallow, on a essayé, hey... mais je pense qu'il peut être recalé à tous les examens.
L'intelligence, c'est pas son truc. La beauté non plus. Enfin, pour nous ça va, hein, on l'accepte comme il est, de toutes façons, pas le choix j'ai envie de dire.

La seule qualité qu'on lui a trouvé, et encore, on a vraiment cherché, fouillé, farfouillé, parce qu'il fallait en trouver une: il est doux, mais alors c'est fou comme il est doux, plus doux que l'intérieur de mon jogging en pilou.
Mallow, c'est le roi des chats doux.
Mais ce qui est dommage, c'est qu'il ne supporte pas qu'on le caresse. Alors donnez-moi l'intérêt pour un chat d'être doux de loin, je veux dire, j'ai cherché hein, mais pour l'instant je cherche encore...

Ah, et sinon, il a une autre particularité, mais alors là, c'est pareil que pour la douceur: cherchez l'intérêt vivant: Tenez vous bien, c'est de la particularité en barre, quoi: dès qu'il voit une bouteille d'eau debout, enfin, je veux dire, posée normalement sur la table, comme tout le monde fait, quoi, bon, ben il arrive et il la fait tomber. Chez nous, c'est impossible d'avoir une bouteille d'eau debout. Alors, l'intérêt, hein, d'avoir un chat qui renverse les bouteilles? Non mais aidez-moi quoi... Remarquez, je suis plutôt contente: avant, L oubliait de les reboucher. Bon ben, c'est marrant, une fois que les bouteilles sont tombées deux ou trois fois par terre, elle n'oublie plus.

Non mais, enfin, ne pensez pas non plus que je suis sans coeur, quoi: j'étais contente, avec lui, au début. J'avais réussi une chose folle: j'avais vu chez un pote que son chat réussissait à ramener les bouchons. Je m'étais dit qu'on allait pouvoir tenter le coup avec Mallow. Bon, ben les bouchons, non, ce n'était pas son truc du tout, mais par contre, il aimait les pailles.
Mallow, c'est un chat belge, hein, pour rappel, peut-être que là-dedans on peut trouver une explication. Mallow, ça doit être une grosse blague à lui tout seul.
Donc, bref, soit: il ne ramenait pas les bouchons, mais il ramenait les pailles, et j'ai un moment trouvé ça chic, je montrais aux gens qui venaient, on passait de fous moments, vous n'imaginez même pas.
Et du jour au lendemain, genre du mardi au mercredi, paf, il a arrêté de le faire. Comme un dégout de la paille, je ne sais pas, je la lançais comme d'habitude, et il la regardait au loin, d'un air de dire que voilà, son trip, c'était terminé...

... Depuis, je cherche à trouver quelque chose. Peut-être au bout de deux ans? A suivre...

Voilà. C'était mon histoire de FQAUCDUATP et quelques. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est qu'en voyant sa boule que j'ai achetée à 7euros et qu'il n'a jamais touchée, j'ai un petit pincement au coeur: il est en vacances chez mes parents, et limite, là, sur l'instant, je veux dire, bon, mais vraiment sur la minute, hein, ben il me manque. Rhô!

lundi 25 octobre 2010

C'n'EsT PaS De La TaRtE, MaiS Du GâTeAu !


Ne vous précipitez pas trop, il n'y a pas terril en la demeure: vous disposez d'un mois tout rond pour participer au jeu qui se met en place dès aujourd'hui, et jusqu'au 25 novembre, jour où je basculerai dans le côté obscur de la vie: la vieillesse...

Que je vous explique en un schéma les raisons de la mise en place de ce jeu:



Pour ce petit jeu, j'ai eu envie de vous faire relier d'un trait artistique deux caractéristiques de ma petite vie, et je vous propose de réaliser une (jolie) sculpture de gâteau avec les ingrédients de base d'une instit.

Peu importe de quoi votre sculpture sera faite, mais il faudra obligatoirement que l'on trouve au moins ces trois ingrédients:

- une boîte vide de camembert, de caprice des dieux ou de président (enfin une boîte de frometon quoi!);

- un rouleau (vide) de PQ ou d'essuie-tout;

- au moins dix pâtes (celles qu'on mange, hein, pas celles de vos animaux. J'dis ça pour les lecteurs atteints de dysorthographie);


Bien évidemment, tout finira à la poubelle (à part les pâtes peut-être, tout dépend si vous les peignez ou si vous mettez du papier mâché dessus, ou pas) quand vous aurez photographié votre... hum... œuvre d'art contemporaine, dont vous m'aurez envoyé au préalable la photo par mail à zestedefille@hotmail.fr


Comme, ici, le monde est beau et gentil, tous les participants gagneront un petit quelque chose.
Même Chwing chwing.
C'est de la folie pure en barre.
...
Évidemment, on est sur un p'tit blog de rien du tout, si j'avais un voyage aux caraïbes à faire gagner, c'est moi qui irais, ah ah, c'est beau de rêver mais quand même quoi, oh, descendez de votre nuage il va pleuvoir...

Donc, revenons-en "aux fêtes", et parlons "cadeaux", même si je sais que, puisque vous êtes formidables, ce n'est pas ça qui vous motivera:

- pour ceux qui m'ont déjà donné leur adresse, ou qui voudront bien me la donner, je propose un magnet créé par L specially for you, que le monde vous enviera et qui donnera ENFIN de la tronche à votre cuisine (parce que pour l'instant, j'ai juste envie de dire "au secours");

- pour ceux qui ne veulent pas me donner leur adresse: un bon point dans ce blog ( c'est quand même dommage que je possède ton adresse, Chwing chwing, j'veux dire: pour une fois, tu aurais presque pu gagner un bon point sur ce blog facilement !! Tu loupes vraiment tout, quoi... t'es sûre que personne n'a planté des aiguilles sur un malabar, dans ton entourage?).

Le cadeau bonus, ce sera aussi une expo de vos sculptures sur ce blog, fin novembre: oui, je sais, c'est vraiment énorme, mais qu'est ce que je ne ferais pas pour vous, hein?! Oui, beaucoup de choses quand même, vous avez raison, hum...

Bon, ben, voilà: je vous laisse, les artistes, seuls avec votre inspiration que je sens énoôôorme, mais trop quoi !! Hein que j'ai raison?!! (ne déconnez pas, hein: je vais déjà me prendre la claque du siècle avec mes trente bougies, ne me faites pas en plus prendre le vent du siècle en ne participant pas!).

mardi 19 octobre 2010

CoUrS ToUjOuRs !!


Si je me suis inscrite dans le groupe facebook "rien ne sert de courir, ça fatigue", c'est que je me reconnaissais complètement dedans, parce que je ne suis pas du genre à m'inscrire à n'importe quel groupe facebook. J'ai des valeurs, une ligne de conduite, quoi.

Vous comprendrez donc que, si, l'autre jour, on s'est retrouvées à gosport, L et moi, ce n'était pas dans l'unique but de m'acheter une nouvelle tenue pour faire du step. Non non. Ah ah, ça me fait rire rien que de m'imaginer en tenue. Puis des traumatismes de mes tenues de sport du collège me reviennent, et tout de suite je ris moins (oui ben hein, on voit que vous n'avez pas connu l'époque de la mode du fluo!)... Bref.

L et moi, donc, on était au magasin de sport pour deux raisons:

- tout d'abord pour m'acheter une tenue du dimanche, qu'on appelle communément "jogging" dans le jargon de la sportive, en matière pilou faite spécialement pour traîner à la maison, de couleur rose pour se faire du bien aux yeux.

- Et ensuite pour m'acheter une paire de baskets, pour la marche annuelle dans la montagne qu'on fait L et moi, même que, parfois, on se la fait deux fois par an, quand la lune est en croissant de Verseau et Jupiter en mont de Vénus.

J'avais donc déjà choisi mon jogging du dimanche, et imaginez-moi donc maintenant dans le rayon des baskets, en train d'essayer de faire comprendre à L que ce n'était pas parce que j'allais les porter une fois dans l'année, ces pompasses, que j'allais céder pour les horribles grises à 10 euros, alors qu'elles étaient trop belles, celles avec du rose dessus, à 50 euros de plus, genre; et si j'étais partie pour les porter juste une fois dans l'année, j'étais prête à dire que justement, c'était la fois qui allait faire la différence, et que si ça arrivait une fois dans l'année, pour cette fois là particulièrement, je n'avais pas envie d'avoir l'air d'une tourte avec les moches, et que forcément celles à 10 euros allaient être moins solides ( ça, c'est de l'argument pour faire flancher L, je la connais ma copine, un peu), et que j'allais donc devoir vite en acheter d'autres...

Vous imaginez la scène, hein? Allez, je vous le fais quand même en dessin, mais c'est bien parce que j'ai du boulot et que j'n'ai pas envie de m'y mettre, limite je vous ferais une BéDé entière, si je m'écoutais...

J'étais donc en mode "goûts de luxe" activé, pour faire simple, comme je le suis peut-être trop souvent (en mode "goût de luxe", pas en "fille simple", ran, suivez un peu!), quand j'ai commencé à remarquer le couple gars/fille juste à côté de nous qui regardait un peu mon port de reine, ma musculature saillante et mes mollets chaloupés (ce qui ne veut strictement rien dire, mais vous comprenez l'idée).

J'ai parié dans ma tête 10 euros que la fille allait me demander quelque chose. Parier dans sa tête, c'est pratique quand on perd, mais ça n'avance à rien quand on gagne, soit.

Comme je l'avais prévu, la fille s'est avancée vers moi pour me dire, sûre d'elle, cette chose improbable, et qui me fait encore rire, que limite j'ai de la peine à réussir à le prononcer à l'écrit, attendez que je me concentre, ah ah ah, hum... ah ah... hum... donc: "vous courez souvent? Vous pouvez me conseiller, pour les chaussures?", qu'elle m'a dit!!!

Si je savais dessiner, je vous ferais les deux phases par lesquelles je suis passée:

- en premier, un regard droit dans les yeux de la fille, puis du gars, pour m'assurer qu'ils n'étaient pas en train de se moquer de moi en me comparant à une athlète sprinteuse haut niveau à qui ils pouvaient demander conseil;

- en second, mon personnage de citron plié en deux/trois à force de rire, qu'on ait pu le prendre pour une athlète sprinteuse de haut niveau à qui on pouvait demander conseil...

Dans la vraie vie, j'ai juste bafouillé que non non, ben, oh, non, je ne courais pas souvent, même jamais, ah ah, courir, GENRE!!!!

Je vous avoue que ce petit dialogue de trois secondes treize a eu sur moi le même effet que quand Jessica et Cindy, ce1, m'avaient dit que j'étais belle et gentille comme une princesse.
J'étais comme reboostée, quoi, ma barre de confiance en moi au maximum.

... Et avec mon allure d'athlète de haut niveau, comment L aurait pu me faire acheter les baskets bas de gamme, hein, genre?!!!
... Et qui est ce qui va avoir la classe internationale, en haut de la montagne, dans quelques jours?!! Yiiiha !

...
...

Je suis à la fin de mon message, et je n'ai toujours pas envie de me mettre à bosser, et donc je me dis qu'un petit sondage, peut-être... hein, que ce serait chouette, un sondage? Allez !!


mercredi 13 octobre 2010

Le BaLcOn De La DeRnièRe ChAnCe...


Après l'épisode papillon de lumière de la semaine dernière, je me devais de récupérer par quelque moyen que ce soit un soupçon de lesbienne-attitude, histoire que vous ne marquiez pas au fer rouge sur mon front le plus terrible des mots: "hétérosexuelle".
Je ne sais pas si la voisine lit mon blog, mais elle est venue à mon secours et m'a comme remontée du puits sans fond, au fond duquel malgré tout je m'étais engouffrée (où ça, de l'exagération?).

Pas plus tard qu'avant-hier, ça a fait "ding dong" à la porte de l'appart, et ça nous a un peu sonnées, L et moi.
Non pas que nous ne recevions jamais personne à l'appart, mais juste que d'habitude, avant que ça ne fasse "ding dong" à la porte, ça fait "tûûûûûûûûût" à l'interphone d'en bas (j'ai bon, chwing chwing, côté bruitages?).
Courageuse, je décide d'aller ouvrir sans même demander à ce qu'on me montre patte blanche sous la porte, et je tombe nez à nez (façon de parler, nous n'étions pas si proches tout de même) avec la voisine.

La voisine, j'ai dû environ lui dire bonjour 18 fois en trois ans, rapport au fait que nous n'avons certainement pas les mêmes horaires et que je ne la croise donc pas souvent.
J'ai dû lui dire aussi "bonne soirée" environ 10 fois, rapport au fait que c'est tout ce que je trouve à lui dire, quand on rentre chacune dans notre appart.
Bref, tout ça pour dire que, de me retrouver comme ça nez-à-nez-façon-de-parler avec elle, c'était limite un choc, et je ne savais pas si j'allais savoir aligner plus de deux mots pour demander le pourquoi du comment...

zeste: ...

la voisine: bonsoir!

zeste: ... bonsoir, oui? (deux mots, ouf!)

la voisine: en fait, j'suis embêtée, j'ai laissé mes clefs à l'intérieur de chez moi, je ne peux pas rentrer... mais je pense que la vitre de mon balcon est ouverte.

zeste: hm... (un mot!! Ben si, c'est un mot, oh!!)

la voisine: ... est ce que ça vous dérange que je passe par votre balcon pour retourner chez moi?

zeste: oh ben non, ben non, pas de souci, allez-y! (jackpot, 10 mots!!)

Après avoir dit "bonsoir-désolée" à L qui était affalée sur le canapé à attendre l'arrivée de Lilly Rush à l'écran, elle passe donc sur le balcon, et je l'accompagne, histoire de dire que je m'investis un peu dans son malheur, même si j'ai un peu les boules d'avoir à louper les deux premières minutes de Lilly (parce que louper les deux premières minutes de cold case, ça vous cold-casse l'épisode entièrement, quoi, il faut dire ce qui est... c'n'est pas comme Koh Lanta où vous pouvez louper les 35 premières minutes haut la main).

La voisine une fois sur le balcon passe la tête pour regarder sa vitre, sur le côté, et elle dit que, bon, oui, c'est bon, sa fenêtre est ouverte, elle va pouvoir passer. Ce à quoi je réponds que, bon, ben, oui, c'est plutôt cool.

Suite à ça, elle procède à quelques tentatives de levage de jambe, et je vois qu'elle peine un peu, c'est le moins que l'on puisse dire, étant donné que si j'avais eu le temps de mesurer, je pense que son pied arrivait à environ approximativement 37 cm du sol. Puis elle décide que peut-être avec une chaise ce serait plus facile, et je lui tends la chaise, parce que je suis plutôt gentleman ou juste polie.
Puis, finalement, la chaise, elle trouve que ce n'est pas une si bonne idée, elle se re-penche genre pour voir si sa fenêtre est toujours ouverte, et moi, je commence à me dire "wtf?" dans ma tête, parce que quand même, tout ce temps pour juste enjamber un balcon, j'veux dire... quand tout à coup il me vient l'étincelle dans ma tête, et je trouve mes mots pour lui dire: "ah mais... vous, tu, enfin, vous avez le vertige, genre?!". Ce à quoi elle répond qu'elle n'est pas franchement rassurée, oui, non, en effet.

Suite à ça, ni une ni deux, je lui dis de patienter trois secondes dix, que genre je puisse enfiler mon déguisement de super lesbienne, et je reviens à elle en lui disant: "c'est bon, j'vais y aller, je me dévoue, pour la France! Vous direz à ma famille que je l'aimais, à mes lecteurs qu'ils étaient de chouettes gens, à mon chat que je déconnais quand je disais que je voulais l'empailler, et à Val® que je lui offre mon avatar de tlmvpsp in line" (non, je n'ai pas dit ça mot pour mot, c'est histoire d'enrober un peu l'histoire, quoi... ran, vous êtes pieds à terre!).

C'est dommage parce qu'en lui disant ça ou à peu près ça, j'étais retournée, et je n'ai pas eu le temps de voir le tourbillon d'étoiles qui ont forcément dû se bousculer dans ses yeux...

Quand je passe la première jambe sur son balcon, je suis un peu aux anges, parce que je l'entends me dire "faites attention quand même, hey!", et j'ai l'impression d'être le chevalier servant qui délivre la princesse, même si j'ai un peu envie de lui dire qu'on ne se mariera pas et qu'on n'aura pas beaucoup d'enfants, rapport au fait que de un tiens tu l'auras, je suis une fille, et que de deux, je suis présentement engagée dans une RSTLDDUVE, une Relation Sérieuse Très Longue Durée D'Une Vie Entière.

Quand je passe ma deuxième jambe sur son balcon, je me dis que c'était quand même un tout petit peu flippant, mais je ne le montre pas, parce que oh.

Quand je suis sur son balcon, prête à entrer dans son appart pour aller la délivrer du mauvais sort, grande lesbienne au secours de la petite hétérosexuelle d'à côté, forte de mon courage, je me retourne quand même, histoire d'assurer mes arrières:

zeste: ... j'peux rentrer?
la voisine: ben, oui, oui, évidemment...
zeste: ... non, mais j'veux dire, y'a pas de chien, quoi?
la voisine: non non!

... non parce que je veux bien affronter le vertige, le froid, la faim, tout ça, mais pas un chien, j'ai des limites genre.

Et puis voilà. Tout est rentré dans l'ordre alphabétique, et j'ai failli mettre mes lunettes de soleil avant de venir me rasseoir à côté d'L dans le canapé, parce que j'avais été quand même un peu une star, mine de rien.
Sauf que j'avais envie de voir Lilly Rush en couleur, et que les lunettes de soleil, ça ne l'aurait pas fait.

Fin de l'histoire hier: la voisine est venue m'apporter des chocolats pour me remercier de l'incroyable courage dont j'avais fait preuve. Ce à quoi j'ai baffouillé que non, mais fallait pas que tu, que vous, enfin, que tu-vous m'offres-ez quelque chose, parce qu'encore à l'heure qu'il est, 9h58, je ne sais pas s'il faut que je la tutoie ou pas, la voisine.

Voilà.

...

... alors, j'ai récupéré mon label "lesbienne", ou pas, hein? Non parce que sinon, je peux aussi rajouter qu'hier, j'ai regardé le match de foot, hein... parce que je suis prête à tout, quoi, pour me faire pardonner le coup des ampoules!!! N'déconnez pas...