J'n'SuiS PaS JaLoUsE... nôôôn...

... mais quand même.

L, dernièrement, elle a eu des petits problèmes de dents. Pas du genre à tout faire arracher pour porter un dentier (non mais quand même!!!), mais du genre à devoir aller plusieurs fois chez le dentiste pour soigner de la carie récalcitrante. Je ne vais pas tout vous expliquer exactement, parce que je ne suis pas en train d'écrire un bouquin d'orthodontie, mais juste un message: pour faire court, L est du genre hypersensible, et du coup, pour qu'elle se fasse poser un plombage, ben ça prend ... des plombes!

Ça lui avait déjà joué des tours, il y a 3 ans, cette histoire de carie à faire soigner en plusieurs fois, et comme on a déménagé, il a fallu qu'elle change de dentiste. On n'est pas fidèles à nos médecins, nous. Au plus proche de chez nous, au mieux!
Ce qui tombait bien, c'est qu'on a vu qu'on avait une dentiste à trois portes de notre immeuble (on l'appellera docteur Blanche Quenotte)(mais, non, rangez vos annuaires, elle ne s'appelle pas comme ça...): sans me poser de question, j'avais donc pris un rendez-vous pour L (parce qu'L déteste parler au téléphone), chez Blanche, il y a à peu près un mois.

Quand L était rentrée de son premier rendez-vous, je lui avais demandé: "et elle est comment, la Quenotte?". Parce que bon, moi j'aime bien savoir.
L, elle m'avait répondu: "boh... gentille". Parce qu'L, elle n'est pas du genre à essayer de me rendre jalouse.
J'avais donc insisté "oui, mais, et physiquement, elle est comment, la docteur Quenotte?". Parce que je suis du genre à chercher la petite bête.
L, elle m'avait répondu: "boh... ça va, pas mal... mais bon, elle m'a fait trop mal alors je n'ai pas trop fait gaffe". Parce qu'L assure ses arrières et sait qu'elle doit faire attention à ce qu'elle dit, quand elle parle des filles.
J'avais insisté une nouvelle fois, parce que moi, j'aime bien VRAIMENT savoir: "non, mais décris-la moi, un peu!!".
Elle m'avait répondu: "boh, la trentaine, cheveux bruns courts, yeux marrons".
Et là, j'avais prononcé la phrase qui peut faire partir une discussion en vrille: "ouais ouais ouais, ton genre, quoi, hein? hein? hein?".
Et L qui essayait de se défendre: "rhôôô... elle est mignonne, mais voilà, quoi! ... Ran, zeste, c'est bon, je t'aime".
Pour me calmer, il suffit de pas grand chose, parfois...

La fois suivante (parce que quand L va chez le dentiste, ça ne prend jamais une seule séance, comme je vous ai un peu expliqué plus haut, tsss...), j'avais voulu l'accompagner, parce que bon, elle avait pris des médocs qui la rendaient complètement stone, et c'était vachement dangereux, d'aller toute seule à trois portes de là... bon, et puis ok, j'étais un peu curieuse de la voir, cette Blanche Quenotte...
L, elle n'avait pas accepté. Parce qu'L, si elle ne sait pas prendre un rendez-vous au téléphone, elle n'aime pas montrer aux gens qu'elle est dépendante de moi... (je vais me faire tuer quand elle va lire ce message...)(j'ai encore quelques heures devant moi, puis ensuite, adieu...).
Quand elle était rentrée, je ne lui avais pas refait le même speech, parce que bon, je suis un peu jalouse, mais j'essaie de ne pas être trop lourde non plus. J'avoue que je n'y arrive pas à chaque fois...

Puis, l'épisode "jolie docteur Quenotte" s'était un peu calmé, parce que les rendez-vous s'étaient espacés, et que je ne peux pas être jalouse 24h/24. Trop fatigant.

Hier, en rentrant la voiture avec L, je vois une bombasse à quatre mètres qui me sourit. Je me retourne vers L, et je vois qu'en fait, ce n'est pas à moi qu'elle sourit, mais à ma petite copine qui pique illico presto un gros fard...
...
"Non mais oh!!! J'y crois paaaaaas!!!! Docteur Quenotte, ouais ouais ouais ouais...!!!", que je dis à L. "Rhôô, c'est bon...", qu'L me répond, en ajoutant "de toutes façons, même si elle me plaisait, quand je la vois, elle me fait mal, alors tu n'as vraiment pas à être jalouse! Tssss...".

Je suis montée à l'appart un peu vexée quand même, en marmonnant des "tssss..." de temps en temps.

Allongée à côté de mon aile, hier soir, j'ai commencé à la taquiner un peu: "ohhhh, madame L, je suis docteur Quenotte, ouvrez grand-grand-grand la bouche, oh, que vous avez une belle glotte!!!!", j'ai lancé.
Et comme L a rigolé un peu, j'en ai rajouté une louche: "fzzzzzzzzzzzzzzzfzfzzfzfz (ça c'est l'aspirateur à salive, mais je le fais beaucoup mieux en live que par écrit) laissez-moi vous toucher la dent!!".
L a encore rigolé; et quand j'ai déjà mis une louche, il m'arrive d'en rajouter une deuxième, de louche. Et parfois même la marmite entière: "bzzzrrrrrbzzzrrrr (ça, c'est la fraise, et là, je dois dire qu'il faudrait que je m'entraîne un peu, je ne maîtrise pas encore le bruit... ni l'onomatopée d'ailleurs...), houuu, madame L, j'ai toujours été amoureuse de vouuuuus, embrassez-moiiiiii".

Bon, puis après, je suis redevenue zeste et ça a un peu complètement dérapé, mais ça, je ne vous raconte pas. Déjà que j'en ai choqué quelques-unes avec mon rideau de douche sur facebook (eh oui, y'a des privilégiés, qu'est ce que vous voulez que je vous dise, à part de venir nous rejoindre!!).

...

Pfff, t'façon, docteur Quenotte, j'suis sûre (parce que je suis équipée d'un gaydar dernier cri), c'est rien qu'une hétéro. Alors...
M'enfin, la prochaine fois que je prendrai un rendez-vous quelque part pour mon aile, je m'arrangerai pour que ce soit un homme. Vieux. Et moche. Et bête. Parce que je ne voudrais pas me la faire plumer!