Vous le savez, je ne suis pas le genre de fille hyper-outée, qui crie à qui le veut que j'aime les filles de chez Castel, des magazines, celles qu'on voit dans elle, et que si vous êtes comme ci téléphonez-me
Non, je ne suis pas hyper-outée. Mais je dois quand même dire qu'aujourd'hui, ça va quand même mieux qu'hier, niveau "j'assume".
Quand j'étais plus jeune, genre quand j'avais 16-17 ans (et purée, ça fait dix ans, et ça fait mal de se rendre compte de ça)(et j'imagine que celles qui ont 38 ans, c'est encore pire, mais chacun sa déprime, hein), je voyais les bars gays comme un truc "wahouuuuu". Habitant en pleine cambrousse, je n'en avais jamais vu de ma vie, et j'imaginais toutes sortes de choses fabuleuses...
Aussitôt installée à Lille, j'ai fait mes petites recherches et j'ai vu qu'il y avait un bar gay à deux rues de chez moi. J'ai donc fait du repérage, une fois de jour, une fois de nuit, toujours seule évidemment (puisque personne dans mon entourage n'était au courant), et j'imaginais que j'allais enfin rencontrer une vraie lesbienne qui m'expliquerait tout, qui me prendrait dans ses bras et qui me sauverait, avec sa cape bariolée et son épée (n'y voyez aucune connotation sexuelle, vous, là-bas au fond qui pouffez).
J'étais un peu naïve. Juste un peu.
Personne ne me sauva, et peut-être est-ce parce que je n'ai jamais eu les couilles d'y entrer seule: je me contentais de passer devant, sur le trottoir d'en face, et de regarder furtivement. Ou bien peut-être étais-je trop moche pour qu'on me remarque. Ou bien peut-être parce que le monde des homos, c'est comme le monde des hétéros: les capes et les épées, ça n'existe pas... allez savoir la vraie raison!
Un jour merveilleux où je traînaillais avec mes amis de fac (ceux avec qui j'ai plus glandé et fumé, que bossé), ils eurent la bonne idée de proposer d'aller écouter un DJ qui allait mixer dans un bar de Lille. Pour tout vous dire, comme j'ai des goûts de merde, je ne savais pas de quel DJ il s'agissait, mais quand j'ai su que ce fameux bar, c'était le bar gay dont j'avais usé de mes mille pas le trottoir d'en face, j'ai dit: "ok les gars, je vous accompagne" (oui, peut-être pas exactement comme ça, mais qui se souvient d'une conversation d'il y a dix ans, hein?).
Sur la route, j'ai quand même osé un "je crois que c'est un bar homo...", mais personne n'a relevé. Je crois qu'en fait, personne n'avait entendu. Ou que tout le monde s'en fichait.
Moi, j'allais donc plutôt là-bas encore une fois pour enfin rencontrer une vraie lesbienne qui m'expliquerait tout, qui me prendrait dans ses bras et qui me sauverait, avec sa cape bariolée et son épée, et cette fois, vu que je commençais à avoir un peu envie de "me faire une fille" pour du vrai, voyez-y une connotation sexuelle si vous voulez...
Bon, ben encore une fois, j'ai perdu au grattage, au tirage, et en lot de consolation, j'ai vu des filles qui étaient ensemble, des jolies, des moins jolies, des petites, des grandes, un peu de tout, et tout plein. Pareil pour les garçons.
Je suis ressortie du bar encore plus seule et désespérée que je ne l'étais en rentrant, en me disant que je devais vraiment être la plus tache de toutes les taches, et que de toutes façons, c'était fichu, toutes les lesbiennes étaient déjà en couple à 18 ans, plus moyen d'en trouver une seule...
J'ai "arrêté" pendant un moment les bars gays sans vraiment les avoir commencés... j'ai eu ma petite période rebelle-hétéro-mais-nan-j'suis-pas-lesbienne-hé-vous-y-avez-cru, et j'y suis retournée plus tard...
... La suite demain!
... à quelle heure? On remet ça à 10h05? Quoi? Vous n'avez pas eu le temps d'aller fumer, ce matin? Bon, 10h10 alors? Ok...
Z, tu permets que je t'appelle "Madeleine"?, nan parce que là, 10cm de neige dehors, Piaf dans les oreilles et toi qui lance les bars gay!
RépondreSupprimeret oui, ça fait effectivement pas loin de 20 ans...
Hihi, c'est vraiment pas loin pour moi tout ça (nan mais quand même, ne pas oser entrer!rhooooo)
RépondreSupprimerJe me retrouve complétement dans ce portrait. Comme toi, j'ai arpenté les rues du Vieux Lille, à la recherche de l'Amuuuuurrr. Je passais devant le Smiley (à l'époque, Privilège aujourd'hui), le Vive Versa, le Mumm's. Jusqu'au jour où j'ai pris mon courage à 4 pattes et que je suis entrée au Smiley...Et c'est là que j'ai fait chavirer le coeur de la serveuse!;-).
RépondreSupprimerJe raconte ma vie là, non?
Un peu pareil que toi, voire même encore "pire " vu que je n'ai jamais mis les pieds dans un bar gay, dajà à la base les bars c'est pas mon truc, non seulement je ne bois pas d'alcool ( ok , on peut y boire autre chose , je sais), et je ne fume pas ( oui , quand j'étais jeune ce n'était pas non fumeur)....comme toi par le passé cela a pu me faire cogiter mais ça m'a passé et aujourd'hui je ne vois pas ce que j'y ferai.
RépondreSupprimer--> madukid: ok, pour madeleine, mais juste pour aujourd'hui, parce qu'après faut que je change le nom de mon blog et tout, ça va devenir compliqué... et désolée, hein, pour le "20 ans"... ça m'arrivera aussi, un jour, va...!!
RépondreSupprimer--> green: ben oui, ben oui, ne pas oser rentrer... mais tu sais, c'était un autre temps, hein... ah, on me dit que ça fait juste 10 ans... ah, on me dit que c'était peut être moi qui était un peu coincée...
--> bouclette en berne: eh eh, je ne connais pas l'époque du smiley, moi... tu as quel âge, bouclette? meuh non, c'est pas pour t'enfoncer, hé! Le fameux premier bar dont je parle, c'est celui rue Delespaul... ça te dit quelque chose? Rhôô, ça fait plaisir de "voir" une lilloise!!
--> pucca: han, tu as vu la fin de mon message de demain, ou quoi?
Pour le coup des 38 ans je me sens comme qui dirait (légèrement) visée :).
RépondreSupprimerFut un temps où j'allais dans un bar rue royale (me souviens plus du nom, il est fermé maintenant) et je suis allée une demie douzaine de fois au Miss Marple. Pas de quoi fouetter un chat donc.
Je n'ai QUE 30 ans ;-)!!!!
RépondreSupprimerJ'allais au Smiley (Privilege) avec mes copines d'IUFM, elles buvaient des bières et moi je me faisais offrir mes conso par ma dulcinée ;-) (c'est comme ça que j'ai pris au Champ' hé hé)
PS : Le message du dessus, c'était moi, Bouclette qui la boucle pour aujourd'hui
RépondreSupprimer--> en étant combattante: genre on aurait pu se croiser alors... enfin, entre ta demie douzaine et mon unique fois, y'aurait fallu une sacré part de "chance" !
RépondreSupprimer--> bouclette anonyme: Quoi?!! Tes amies d'iufm au bar gay, et à peu près le même âge que moi? Mais alors, de une, mon gaydar iufm n'a pas fonctionné, et de deux, si ça se trouve, je t'ai déjà remplacée, dans la région??!!!
Je remercie un ami cher...c'est lui qui m'a poussée (enfin sans être au courant pour moi au début...) à me faire entrer dans un bar-gay pour la première fois! Ba oui, c'était un peu son lieu de rendez-vous alors quand il m'a dit "on s'y retrouve" je n'ai pas hésité! C'était quand même une bonne occaz'! Enfin de rentrer parce qu'il n'y avait que trois gays et voilà, alors pour faire des rencontres... Après c'est moi qui sortais les potes! Parce que c'est vrai que toute seule, ça fiche un peu les chtouilles quand même au début....Mais bon ça reste occasionnel...juste à Paris de temps en temps parce qu'ici niveau bar, c'est pas trop mal mais bar-gay...mais je ne m'en plains pas hein, le bar n'a pas besoin d'être gay pour être chouette et pour y boire un bon verre!
RépondreSupprimerAllez, à demain! ;-)
ciao
Impossible que nous nous soyons rencontrées : lors de ton unique fois, j'habitais encore à Douai et le seul bar que je fréquentais (assidûment) était l'Art-Maniak avec son plateau de shooters (miam) mais pas seule le plateau hein :).
RépondreSupprimerBien vu ;-).
RépondreSupprimerMoi, quand j'avais 16 ans, je savais même pas que ça existait, les bars gays ...
RépondreSupprimerAucun bar "vrai" gay au conteur (tiens, j'espère que je ne suis pas dans une période "rebelle-hétéro-mais-nan-j'suis-pas-lesbienne-hé-vous-y-avez-cru".
RépondreSupprimerEnfin... Je veux bien la suite, steuplait!!!
Zeste,
RépondreSupprimerNon, tu ne m'as jamais remplacé vu que je n'ai pas eu ce foutu concours, et que je suis devenue libraire...
Mais j'étais à l'IUFM de Lille de 2001 à 2003 je crois. Il y avait une Anne et une Emilie au BDE, c'était assez animé!
Mon gaydar n'a jamais trop fonctionné non plus entre les murs des écoles, facs, IUFM. Mais je télécharge régulièrement ses mises à jour et il va de mieux en mieux. J'ai rôdé la bête hé hé!!
Couci Zeste,
RépondreSupprimerJe suis direct passée par l'étape "je ne vois pas l'interet" alors... mince alors, il me semble que je ne suis pas passé par la case départ... Ou sont mes 200€ ?