jeudi 30 avril 2009

çA, C'EsT Du SpOrT...

Je ne vous ai pas dit, parce que parfois, je ne vous dis pas tout, mais à la rentrée j'ai un tout nouveau remplacement... tellement nouveau que je ne sais pas encore de quel remplacement il s'agit, de la toute petite section de maternelle au cm2, en passant par la segpa (élèves un peu "galère" au collège), mais alors ça ce serait vache... Là, en ce moment, vous en savez exactement autant que moi sur la classe que je vais avoir à la rentrée... sauf que vous, vous n'aurez pas à assurer lundi. Moi, si.

S'il y a bien une chose que je déteste, quand je remplace en élémentaire (du CP au CM2), c'est d'avoir en premier, à 8h30, le créneau de sport.
Comprenez: dès que j'arrive dans une nouvelle classe, d'habitude, j'essaie directement de retenir les prénoms, et je retiens plus selon leur place dans la classe que selon leur tête (ne me demandez pas pourquoi, c'est mon cerveau qui est fait comme ça certainement... oui, ce qui fait que s'ils me font une blague et changent de place quand je me retourne au tableau, je pleure... mais généralement, ils sont trop impressionnés par la nouvelle maîtresse pour faire des blagues dès le premier jour). Donc, je retiens leur prénom selon leur place, je disais, sauf qu'en sport, ils changent toujours de place, et je ne pense pas qu'ils accepteraient de se déplacer avec, au cou, l'écriteau de leur prénom...
En EPS (c'est comme ça qu'il faut dire), quand il y a un enfant au bout de la salle et que vous essayez de l'appeler en disant "eeeeeeh!!!", il y a 99% de chance que le reste de la classe se retourne. Et pas lui. Du coup, pour vous, c'est quarante fois plus physique; soit il faut courir vers lui et lui tapoter l'épaule, soit il faut répéter "eh" plusieurs fois. Il y a aussi la solution d'avoir le dispensé à côté de vous, qui vous souffle les prénoms. Mais attention alors que le dispensé ne soit pas le blagueur à deux balles de la classe, qui vous soufflerait les mauvais prénoms, ou, pire encore, de faux prénoms (j'imagine bien appeler "Georges Henry" au lieu de "Dylan"... remarquez, eux, c'est le genre de blague qui les fait se plier en deux, la maîtresse qui se trompe de prénom...).
Et je ne vous parle pas de la séance de piscine, quand ils sont en bonnets - maillots et qu'ils se ressemblent tous... et qu'en plus, vous n'êtes pas la seule classe à aller dans l'eau, et que, manque de bol, l'école d'à côté a choisi la même couleur de bonnet que celle de votre classe... il y a de quoi devenir fou...

En fait, en réfléchissant, le sport, c'est toujours la galère. Même quand vous connaissez les prénoms.

Il y a d'abord le souci des vestiaires. Si vous êtes à peu près normalement constitué, c'est impossible de vous séparer en deux, vous êtes d'accord? Pourtant, il y a un vestiaire filles, et un vestiaire garçons. Un vestiaire "pipelettes", et un vestiaire "baston" (parfois deux vestiaires "baston", dans les classes les plus dures...). Forcément, les ragots n'ayant jamais fait de mal à personne, je me mets avec le vestiaire "baston": du coup, ils ont fini bien avant l'autre vestiaire, vu qu'à part mettre leurs shoes, ils n'ont rien à faire, et que je les booste (avec moi, ils ne peuvent même pas raconter les ragots... parce que parler sans gros mot, c'est hyper difficile, pour eux...). Donc, ils ont fini avant l'autre vestiaire, et ils commencent à gigoter de partout en attendant le vestiaire pipelette, où il y en aura sûrement une qui aura un nœud au lacet de sa chaussure qu'elle n'arrivera pas à enlever. Vous avez déjà essayé d'enlever un méga nœud (vous savez, le vieux noeud qui est là depuis longtemps, qui a été mouillé par la pluie, puis séché, puis remouillé, le noeud qu'on a tiré et retiré, etc... le méga nœud, quoi), tout en surveillant 25 élèves? je vous fais le dessin, parce que c'est du vécu:
(peut-être qu'en cliquant sur l'image, vous la verrez en plus grand... mais j'suis pas sûre, faudra que j'essaie après avoir publié... ok, c'est bon, ça marche!).

En sport, le truc un peu galère, aussi, c'est quand on ne s'y connait pas du tout. Exactement mon cas, tenez, oh ben ça alors!!! J'ai bien eu 2-3 heures de formation à l'iufm (j'exagère à peine)(l'iufm, c'est là où vous appreniez des choses, quand vous deveniez instit... mais maintenant, ça ne se fait plus), ça n'empêche que ce n'est absolument pas ma tasse de thé earl grey. Pour évoluer, j'ai bien quelques bouquins, mais les situations présentées dans mes bouquins sont à 98% inapplicables: des classes de 12 élèves hyper disciplinés, c'est quand même à mille lieues de la réalité... bon, puis, quand on fait foot, il y a toujours les filles qui râlent (sauf la future lesbienne... rhôôô... j'déconne...), et quand on fait danse, c'est les garçons qui soufflent (sauf le futur gay... rhôôô... j'déconne encore...)... sauf le fayot. Le fayot, il est open pour tout, et ça en devient énervant (entre temps, il vous dit aussi qu'il a adoré les maths qu'on a fait juste avant, et il vous demande ce que vous allez faire ensuite en français).

En dehors de la séance de sport, niveau cauchemar, il y a aussi la partie "trajet", où il faut être à la fois devant le groupe, pour freiner leur cadence (ils sont toujours hyper pressés de faire du sport) au milieu du groupe, pour booster ceux qui sont en train de faire un combat de cartes "pokemon", et à la fin du groupe, pour accélérer la cadence des deux bimbos (si, si, il y en a déjà à l'école primaire!!) qui détestent le sport, parce que "c'est nul, le sport". Même si je suis à fond de leur avis, je dois les convaincre que non, parce que c'est dans le programme, quoi, et il ne faut pas toujours dire la vérité aux enfants... Et puis, il faut gérer aussi ceux qui donnent des baffes à ceux de derrière parce que ceux de derrière ont donné des coups de pieds à ceux de devant "sans faire exprès"; et aussi faire une mini séance de morale à celui qui a jeté son papier de chocapic par terre et qui "s'en-fiche-mâdâme-parce-que-c'est-pas-(son)-quartier". Parfois, il faut aussi remettre les lanières d'un sac, ou refaire un lacet. Ce sont les aléas de la vie d'une classe qui part en sport...

Allez, il me reste quatre jours à prier pour que lundi matin, à 8h30, je ne voie pas sur l'emploi du temps affiché dans la classe "eps"...

mercredi 29 avril 2009

TrOuVeZ ChArLiE...

... Non, mais non, ne cherchez pas, Charlie n'y est pas, en fait... (faut vraiment tout vous expliquer...)(ou alors il y est, mais je ne l'ai pas trouvé!!!)(il a peut-être enlevé son T-shirt à lignes...).
Moi, j'me suis trouvée: lesbienne fem. J'ai aussi trouvé ma mère, même si en vrai elle n'a pas le visage si bleu. J'espère devenir rouge un jour (mais non, pas christine boutin, ni homophobe, ni gym queen, ni madame H, ran...).

Et vous, vous êtes qui? Allez, quoi, dévoilez-vous un peu... aujourd'hui, c'est VOTRE jour, sur ce blog!!! (pour une fois qu'on parle de vous, profitez-en... ça ne va pas durer!).

Image trouvée sur veryfriendly.fr, comme indiqué, nouveau site plein de promesses (même qu'il y a, à venir, l'élection du meilleur blog lesbien, si vous voulez participer...)(rhôô... )(non mais même si vous découvrez d'autres blogs, revenez ici me voir de temps en temps, hein... je commence à m'attacher, moi!).

mardi 28 avril 2009

OuF! EnCoRe Un PeU Et J'AlLaiS OuBliEr...

... de lui souhaiter une bonne fête... ran...

(pour ceux qui sont encore un peu à l'ouest, les explications ici...)

WeEkEnD SuRpRiSe...

... parce qu'enfin quelqu'un m'a réclamée (merci Chwing Chwing, limite j'ai envie de te donner un bon point pour ça, mais après, j'ai peur que tu ne reviennes plus...), me revoilou sur ce blogou (n'ayez pas peur, je ne vais pas parler comme ça pendant tout le message).

J'étais absente parce que j'étais "de surprise". Que ceux ou celles qui ont déjà fait des surprises à leur petite copine lèvent leur main. Ah ouais, quand même... Bon, alors, que ceux ou celles qui ont fait des méga-surprises à leur petite copine lèvent leur main. Ah, tout de suite, on crâne moins, hein, eh eh! Eh bien oui, ça y est, moi, je suis de celles-là!

Tout d'abord, permettez-moi de vous dire que je ne vous félicite pas: ce weekend, c'était l'anniversaire d'L, et personne n'a pensé à lui souhaiter, ce n'est pas fort chic. Ah, ah, la bonne excuse: "vous n'étiez pas au courant", à d'autres hein!... Enfin, rassurez-vous, avec ma méga surprise, elle a à peine pleuré sur votre Oubli.

Je vous raconte?

Alors, sachez que chaque année depuis que je la connais, j'offre un petit présent à L. Parce que c'est ça qu'on fait, hyper souvent, les jours d'anniversaire. Ah, vous aussi? Vous voyez, on se ressemble un peu... Bon. Le hic, c'est que souvent, ce que je lui offre, ça me sert un peu aussi à moi... des fringues un peu trop petites et qui me vont comme une moufle, des jeux vidéos auxquels je joue au moins autant qu'elle, des "décos" qui rendent NOTRE appart plus joli, etc. Notez que je suis très inventive et très originale, dans le choix de mes cadeaux...: que du bidon, du toqué, du "ouais bof", eh oui...

C'est pour ça que cette année, je suis passée au stade supérieur, pour me rattraper de ces années "plates", ces années "sans"...: le cadeau "WeEkEnD-sUrPriSe-WaHou".

J'ai eu la formidable et scintillante idée (non ça ne veut rien dire) de l'emmener deux jours à la mer.

Alors, quand on est du nord et qu'on a un weekend à la mer à offrir à sa petite copine, évidemment on ne choisit pas Cannes, ni Nice. Ça fait trop loin pour juste deux jours, quand on n'a pas de jet privé à disposition. Quand on est du nord et qu'on veut faire "chic", on emmène sa petite copine au Touquet. Ça sonne mieux que "Boulogne" ou "Dunkerque". Ou "Outreau".

Photo? Photo...:

---> le ciel bleu du Touquet


---> la mer du Touquet


---> le sable du Touquet



---> la preuve que je ne sais pas faire de montage photo avec des trucs marqués sur la photo, (mais j'assume).

Je ne sais pas si vous connaissez Le Touquet, mais vous notez déjà que je mets une énoorme majuscule, quand j'en parle, et vous ne me voyez pas, mais quand je l'écris, je lève mon auriculaire façon "bourgeois". Parce que Le Touquet, les gens, c'est LA ville branchouille-chicos-huppée du grand nord de France.

Le Touquet, c'est simple: vous n'y rentrez pas si votre voiture n'est pas lustrée-briquée, et si vous n'avez pas un coupé décapotable (heureusement, ils ont fermé les yeux pour nous parce que j'avais un code anniversaire, qui a fait que j'ai eu le droit de rentrer...).
Le Touquet, c'est 98% de vieilles retendues, blondes-décolorées de cheveux et marrons de visage (résultat du travail harassant de cinq UV par jour depuis août dernier, forcément, on n'est pas marron comme ça naturellement à cette période de l'année, dans le nord), avec des baskets blanches et un petit chien ridicule blanc assorti, à longs poils peignés (je les appelle "des kikis", ces chiens là, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire). Parfois les chiens sont baladés en poussette, certainement pour ne pas qu'ils salissent leurs papattes (c'est vrai, quoi, ils n'ont pas de chaussure, les chiens...) et/ou pour ne pas qu'ils se fatiguent et/ou pour une autre raison que je ne connais pas.
Le Touquet, c'est 95% de villas immmmmmenses avec jardin et piscine (qu'on ne voit pas mais qu'on imagine très bien), villas cachées dans des bosquets, d'où on ne serait pas étonné de voir sortir Brenda® et Dylan® (non, pas les enfants de mes classes, mais les vrais, ceux de Beverly Hills). Bon, à la place, on voit surtout sortir des vieux avec des sets de golf... c'est moins glamour quand même. Ce qui est un peu complètement abusé, c'est que neuf villas sur dix ne sont pas habitées. Des maisons de vacances, résidences secondaires, quoi... mais alors, vraiment uniquement quand il fait beau, une semaine en août!
Le Touquet, c'est un parking à 5 euros la demi heure, des familles parfaites, le père, la mère, le fils, la fille (la famille doucoeur au complet), tous habillés en Dolce Gabana de la tête au pied, propres, briqués, assortis à la voiture.

Non, mais tout ça, c'est pour que vous compreniez bien le contexte: on ne va pas au Touquet comme on va à Oostende (Oostende, c'est une chouette ville sur les côtes belges, à une heure de Lille, beaucoup moins tape à l'œil)( ... et peut-être que la prochaine fois, on ira à Ostende, d'ailleurs...).

Bon, ben donc, j'ai emmené L pour un weekend surprise au Touquet, avec réservation d'hôtel, oui môônsieur, oui mââdame. Et malgré l'odeur permanente de la thune, et de la petite bourgeoisie qui boit du champagne, 'faut pas le nier, on a bien apprécié notre weekend... surtout parce que c'était à la mer et qu'il a fait beau.

Comment ça, ça a été aussi un weekend pour moi? Bande de médisants! Je vous réponds que oui, sauf que, si ça avait VRAIMENT été un weekend pour moi, on aurait fait du char à voile, du cheval en bord de mer (ça, c'est mon rêve, si un jour vous ne savez pas quoi m'offrir pour me remercier de tout ce que je fais pour vous... hum... L, tu as bien lu?)(oui, j'ai des rêves "chicos-prout-prout", et alors?), on serait aussi allé à l'aqualud-où-il-y-a-un-toboggan-géant-qui-fait-trooooop-peur-mais-qui-est-quand-même-chouette, et entre temps, on aurait aussi fait un petit accrobranche.
Tandis qu'à L, j'ai juste organisé une balade sur la plage, un tout petit tour en vélo (des vélos qui avaient des immenses guidons comme sur une Harley Davidson, je ne sais pas si c'est une spécialité du vélo touquettois...), sur le bord de mer et dans la ville, la visite des sculptures de sable (que je ne conseillerai à personne... L a fait semblant d'apprécier, et je l'en remercie, mais, à part si vous avez une passion dévorante pour les rois de France et les pâtés de sable, c'est franchement à éviter...), des restos, et une petite dégustation de glace. On a failli aller au casino, mais on s'est dit que plutôt que de perdre 10 euros en cinq minutes, on allait les investir dans quelque chose de sûr: un verre en terrasse.

Enfin, voilà, donc, je fais maintenant partie du club très privé des gens qui savent organiser des chouettes weekend-surprises à leur petite copine. Et avant de vous lancer, si ça vous tente, je vous le dis net: ça a l'air de rien, comme ça, mais c'est hyper dur.

Va falloir que vous refusiez par exemple, d'aller faire les grosses courses le vendredi soir avant de partir, mentir, prétexter des maux de tête, de bide, de jambe, de tout... mais tout ça sans éveiller de soupçon (pour moi c'est facile: j'ai toujours mal au bide, alors une fois de plus ou de moins, ça n'a pas choqué L...).
Va falloir que vous refusiez d'aller rejoindre les amis qui vous demandent si vous êtes là ce weekend, que vous leur disiez devant votre L que oui, vous êtes là, et puis, par derrière, que vous leur expliquiez qu'en fait, non...
Va falloir aussi trembler, seule, devant le bulletin météo qui vous annonce 3 degrés et de la pluie non stop, ne pas pleurer devant la carte qui vous proclame que tout ce que vous aviez prévu pourrait bien tomber à l'eau.
Va falloir arrêter le haut parleur du téléphone juste à temps quand votre sœur manquera de dire "ah, et vous partez quand, à la mer?", falloir vérifier mille fois d'avoir bien enlevé tous les sms de votre téléphone, sms où vous avez confié aux copines "purée, il va paaas faire beau, je vais pleurer, je fais quoi, j'annule, je reporte???!" (et donc, avoir des copines qui supportent d'avoir, à chaque bulletin météo, quatre jours avant le départ, un sms de fille angoissée...) ...
Va falloir aussi penser à des détails pratiques: ne pas oublier de mettre dans le sac les choses indispensables (non, mais c'est parce que d'habitude, c'est L qui s'occupe du sac... pour moi, ça a été hyper dur, de tout préparer sans rien oublier...), ne pas oublier d'enregistrer LVéàN, toutes ces petites choses qui font que le weekend pourra ou pas être parfait...

M'enfin, ensuite, si vous arrivez à faire tout ça, faut le dire: il y a une part de fierté, quand même, et puis, surtout, il y a les récompenses, quoi:
- celle qui fait dire à votre L "ouah, j'ai passé un trop bon weekend"...
- ... et aussi, celle qui vous fait entrer dans le club très privé des personnes qui savent organiser des weekend surprise... (hein, golden? on est vraiment trop fortes, hi hi hi..)

Maintenant, j'attends juste une chose: mon anniversaire. Faudra bien relever le défi, hi hi hi !!!

mardi 21 avril 2009

ZeStOu LeS PoUcEs MaRrOnS

Je ne sais pas si vous connaissez "Tistou les pouces verts". C'est un des bouquins qui ont marqué mon enfance, et j'ai dû le lire un milliard de fois (et peut-être que je fais un peu ma marseillaise, bien que je sois lilloise).

Ne partez pas tout de suite, si vous ne l'avez pas lu, en gros, je vous explique: Tistou, c'est un petit bonhomme qui, comme le titre l'indique, a les pouces verts: il fait pousser des fleurs n'importe où, juste en posant ses pouces, un truc de fou. Paf il les pose, et hop, une fleur sort. Magique, mieux que du Copperfield.

Evidemment, Tistou, c'est un petit gars très gentil, et du coup, il pose ses pouces où il faut les poser: sur les murs de prison, sur les fusils et les canons de son salaud de père, etc (en même temps, trouvez moi un endroit où il serait malvenu que Tistou pose ses pouces... Ok, je vous dispense de me donner une réponse...). (aussi, Tistou, c'est le meilleur s'rab du jardinier, et Tistou, quand il devient plus grand, commence à se poser des questions sur son homosexualité et tout, mais ça, ils ne l'expliquent pas dans le livre, mais cette partie, je ne pouvais pas l'occulter, sur ce blog gayfriendly...).

Bref, Tistou les pouces verts, c'est vraiment une jolie histoire à lire à tous les enfants...(et après, pour rester dans la thématique des plantes, vous passez à "mon bel oranger", qui est un chouette livre aussi qui a marqué mon enfance, mais je ne vais pas non plus vous parler de tous les livres qui ont marqué mon enfance parce que j'ai d'autres choses à vous raconter d'abord)... mais pourquoi je vous fais un simili de critique littéraire, moi, déjà? Ah oui.

Tistou a donc les pouces verts.
Et moi, pas.
Et je me suis demandé, même, s'il n'y avait pas une couleur de pouce qui fait qu'on fait périr les plantes qu'on a; et comme j'ai fait mes recherches (qu'est ce que je bosse, pour ce blog...) et que cette couleur n'existe pas, je propose qu'on l'invente rien que pour moi, et pour vous aussi si ça vous arrange: avoir les pouces marrons.

C'est super désolant, d'avoir les pouces marrons, parce qu'à la base, j'aime bien les plantes, je trouve ça joli. Le souci, c'est qu'après une semaine deux semaines, je les oublie...(ce qui fait dire à L que je ne serais pas capable d'avoir un chat, ce à quoi je réponds qu'un chat, s'il a vraiment faim, il miaule, alors qu'une plante qui a soif, elle reste là sans rien dire)(et heureusement...)(ça ferait un bon scénar' de film d'horreur, vous ne trouvez pas?).

Comme je ne m'étais pas hyper investie avec mes dernières plantes, je me suis dit que c'était peut-être parce qu'elles n'étaient pas assez belles pour que je fasse attention à elles (oui c'est moche de dire ça, mais bon, hein... la vie n'est pas une émission de TLMVPSP avec valérie...).
Du coup, l'an dernier, j'ai acheté un pot avec de la lavande, et un autre pot avec un olivier, mes deux plantes fétiches.

Vous ne les avez pas vues avant, mais les voici quand même maintenant:

(oh regardez, y'a quand même encore un bout de lavande qui a survécu, à gauche...)(oui la voisine a un chat, ELLE... vous êtes vachement observateurs!!).

Je suis bien d'accord avec vous, un olivier et de la lavande, dans le nord, c'est peut-être pas hyper bien choisi, "perdu d'avance", comme on dit... mais j'ai toujours eu des goûts "du sud", moi... même pour ma petite copine, tenez, qui n'est pas, soit dit en passant, puisqu'on parle de plante, qu'une jolie fleur dans une peau de vache.

J'ai toujours eu des goûts "du sud", mais j'ai quand même une fois été raisonnable, et je me suis renseignée sur une plante qui avait l'air de résister à tout ce qu'il est possible de subir dans le nord...(tempêtes, températures à moins 40, inondations, tornades, tout ce qui fait le charme de notre région, quoi...) ... ben elle n'a pas survécu non plus, avec mes pouces marrons:
Du coup, sur la terrasse, avec L, on a ouvert un hôpital à plantes vertes (ce serait se moquer d'elles que de les appeler "plantes vertes", vu qu'elles n'ont plus rien de vert). On ne sait pas trop celles qui vivent encore ou pas, d'ailleurs, mais on sait juste que toutes auraient bien besoin d'assistance chlorophyllatoire d'urgence...

Au final, en réfléchissant sur les dix dernières années pendant lesquelles j'ai essayé d'avoir les pouces verts, y'a quand même un truc que j'ai réussi à faire pousser tenir (hormis mon amour pour L... oh purée c'est super beau ça!!!!!! Attendez, je le note pour lui ressortir un jour...) et dont je suis assez fière: mon mini cactus ikéa.
... mais il est toujours pareil depuis cinq ans, et parfois, ça me fait douter: je me demande s'il n'est pas en plastique...

Dernièrement, on s'est mises aux plantes aromatiques, pour voir si on se débrouillait mieux avec des choses comestibles (qui peuvent être plus motivantes... )... Pour l'instant, elles se portent bien, grâce à L qui n'a pas non plus les pouces super verts mais qui les a moins marrons que les miens, faut avouer... je me demande pendant combien de temps on va pouvoir se faire des laitues à la ciboulette et des tomates au persil... à suivre!

dimanche 19 avril 2009

HeJ *! (Le MiEuX C'EsT D'En pArLeR... )

(* "hej", ça veut dire "salut" en suédois... vous comprendrez le titre après avoir lu le message...).

Y'a des jours où j'ai la larme facile. Ok, je reprends, parce qu'L lit et qu'elle est au courant de la vérité: j'ai très souvent la larme facile...(nan, mais j'suis une fille sensible, un peu...)
En ce moment, ce sont les relations amoureuses et les bébés qui me font monter la larmichette.

Je ne sais pas si vous regardez "la vie est à nous", parfois, vous. J'étais de votre avis, au départ: une bonne daube française... et comme L insistait pour regarder à chaque fois parce qu'elle trouvait l'un des personnages pas mal (on a toutes nos faiblesses, rappelez-vous de Val'... ah, Val... non, mais oui, je m'en remettrai un jour...), et que bon, comme il y avait une lesbienne dans la série, elle n'a pas eu à insister longtemps (ça, c'est ma petite faiblesse...), ben on s'est même retrouvées à enregistrer chaque samedi quand on n'était pas là.
C'est que c'est tellement facile, de programmer sa freebox, que maintenant, on enregistre sans complexe (non, parce qu'avant, fallait trouver une cassette vierge, fallait vérifier si elle était vraiment vierge, on s'engueulait quand elle ne l'était pas et qu'on avait quand même enregistré dessus, etc etc... là, avec la freebox, c'est tellement facile qu'on enregistre même les trucs à la con).

Bon, donc, tout ça pour dire qu'hier, j'ai regardé "la vie est à nous", et que j'ai dû avoir une montée de larmes dix fois dans l'épisode. Une fille enceinte mais qui se dispute avec son copain avec qui elle est si bien, la lesbienne amoureuse de quelqu'un qui ne l'est pas d'elle, puis finalement si, des personnages qui se cherchent, il ne m'en fallait pas plus.

En fin d'épisode, j'étais toute chamboulée.

Heureusement, L a la répartie, quand je ne vais pas bien: elle m'emmène à Ikéa. Ikéa, vous connaissez, c'est le magasin suédois où vous allez pour acheter une lampe, et d'où vous revenez avec une plante, trois boîtes, une cuillère pour faire des boules de melon, un presse ail, une bougie parfumée à la mangue, et un meuble en kit (autrement appelé "légo géant", j'adooooore!!! ... et ce qui tombe bien, c'est qu'L déteste, je peux donc jouer toute seule!!!!).
C'est mon-magasin-fétiche-de-quand-je-suis-chamboulée. Ça me calme, ça me repose, ne me demandez pas de vous expliquer, allez-y, vous verrez...

Cet aprèm, il y a une émission sur l'homoparentalité, à 17h, sur france 3 (zeste programme télé à votre service!), rediffusée jeudi 23 à 00h55 (zeste programmation de magnétos à votre service)(quoi, quelqu'un regarde la télé en direct à 00h55???!!).

(truc de dingue, si vous cliquez sur l'image, vous tombez sur la programmation france 3... truc de dingue parce que j'n'ai même pas eu besion d'L pour faire ça!!! Je deviens geeeeeeek!!)(heu... non, l'image, par contre, ce n'est pas moi... j'ai quelques limites...).

... ça risque de parler de couples et de bébés, un peu, non?

Flûte, Ikéa est fermé le dimanche...



(notez que pour parler d'une émission sur l'homoparentalité, j'ai parlé de "la vie est à nous", de valérie, d'ikéa et de la freebox... je ne serais pas un peu du genre à m'éparpiller?)

(non non je ne vous snobe pas, je vais répondre à mes messages du sondage dans la journée... rhôô...)
.

jeudi 16 avril 2009

SoNdAgE: "C'EsT Un PeU à CaUsE De VoUs, ToUt çA..."

... oui, non, parce qu'en fait, souvenez-vous, dans un précédent message, je parlais des différentes façons de repérer une lesbienne grâce au gaydar, vous vous souvenez? Si vous ne vous souvenez pas, vous avez de la chance, le message ne s'est pas auto-détruit, et vous pouvez toujours aller le relire .

Bon, donc, au final, ce qu'on pouvait en retenir (pour ceux qui ont la flemme d'aller relire, ou de lire tout court), c'est qu'en fait, ce n'est pas si facile de donner des conseils pour gaydariser une homo...
La (très connue) Sam, elle dirait: "couci, zeste, moi je dis qu'il faut arrêter avec les clichés, hein" (tu me corriges si je me trompe, Sam...).
N'empêche que je me suis rendu compte que les clichés, ils n'étaient peut-être pas tombés là par hasard non plus comme un pneu dans la soupe. Que j'avais bien, dans ma penderie, la petite veste en cuir (qui me va plutôt pas mal, si j'vous jure, franchement, pas cher à H&M en plus, mais là n'est pas le sujet), qu'une de mes amies homos porte parfois la cravate et est au premier rang devant la télé lors des matchs de foot, et que dans mes "amis facebook" (rigolez, je suis passée au stade "j'envoie des bisous", c'est dire si je suis proche d'eux!), il y en a au moins une qui porte le piercing à l'arcade.

Donc, les clichés de la lesbienne, c'est quand même un peu de notre faute aussi. Je généralise, oui oui, parce que vous allez faire le petit sondage qui suit, et vous allez me dire ensuite: "ah ben oui, zeste, saperlipopette, tu as raison!" (à un ou deux mots près...). Même que vous allez me mettre votre note de cliché-attitude, si vous avez les couilles que vous n'avez pas. Et à la suite de la note, y'aura peut-être un bon point à choper, allez savoir...

Evidemment, les hétéros et les garçons n'ont pas le droit de vote (houuuuu, oui, je sais, pas bien... mais bon, hein... j'n'ai jamais dit que j'étais parfaite!!)... mais ont le droit de marquer leur score dans les commentaires (un point par case cochée), histoire de dire "mais alors, moi, zeste, j'suis lesbienne, en fait?"... ou "ah ben je suis définitivement hétéro!!"...



Notez que vous pouvez vous trouver des points bonus encore, si vous voulez... si par exemple vous portez une bague au pouce, ou que vous ne portez que des baskets, ben ça compte aussi dans le "pack bonus"!!! Si vous avez un t-shirt "nobody knoes i'm a lesbian", ça peut compter aussi! Fin, vous voyez le genre, quoi... Ajustez votre note à votre sauce (ah, si on vous avait dit ça, quand vous étiez plus jeunes, hein!!).

... alors, verdict? Votre note, sur 20 clichés (plus points bonus)?
... Pour ma part, j'atteins quand même 12 sur 20... la mention "assez bien gaydarisable", quoi!! Qui dit mieux? Qui dit moins bien? qui a dépassé la mention très bien?!!

mercredi 15 avril 2009

CoMmE Un CiTrOn SaNs AiLe...

Oui, je sais, je suis un peu absente, ces derniers jours... (merci à ceux qui ne l'ont pas remarqué de ne pas me le faire savoir...).

En fait, je ne vous ai pas dit, mais mon hiron d'L est partie dans sa petite famille à la montagne, et qui dit" à la montagne" dit "loin de Lille" (parce qu'un terril, ça n'compte pas comme "une montagne"). Je n'ai cette fois-ci pas pu l'accompagner, puisqu'il n'est pas encore possible pour les instits de poser des rtt, et que les vacances, c'est seulement dans deux jours...(même si, soyons honnêtes, la cadence niveau boulot est beaucoup moins effrénée quand les vacances sont proches...). Ne me dites pas "oui mais L, elle n'aurait pas pu attendre une semaine pour aller chez ses parents avec toi?" parce que ça risque de m'énerver étant donné que ça a déjà été sujet de longs débats dans notre couple.... alors chut, hein...

Bon, donc, ma frican d'L est partie et m'a laissée seule pendant 5 jours. 5 jours!!!!!

Faut reconnaître que ma vie n'est pas la même quand elle n'est pas là, et heureusement que je dis ça, parce que si je disais que la vie était la même, je commencerais quand même à me poser des petites questions...

Disons qu'avec L, c'est bête à dire, mais on a notre petite routine de couple qui nous va bien, avec chacune nos petites tâches qui nous vont bien.
Le fait de ne pas avoir les toilettes nettoyées pendant 5 jours, ce n'est pas le plus ennuyeux (ça va, oh, ne prenez pas cet air choqué, je n'ai pas eu de gastro sévère qui aurait justifié un nettoyage exceptionnel...). Mais, par exemple, souvent, elle fait à manger, je mets la table, je débarrasse et je fais la vaisselle. Bon, ben tout de suite, mettre la table, débarrasser et faire la vaisselle quand la bouffe n'est pas faite, c'est quand même plus embêtant, vous voyez le souci...

Sans L, vers 20h30, pendant ces cinq jours, je me disais "tiens, il est 20h30, il faudrait que je mange"; sauf que bon, pour manger, il faut préparer, et comme j'avais la flemme de préparer tout de suite, généralement, vers 20h45, j'attaquais le paquet de biscuits apéro, et ensuite, comme je n'avais plus faim et que j'étais limite un peu barbouillée avec toutes ces noix de cajou, c'est vers 21h30 que je me disais "tiens, il est 21h30, il faudrait que je mange un vrai truc". Mais bon, comme à 21h30, ce n'est plus trop l'heure pour commencer à préparer un gratin dauphinois (et qu'en plus, quand je ne reçois pas, je ne me sors pas le Grand Jeu du gratin dauphinois)(ni celui de la tarte aux navets, soit dit en passant), ben, hop, je sortais le pain, le fromage, et basta, en cinq minutes, le repas était torché et mon corps à peu près nourri.

J'ai un problème avec les horaires en général, quand L n'est pas là: je peux squatter l'ordi, le piano ou la télé jusqu'à n'importe quelle heure sans me rendre compte que bon, le lendemain, je bosse, et que, mon boulot n'est déjà pas facile quand j'ai la tête reposée, mais il devient horrible quand j'ai la tête dans les choux... Heureusement, L m'a appelée les veilles de boulot vers 23h pour me dire "zeste, tu fais quoi, là? zeste, file te coucher!!"...

Sans L, il n'y a pas que moi qui dépéris: il y a aussi les plantes (et heureusement que nous n'avons pas encore mallow)(pour ceux qui s'en inquiètent, disons que j'ai fait ma fille raisonnable et j'ai accepté le fait que nous n'aurions pas de mallow tant que nous n'aurions pas de maison avec jardin)(autant dire que mallow, il a le temps de naître et grandir, et avec un peu de chance, nous l'aurons avant sa mort).
Heureusement, j'avais de temps en temps un sms pour me dire "arrose le persil" et "ouvre le volet pour que la ciboulette ait de la lumière"(oui, c'est ça, nos "plantes"... et encore, ça ne fait qu'un mois qu'on les a... avant, on avait juste nos cactus, mais là, pour s'en occuper, c'est plus facile)(... le souci, c'est qu'elle ne me l'a pas dit pendant 3 jours, d'arroser le persil et la ciboulette, et que ça a quand même un peu jauni- c'est quand même dommage qu'il ait fait si beau, pour ça... là, j'essaie de rattraper le coup, ça n'devrait pas trop se voir... au pire, je lui rachète un pot et elle n'y verra que du feu).

En résumé, sans L, la vie, c'est quand même moins drôle, et je suis bien contente que mon calvaire prenne fin ce soir. Je ne sais pas comment vous faites, vous qui ne l'avez pas...!!!! (et vous pouvez toujours courir pour que je vous la prête...)(ça va bien, oui!).

vendredi 10 avril 2009

Le CoMiNg OuT...

Pour les hétéros qui traîneraient par là, "CO", ça ne veut pas dire seulement "complément d'objet". Ça veut dire aussi "Coming Out".
Pour les homos qui passeraient par là, "CO", ça ne veut pas dire seulement "Coming Out", ça veut dire aussi "Complément d'Objet".

Devinez de quel C.O. je vais parler?

... Ouah, ben vous êtes sacrément forts! Vous commencez à bien me connaître!!

Je sais pas si ça vous est déjà arrivé, à vous, de faire un coming out. Je ne le sais pas, parce qu'ici, c'est mon blog, et que, souvent, je parle plutôt de moi que de vous, vu que j'ai tendance à mieux me connaître que vous (même si je commence à en savoir plus sur vos petites vies grâce à vos têtes de livre). En tout cas, à moi, ça m'est déjà arrivé, de faire un coming out, et ouais (crâne crâne). Même plusieurs. Mais quand même pas "tout plein" non plus, faudrait pas exagérer...

Mes premiers coming out, en fait, c'était plutôt des faux: je m'arrangeais pour mettre en évidence le plus de choses possibles pour que, même l'hétéro la moins dotée en gaydar power puisse reconnaître en moi une homosexuelle.

Ça a marché avec ma meilleure copine, qui, après que je lui ai répété mille fois que, bon sang, elle était belle la prof de français, que jodie foster était vraiment une actrice formidable, et que les mecs c'était vraiment tous des connards (mais non, je ne le pensais pas, c'était pour être gaydarisable, je vous dis...), a fini par me demander: "mais, en fait, t'aimerais pas un peu les filles, toi...?""... nôôôôn...".

Puis, ça a marché en enfilades (avec mon approbation), avec mes potes qui étaient aussi les potes de ma meilleure copine, et qui ont fini par apprendre que, bon, j'n'étais pas folle des hommes, et qu'ils pouvaient faire une croix sur moi (ça me plaît de dire ça, ça fait genre la fille inaccessible, alors que bon, ils n'étaient pas forcément intéressés, mais ça, vous n'êtes pas obligés de me le dire!!).

Ça a marché aussi avec ma mère, qui, après que je lui ai annoncé que je ne cherchais pas de prince charmant, que j'allais emménager avec L, que les réunions de famille, ça m'énervait parce que tout le monde venait avec son mari et son super job, et que moi, je venais seule, à faire des études, et à n'avoir rien à raconter (à l'époque, je n'étais pas encore au super haut grade d'instit...)(ne dites rien...); ça a donc marché avec ma mère qui, par un bel après midi, m'a largué un "bon, et alors, toi, tu es avec une fille, qu'est ce que ça peut faire, quoi? pourquoi tu pleures, tu n'assumes pas? oh, non, hein!" (là, j'avoue que ça m'a laissée perplexe, je n'ai pas bien compris, mais j'avais compris le principal: elle était au courant!).

De filles en aiguilles (hi hi), ça a dû se révéler petit à petit par miracle (ou par ma mère) dans la famille, puisque ma tante me demande maintenant des nouvelles d'L, quand elle m'appelle (ça nous fait au moins un sujet de conversation, vu qu'à chaque fois on n'a à peu près rien à se dire...), alors que je suis loin d'être proche, et que je suis plutôt proche d'être loin... bref.

Mais bon, tout ce cheminement, je n'appelle pas vraiment ça un "coming out", vous voyez. Même si le résultat est le même.

C'est simple: pour moi, il n'y a pas vraiment de coming out quand il n'y a pas de grosse suée précédent un "en fait, je suis avec une fille...", suivi d'un énoooooorme blanc pendant lequel, brusquement, le temps s'arrête...
Si vous avez déjà coming-outé, dans votre vie, je suis sûre que vous comprenez de quoi je parle.

La dernière fois que ça m'est arrivé, c'était il y a à peu près trois ans. Ouép, je sais, ça fait loin, mais bon, je n'ai pas vraiment eu de nouveaux amis "hors milieu" avec qui j'aurais pu avoir l'occasion de coming-outer depuis (non, parce que je veux bien vous faire mon coming out, à vous, mais j'ai l'impression que vous ne seriez pas hyper surpris d'apprendre que je suis lesbienne...)(si?)(bon, ben relisez le blog, hein, parce que vous avez dû louper un bon paquet de messages...).

C'était peut-être il y a trois ans, mais je m'en souviens encore comme si c'était ce matin (encore mieux que si ça avait été hier)(mais moins bien que demain)(heu...): c'était avec mon covoit', un type que je ne connaissais que de tête et encore, vu que je ne suis pas physionomiste, et avec qui j'ai covoituré pendant un an lors de mon premier post en rase campagne à 1h30 de Lille (n'rigole pas trop thatoo...).
Ce qui m'a plutôt sauvée, c'est que ce jour-là, c'était lui qui conduisait, et la route, ça pouvait être un bon prétexte au blanc qui pouvait suivre un "en fait, je suis avec une fille". Bon, puis faut savoir que j'avais tâté un peu le terrain avant, vérifié qu'il n'était pas absolument abruti; souvent, avec les gens qui ne sont pas absolument abrutis, ce genre de nouvelle, ça passe comme un mail dans une boîte mail (encore mieux qu'une lettre à la poste, vu que c'est rapide et gratuit).

Je vous montre? Ok:

co voit: - et tu as quelqu'un, toi?
moi: - heu... ben, oui.
co voit: - ah, et il vit avec toi?
moi: - heu... bon, ben, en fait... (suée, suée, suée) je suis avec une fille
(blanc)
(blanc)
co voit: - ah, et elle vit avec toi?
(reprise de conversation normale).

Vous voyez, vu comme ça, c'est quand même pas hyper compliqué. Mais bon, n'empêche. Faut le faire, le vivre, pour comprendre (mais ne le faites pas si vous êtes hétéro, vous ne comprendriez toujours pas...).

Souvent, après le coming out, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais il y a la phase "questions à la con" qui vient. Même avec des gens intelligents, super ouverts, hein, parfois... c'est juste parce qu'il faut qu'ils comblent les trous pour accepter la nouvelle que vous leur balancez et vous voir avec votre nouveau visage de personne homosexuelle (parce que vous, vous y avez un peu réfléchi avant, mais eux, ça leur tombe sur le coin du visage comme ça, quoi) .

Je vous les donne en vrac (et vous pouvez en rajouter, je sens qu'on va bien rigoler dans les commentaires)(moi j'en ai un peu rajouté, d'ailleurs)(et si vous n'en rajoutez pas, je sens que je vais me prendre un gros vent dans les commentaires...):
- "ah, et tu as toujours été avec des filles?": ça, c'est pour être sûr qu'ils sont vraiment en face d'une vraie lesbienne, que c'est pas du chiqué;
- "ah, et ça fait combien de temps?": supposé "p't'être c'est une passade", ou supposé "p't'être elle va me draguer";
-"ouais, t'as raison, en fait, les filles, c'est moins compliqué que les gars" (tu parles);
- "ah ben justement, moi, j'ai mon meilleur pote qui est homosexuel" (celle là, elle m'énerve, parce que ça a toujours été mon rêve, d'avoir un meilleur copain homosexuel, moi, tsss...)
- "ah ben moi, je suis hétéro, mais avec Shane/autre-prénom-d'actrice-inaccessible, je ne dirais pas non, tu vois": tu parles...
- "ah ben, mon copain, il aimerait bien tenter un truc à trois": sans commentaire;
- "ah ben, on n'dirait pas que tu es homo...": pfffff, ouais, je sais, à mon grand désespoir...
... allez, j'suis sympa, je vous passe le "et comment vous faites sans...".

Ouép, trois ans que ça ne m'est pas arrivé, ces petits frissons suivis d'un sentiment de gloire, de toute puissance, de ... ok, je m'emballe, mais n'empêche, je ne sais pas si ça vous fait ça, à vous, mais moi, après un CO, même s'il faut répondre à des questions plus lourdes les unes que les autres, je suis super fière de moi. Surtout parce que ça s'est toujours très bien passé, que j'ai toujours tâté un maximum le terrain avant d'annoncer la Grande Nouvelle...

... J'me demandais si, pour ma cousinade à venir, ce serait pas une bonne idée, un petit CO?

jeudi 9 avril 2009

5 Mn, un Pm en Ps...

Traduction? Cinq minutes, un après-midi en petite section...

"Jason, tu viens t'asseoir ici, tu vas faire des points jaunes avec ce pinceau, comme on a expliqué tout à l'heure; Mandy, tu restes assise; oui, il est bien commencé ton puzzle, Jason, non, tu ne changes pas de place, non, du jaune, sur les points, pas orange, non, là c'est quoi, comme couleur? Non, tu restes au coin puzzle, et Fanny, enlève ça de ta bouche, non, ce n'est pas du orange, c'est du jaune... ramasse ce que tu as fait tomber tout de suite, NON, on ne change pas d'atelier, tu prends un autre puzzle, oui, tu peux aller à la bibliothèque, mais en silence hein, du JAUUUUNE, pas du orange, m'enfin, bon, tant pis maintenant c'est fait, des points, pas des traits, regarde je te montre, chut, c'est trop bruyant à la bibliothèque, enlève le morceau de puzzle de ta bouche, va te laver les mains, NOOOON, ce n'est pas jaune, ça, c'est quoi, cette couleur? Non, vert, c'est ça, regarde, nous, ici, on a dit qu'on allait mettre du jaune, bon, ben mets du vert maintenant... mais qu'est ce qu'il fait, lui? Non, mais attention, attention, attention, bon, ben trop tard, maintenant tu ramasses tout, hein, non, quoi? ah bon, tu as une écharpe spiderman, super, bon, ben il faut quand même mettre du jaune, là, hein... hou, ça sent bizarre, si on veut aller aux toilettes il faut le dire hein, houla, non, pas dans la bouche, le pinceau, oh, bon, ben tant pis, maman elle lavera la robe, ce n'est pas grave, non, tu restes au puzzles,... quoi? Rayan, arrête de dire des gros mots, et chut!, à la bibliothèque, trop de bruit, oui, elles sont jolies tes chaussettes, bon, ben tant pis, on va faire des traits verts au lieu des points rouges, mais si, il est joli ton dessin, Rudy tu vas te calmer, maintenant, ça suffit, enlève ça de ta bouche, je t'ai dit, mais c'est pas possible ça, chut, c'est tout à l'heure, qu'on a chanté "pomme de reinette", c'est tout à l'heure qu'il fallait chanter, ran, mais il a encore tout fait tomber lui, mais c'est pas possible? bon, ben allez, tu ramasses encore hein... oui, super, ton puzzle est fini, tu peux échanger avec Théo, non, tu ne vas pas à la bibliothèque il n'y a plus de place, ok, c'est bon, on va laisser sécher tu peux aller laver tes mains, Teddy, attention, mains en l'air, ne touche à rien, ok, allez, encore un ou deux points verts et c'est terminé, vous en êtes où dans vos puzzles?... va chercher un mouchoir, Brenda, tu as ton nez qui coule, tu ne le sens pas? Non, on ne change pas de place, encore un peu de temps et c'est la récréation, non c'est pas encore l'heure des mamans mais presque, houla, ne touche pas ce n'est pas sec, enlève ça de ta bouuuuuuuche..."

etc, etc, etc...

... je suis usée.

lundi 6 avril 2009

VoUs êTeS SûRs QuE J'SuiS AvEc UnE FiLLe??

"Ça doit être beaucoup plus facile de vivre avec une fille qu'avec un gars!!!". J'ai dû l'entendre à chacun de mes coming out, ça (sauf celui avec ma mère, tiens, p't'être... faudrait pas pousser mémé...)("à chacun de mes coming out": quand je dis ça, on dirait que j'en ai fait 50... alors que bon, je crois que je peux les compter sur les doigts de ma main droite - ou de la gauche, ce qui est équivalent vu que j'ai cinq doigts à chaque main...)(mais non, rhôô, y'a pas que 3 personnes qui savent que je suis une petite lesbienne... après, ça a été effet boule de neige!).

"Ça doit être plus facile de vivre avec une fille"... ouais, ben j'me suis fait avoir. Parce que parfois, ma copine, elle a tendance à avoir le même type de réaction qu'un individu de sexe masculin.

J'anecdote? (oui, du verbe "anecdoter", tout à fait...). Ok...

L'autre jour, en marchant dans la rue blottie contre mon aile (enfin, j'enjolive, hein, parce que je ne suis pas de celles qui peuvent se blottir contre leurs "elles", au regard de tous, en fait... mais c'est pour faire "lesbienne hyper à l'aise dans sa peau de lesbienne"), j'ai vu au loin une vieille connaissance; le genre de filles que je pourrais plutôt avoir sur mon copainsdavant que sur mon facebook, voyez... le genre de fille à qui je parle une fois l'an quand je ne peux vraiment pas faire autrement que de croiser son chemin...

Cette vieille connaissance est le style de fille qui énerve: elle a tout réussi dans la vie, elle est jolie, intelligente, a un job de dingue qui lui fait visiter mille pays et qui lui en met plein les pitchs de potche, vient juste de se marier et projette de bientôt avoir un enfant qui sera lui aussi très mignon et très intelligent et qui aura un super héritage; je suis sûre que vous en avez tous une, dans vos relations, de ce genre de fille... hein?!

Bon, donc, je marche à côté de mon aile, et je la vois de loin, cette vieille connaissance. Et soudain, l'envie me prend de tout de suite changer de trottoir, un brusque sentiment d'infériorité qui m'envahit (d'autant plus que ce jour-là, j'étais dans ma journée "cheveux pas lavés", ce qui m'arrive un jour sur deux, eh ouais, et c'est bête mais j'ai une légère tendance à me sentir mieux dans mon corps quand je suis dans ma journée "cheveux lavés"... bon, ben chacun son truc, hein...).

Le hic, c'est que, comme j'étais avec L, il fallait que je lui explique en deux secondes qu'il fallait changer de trottoir parce que je n'avais pas du tout envie de parler avec cette fille qui est une copine sans en être une, etc etc... Tout cela en ayant l'air à peu près naturelle, pour ne pas éveiller les soupçons de la personne d'en face que je ne souhaitais pas croiser. Vous voyez le tableau.

J'explique donc à L: "on change de trottoir... j'ai pas envie de parler à cette fille, je ne me sens pas belle aujourd'hui, et j'ai pas envie de parler, pffff..."

Ce à quoi toute copine merveilleuse aurait répondu: "rhôô, mais (ah, une petite pause pour vous annoncer que ma voisine est en train de se faire un petit feu d'artifice... ça va, à cette heure-là, ça me dérange moins que cette nuit, vous me direz...). Donc, où en étais-je? Ah oui, ce à quoi toute copine merveilleuse aurait répondu "meuh, t'es bête, c'est toi la plus belle et la plus intelligente, et je t'aime...".

Ce à quoi L a répondu, dans toute sa sensibilité de fille: "boh, tu t'en fous..." (pour ceux qui n'auraient pas compris, sous entendu que oui, j'étais moche et conne, mais qu'est ce que ça pouvait bien faire...).

...

Que dire? L est un gars, parfois... Mais bon, heureusement, ça ne lui arrive quand même pas souvent...

(Note de fin de message: ceci est de l'humour... les garçons sont des personnes parfois très gentilles... et c'n'est quand même pas de leur faute s'ils sont nés garçons...)(rhôô, ça aussi c'est de l'humour...).

samedi 4 avril 2009

GaYdAr... (Et SoNdAgE!!) (vous êtes gâtés, aujourd'hui!!)

Le gaydar, je suis "pour" de dire qu'il vient essentiellement avec l'expérience. A l'école, on dit qu'il faut que les enfants se trompent pour apprendre. Ben pour le gaydar, c'est pareil: faut s'être gourré pour piger: quand on s'est pris des bons râteaux de penser que celle-ci était hétéro, ou qu'on a raté sa chance quand on a vu que finalement, celle-là était homo(je suis sûre que vous voyez de quoi je parle!), ben on est de plus en plus "gaydarisée".

Ce qui est fort dommage, c'est que, quand on a réussi à avoir une petite copine, et que c'est bien parti pour qu'on l'aime pour la vie, enfin on a les clefs du gaydar. Qui ne nous sert plus à rien...

Dans ce message, je vous propose d'essayer d'accélérer votre processus gaydar, si ça vous dit... Parce que vous êtes plein de petites jeunes sans trop d'expérience... Ça veut dire qu'à la fin du message, peut-être que vous saurez si celle que vous souhaitez convoiter dans un futur proche est accessible ou pas. Laissez-moi donc m'occuper de votre cas...

Voici donc les 28 cartes mémoire gaydar à rajouter à votre disque dur (ou pas):

- Une fille est homo si elle met la langue dans votre bouche. Mais elle ne l'est pas forcément si elle est bourrée (j'ai comme ça eu l'occasion d'avoir eu quelques langues hétéros dan ma bouche, un jour de nouvel an béni...);

- une fille est homo si elle donne la main à une autre fille dans la rue. Mais elle ne l'est pas forcément si c'est sa mère;

- une fille est homo si elle porte une cravate. Mais elle ne l'est pas forcément si c'est la cravate de son mari;

- (golden, ne lis pas celle-là, elle va te faire mal) une fille est homo si elle écoute mylène farmer, christophe willem, et zazie. Mais elle peut aussi juste être hétéro et avoir des mauvais goûts;

- une fille est homo si elle est dans un bar gay. Mais elle peut aussi être juste "friendly";

- une fille est homo si elle fume des roulées. Ou alors c'est une hétéro fauchée.

- une fille est homo si elle vit "en coloc" avec "une copine" à 28 ans. Mais elle peut aussi juste être une vieille jeune. Vérifier alors s'il y a bien une chambre pour deux, foncez si l'une d'entre elles affirme dormir dans le canapé... Remarquez, elle peut aussi avoir une chambre témoin pour faire illusion... Remarquez, si vraiment elle est lesbienne, de toutes façons, elle est déjà prise...

- une fille est homo si elle a un drapeau multicolore chez elle. Mais elle peut aussi être juste "pace".

- une fille est homo si elle a une coupe garçonne. Mais elle peut juste avoir la coupe.

- une fille est homo si elle vous regarde avec insistance. Mais peut-être juste que vous lui rappelez quelqu'un, ou que vous la connaissez... ou que c'est vous qui la regardez avec insistance!!

- une fille est homo si elle collectionne les godes de différentes formes et de différentes couleurs. Ou alors c'est une hétéro bizarre (un, à la limite, mais une collection, quand même...). Attention, il existe aussi des homos sans accessoires...

- une fille n'est pas homo si elle porte des jupes quelquefois, si elle a les cheveux longs et qu'elle se maquille parfois... Ben si, moi j'suis homo, eh !!

- une fille est homo si elle joue à des jeux vidéos. Mais elle ne l'est pas si ce sont les jeux de son copain.

- une fille est homo si elle a une superbe voiture qui brille. Mais elle ne l'est pas si la voiture est celle de son gars. Mais une fille homo peut aussi avoir une horrible voiture qui, juste, roule (et elle vous dira que c'est tout ce qu'on lui demande).

- une fille est homo si elle est dans le cortège de la gaypride. Ou alors, elle est juste friendly, ou perdue...

- une fille est homo si elle porte une boucle d'oreille à gauche. Ou à droite. Ou si elle n'en porte pas. Ou si elle en porte des deux côtés. Pareil pour les bagues, sauf que généralement, les bagues, on les porte plutôt aux doigts qu'aux oreilles.

- une fille est homo si elle a une démarche de mec et qu'elle ne porte pas de talons. Mais elle est peut-être une hétéro qui aime le sportswear.

- une fille est homo si elle porte des fleurs, dans la rue. Ou alors, c'est son gars qui vient de les lui offrir...

- une fille est homo si elle porte un truc multicolore sur elle (bague, ceinture, T-shirt, chaussures). Mais c'est peut-être juste une p'tite jeune à la mode.

- une fille est homo si elle est sur un site gay/lesbien. Mais ça peut aussi être un gros pervers.

- une fille est homo si elle pratique le foot, le basket, le hand, ou le tennis. Mais ça peut juste être une hétéro sportive.

- une fille est homo si elle est pacsée. Ou pas. Mais en tous les cas, c'est trop tard, elle est pacsée.

- une fille est homo si elle ressemble à Shane. Ou alors, c'est mal tombé...

- une fille n'est pas homo si elle est enceinte. Mais elle l'est si elle ne parle pas de son mari et a fait sans arrêt des allers-retours à Bruxelles dans l'année.

- une fille n'est pas homo si elle est homophobe... ah ben si, justement, elle est homo, mais alors bon courage...

- une fille est homo si elle a l'index plus long que l'annulaire... ou le contraire, j'sais plus... ou si ses doigts sont de la même taille... à vérifier, hein!

- une fille est homo si elle fait de la guitare. Mais elle ne l'est pas si elle ne joue pas au moins une chanson de K's choice. A moins qu'elle n'aime pas... ou qu'elle n'ait pas encore atteint le niveau!

- une fille est homo si elle est fan de L word. A moins que ce soit une hétéro fan de séries...

... voilà, j'imagine que ça vous a éclairé(e)s à fond... c'est que c'est pas si facile à expliquer, le gaydar, non plus, vous êtes marrants, vous (ça se saurait!)(peut-être que j'aurais déjà le bouquin dans ma bibli-homo-thèque!!)...

En même temps, au pire, si celle que vous convoitez est hétéro, elle peut toujours virer à gauche à droite dans le marais: n'oubliez jamais la phrase cultissime: "most women are straight, until they're not!!". Et bon courage...

... hop, j'incruste un petit sondage avant de vous laisser!

jeudi 2 avril 2009

CoNcErT...

Attendez, avant de vous dire où je suis allée traîner mes fesses et tout le reste, hier soir, il faut au préalable que je me barricade. Non, parce que je sais que vous n'aimez pas la personne que je suis allée voir, et que vous allez me huer et me balancer des tomates virtuelles à ma tronche virtuelle de citron virtuel (non, dans la vraie vie, je me tue à vous dire que je ne ressemble pas à un citron... non, parce que là, je crois qu'un blog comme thérapie, ce ne serait pas assez, en fait...)...

J'ai hésité à le mettre, ce message, parce que je n'ai quand même pas envie de vous perdre, vu comme j'ai un peu ramé pour vous avoir (on n'dirait pas, mais j'ai sué des gouttes, pour vous voir revenir d'un jour à l'autre, pour que vous acceptiez votre petite carte de zeste fidélité)(ah non, la maison ne les reprend pas, désolée...), et vu que je commence à bien vous aimer, un peu, quand même. J'ai même hésité à ne pas autoriser les commentaires...

En même temps, il faut aussi que vous sachiez que je ne suis pas si parfaite que ce que je laisse croire (comment ça, je me débrouille mal pour le laisser croire?), et que j'ai aussi quelques petits défauts: le jour où on se croisera, vous ne tomberez pas de trop haut (je vous mettrai des tapis quand même, au pire...).

Celui-ci va certainement en être un, pour vous, de défaut: je suis allée voir Vincent Delerm en concert hier soir...

Non, mais ne partez pas tout de suite, je vous dis... laissez moi tenter de vous expliquer.

D'abord, à la base, sachez que je suis comme vous: j'aime bien l'imiter. On est d'accord, il a une façon particulière de chanter, et, même si L n'est pas du tout de cet avis, moi, je trouve que je l'imite plutôt bien... (c'est dommage que je ne puisse pas vous montrer un extrait de ce que je sais faire, on aurait pu faire un "avis à la populasse" dessus tiens, mais bon, bref...)

Donc, je connaissais parfaitement sa manière de chanter, mais alors, je n'avais jamais pensé à approfondir. Je n'étais jamais allée plus loin que le bout de mes petites moqueries mesquines... et j'avais entendu dire qu'en concert, tout au moins, il était plutôt pas mal.

Je vis très bien avec mille à priori, dans ma vie (par exemple, je n'ai pas envie de vérifier si Johnny Hallyday est un bon chanteur ou pas); mais cette fois, j'avais envie de constater par moi-même...(je ne suis pas vache, j'aurais pu vous dire la vérité, c'est-à-dire que c'est L qui m'a offert la place, et que bon, j'étais un peu obligée d'accepter... mais ça, je ne vous le dirai pas!)

Nous nous sommes donc retrouvées, L et moi, au concert de Vincent Delerm. Eh ben, heureusement que c'était un concert assis, parce que je suis tombée à la renverse (oui, celle-là, elle était nulle, mais je la mets quand même pour que, quand je vous en mettrai une mieux, vous soyiez aptes à faire la différence).
Non, mais ne dites rien de mal si vous n'y êtes jamais allés, parce que d'une part, ça va m'énerver, ça va vous énerver, et on va s'énerver pour rien, alors que bon, on est quand même (un peu) potes (surtout ceux de facebook, hein, ben dommage pour les autres, vous manquez pleiiiiiiin de trucs de gueu-din...), ce serait dommage de gâcher toute cette belle amitié virtuelle.

Ah, oui, pour vous, pour essayer de me faire pardonner ce petit écart de conduite, j'ai fait une magnifique photo:
(... ce qui vous permettra de voir que j'ai toujours un téléphone pourri et/ou que je ne sais pas prendre des photos avec...)(n'empêche qu'il est peut-être pourri, mais au niveau du bruit qu'il fait quand une photo est déclenchée, on dirait un appareil de professionnel... le public a dû s'en rendre compte...)

Donc, résultat des courses du concert: ben oui, c'était franchement chouette, j'ai bien aimé. J'ai même a-do-ré. Ça m'a donné bien envie d'en découvrir un peu plus: pour les trois pelés et les deux épluchés qui sauraient de quoi je parle, j'ai particulièrement aimé "un temps pour tout", "dans tes bras", et l'"heure du thé", et puis la connue "tes parents" (je me casse la tête à mettre les liens alors que je sais que personne ne va y aller...)(non mais c'n'est pas grave, c'est mon job, vous avez raison... puis ça me servira le jour où j'aurai envie de réécouter!)(pfff...).

Il va quand même falloir que vous nous remerciiez: permettez-moi tout de même de vous dire qu'heureusement qu'on était là, parce que la population homo était assez mal représentée, dans ce concert (ou alors ce sont des gays dissimulés, et mon gaydar n'est pas assez puissant, mais franchement j'en doute). Rien à voir avec le public de zazie, de christophe willem, ou de mylèèèène, où c'est l'effet inverse...
Comme quoi, au pire, d'y être, ça a au moins servi à la Cause!