lundi 29 septembre 2008

SoUtEnEz - LeS...

Vous êtes comme moi: vous avez tous entendu à la radio ou à la télé que les instits allaient avoir la chance d'avoir leurs samedis. Encore des privilèges, hein, tout ça, tout ça. Même qu'au début, quand on m'a donné l'info, j'étais vachement contente. Limite j'aurais fait la bise à Nico. "Limite", j'ai dit, hein.

Faut dire, j'en avais un peu marre, l'an dernier, d'être la seule à bosser le samedi matin dans mes amis (qui pour la moitié sont encore étudiants-diants-diants)(quoique, maintenant, ce serait plus un quart que la moitié). Même si ça me faisait une excuse en béton pour devoir finir plus tôt les soirées un peu... branlantes: "oups, désolée, je dois y aller, y'en a qui bossent demain... eh oui...". Imparable. Non, c'est vrai, je n'ai jamais bossé le samedi aprèm, n'empêche que je rentrais toujours à moitié morte vers 12h30, je mangeais, et paf, sieste obligée jusque 15h30. 15h30, journée foutue...

Du coup, en septembre, j'ai eu l'impression d'avoir des vacances tous les 5 jours. Ouah, on en fait, des choses, en deux jours!!!

Attention, je ne prône pas l'arrêt de la classe le samedi, houla, bien au contraire. Ça a d'ailleurs été prouvée X fois que ce n'était pas bénéfique pour les élèves, rapport à une trop grosse coupure, un rapport privilégié avec les parents le samedi fini, etc etc... Ça a été prouvé X fois, mais réformes réformes réformes, fallait bien qu'ils touchent à ça aussi. Bref.
On commence à s'habituer à ne penser rien qu'à sa pomme, avec la politique actuelle, et du coup, pour moi, avoir mon samedi matin à moi, ça m'arrangeait plutôt, voyez...

Sauf qu'il y a une deuxième partie au programme... Ils n'allaient pas nous offrir nos heures, non plus: déjà qu'on les passe à changer les couches, si en plus on nous mets moins d'heures pour le même prix... à la place, paf, du soutien, les autres jours. Arrangez-vous, faites votre sauce comme vous voulez, qu'ils ont dit, mais rendez les heures qu'on vous file les samedis, bande de fainéants, et que ça saute.

Quand je dis "et que ça saute", ils ont été sympas: ils nous ont laissé nous démerder dans chaque école, pour que tout soit mis en place en octobre. Un mois pour gérer la bouse envoyée.

En gros, chaque jour, ou tous les deux jours, ou le mercredi matin, les élèves les plus faibles, ceux qui se sont déjà galérés à se traîner toute la journée, ceux qui n'aiment déjà pas des masses l'école, on leur en remet une couche, en les gardant pour leur faire du soutien. "ah, t'aimes pas l'école, ah t'aimes pas l'école? Ben tu vas y rester une heure de plus/ tu vas y venir le mercredi matin, tiens!!". Logique. Après, c'est selon les sauces académiques: pour les préparation des cours de soutien, ça va d'un petit nombre d'heures à un gros nombre d'heures... manque de bol, je suis dans une académie à petit nombre d'heures. En grossissant les traits: on nous file une heure de préparation pour 50h devant les enfants... (je vais vraiment ressortir le bled).

Bon, en gros, tout ça, je l'avais un peu oublié en septembre: la reprise, le bonheur d'avoir sa classe (ah, ben non...), le bonheur de revoir ses collègues (ah, ben non plus...), le bonheur de... travailler dans une classe, ça m'avait fait zapper la case "soutien".

J'ai eu une douloureuse piqûre de rappel aujourd'hui: "ah, zeste, tu remplaces pour la semaine, chez nous? Bon, nous, le soutien, on le fait mardi et jeudi soir... bienvenue!!".

Voilà. Demain, je finis à 17h30. Et à chaque remplacement, je devrai me faire à leur choix d'horaires de soutien...

Je commence à regretter le samedi de classe... unique jour où, quand je rentrais, L avait fini de faire la vaisselle et préparé un bon petit plat... ah, c'était la belle époque!

... rappel: la journée d'un instit ne se finit pas quand la journée avec les élèves se termine... encore faut-il préparer la journée du lendemain, accessoirement...

samedi 27 septembre 2008

HaPpY BiRtHdAy...

... à qui se reconnaîtra.

Ouais, je sais, je ne me foule pas niveau message... en même temps, c'est week-end. J'vois pas pourquoi ce serait week-end pour vous et pas pour moi...

vendredi 26 septembre 2008

BLoGs BD...

... non rien, je passe juste en coup de vent, parce que là on s'en va au cinoche (parce que, comme je vous ai déjà expliqué, j'ai une vie à côté de mon blog)(même si des fois, ça ne se voit pas trop...):
ma copine est formidable, comme vous le devinez tous depuis le temps que je vous en parle. Elle trouve donc des choses formidables sur le net: Elle vous fait savoir que là, c'est où il faut aller jeter un oeil, parce que l'idée est marrante:



.. rien que pour ça, je suis jalouse de n'pas savoir dessiner, ... j'aurais tant aimé faire passer le petit bout de laine rouge par mon blog...!!

RiEn QuE PoUr VoUs !!!

Tiens? Un nouveau lecteur?

Petite présentation succincte... rien que pour vous! (succincte, parce qu'après, faut lire le blog, hein, ne croyez pas que je vais tout vous résumer non plus).

J'ai commencé mon blog fin décembre 2007, avec pour but de me trouver des amis homos, étant moi-même de la catégorie. Lu comme ça, ça fait un peu pitié, hein. Ne vous inquiétez pas, depuis, je me soigne... et je vous accepte comme lecteur même si, au pire, vous êtes un garçon hétéro de droite (nan, quand même... bon, ok, c'est bon pour une fois, mais ne le hurlez pas dans tous les commentaires, hein...).

Je n'ai pas vraiment choisi, mais vu le titre de mon blog (expliqué ici), les gens ont coutume de m'appeler "zeste", dans les commentaires, alors que dans la vraie vie, rien à voir. Quant à "L", qui est ma petite copine depuis environ 6 ans, avec qui j'aurai un jour un pépin (si, si), pas la peine de vous dire que ce n'est pas non plus son prénom... ses parents lui en ont donné un vrai, ils sont pas vaches à ce point!

J'ai environ 27 ans (après, faut voir à quelle date vous lisez ce message), et je vis donc avec ma p'tite copine dans le nord (personne n'est parfait): , c'est quand j'ai expliqué comment on s'est rencontrées, un truc super romantique sur internet... hm hu hm...

A côté de mon blog, qui ne me rapporte rien, niveau tune, et pour subvenir à mes besoins, je suis une (fausse) instit: je suis remplaçante en école primaire. Si vous me demandez si je préfère remplacer en maternelle ou en élémentaire, allez voir, c'est que j'explique tout.

A part ça, ici, on parle de tout et de rien, on dessine, on vote plus ou moins toutes les semaines (mais on n'a pas encore décidé quel était le jour du changement de sondage) pour des choses existentielles (hum), et les résultats ne servent à rien pour l'instant, mais peut-être qu'un jour on me paiera cher pour ces études sociologiques...

Voilà, vous avez toutes les cartes en main pour lire ce blog. Ah, j'oubliais: j'aime les petits coups de brosse. Rien de sexuel, houla, juste dans les commentaires... mais vous pouvez aussi écrire des commentaires sans me flatter... tant que ça a à peu près rapport avec le sujet! Et si ça vous gêne de jeter vos mots sur le blog, n'hésitez pas à m'écrire un p'tit mail à zestedefille@hotmail.fr!

Ah oui, pour naviguer ici, c'est simple:
- tout zeste, c'est pour lire tout le blog
- zeste homo, c'est pour lire les messages en rapport avec l'homosexualité
- zeste prof, c'est pour lire les messages en rapport à ma profession
- zeste de vie, c'est tout ce qui m'arrive dans ma vie, qui n'est ni lié à mon homosexualité, ni à ma profession
- liens, c'est là où je mets les blogs où je vais quasi-quotidiennement
- sondages, c'est là où il y a tous les sondages. Le sondage du moment, c'est celui qui est sur le côté, avec une image, mais rien ne vous empêche d'aller voir les autres!!


Bonne lecture!

jeudi 25 septembre 2008

Tu M'ExAsPèReS AvEc TeS ExS...

Bon, vu qu'on est un peu jeudi, c'est quand même bizarre qu'il ne soit pas encore publié, le sondage du mercredi, avouez... mais c'est que j'ai une maison à entretenir, mes pauvres gens.

Si vous voyiez l'état de la chambre à coucher (qui est devenue un bureau depuis qu'on n'y couche plus), vous m'enverriez illico ranger le tout, et que ça saute, plutôt que de me laisser écrire malgré tout. Mais vous êtes planqués derrière vos ordis, et peu de gens connaissent l'adresse de chez zeste (pour ainsi dire, une seule personne)(wah la privilégiée!!)(quand je parle d'adresse, je ne parle ni d'adresse mail, ni d'adresse url...): je peux donc vous faire croire que, quand je ne suis pas derrière mon ordi, je suis une parfaite petite femme d'intérieur...

Bref, on s'éloigne, on s'éloigne... Rien à voir avec le sondage du jour de la semaine.

Aujourd'hui, on va se pencher sur vos exs. Rien de sexuel, ce n'est pas un sondage intéressé: si vous les avez quitté(e)s, c'est parce que vous aviez une bonne raison, ne croyez pas que je veux me ramasser vos vieux restes... (d'autant plus que j'ai à peu près tout à fait ce qu'il me faut à la maison)(la mention barrée peut changer les jours de dispute).




... j'ai pensé à ceux qui ne pigeaient pas bien le langage "ex" (et à 22, qui ne manquera pas de dire les limites de ce sondage...): mesdames et messieurs, roulement de tambour... traduction!!:
(1): ça veut dire que vous revoyez vos exs, qu'elles/ils sont des amis maintenant.
(2): ça veut dire que vos exs, vous les mettez aux oubliettes.
(3): ça veut dire que vous couchez encore quelquefois avec vos exs.
(4): ça veut dire que vous êtes encore un peu obligé(e)s de le/ la voir, par la force des choses, étant donné que vous avez un peu un enfant avec lui/elle.
(5): ça veut dire que vous n'avez pas d'ex. Et que vous êtes peut-être un(e) petit(e) menteur/euse... ou que vous êtes très jeune.

(ne stressez pas, l'image à droite arrive... juste le temps qu'il faut à L pour gober sa grappe de raisins, et hop! Elle s'y colle!)(ayé!).

SéZ aN déJa...

Des fois, j'suis un peu trop gentille. Y'en a qui n'ont pas eu le temps de s'en rendre compte, et qui m'ont bannie à jamais de leur vie. Tant pis pour eux... Et puis, y'en a qui, 16 ans après, grattent encore à ma porte pour voir si, wouhou, il y a quelqu'un.

Je vous en ai déjà parlé, de mon premier "flirt". Je mets entre guillemets, parce que je ne sais pas si embrasser quelqu'un une fois sur la bouche, ça compte. Et à ce moment là, mon nombre d'exs grandit de façon exponentielle (et ceux qu'on a embrassé par erreur, parce qu'on était un peu éméchée, ça compte aussi?). Bon, sauf que pour lui, apparemment ça a compté plus que de raison pour moi. Faut dire, il avait mis à peu près 8 mois avant d'avoir droit à un peu de considération de ma part (c'est à dire, un bisou)(si ça, c'est pas de la considération...)(mentez pas, y'en a ici qui rêvent d'avoir un bisou de moâ...)(me fâchez pas, hein...). Du coup, il ne doit pas avoir la même vision des choses que moi.

Quoiqu'il en soit, il m'avait recontactée par le biais du formidable site copains d'avant (dont je vous ai déjà parlé longuement ici). Moi, ça m'avait fait un peu rigoler, et du coup, je lui avais dit "ah ah, oui, je me souviens de toi, et d'ailleurs je ne suis pas méga fière de ce que je t'ai fait subir". Genre la fille sympa qui reconnait qu'elle a fait quand même un coup de pute à ce pauvre jeune garçon amoureux. La fille qui peut ENFIN se faire pardonner une petite erreur de jeunesse (c'est à dire qu'en fait, je n'aurais pas dû du tout l'embrasser). Ce à quoi il avait répondu que c'était pardonné depuis longtemps, que nous n'étions que des enfants... et que si je voulais, on pouvait se revoir, qu'il était déjà formidablement heureux de reprendre contact avec moi, et que si ça me disait on pouvait aller boire un verre un de ces quatre.

Heu...

Je veux bien être la fille sympa qui reconnaît qu'elle a fait un coup de pute à ce pauvre garçon amoureux. Mais ça s'arrête là...
Du coup, je suis devenue la pauvre salope qui ne répond pas à ses mails copains d'avant. Y'a des choix à faire, dans la vie...

Au départ, comme vous, j'ai cru que je me montais un film, et j'ai mis les barres aux T: "je suis avec quelqu'un depuis quelques années", etc etc. Et lui a répondu qu'il était marié avec des enfants... mais que ça lui ferait plaisir de me revoir. Depuis, sur sa fiche copains d'avant, il est noté en gros qu'il est heureux d'avoir repris le contact avec une vieille amie... et j'ai un peu peur que ce soit moi (j'hésite, parce que quand même, je ne suis pas si vieille que ça, oh...)(et en plus, je veux bien avoir été son "flirt", mais alors, son "amie", je doute...).

Hier, j'ai reçu encore un mail: "déjà 16 ans sans se voir... le temps passe vite... si tu veux, je te donne mon adresse msn, j'aimerais avoir plus de nouvelles, plus souvent..." (Bon, j'vous mens un peu, en fait, ça donnait plutôt "déja 16 an san se voir, le temp passe vite, si tu veu je te done mon msn, j'émrai avoir plus de nouvelles, plu souven...").

Quand même, pour me faire pardonner d'un bisou, me dites pas que je vais devoir me taper ce gars toute ma vie...

mardi 23 septembre 2008

MaDoNnA Au StAdE De FrAnCe (rien que ça...)

... 'faut bien le reconnaître, c'est vous qui aviez raison, de ne pas en faire un flan, de ce concert à venir... au final, vous êtes quand même pas mal, comme lecteurs!!! Allez, chiche, je vous garde!

Quand on attend quelque chose depuis X temps, à la fin, quand l'évènement arrive, on se trouve tout con, et il y a parfois un goût de déception...
Madonna en concert, j'ai toujours cru que ce serait une tuerie. Un évènement incroyable, exceptionnel, gigantesque. THE show parfait, calculé pour être un évènement mondial.

Ben en fait, non. La sauce mayo ne prend pas toujours, la sauce Mado non plus (celle-là, elle est "copyright", v's'êtes prévenus...).

D'abord, état du lieu: Le stade de France. Il est canon, ce stade, sans blaguer, et je suis sûre que pour un match de foot, il est parfait. Sauf que Madonna, en fait, pour ceux qui ne sont pas encore au courant, elle ne joue pas au ballon (non, ça, c'était maradona... hou, faites gaffe, je suis en forme!!). Du coup, forcément, elle ne piétine pas tout le terrain: elle stagne dans la cage de buts. Enfin, quand je dis dans "la cage de buts", sachez quand même qu'ils les avaient enlevés, les buts: c'est là qu'ils avaient mis la scène. Bon, donc, ce que je voulais dire, avant que déjà vous ne m'interrompiez, c'est qu'elle est juste à un endroit du stade, la Madone, et le résultat, c'est qu'il y a quand même une partie du public qui est lésé. Genre 98% (rien que ça).
Je vous fais un plan, je vois que vous avez du mal à saisir (et je sais que Carine, elle aime bien ça, les explications par dessins/schémas/plans interposés... d'ailleurs, au fait, sympas, les vacances?).

Plan (simplifié) du Stade de France:



Le SDF (comme on dit dans le jargon), pour un concert, tout le monde trouve ça nul ( sauf peut-être ceux qui aiment voir arriver leurs stars en hélicos, tous les goûts sont dans la nature). Tout le monde trouve ça nul sauf une irréductible amer-loise: j'ai nommé Madonna. Pensez qu'au lieu de 50 concerts à taille humaine, pour gagner un peu de tune (parce qu'à la base, c'est quand même un peu son job, d'être chanteuse, quoi qu'on en dise...), Madonna, elle a une idée géniale: elle fait juste deux énormes soirées dans un immMMMMmmense stade. Comme si au lieu de mon mois d'école, je faisais un jour en amphi, et hop, je serais tranquille pour 29 ou 30 jours (et quelque fois 27 les années bissextiles). Avouons que c'est tentant (pour moi, pas pour les élèves...).

Moi, sur ce (magnifique) plan, je me trouvais à la place "ici non plus", pour la modique somme de 100 euros. Fois deux, parce que je ne suis pas vache, pour le concert de ma vie (hm...), j'ai invité ma copine. 200 euros pour mater la télé, c'est un peu rude. Oui, "mater la télé", parce que, de la place "ici non plus", Madonna, elle mesure à peu près 1,8 cm, genre un légo. Du coup, c'est quand même cool d'avoir pensé à mettre des télés sur les côtés de la scène. Je dis "télé", parce qu' "écran géant", ça vous ferait croire que le concert était assez formidable malgré tout pour que les fans qui ne sont pas aux "places to be" puissent assez bien voir quand même. Alors que non. D'autant plus que, malheureusement, le son était en décalage avec l'image: du coup, on n'avait même pas l'impression d'avoir une retransmission directe.

Apparemment, elle dansait quand même pas trop mal, la madone, on ne peut pas lui enlever ça, vu d'écran. Oui, je dis encore "vu d'écran", parce qu'en plus, il y avait une énorme enceinte entre la scène et nos places, qui faisait que quand elle se trouvait à l'avant (les trois quarts du temps), avec les légos qui dansaient en même temps qu'elle, on ne la voyait pas.

Pour le côté chant, je confirme: c'était faux. L'horreur pendant "borderline", à en fermer les yeux de douleurs dans les oreilles. Ca aurait été drôle, si c'était passé pendant les candidats recalés de la Nouvelle Star. Mais là, à 200 euros, ça vous passe l'envie de rigoler. Enfin, il y avait du playback, heureusement, de temps en temps. 200 eutros, put*in. Mother fucker, comme dirait Madonna (oui, de temps en temps, elle lâche un juron, pour détendre l'atmosphère)(ou par "provocation"... d'ailleurs, pour trop choquer, trop aller au fond de la provocation suprême, elle a aussi fait un smack à une de ses danseuses pendant "she's not me"... ah la la, elle ose vraiment TOUT !!!)

La cerise qui a aussi manqué au gâteau déjà pas fameusement cuit: elle a osé zapper "like a virgin"... ô douleur!!!

Je ne suis pas rancunière, ni fâchée pour autant...: Madonna, ça reste quand même Madonna (et si, pendant le concert, il vous était tombé comme un voile alzheimerien, si tout à coup vous aviez oublié QUI était Madonna, restait le décor, avec des "M" gigantesques, et les écrans derrière elle où défilaient des photos d'elle, d'elle, et encore ... ben d'elle!!!).
Je ne peux pas dire que je regrette d'y être allée. Je pourrai dire "ça, c'est fait". Car ce qui est fait n'est plus à faire, et ce n'est pas ce concert qui me fera changer d'avis...

vendredi 19 septembre 2008

DeUx MaMaNs Et Un BéBé...

Pourquoi est-ce qu'il faut toujours que tout ne se passe pas comme je l'avais exactement prévu, de A à Z???

Hier, dans l'après midi, j'allais un peu mieux que le matin. Pour ceux qui ne viennent pas ici quotidiennement (hou les vilains!!), sachez que je suis en pleine gastro, mais ne partez pas tout de suite, paraît que ça ne s'attrape pas par ordinateur (quoique, vu que Dézinguette est touchée aussi, moi, je ne m'avance pas trop: on n'a pas encore prouvé jusqu'à où pouvaient aller les effets des ondes... bref). Donc, hier matin, j'étais pliée en 8, et hier après midi, je n'étais plus que pliée en 4, ce que j'appelle une bonne amélioration. (Si vous voulez tout savoir, mais ce n'est franchement pas hyper intéressant, j'allais aussi moins souvent aux toilettes, et mes selles commençaient à se faire plus denses).

Bref, donc, hier après midi, je n'aurais pas pu courir un marathon (d'ailleurs, même en état normal, pas sûre que j'y arriverais...), mais ça allait mieux. J'ai réalisé vers midi qu'on était le 18 septembre, et que c'était date de sortie du bouquin d' "indilouworld". Indilou, vous la connaissez si vous me connaissez bien: j'en ai parlé dans mon troisième message sur ce blog (ça ne nous rajeunit pas...), plus précisément ici. C'est l'un des trois premiers blogs (ah, comme le temps passe...) que j'ai découvert dans la gigantesque blogosphère dont j'ignorais l'existence alors (je devais être un peu aveugle à l'époque... ou je suis un peu parano maintenant?). Indilou, vous la connaissez aussi si vous avez de très bons goûts: son blog était vraiment d'une qualité exceptionnelle à mes yeux... Peut-être que j'étais un peu influencée par le fait que ce soit une femme, homosexuelle, ayant fait une insémination artificielle, et décrivant sa vie... exactement ce que je cherchais à lire à l'époque. Bon, je vends très mal ce blog, et je ne peux même plus vous dire d'y aller pour vous faire votre propre idée, puisqu'elle a supprimé son blog le jour de la sortie de son bouquin (on y vient!!): Deux mamans et un bébé.

Ce bouquin sortait donc officiellement hier, et moi, j'allais (un peu) mieux dans l'après midi. Devinez quelle idée formidable il m'a pris? Celle d'aller, clopin clopant, acheter le bouquin... (Oui, parce que, ce que je ne vous ai jamais dit, c'est que quand je suis toute seule à l'appart pendant plus d'une journée, y'a un moment où je tourne en rond sévère et où je commence à être dans un état dépressif avancé: comme avant hier, c'était mercredi, hier, c'était déjà le deuxième jour où je tournais en rond chez moi. Alors, arrêt de travail ou pas, comme je tiens un peu à ma vie, fallait que j'aille faire un petit tour dehors ...en plus, fait super beau en ce moment dans le nord, vous n'en croiriez pas vos yeux!).

Après un petit tour aux toilettes, je me décide donc à mettre mon gros manteau (oui, il fait beau, mais il ne fait pas non plus 30 degrés...) pour aller à la fn*c.

Je suis plus à l'aise avec ma sexualité qu'il y a dix ans (et ça, ce n'est pas forcément difficile...), m'enfin, je n'en mène toujours pas hyper hyper large: je n'ai toujours pas le costume de la goudou parfaite, fière de ce qu'elle est, supérieure à tous les autres êtres vivants sur la planète (et je n'espère pas forcément avoir ce costume un jour...).
En arrivant au magasin, en plus de la suée due à ma gastro pas tout à fait finie, j'ai eu une autre suée due au fait qu'il fallait que je trouve ce putain de bouquin au titre un peu évocateur (ils n'auraient pas pu l'appeler autrement??? je ne sais pas, genre "indilou", ou "bébé", hm... enfin, un titre sans le sous-entendu de l'homosexualité, quoi... hm... non, mais sinon, j'assume un peu hein...): ma chance (enfin, ce que je croyais être ma chance), c'était de connaître l'image de la couverture (vachement chouette, j'ai trouvé, d'ailleurs...): deux ventres de femmes enceintes qui se rejoignaient et qui abritaient un bébé. Tiens, ben je vous mets l'image, j'suis bête:
Du coup, je me disais qu'il me suffirait d'un coup d'œil dans le rayon "homosexualité" pour capter le bouquin, le choper, hop, et le mettre sous le cd que j'allais acheter en même temps (je suis un peu con, quelque fois... je suis parfois capable de hurler "je suis homooooooo, et MERDE, quoi, Y'A UN PROBLEME?", et d'autres fois "oui... en quelques sortes... je suis, un peu... homosexuelle...")(tout dépend de l'humeur du jour).

Ce que je n'avais pas prévu, c'est que je ne trouverais pas le rayon "homosexualité". Pourtant, entre 5 suées, et 3 contractions de bide, j'ai cru voir le rayon, mais j'ai confondu avec "homéopathie" (c'est ballot)(rien à voir, en fait). Etant donné mon état, je me serais presque mise à pleurer de ne pas trouver ce que je cherchais, les mains complètement moites, le CD de Jeanne Cherhal (enfin, l'original!!) prêt à cacher le bouquin dans une main... J'ai ensuite eu l'idée d'aller dans le rayon "actualité". Là, j'ai vu des romans des 12 mois derniers: "actualité", tu parles... Je me suis dit qu'en cherchant directement dans les rayons, ce serait plus facile de trouver le sésame. Sauf que, comme dans 99,9% des librairies, tout est classé par noms d'auteurs. Et que je n'avais pas la moindre idée du vrai nom d'Indilou. Comme si, vous, vous cherchiez le vrai nom de zeste (quoiqu'il y a des petits chanceux qui savent, mais chut!) . Qui a osé dire "mais zeste, pourquoi tu n'as pas demandé aux vendeurs?". Non, mais franchement, vous me voyez aller demander le bouquin "deux mamans et un bébé"... (pour ça, il m'aurait fallu un "cap/ pas cap", mais comme j'étais toute seule, personne ne m'a boostée...). Ca m'aurait fait passer pour la lesbienne au taquet qui est là à attendre le bouquin de sa vie, le premier jour de sa sortie. Ce que je suis, mais encore faut-il l'assumer... hm...

J'ai ravalé ma salive, essuyé un peu mon front avec la manche de mon gros manteau, remis le cd de Jeanne à sa place (deezer restera mon ami...), et je suis sortie du magasin avec une autre putain d'idée en tête: si je ne l'avais pas trouvé à la fn*c, je le trouverais bien au furet du nord.
Le furet, c'est genre la fn*c, mais uniquement dans le nord (d'où son nom "du nord")(comme la baraque à frite qui s'appelle "frites en or", chez vous, ça ne marcherait pas... hm?... ben, en or/ en nord... faut vraiment tout vous expliquer, ici...).

Ce qui tombe bien, c'est que, le furet, c'est à 2 minutes de la fn*c. Si ça avait été à 10 bornes, j'aurais fait les 10 bornes, soyons bien clairs. Mais vu que je dégoulinais déjà avec mes 2 minutes, j'étais quand même bien contente de ne pas faire les 10 bornes...
Le furet, c'est un chic magasin: je voyais exactement dans ma tête où était le rayon "homo", et je me disais que toute cette histoire, c'était encore l'affaire de 3 minutes, et que dans 7 minutes (au pire 8, s'il y avait la queue à la caisse), ouf, je serais chez moi sur les toilettes.
Le furet, c'est un chic magasin qui fait la "réduction enseignant", aussi, mais là, pas sûre que j'allais la demander, vu que je désirais quand même aller le plus vite possible...

Croyez-moi ou pas, au furet, ils ont déplacé le rayon " roman homo". Encore une fois, j'aurais pu m'asseoir par terre, et j'aurais pu pleurer (en plus, quand je suis malade, je suis un peu plus dépressive qu'à l'ordinaire). J'aurais pu prendre tous les bouquins à la con et j'aurais pu les étaler par terre, et arracher les pages une par une (quand je suis dépressive, j'ai un peu des envies violentes...)(mais, pour ma défense, souvent, ça se limite aux envies, je ne passe pas à l'action...). Au lieu de ça, je suis allée à l'accueil, là où, à côté de tous les bouquins imaginables sur les ch'tis (ah, ben merci Dany...), il y a un plan du magasin.

Le furet, c'est un chic magasin, mais il y a 6 étages. Et sur le plan, je me suis dit que ce qui collait le mieux à l'espace homosexualité, c'était l'espace "société". Qu'en fait, en plus, le bouquin que je cherchais était peut-être plus dans le rayon "question de société" que dans les romans. Ce qui tombait bien, c'est que le rayon "société", c'était le même étage que le rayon "parentalité": et qu'on ne me le fasse pas: être maman fois 2, c'est aussi être parent.
Le furet, c'est un chic magasin, mais le rayon "société", il est au 5ème étage. Avec les 49 suées que j'avais déjà eues depuis le départ de l'appart, je n'étais plus à ça près. Entre deux évanouissements entre le quatrième et le cinquième étage (d'ailleurs, je dis ça comme ça, mais pour ceux qui se sont rendus hier au furet du nord, j'espère que vous avez pensé à vous laver les mains... parce que je me suis un peu accrochée à la rampe...), je suis enfin arrivée au rayon société. Là, pas une seule trace d'homosexualité, même pas un petit drapeau multicolore à l'horizon. Même le "pace", il n'y avait pas. J'ai eu espoir jusqu'au bout (de toutes façons, je ne pouvais pas tout de suite reprendre la route, il fallait que je me pose un peu vu la montagne que je venais de gravir...): encore une fois, j'ai confondu avec "homéopathie". J'ai usé du bon sens qu'il me restait, je suis allée dans le rayon "question de couple", dans le rayon "adoption", dans le rayon "naissance", dans le rayon "psychologie", dans tous les rayons qui, de près ou de loin, pouvait toucher le sujet traité dans le bouquin recherché... et j'ai capitulé.

Je suis rentrée chez moi broucouille. J'ai repris un petit sachet de smecta, pour la route.

Je n'ai pas dit mon dernier mot: ce soir, on part à Paris pour voir Madonna (d'ailleurs, je m'étonne de ne pas avoir eu de réactions de liesses, de mouvements de foule en délire, quand je vous ai annoncé ça, vous êtes vraiment tous des gens blasés faut que je vous dise... Madonna, quand même, quoi...!! Faites au moins semblant...). Je compte bien aller à la boutique homo dans le marais chercher le totem... alors, les petites goudous du coin, laissez-moi au moins un exemplaire, sinon, je fais vraiment la tronche... (mais, auquel cas je finirai pas le commander sur le net)(j'ai réponse à tout, de toutes façons, quand j'ai quelque chose dans la tête...)...

Ah, et puis entre temps, j'ai fait mes petites recherches: l'auteur, c'est Muriel Douru, édition Danger Public (eh ben...).

jeudi 18 septembre 2008

MaDoNNa !

(ne dites pas merci à la programmation avancée de blogspot qui n'y est pour rien dans ma gastro avancée... hm...).

Y'a des musiques, comme ça, qui vous rappellent votre enfance... Ma sœur était fan de Madonna, comme toutes les filles de son âge à cette période où j'étais encore trop petite pour acheter moi-même des cds...(Lorie n'existait pas encore, pour le bien de tous...).

J'étais trop petite pour choisir la musique qui accompagnait mes histoires de barbie, playmobils et légos, mais j'ai malgré tout baigné (et barbie, ken, playmo et légo avec) dans ce qu'écoutaient mon frère et ma sœur: Renaud et Brassens pour l'un, Madonna et Bross pour l'autre (parfois, je me demande si nous sommes bien frères et soeurs...). Quand maintenant j'entends les musiques qui étaient les leurs, j'ai encore des pincements au coeur...

Je vais voir madonna au stade de france, samedi soir. Ne me parlez pas du dernier album qui, pour vous, n'est pas terrible (et, franchement, ça se discute)(contrairement au dernier album de mylène farmer qui est une merde internationale, et là, ça ne se discute pas). Moi, j'ai juste envie qu'elle me replonge un peu dans ces années 80-90, à l'époque où je chantais encore en yaourt...

... il y avait ça:



... ou encore ça:


... et encore ça:



... et peut-être qu'elle osera ça?



... et enfin, sûre qu'il y aura celle-là...



... allez comprendre, d'avoir la gerboulade, ça me rend nostalgique...

mercredi 17 septembre 2008

N'iNsIsTeZ PaS...

... je ne vous dirai pas contre quoi j'ai enfin eu droit à une nouvelle bannière!! (hou qu'elle est jolie!!).

La CiTé De La PeUr...

Non, L'Emmerdeuse, t'inquiète, c'est pas encore aujourd'hui que je vais intituler tous mes posts avec des noms de films comme tu sais si bien le faire... Si, aujourd'hui, je mets en titre "la cité de la peur", c'est juste que je vais parler du film "la cité de la peur". Eh ouais, rien que ça (même si "la cité de la peur", ça aurait pu être aussi l'endroit où je vais bosser jeudi et vendredi, mais j'ai pas envie de parler de boulot, aujourd'hui...).

En musique, j'ai des goûts pas terribles, mais en cinéma, d'habitude, je dois dire que ça peut aller (j'exclus toutes les merdes avec Jodie Foster bien sûr, c'est quand même pas ma faute si elle est si jolie et que je peux regarder les grosses bouses de films qu'elle sort en n'étant aucunement gênée). Donc, j'ai plutôt de bons goûts en cinoche, en général.
Sauf que j'ai une petite faiblesse pour ce film, "la cité de la peur", que j'ai vu au moins un million de fois entre 1995 et 2000 (après, j'ai quand même arrêté de le regarder). Faut dire, j'avais un environnement qui excuse mes diverses séances de visionnage: j'étais entourée de potes fans de ce film, et si, par malheur, je ne l'avais pas vu, je pense que ça m'aurait fait mettre à part... le truc impossible dans la période adolescente (déjà qu'ils ont à moitié accepté que je sois fan de niagara, fallait pas non plus trop pousser le bouchon trop loin, après, c'est dégueulasse quand il tombe dans la bouteille).

A l'époque, on avait même failli faire un "remake", mais on s'est un peu disputés pour les (meilleurs) rôles: toutes les filles voulaient être Odile, et pas la tachonne blonde, et celui qui a eu l'idée du film voulait à la fois filmer et être Serge Karamazov, ce qui était un peu ingérable. A la fin, ça ne s'est finalement pas fait parce qu'on n'avait pas de caméra disponible... comme quoi, c'est pas si simple, de faire un "remake". N'empêche que malgré tout, ça m'a servi à savoir danser la carioca (ce qui ne me sert à rien, je vous le confirme, mais bon...).

Donc, j'avais des amis fans qui ne cessaient de répéter les petites phrases cultes, du genre "pourquoi, il fallait que j'en prende", ou "on n'attend pas votre sœur?", ou encore "une attachée de presse maquillée je vous dis pas c'est une horreur" (cette dernière phrase, on la sort quand même moins souvent... non, parce qu'il faut quand même un contexte propice, attention, on n'arrive pas chez les gens comme ça en débitant les diverses phrases apprises par cœur! On n'est pas des petits joueurs!!) .
Voilà, la cité de la peur, c'est ça: Des petites phrases à la con, des mots clefs qu'on utilise encore aujourd'hui, certainement plus pour se marrer de l'ancien temps que pour se remémorer le film (n'empêche que, malgré de profondes recherches, on n'a jamais su ce que voulait dire "scoul offen stru" en suédois, et si quelqu'un a la réponse, ce serait sympa de me le dire, histoire que je brille à la prochaine soirée avec eux...).

Par la suite, quand j'ai quitté mes amis d'enfance adolescence pour en trouver de nouveaux, je me suis rendu compte que le phénomène ne s'était pas arrêté à mon petit collège de campagne. A l'iufm, quand j'ai lâché à mon voisin "monsieur n'est pas une tapette, monsieur est commissaire de police" (oui, on s'amuse comme on peut, à l'iufm, une de mes meilleures années d'étude, soit dit en passant...), ça a tout de suite collé: s'en sont suivis de nombreux fou-rire... (peut-être pas super adaptés à la situation : si j'ai sorti cette blague, c'est qu'il y avait un rapport: un gars de la police des polices - ou un truc du genre - était venu expliquer l'importance de la prévention sécurité routière dans les écoles, ou quelque chose comme ça, je n'ai pas bien suivi, vous dis-je, et puis, c'est loin, l'iufm... Bref). Et une amitié profonde était née...

Tout ça pour dire que si je me suis aperçue que ce film avait fait le tour de la planète (ou presque), il y a eu un buzz quelque part: il n'est pas passé par le village d'L (quand je vous dis que c'est paumé...). Ça ne serait pas si grave si L avait rattrapé son retard en allant vers la Grande Ville. Mais ça ne s'est pas fait...

Du coup, à la maison, j'ai des grand moments de solitude: par exemple, hier, quand je ne réussissais pas à déplier le clic-clac (oui, on dort toujours dans le salon, rapport au lit qui est trop dur dans la chambre... bref), et que j'ai dit au fauteuil: "crève, pourriture de communiste", y'a L qui m'a regardée bizarrement...

L, elle essaie quand même de sortir des blagues qui viennent du film, parfois, même en public (elle n'a pas froid aux yeux, L... c'est quand même une fille formidable, ma copine...), sans l'avoir vu: faut dire, ça va faire 6 ans qu'on est ensemble, entendons que j'ai eu l'occasion d'en sortir, des petites répliques phares de ce film... Mais comme elle ne l'a jamais vu, forcément, y'a des phrases qu'elle a mal assimilées: elle va annoncer, par exemple: "il dit qu'il a plus de rapport". Et personne ne rigolera, avant que je ne lui souffle "L... c'est de genou... il dit qu'il a plus de genou, ... il dit qu'il voit pas le rapport".

Voyez, ça m'embête un peu. Je lui ai même proposé qu'on le visionne, une fois, à deux, ce film, histoire qu'elle sache qui est Odile, et pourquoi c'est drôle de dire "plic, ploc", et "c'est pour qui les deux cafés". Mais, elle dit qu'avec moi, elle ne veut pas, parce que ça va l'emmerder que je dise toutes les phrases à l'avance... Elle n'a pas tort. Je ne pense pas que ce serait possible de fermer ma bouche pendant toute la durée du film...

Histoire d'enfoncer le clou, et lui prouver qu'il n'y a plus qu'elle qui n'a jamais vu ce film, je vais faire un sondage à la con de plus (pour info, votre yaourt préféré est celui à la fraise, et celui le moins aimé est celui aux pruneaux... on a juste 3 constipés, hi hi) , pour savoir s'il y a d'autres personnes qu'L qui n'ont pas vu ce film, et pour savoir si, oui ou non, je peux la présenter en bête de foire et gagner de l'argent. Oui, parce qu'en fait, aujourd'hui, comme tous les mardis jeudis mercredis, c'est jour de sondage, vous ne manquez pas de le savoir... et comme vous vous êtes déjà tapés tout ce morceau de texte là au-dessus, on va faire simple: c'est "oui" ou "non".



Sur ce, je m'en vais me laver: ce bon bain va me faire du bien...

lundi 15 septembre 2008

Un PeTiT PaS PoUr VoUs, Un GrAnD PaS PoUr Moi!

Hier après-midi, je croyais qu'aujourd'hui, j'allais vous raconter la fois où j'ai malencontreusement dit "c*uille" en classe. Et puis finalement, il est arrivé quelque chose de beaucoup mieux... (en plus, comme j'ai déjà raconté à eurêka et à L, pour les "crayons de couilleurs", ce serait pas sympa pour elles de me répéter...).

Pour en venir à la petite anecdote du jour, il faut que je vous reparle un peu de mes beaux-parents, histoire de vous mettre dans le bain.

C'est que, petit à petit, je commence à les adopter, en étant un peu leur belle-fille sans qu'ils ne soient au courant. Par exemple, quand je décroche le téléphone et que c'est la mère d'L (parce que, de toutes façons, ce n'est jamais son père... les pères, c'est bien connu, ne téléphonent que s'ils ont une information ultra urgente et top importante à faire passer, et encore faut-il que les mères ne soient pas là pour s'en occuper...); donc, quand c'est la mère d'L qui téléphone, j'arrive à aligner un semblant de mots qui ont tout l'air de former une conversation. Du genre:

- Bonjour! L?
- Bonjour... heu... non, c'est zeste... vous... allez bien?
- Oui... et toi?
- Heu... oui, ça va... je vous passe L! Bonne soirée!

Le père d'L, puisque je ne l'ai pas au téléphone, je lui parle une fois dans l'année: la fois où je descends dans le sud avec L pour les vacances. Les paroles échangées se résument au temps du nord et au type d'agriculture. Allez tenir une conversation digne de ce nom avec ce que vous connaissez en météo et en récoltes... Bon, ben moi, je suis comme vous...

N'empêche, au fond, ce sont des gens chouettes, les parents d'L. Si L était un garçon, je pense que je serais ultra acceptée, peut-être même que j'aurais ma tronche sur le mur, entre les photos de mariage des autres soeurs... Bon, L n'a rien d'un garçon, mais alors, rien de rien (à part peut-être le fait de laisser ouvert le tube de dentifrice), et du coup, ça fait de nous un couple pas vraiment "affichable". Et aux yeux des beaux-parents, ça ne fait peut-être même pas un couple... Bref, on ne va pas commencer à pleurer aujourd'hui, parce que c'est quand même une p*tain de bonne nouvelle que j'ai à écrire (pour moi, en tout cas, parce que, soyons clairs, ça ne va pas changer la face du monde, et, pire, ça ne changera rien pour vous...).

Donc, je n'ai pas trop à me plaindre de mes beaux-parents, contrairement à pas mal d'entre vous, même si j'hésite à les appeler "beaux-parents" vu qu'ils ne sont pas au courant (peut-être qu'alors ils deviendraient détestables, sait-on jamais... et si tout était dans l'appellation?!!).

Mes beaux-parents, en même temps, d'habitude, je ne les vois qu'une fois l'an, pendant environ une semaine: à la limite, s'ils étaient des chieurs invétérés, ce serait même supportable, vu comme ils sont loin. L, elle, descend environ une fois tous les deux mois, m'abandonnant seule avec mon ordinateur.

C'est avec un immense bonheur que j'ai accueilli la proposition d'L, hier soir: "bon, zeste, ça te dirait de passer quelques jours chez mes parents, pendant tes prochaines vacances, en octobre?" (eh ouais, c'est bientôt les vacances, déjà!!).

Ça ne change rien, et ça change tout. Ça signifie que je ne suis plus seulement la bonne coloc' avec qui L passe ses grandes vacances. Ça signifie qu'L est mieux avec moi que sans moi, même là-bas. Ça signifie qu'encore une fois, on avance un p'tit peu... et c'est toujours bon à prendre!! Je vous laisse, on doit s'occuper des billets de train!!

vendredi 12 septembre 2008

BiEn MaNgEr... C'EsT lE DéBuT De La GaLèRe!

Avec le teaser de la mort que je vous ai mis dans le message précédant le message précédent (allez, je vous offre l'occasion de relire la phrase qui, contrairement à ce que vous pourriez penser, bande de petits trouble-fête, n'est pas une erreur de frappe, la répétition est voulue...), je me dois de vous parler de nourriture.

S'il est un sujet sur lequel nous n'avons rien à voir, L et moi, c'est bien la bouffe. L, à la base, lors de notre rencontre, était du genre à manger pour 1,5 quand je mangeais pour un demi. Mon frigo aurait fait pleurer Cyril Lignac (j'ai failli dire Jean Pierre Koffe, et après je me suis souvenue que j'avais un public plutôt jeune - de mon âge, quoi - qui aurait dû aller faire des recherches google... j'suis pas vache). Si encore notre différence s'était arrêtée là, ça aurait été gérable: surtout que, pour les forts en maths, 0,5 + 1,5, ça fait 2, ce qui tombe plutôt bien.
Le hic, c'est que L, c'était aussi du genre à avoir du gros saucisson et une bonne barquette de pâté de tête de sa maison qui trônent dans le frigo, quand moi j'étais plutôt deux feuilles de salade et pâté végétarien.

Lors de notre installation ensemble, on a arrondi les angles, comme tout un chacun. J'ai été sympa: j'ai laissé une place pour sa grande viandasse dans la porte du frigo, pourvu que ça ne touche pas mon tofu (quand je dis "grosse viandasse", ça se limite au jambon, mais c'est déjà beaucoup pour moi... j'ai largué mon ex pour moins que ça!!)(je suis un peu dure à vivre... hum...). Elle, elle a accueilli à bras ouvert mon tofu pourvu qu'il reste un peu de place pour ses tripes en boîte (mais alors, une boîte totalement hermétique, hein, soyons clairs!!).

Et puis, la vie faisant, on a un peu déteint l'une sur l'autre...(p't'être même que c'est L qui a fait le plus de concession... non mais franchement, vous me voyez manger du pâté de tête??? Rien que le nom, ça me fait peur...) ce qui a fait que c'était quand même plus gérable de prendre ses repas ensemble!

De là à dire que c'est devenu formidable... hum... On n'est pas chez la famille doucœur, ici (même si on a toutes les deux quelques airs de barbie... de loin, dans le noir, en clignant des yeux...).

Car tout ce que j'ai raconté avant, c'est sans compter qu'étant donné les habitudes alimentaires de mes parents, je suis un peu formatée "alimentation bio, houlala les ogm pas bien", additionné à "ce yaourt a sa date de péremption dépassée, pas possible d'ingurgiter ça" (mais pour ça, je décline toute la responsabilité de mes parents... je ne sais pas trop d'où ça me vient...!!)(du facteur???), . Alors qu'L, c'est plutôt "mouah ah ah, les pestiquoi????" ajouté à un "deux mois de péremption? mais c'est pas grave!!!!". Rien à voir, quoi, voyez...

Là où ça se complique encore (eh oui!! C'est pas fini!!), c'est que je suis un peu dépensière (c'est L qui m'a demandé de barrer le "un peu"): depuis que je gagne ma vie, je ne supporte pas de me dire que je dois me limiter et faire gaffe au porte-monnaie, niveau bouffe. Alors qu'L, elle veut toujours mettre de côté et me faire mettre de côté, soi disant pour une hypothétique maison qu'on voudrait s'acheter un jour (non, Eurêka, pas dans 20 ans, grrr...).

Bref, vous voyez le tableau? Non, pas encore... laissez-moi vous raconter la galère des courses.

Avant d'aller en grande surface (j'ai essayé de négocier le magasin bio du coin, il n'y a même pas eu moyen deux secondes...), L épluche les tracts, pour avoir des points en plus sur sa carte, qui lui font gagner des sous, il paraît (en gros, on achète quatre fois plus cher pour récupérer le quart des sous...)(inutile de vous dire que mes produits bio ne sont pas souvent en réduction...). Ensuite, on se balade dans les rayons pour trouver le bon pack avec la bonne réduction, et alors là, Grand Malheur si le produit est en rupture de stock: pour L, on loupe l'affaire de notre vie... (oui, je grossis un peu les traits, sinon c'est moins drôle...)(en fait, elle n'est quand même pas si chiante, non plus... elle fait juste la tête une dizaine de minutes!).

Quand on est dans un rayon et qu'L me dit: "ok, Zeste, va chercher les biscottes" (je dis ça au hasard, j'aurais pu dire aussi "les tomates", ou "le maroilles")(ça vous fait plaisir, hein, que je dise "maroilles"!!), elle peut être sûre que je me ramène avec le produit le mieux empaqueté, le plus bio possible, et aussi le plus cher... ce qui me vaut un "y'avait rien d'autre???", ce qui lui fait aller replacer le produit (pendant que je reste au caddie à faire la tête...), aller chercher un autre moins bien empaqueté, moins bio, et surtout moins cher... et perdre du temps à cause de moi.

J'arrive pas à m'y faire, de choisir ces produits empoisonnés. Du coup, pour les courses, je suis celle qui pousse le caddie et qui attend que sa copine le remplisse... parfois, j'ai le droit de prendre quelques produits bios, en négociant, en argumentant... mais il faut assumer après, qu'elle me dise que si le total des courses est si élevé, c'est à cause de mes 2/3 produits de luxe...

C'est pas facile, comme situation.

Remarquez, y'a juste un produit pour lequel on est toutes les deux prêtes à faire des concessions de dingue. Ultra cher, pas bio du tout, et sans bon de réduction... mais absolument à tom-ber!

... pour l'entente de notre couple, niveau bouffe, finalement, tout n'est pas perdu!!

mercredi 10 septembre 2008

Et On Se PrEnD La MaiN...

... ou comment mettre un post sans passer des heures devant son ordi (ça, c'est pour rassurer Kanou, qui ne va pas manquer de me faire remarquer que c'est le deuxième post du jour... voui voui mais je ne fais que passer!!).

En ce moment, une pub coup de cœur qui passe cette vieille chanson remise totalement à neuf:




Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire! Je ne vous dérange pas plus longtemps, je vois que vous êtes tous concentrés à essayer de décoder le yaourt!

SoNdAgE "yAwOuT!" *

*(yaourt ou yoghourt, ou encore yogourt, tout dépend de votre façon de l'écrire... moi j'suis plutôt pour la première façon, si ça intéresse des gens... non? bon...).

Dites-moi...: le sondage (qui fut pendant un temps remplacé par un dessin)(ça devient vraiment du n'importe quoi, ici...), c'était mardi, mercredi ou jeudi, au final? Bon, on va dire que c'est le sondage du mercredi, et ceux qui ne sont pas d'accord peuvent revenir demain ou mardi prochain pour voter... (j'suis assez arrangeante, comme fille, vous voyez?!).

Puisque dans le prochain message (que vous n'avez pas encore lu puisqu'il est encore dans ma tête...)(argh!!! J'me mets la pression toute seule!), il sera question de bouffe, je saisis cette magnifique occasion pour vous faire part de mon indignation concernant les yaourts (je sais, j'imagine que c'est un sujet hyper préoccupant pour tout le monde...): Je voudrais comprendre pourquoi, quand on achète des yaourts par 8, y'en a toujours qui restent au fond du frigo et qu'on se force à manger (même quand la date est passée) parce qu'on est plutôt contre le gaspillage... alors que, s'ils faisaient juste nos parfums favoris par 8, on n'aurait pas ce problème.

A cela, j'ai un peu réfléchi(si, si...)(je vous ai mâché le travail... de rien!), et je ne vois que trois explications possibles:

- soit il y a des personnes qui aiment vraiment les parfums bizarres;

- soit il y avait des promos sur des fruits qui ne s'associaient pas avec le yaourt, et le boss des yoc*s n'a pas pensé à les goûter avant de les vendre (et ça fait combien de temps que ça dure!!!);

- soit il y a le gros gérant des yaourts, le chef des pots, le roi du bifidus, qui adore faire des blagues, et qui est en train de se marrer de voir que les gens mangent quand même les yaourts aux parfums pas terribles...

Pour ne pas fausser le sondage, je ne vous dis pas mes fruits préférés... ('pis comme ça, ça me permet de voter aussi, y'a pas de raison!!).

Y'en a qui chantent en yawout, et y'en a qui s'expriment dans le sondage yaourt en yawout(et y'en a aussi qui font les deux... mais cela ne nous regarde pas):



(j'suis sympa, j'ai mis la traduc' à chaque fois...)(non, parce que, là, ça va, mais ma copine, quand elle chante en yaourt, on n'y comprend vraiment rien...)(un peu comme quand je chante "prison break": "j'ai pas l'temps, mon esprit, "misaweur"...(???)").

lundi 8 septembre 2008

EnFiN Du BoUlOt!!!

Ça y est, les gens, j'ai enfin repris mon vrai boulot (je le rappelle: je ne bosse pas dans une boîte à copies, et je ne suis pas suppléante dans une bibliothèque; et le fait de savoir réaliser une photocopie recto verso sans me planter de sens, et de réussir à recouvrir un livre en 3 minutes 16 - si, j'ai chronométré - n'a rien à voir avec mon job, à la base).
Remarquez, fallait bien que ça arrive un jour, quand même, l'éducation nationale n'a pas l'habitude de payer des personnes dans le vent...

Les petits bonhommes à grosse moto et petites classes (plus communément appelés les "Victor Novak"), ils ont plusieurs possibilités de boulots. En gros, pour eux, il y a:

- les remplacements pour congés maternité: si vous tombez en début d'année, il y a à peu près moyen de gérer le truc, même si les enfants attendent pendant quelques mois que la "vraie" maîtresse revienne, et qu'il y a un peu toujours comme un fantôme d'elle, dans la classe (puisqu'elle a tout laissé: son gros gilet à la porte, ses bouquins, ses affiches). Avec un peu de bol, vous tombez sur une stressée qui vous file tout ce qu'il faut faire tellement elle a peur de récupérer une classe horrible qui n'aurait rien fait avec vous pendant toute son absence (parce que nous, les remplaçants, on est un peu vus comme des branleurs laxistes niveau boulot... alors qu'en vrai, pas tant que ça!).
Si vous tombez en fin d'année, vous êtes fichus: les élèves n'ont à la bouche que "avec mââdââme, on faisait pas comme ça...", "mââdââme, elle utilisait du rouge pour les titres, et elle passait 4 carreaux...", "mââdââme, elle était trop forte/belle/intelligente!!!" (à adapter selon...). A moins que vous mêmes vous ne soyez vraiment une sur-femme. Mais, ça, franchement, j'en doute (sinon, ce serait dégueulasse).

- les remplacements pour congés dépression: ceux-là, à n'importe quel moment de l'année, c'est l'horreur. Déjà parce que vous ne savez pas combien de temps le collègue va être déprimé, et que toutes les semaines, on vous dit "bon... il ne rentrera pas encore lundi prochain...". Et que, comme on est un peu des branleurs (ben, c'est vous qui l'avez dit dans le paragraphe précédent, faut savoir!!!), on bosse donc à la semaine (ben oui, on va pas bosser au mois, si jamais le collègue rentre, manquerait plus qu'on ait trop bossé!!! J'ai envie de dire "faut pas déconner"!).
Quand on arrive dans une classe à congé dépression, on sent direct comme une atmosphère pesante. Les affiches sont inexistantes ou à moitié arrachées: elles datent d'il y a 100 ans, il y a même une affiche "Koko et Rikiki", la vieille méthode de lecture de vos grands-parents... ou vos arrières grands-parents (oh purée, vous êtes jeunes!!!). Les élèves sont une horreur, et vous êtes contents quand ils ne montent pas sur la table (ne rigolez pas, l'an dernier, j'ai eu un directeur qui m'a dit: "ça va, ils sont sages, avec toi... enfin, au moins, ils restent assis à leur place!!"...). Forcément, s'ils avaient été des anges, la dépression n'aurait peut-être pas eu lieu, vous me direz, mais c'est un peu un cercle vicieux... je ne me permettrai pas de critiquer, parce que ça ne m'est jamais arrivée, d'être complètement dépassée, et c'est ma plus grande peur... je ne voudrais pas me porter la poisse!
A la limite, en début d'année, un congé dépression, c'est rattrapable... sauf que la dépression, elle vient plutôt vers décembre, quand, même en sortant de l'école ( à 16h31 ), il fait noir (oui, nous aussi, ça nous arrive de sortir alors que le jour commence à tomber... bande de mauvaises langues, vous voyez!!), et que ça influe pas mal sur le moral (dans le nord, on est tous un peu dépressifs de septembre à juin... rhô, j'exagère!!).
Forcément, vu qu'il était déprimé, le collègue parti en congé dépression n'a pas pensé à vous pré-mâcher le travail... il arrive même que le travail de début d'année ne soit pas non plus encore commencé, et là, c'est surtout drôle quand vous regardez de l'extérieur, beaucoup moins pour celui qui se coltine le truc...

- les remplacements pour congés "petites maladies de rien du tout mais quand même...": les gastros, les gros rhumes, les angines. Ces maladies n'étant pas vraiment prévues par l'instit à remplacer, il est rare d'avoir des petits mots doux sur le bureau vous expliquant exactement à quelle page ils en étaient, en lecture, et s'ils connaissent les additions à retenues. N'empêche que souvent, ce sont des classes qui roulent, et que ça se déroule assez bien dans la majorité des cas. Au pire, une angine, ça dure trois jours... une classe un peu "dure" pendant trois jours, ça peut passer...(penser à faire gaffe de se laver les mains: une gastro, ça tourne facilement!!!).

- les remplacements pour congés "stages de formation". Oui, les instits sont formés, au courant de leur carrière, ouah les privilégiés, et cette année par exemple, c'est pour le changement de programme... ah par contre, les remplaçants, il faut croire qu'on les laisse avec leurs vieilles méthodes, parce que nous n'avons pas le privilège d'avoir droit à ces formations... (Hum, système merveilleux...): ben non, sinon, faudrait des remplaçants de remplaçants!!! Mais ne prenez pas peur, je m'informe par moi même des hum... modernisations? (excusez-moi, j'ai un peu de mal à employer ce mot par rapport aux nouvelles méthodes proposées...).
Les remplacements pour congés "stages de formation", c'est tout bénéf, pour nous: pour les mêmes raisons que celles invoquées plus haut (à savoir: mieux vaut préparer les choses plutôt que de risquer tomber sur un remplaçant à la masse)(on ne peut pas tous être bons...)(moi-même, je vous avouerai que j'ai des jours "avec" et des jours "sans"!)(nous sommes humains...). Tout est préparé à la demi-heure près, il y a des pochettes spéciales pour mettre ce que l'on a fait faire aux enfants toutes étiquetées, et avec un peu de bol, il y a l'instit qui vient exprès le matin-même de son stage pour tout vous expliquer dans le moindre détail ce qu'il souhaiterait que vous fassiez (en vous laissant de la marge pour vos projets à vous), en plus de ce qu'il a laissé d'écrit sur son bureau. Le remplacement de rêve, en gros.

Eh eh, ça tombe bien, ce dernier genre de congé, c'est ce que j'ai pendant quelques jours!! Dites-lui merci (maintenant que c'est de nouveau possible... hum...), c'est un peu grâce à lui que j'ai le temps d'écrire ici!!

"LoL" !!

Nan, mais en fait, quand je disais "finis les commentaires", je déconnais, hein... c'était une p'tite blague, une petite boutade de début d'année scolaire, ah ah...

Bref, je ne suis absolument plus crédible, et j'en vois même qui se fichent de ma pomme, par derrière, et pour un citron, c'est quand même pas facile à vivre, mais... faut dire ce qui est... un blog sans commentaire, c'est comme... un blog sans commentaire!!

N'empêche, c'est un peu pour vous aussi, que je déclare l'abolition de la peine de silence (limite vous pourriez me dire "merci"). Je vous voyais, là, derrière le blog, sanglés, le scotch sur la bouche (ouais, j'ai des visions bizarres, parfois...), et ça me faisait trop mal... et puis, c'est quand même vaguement moins intéressant pour moi d'écrire et de ne pas avoir vos réactions à chaud ou à froid (je parle pour ceux qui commentent les vieux messages: au passage, s'il y avait des toiles d'araignée, j'espère qu'elles ne vous ont pas trop dérangés...), autant prendre un bic et une vieille feuille... Et puis, c'est quand même mois drôle en général, sans vous, parce que, mine de rien, vous êtes des des petits déconneurs de commentateurs, parfois souvent!! Ce serait dommage de louper ça ou de voir ça chez les autres.

Donc, n'en jetez plus, arrêtez les mails anonymes de menace (hum... en fait, je ne les ai pas reçus: y'a dû y avoir une erreur d'adresse mail...), c'est bon, je réactive le bidule, clic!...

Ceci dit, je n'écrirai plus aussi souvent qu'avant, rapport à ma vie privée toussatoussa... Non, mais cette fois, je jure que c'est vrai, oh, 'partez pas en me disant que je vous l'ai déjà faite!!!!

jeudi 4 septembre 2008

La PeTiTe SiRèNe VS La PeTiTe SiRèNe...

Souvenez-vous: mardi, chômage technique, plus de vénilia pour recouvrir les livres!! Qu'à cela ne tienne, aujourd'hui, on a retrouvé un vieux rouleau de plastique qui aura fait l'affaire en ce jour de glande number two (non, je ne compte pas lundi, j'ai eu une réunion quand même, ce jour-là, on va dire que j'ai bossé un peu...). Aussitôt qu'on m'ait proposé ce boulot/rouleau sauveur, j'ai eu une étincelle: "vous auriez quatre trombones, dans vos classes, à me prêter?". (Et là, je me dois de dire un énôôrme merci à Didou, qui m'avait touché mot de cette astuce sans laquelle je n'aurais fait que la moitié du travail... Comme quoi, les commentaires sont parfois utiles, ça m'arrache un peu les doigts de le reconnaître... je jure que quand j'aurai une journée de 30heures au lieu de celle de 24, je rétablirai la possibilité de "lachè D kom'"...).

Bref. Donc, j'ai fini plus tôt que prévu la tâche ingrate impartie, ce qui m'a permis de lire quelques bouquins de la bibliothèque.

Mine de rien, ce n'est pas parce que ce sont des livres pour enfants qu'ils sont tous fabuleux. Il y a aussi les Marc Levy des enfants, voui voui voui...(clin d'oeil à qui se reconnaîtra)(pour les autres: ça veut dire "des bouquins pas terribles"). J'ai l'occasion de m'en apercevoir quand les enfants ramènent des livres de chez eux, pour lire en classe: par exemple, les "D*ra", je ne SUPPORTE pas, et je trouve toutes les astuces possibles pour les éviter...(du genre: "oh, D*ra... heu, finalement, on va faire une petite chanson à la guitare, on n'a plus trop de temps...") pareil pour les "W*lt Disn*y"...

Souvent, je ramène mes propres bouquins que j'ai acheté et que j'aime, avec des histoires intéressantes, et des dessins sympas (tant qu'à faire)(... pour les instits qui me lisent et qui ne peuvent rien me demander dans les commentaires, mes livres enfants de chevet, ce sont tous les bouquins de Boujon, avec une petite préférence pour "la brouille").
Et puis, quelquefois, j'improvise en demandant aux enfants de prendre au pif un livre dans leur bibliothèque (j'adore raconter des histoires, je suis trop forte, à changer de voix à chaque bonhomme et tout... comment? Oui, c'est vrai, on s'en fiche). Et il m'arrive d'avoir des surprises, en laissant les élèves choisir...

Mise en situation: L'an dernier, j'étais en remplacement en maternelle grande section. C'était jour de bonne humeur de la maîtresse: j'ai autorisé un enfant (le chouchou? Meuh... on n'a pas de chouchou... hum...) à aller chercher un livre dans la bibliothèque de la classe. La petite sirène, qu'il m'a choisi.

Ce conte, je l'avais quand j'étais petite, je me souviens que je l'adorais. Et puis, j'ai eu l'occasion d'aller le voir au cinéma: la version W*lt Disn*y. Et ensuite, j'ai un blanc... j'ai dû tout à coup grandir, paf, et je n'ai plus eu l'occasion de lire la version Andersen... Du coup, dans ma tête, il était resté le fait que tout finissait bien, que la petite sirène se coiffait avec une fourchette chez le prince (voyez un peu les images qui me poursuivent...), et que je trouvais Poloch*n le poisson super sympa... qu'est ce que vous voulez, j'avais l'âge où on gobe toutes les conneries possibles, où on n'a pas l'esprit critique pour un sou...

Et bien, en fait, figurez-vous que cette histoire à la con de Walt est loin d'être celle d'Andersen. Et que celle que je tenais dans la main et que j'allais lire, là, devant 59 petits yeux (oui, il y en avait un qui avait un "cache" pour mieux faire travailler son œil gauche), c'était justement celle d'Andersen-le-terrible...

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, vous la connaissez tous. Je vais juste faire des gros plans sur certaines scènes:
Dans la vraie version, la petite sirène souffre le martyre pour se transformer en femme, alors que chez Walt', y'a son pote Poloch*n qui est là pour l'aider.
Chez And', la petite sirène se fait couper la langue; chez Walt, elle perd juste sa voix en chantant.
Et surtout, surtout, à la fin, chez Walt, la sirène se marie avec le prince, tandis que dans le vrai conte que j'ai lu devant 60 oreilles (non, il n'avait pas de cache à son oreille, quand même...), le prince choisit une autre fille plus belle... Si ça, c'est pas "hard"!!

Au fur et à mesure que je lisais l'histoire, je me disais "p'tain, zeste, la prochaine fois, c'est TOI qui choisit le bouquin... et tu prends un truc que tu connais, que tu maîtrises...".
A la fin de l'histoire, après la mort de la petite sirène, il y a eu comme un énorme blanc. On aurait pu entendre un pou sauter, ce qui est très rare dans les écoles maternelles (non pas de voir un pou - ah ah, ça, c'est chose courante!-, mais de l'entendre)(et puis de toutes façons, ça ne saute pas, un pou). Et courageusement, il y a le petit sensible de la classe qui a levé le doigt, et qui m'a demandé "mais... mais... mais... pourquoi le prince il n'a pas quand même choisi la petite sirène?". Eh ouais. J'ai tenté un échappatoire, mais ça n'a pas été du plus concluant, du genre "heu... ben... arf... les autres, qu'est ce que vous en pensez?". Vu que personne ne répondait, qu'ils étaient encore tous sonnés, j'ai tenté un "dans la vie, quand on est amoureux de quelqu'un, l'autre ne l'est pas forcément... c'est comme ça, c'est la vie...". Le petit sensible m'a répondu: "ben moi, j'aurais choisi la petite sirène...". Rhôôô...

Après ça, j'ai pris un bon "Marc Levy kids" pour détendre l'atmosphère. Comme quoi, ce genre de hum... littérature... peut servir, parfois... (cela dit, je ne regrette pas d'avoir lu la petite sirène... c'est juste que j'aurais dû préparer un travail dessus plutôt que de le lire en "lecture plaisir"...).

mercredi 3 septembre 2008

La FiN D'UnE PéRiOdE...

Cela fait un peu plus de 8 mois que vous suivez mes aventures plus fabuleuses les unes que les autres... (hum). 8 mois que je blogge blogue? blog? j'écris, 8 mois que j'enchaîne des heures et des heures devant mon ordinateur, écrivant, répondant aux commentaires laissés.

Au début, vous étiez 10 à venir ici, et je trouvais ça formidable. Puis, vous êtes venus de plus en plus nombreux: non pas que ce blog soit sensationnel, mais plutôt parce que j'ai fait ma pub un peu partout, j'ai été prise par l'engouement que suscitent vos visites, gonflée à bloc par vos commentaires, et plus vous veniez, plus j'écrivais, et plus j'écrivais, plus vous veniez...

Hier, j'ai passé toute ma soirée sur le net. Avec ma copine derrière, sur le canapé, à m'attendre. Quand j'ai fermé l'ordinateur, je me suis rendu compte à quel point j'avais abandonné ma vie réelle, ces temps-ci, tout ça pour avoir des visites en plus, des commentaires en plus, et pour garder mes lecteurs. Pourtant, même si un jour vous étiez 1000 par jour à venir ici, est ce que ça me rendrait plus heureuse? (j'le savais, qu'il aurait fallu que je mette de la pub, que ça me rapporte un peu de tune, au moins!!!).

J'aime bien écrire, jouer avec l'homo les mots, je ne vais donc pas arrêter le blog. Je vais juste interdire les commentaires dans les prochains messages, pour ne plus avoir de compte à rendre à personne, et pour passer moins de temps devant l'écran, et plus de temps dans les bras de ma copine.

Au bout de 8 mois, j'ai fait mon "tri" en ce qui concerne vos blogs: j'ai une page entière de flux rss. Ce n'est pas parce que vous ne me mettez plus de messages avec vos liens à vous que je n'irai plus voir les blogs qui m'intéressent. Et si un sujet vous touche plus qu'un autre, et que vous avez réellement quelque chose à m'en dire, il existera toujours mon adresse mail zestedefille@hotmail.fr .

Je sais bien qu'en faisant ça, je vais perdre quelques lecteurs. Mais si un jour il ne me reste qu'une lectrice, ce sera ma copine... et je saurai m'en satisfaire (oh purée, ça, c'est beau!)(bah, si, quand même!).

... Et, pour la dernière fois, si quelqu'un a quelque chose à dire, qu'il le dise l'écrive maintenant ou qu'il se taise à jamais!

mardi 2 septembre 2008

La ReNtRéE De ViCtOr.

Vous avez déjà vu Gérard Victor (on a tendance à confondre les deux... il a fait autre chose, dans sa vie, Gérard?) lors de son jour de rentrée? Non? Est-ce qu'au moins une personne dans la salle sur le net s'est un jour posé la question de savoir POURQUOI?

Parce que je vais vous répondre, moi: ouvrez grand vos yeux, y'a du scoop dans l'air.(non, parce que c'est bien beau de rechercher "quel âge a gérard klein en 2008", ce n'est toujours pas chez moi que vous aurez la réponse...).

Si vous n'avez jamais vu un épisode de l'instit avec le personnage principal, Gérard Victor (ran!) en train de faire sa rentrée des classes, c'est tout simplement parce que la rentrée des classes d'un remplaçant est aussi palpitante que le générique de 30 millions d'amis. Et je suis gentille (non, Victor n'a pas de chien... vous rigolez? Avec la vie de fou qu'il mène, sur sa moto, je vois mal un truc à quatre pattes courir derrière)(ce serait marrant, Victor avec son petit sac ramasse crottes, non?).

Gérard Victor (ben décidément!), le premier jour, on ne lui file pas direct la classe de 6 élèves dont un a sa mère qui boit, la faute au chômage et au décès accidentel du mari. Vous savez, cette classe de 6 élèves qu'il va, à un moment ou un autre de l'épisode, laisser tomber, histoire de rattraper in extrémis la mère au bord d'un gouffre, ou en train d'essayer de se noyer; ou en train de se noyer au bord d'un gouffre (eh ouais)(attention, certaines images peuvent choquer le téléspectateur de moins de 5 ans). Je ne vous ai jamais dit, mais les remplaçants sont un peu des héros de l'ombre... Bref, je m'y perds. Donc, non, on ne va pas tout de suite filer cette classe-là, à l'instit.

Le premier jour, on lui a sûrement déjà posé le téléphone du bureau dans une main, et le rouleau couvre livres dans l'autre main. Peut-être même que, comme à moi, on lui a dit: "si ça te pose problème, hein, surtout, tu le dis, je sais bien que ce n'est pas ton boulot, à la base... mais sinon, j'ai aussi quelques photocopies en retard, si ça ne te dérange vraiment pas". Et certainement que, comme moi, faute de mieux, en attendant que la mère du petit boive assez pour qu'il puisse arriver à sa rescousse, certainement qu'il aura dit "non, y'a pas de souci"...

Alors, forcément, vous imaginez, à la télévision, ça n'aurait pas fait bon genre, de voir Victor se battre avec les bouquins pour qu'il n'y ait pas de bulle d'air entre la couverture du bouquin et l'adhésif, ou faire des photocops recto-verso en se gourant de sens lors de l'introduction de la feuille dans le coffret de la photocopieuse. On aurait encore plus critiqué ces salauds de profs payés à n'rien f*utre...

Bon, c'est à moi qu'est retombée la lourde tâche de vous annoncer qu'à la télé, parfois, on vous ment. Tout au moins par omission. D'un côté, c'est pas plus mal, ça ôte le doute sur la "no-life" de Victor, et tant mieux pour lui (p't'être même qu'il est homo, Victor, allez savoir!). D'un autre côté, le métier fait tout à coup moins rêver. Surtout quand on se le farcit, ce job...

Aujourd'hui, pendant qu'il y en a qui mouchaient des nez, moi, j'ai recouvert 25 livres. Eh ouais. Si vous calculez, ça ne fait quand même pas tant que ça, en 6 heures 5h30 (j'enlève les récrés). C'est qu'au bout d'un moment, j'ai manqué de vénilia. C'est ballot.
J'ai eu la boule à la gorge, au dernier bouquin. D'une part parce que je commençais enfin à maîtriser le truc (pour ceux qui font des études sur le sujet, l'aisance vient vers le 15ème livre), qu'en un coup, j'arrivais à vous couper le papier à la bonne dimension, à enlever le film protecteur sans coller une mèche de cheveux dessus, paf à coller une face, shlack, hop, je retourne pour choper la quatrième de couverture, clac, clac, clac, clac, clac, clac, je rabats ce qui dépasse (v'z'avez vu les bruitages? J'ai même pensé à vous faire le schéma, mais bon...). Et d'autre part, j'ai regardé ma montre, et j'ai vu que le temps n'avait pas tant avancé que ça...

Enfin, après deux mois de vacances, ça me faisait plaisir de reprendre. Ce qui me ferait vraiment plaisir, maintenant, c'est de reprendre VRAIMENT... p't'être jeudi?

lundi 1 septembre 2008

Y'A ToUlOuRs PiRe AiLlEuRs...

Cette année, je suis encore brigade remplaçante, poste que je n'ai pas vraiment demandé mais auquel je commence à m'habituer par la force des choses.

Je n'ai donc pas vraiment d'école à moi, de classe à moi que je pourrais aller décorer à ma façon, je ne sais pas encore où je serai demain, mardi, jour de la véritable rentrée des élèves.

A l'heure où vous me lisez, ce lundi, je sais que je suis dans mon "école de rattachement", une école où les collègues préparent assidûment leur classe (si, si, y'en a qui bossent). Une école où je suis un peu "de trop", posée entre la bibliothèque et l'espace internet, et peut-être qu'on pensera à me prévenir s'il y a une pause café, sinon je descendrai de moi-même histoire de ne pas faire trop mon asociale, vu que 6 heures toute seule, c'est quand même un peu long (même si j'ai deux trois photocopies à faire)(non, je n'écris pas mon blog du boulot: n'y pensez même pas!).

Je ne vais pas vous dire dans ces moments que j'adore mon métier.

Remarquez, ça me fait penser, il y a toujours pire.

Regardez Clara: que je vous fasse un petit aperçu rapide de cette copine dont je ne vous ai jamais encore parlé (oui, à côté, j'ai une vie, des amis, tout ça...): Clara, son appart est plus désinfecté que la chambre du plus propre des hôpitaux de France, zéro poussière, zéro bactérie. C'est le genre de fille qui va se laver les mains 3 fois avant de manger, 3 fois après. Chez elle, chaque chose est à sa place, tout est ordonné méticuleusement, tout est neuf, plus moderne que chez ikéa, plus tendance que chez Valérie Damidot.
Clara, Elle est parfaitement parfaite, à 5heures du mat' comme à minuit. Belle, soignée, soigneuse. A vous filer des complexes. Elle vient d'une bonne famille, toute élevée dans le privé/catholique.
Clara, elle a quand même un défaut: elle est instit. Elle a passé son concours en même temps que moi, l'année où moi, je l'ai loupé (de peu, rhô, ça va hein...), évidemment, elle, elle l'a réussi. (Oui, mais sa mère avait fait brûler un cierge, c'est ça qui m'a manqué, certainement, ce jour-là).
Ses premières années ne furent pas évidentes: quand on est instit, on n'est pas toujours face à des élèves parfaits (non, non, pas toujours...), et puis surtout, elle a été exilée en pleine cambrousse, loin de tout.

N'empêche que, dans son malheur, elle s'était trouvé une bonne école toute neuve, toute reluisante, où elle a fait ses premiers pas de parfaite instit.

Et puis, est venu le moment où elle a commencé à en avoir un peu ras le bol de vivre en ermite loin de tout, où elle en a eu assez de s'éclairer à la bougie et de se laver à l'eau froide (j'exagère un peu?): elle a décidé de se rapprocher, et bingo, elle a eu sa mutation cette année dans une école de banlieue (la route est longue pour accéder à l'école de centre ville, mes gens...). Dans ma circonscription.

"Tiens, zeste, toi qui est remplaçante, tu connais peut-être l'école Jeff Furry où je suis nommée?" (je dis "Jeff Furry" comme ça au pif, ne commencez pas à faire vos recherches...), qu'elle m'a dit, sur msn (non, même sur msn, elle ne parle pas en langage sms, elle est parfaite, je vous répète...).

Hum hum. Comment dire. Bien sûr, cette école, je la connais, et vu le nombre d'écoles que j'ai squattées l'an dernier, je dois dire que quand je m'en souviens, c'est que c'était soit formidable, soit horrible (plus souvent le deuxième cas que le premier)(en fait, il n'y a eu qu'une école formidable). Manque de bol pour elle, celle-là, la Jeff Furry, elle est dans ma catégorie "oh mon dieu, jamais je ne voudrais rester plus d'une journée dans cette école".

Je ne lui ai pas dit, parce que je ne suis pas du genre à démoraliser. Ou parce que je n'ai pas de couille, au choix. Quoi qu'il en soit, j'étais contente d'être sur msn, ce jour-là, en "occupée": j'ai pu faire semblant de ne pas être là (c'est lâche, je sais).

Jeff Furry, c'est un peu la pire école sur la courbe des écoles que je vous avais tracée ici. Un vieux mobilier à moitié cassé, une vue atroce, une petite cour en macadam, sans jeu, des instits pas sympas, des atsems qui n'aiment ni les instits, ni les enfants. De l'extérieur, ça ressemble un peu à une usine, de l'intérieur, ça ressemble un peu à... rien. Le milieu social des familles fréquentant l'école (c'est à dire les familes qui vivent au 19 étages de la tour d'à côté) donne encore un peu envie de pleurer même après avoir avalé un tube entier d'euphorisants.

Je n'y suis restée qu'une seule journée: je me souviens que l'assistante d'éducation était sympa, ça m'avait un peu sauvée... je me souviens qu'elle m'avait dit qu'elle ne resterait pas dans cette école. Forcément.

Je ne sais pas encore à quelle sauce je serai mangée, demain. Mais tout bien réfléchi, j'en viens à m'en satisfaire, de mon poste...