vendredi 13 février 2009

LeS BaRs GaYs... (number two)

La première partie ici! (en gros, je vous disais que mes premières expériences dans les bars gays n'étaient pas... hum... concluantes?)

... Puis j'ai connu L, et j'ai eu une petite rechute: je me suis dit que, maintenant que j'avais ma fille à moi, j'étais apte à aller dans un bar, que je pourrais prendre L par la main, au moins, là-bas, et que je pourrais peut-être l'embrasser devant tout le monde hu hu hu hu (ça, c'est des gloussements de fille un peu conne).
Si je m'intéresse un tout petit peu à tout ce qui touche le monde homo (bon, ok, je m'y intéresse pas mal...), je dois dire qu'il y a une sacrée différence avec L. Je me demande toujours comment j'ai pu la trouver sur le site "lesbienne_cool" (allez, marrez-vous) tellement L n'est pas homo dans sa tête. L, les bars gays, ce n'est pas du tout, mais aloooooors, pas DU TOUT son trip. Je pense plus que c'est parce qu'elle a les boules que quelqu'un de son entourage la découvre dans ces bars que par idéologie. N'empêche que, comme L est quand même hyper amoureuse de moi (si), elle a bien voulu une fois essayer de mettre les pieds (et le reste du corps aussi, parce que ça faisait bizarre de ne mettre que les pieds) dans un bar gay. Pour me faire plaisir... Par amoûûûûûûr...

Pour essayer de rentrer dans un bar à deux, comme on n'avait pas assez de courage, on s'est dotées d'un autre couple aussi "outé" que nous... hum hum, c'est-à-dire pas du tout "outé": c'est ce qui nous a perdues... Faut dire, c'était un échelon au dessus du premier bar, qu'on visait cette fois: le premier bar, c'était plus "boîte" et "gayfriendly". Là, on a voulu jouer aux grandes en ayant pour cible un bar exclusivement "goudouesque". J'ai un peu revécu la situation du premier bar: on est restées à quatre cloches devant; enfin, pas vraiment devant hein, houlala, non, un peu à l'écart, pour ne pas se faire "repérer". Et personne n'a jamais osé pousser la porte... On est reparties broucouilles chez nous, pas très fières...

C'est quelques mois plus tard qu'on a osé retenter le coup dans le même bar, avec d'autres amies connaissances qui avaient carrément plus de couilles...

Bon, ben je vais vous dire, grosse déception. L, elle n'était pas plus démonstrative que dans un bar pour hétéros (vu qu'en fait, elle est hyper pudique, ma copine, bon, ben voilà, faut faire avec hein...), et j'avais l'impression de regarder les autres comme des bêtes curieuses autant qu'elles regardaient mon L à moi, non mais oh... je me suis dit qu'il valait mieux pour mes fesses, et pour pouvoir garder celles d'L, de ne pas retourner dans ce genre d'endroit. De plus, la moyenne d'âge (à part la patronne) était d'à peu près 18-19 ans, et je me suis sentie vieille déjà alors que je n'avais que genre 25 ans. Alors vous imaginez, si j'y retournais maintenant?

Maintenant, de temps en temps, quand on monte sur Paris, on se fait une bière dans le marais. On ne tergiverse plus deux heures autour avant de rentrer, et on ose y aller à deux. Y'a du progrès... Maintenant, pour un couple, vous dire ce qu'il y a de plus que dans un bar "hétéro", je ne vois pas... à part peut-être que dans un bar hétéro, on n'entend plus de Mylène Farmer (je mets les majuscules parce qu'on a insisté par derrière...) en fond sonore...

7 commentaires:

  1. Ce qui m'"agace" dans ce type d'endroit c'est qu'on te dévisages avec insistance dès que tu rentres (bah oui une nouvelle tête). Du coup quand je veux boire un verre je vais dans un bar "ordinaire" genre l'illustration.

    Bizarre, les quelques fois où j'y suis allée il n'y avait pas Mylène Farmer ! A moins que ce ne soit pas le même.

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  2. Je rejoint l'avis de "en changeant de pseudo à chaque com'", c'est parfois agaçant de se sentir l'objet de tous les regards en passant la porte.
    Après je crois que le fait d'être à l'aise ou non dépend pas mal du contexte : musique, taux de remplissage dudit bar à gouines, ambiance, sortie seule, entre potes, en couple...

    Jusqu'ici j'ai trouvé mon bonheur (sauf côté musique..je dois dire que les goûts musicaux de mes consœurs restent un vrai mystère pour moi) dans les villes où j'étais, mais rien ne vaut mon p'tit pub de campagne..

    (hé, hé jsuis quand même morte de rire que vous soyez restées coincées devant un bar de goudous, à 4..sans qu'aucune n'ai réussi à oser entrer en premier ^^)

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  3. Les bars "gays" je n'aime plus non plus. Je n'affectionne aucunement le "milieu" que je trouve malsain.
    En ressortant des Miss Marple, et compagnie, je me sens toujours plus glauque qu'en y entrant.
    Je préfére d'autant boire un verre à la maison avec des amis.

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  4. Madeleine, je n'ai jamais pu pousser cette porte et pas plus tard que la semaine dernière ma tante (genre 55 ans) me dit qu'il faut absolument qu'elle m'emmène dans ce "petit bar génial" qui est juste au coin de sa rue : un couple de fille l'a ouvert, elles sont hyper cool, open et tout et tout... ok pourquoi pas?? un midi ou un soir? euh, c'est entrée privée le soir, alors là! carrément pas, si elles ne sont pas capables d'assumer et d'ouvrir leur lieu à tous sans en faire un club privé? la comunauté reste toujours un mystère sur lequel je n'ai pas envie de me m'épencher...
    bon au cas où je sois dans le quartier un de ces 4... j'irai faire un tour pour dire en live ce que j'en pense...

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  5. Dans une grande ville comme Paris, on doit pouvoir aller prendre un verre dans n'importe quel bar même en s'affichant avec sa copine non ? Mais c'est peut-être parce que je suis hétéro que j'ai autant de mal avec le côté "communautariste" des bars dits "gays" ou "lesbiens"...

    Ceci dit, à la lecture des autres commentaires, il semble que mon côté hétéro n'y soit pas pour grand chose..

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  6. Parce-que dans les bars gayfriendly ou goudoux ou homos (bref de la "communauté") vous pouvez embrasser votre chérie, lui prendre la main et être en tête à tête avec elle, sans qu'une horde de males viennent soit a) vous proposer un truc à trois en se collant à vous, soit b) vous insulter en disant que c'est degueu, malsain et qu'on devrait avoir honte, qu'on a pas trouvé le bon etc.
    Et vraiment ça ça change la vie.
    Je ne suis pas pour les bars homos et une certaine "ghettoisation", et je suis pour le changement des mentalités, alors si pour ça faut se montrer en public pour dire que oui ça existe et c'est "normal" ben ok faisons le, mais au bout d'un certain temps laissez moi prendre des vacances dans un bar homo où on nous fait pas ch...
    Voilà voilà ! :)

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  7. Couci Zeste,
    Ooh tiens, ma L a moi aussi est pudique, et c'est bien tant mieux parce que moi aussi...!
    Ce genre d'endroit n'est pas pour nous quoi, on est bien mieux ailleurs...
    Et puis le coté communotariste me dérange, comme Anonyme, je suis pour le changement des mentalités... Et je n'y vois pas la une solution, bien au contraire !

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