... je l'ai vue !!!!! C'est quand même incroyable, je ne vous le fais pas dire puisque de toutes façons, je ne vous entends pas, de derrière mon ordinateur.
Je le dis dans les premières lignes pour celles qui ont la flemme d'aller lire la suite: non mais oh, il FAUT y aller, quoi, hop hop hop, on réserve, on achète une perruque, une moustache et des lunettes noires pour sa copine récalcitrante, et zou, vogue la galère.
Pourquoi il faut aller à ce spectacle? Pour trois raisons fondamentales: d'abord parce que c'est drôle, ensuite parce que c'est drôle, et aussi, je rajouterai, pour couronner la cerise sur le gâteau: parce que c'est drôle (dans ce message, vous aurez peut-être l'occasion de découvrir que je ne suis pas très douée en critique de spectacle...).
Nous sommes arrivées en bande de six filles pour aller voir le spectacle, mais on peut y aller aussi par paire de deux, par paire de trois, ou toute seule, il n'y a pas vraiment de règles, elle est quand même ouverte, je crois, selon le slogan que je viens d'inventer: "pas de chichis pour Océane Rose Marie" (pour les deux du fond qui ne suivent pas, Océane Rose Marie, ce n'est pas une marque de produit anti-poux, non non non: c'est LA lesbienne invisible, enfin, au moins, celle qui joue le personnage, parce qu'en fin de compte de calcul de l'addition, est-elle vraiment lesbienne, en fait, je reste avec mon poing d'interrogation levé: Océane, si tu passes par là, si tu pouvais nous éclairer de ta petite ampoule sur le sujet, ce serait sympa)(non, Chwing chwing, tu n'as pas de bon point si Océane laisse un message, on avait dit que c'était pour Sandrine Aubert, que ça marchait).
Donc, nous y sommes allées en bande, Jodie's manager, Chlo, Troiz'm, Golden, mon L et moi-même, chacune de nous vêtues de nos costumes de lesbiennes invisibles ou presque pour l'occasion de la circonstance (mince, quoi, Chlo, c'était quoi cette bague au pouce, on a failli être repérées!!!!).
Nous sommes arrivées incognito au lieu du spectacle, au fin fond d'une sombre ruelle où, à l'entrée, il fallait chuchoter un mot de passe, "enneibsel" (m'enfin!!... lisez en miroir pour piger la blague...)(oui, on pouvait dire aussi "uoduog", mais c'était plus dur à prononcer) pour avoir le droit de rentrer... ran, mais ran, Omomicro, je plaisante, m'enfin...: il fallait juste un ticket, comme pour tous les spectacles d'hétéros!
Je fus très surprise de voir un public aussi hétérogène, à l'entrée: oh, des papis, des mamies, avec un costume de lesbiennes invisibles encore plus réussi que le nôtre, limite j'étais jalouse.
"Décidément", me suis-je dit, naïve un jour, naïve toujours: "la révolution est en marche, Paris brûle-t-il sous les pavés de la plage?!!".
Un public tellement hétérogène que les bras ont failli m'en tomber. Ils en sont restés bien accrochés quand je me suis rendu compte qu'en fait, il y avait deux spectacles prévus: un au palier, et un au sous-sol... et que papi-mamie, bras-dessus bras-dessous, étonnamment, ne se dirigeaient pas vers le même endroit que moi...
Au sous-sol, la population n'était pas la même: un public de filles, de filles, et de filles, et aussi un peu de filles, ah, et aussi des filles (je peux le faire encore longtemps, mais j'ai envie de garder deux-trois lecteurs...) à l'exception d'un couple gay; et c'est au fur et à mesure de ma descente vers la cave, marche après marche, que j'ai dû baisser le son et les signaux lumineux de mon gaydar histoire de ne pas faire perdre aux autres 9/10 de leur vue et 8/10 de leur ouïe (je l'ai mis en mode vibreur, à la fin, même... huûûu, non mais oh, je vous entends penser à des choses qu'on ne veut pas savoir, ça va aller oui?! ).
A peine rentrées dans la salle, il a fallu faire la blague: "hu hu hu, elle est tellement invisible qu'on ne la voit pas!". Si, franchement, moi je trouve qu'elle était marrante et qu'il fallait la faire, même que du coup, je me suis dit que ce serait cool de la prendre en photo, la lesbienne tellement invisible qu'on ne la voyait pas sur scène!
Le poids des homos, le choc des photos (vous reconnaîtrez ma petite patte floue...):
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Bon, entrons dans le vif du sujet (au bout de quarante-trois paragraphes à parler de la pluie et du beau temps, et plutôt de la pluie que du beau temps en fait... qu'est ce que c'est que ce climat lillois en plein Paris, dites?): let's talk about le spectacle en lui-même.
Franchement drôle, avec quelques blagues faciles de temps en temps mais qui font quand même rire, peut-être, petit a, parce que je suis bon public, peut-être, petit bé, parce que même les blagues faciles peuvent être drôles à entendre (et Océane, si tu passes par-là, tu choisis la solution petit bé, pas de ça entre nous! Je te rappelle que nous sommes toutes les deux lesbiennes et qu'en conséquence, nous sommes faites pour nous entendre évidemment!! J'ai presque envie de chanter du Grégoire pour le coup...).
Je n'ai jamais entendu en une heure autant de fois le mot "lesbienne", ça fait quand même bizarre dans les oreilles, à la fin, entraînez-vous un peu à la maison avant d'y aller avec deux-trois épisodes d'L word pour ne pas être trop sonnés.
En bref, Océane nous raconte ce qu'on a toutes plus ou moins vécu dans notre petite vie de lesbienne, de façon humoristique, en particulier la petite vie de celles qui ont la chanson de la lesbienne sans en avoir l'air, pas de bol. J'ai peut-être été plus touchée parce que c'était mon cas en plein dans le mille, banco, touchée coulée.
Je ne dévoilerai rien de plus, puisque vous allez y aller, oh, non mais oh, mais si que vous allez y aller, après avoir lu ma critique de dingue qui donne trop envie.
Juste une dernière petite chose: Ça fait un petit peu de bien, d'entendre encore une fois que d'autres ont galéré au démarrage de leur prise de conscience d'homosexualité, mais qu'elles ont fini par ne pas trop mal se sortir de cette douuuûûûuloureuse et looôôôoongue période, et qu'elles arrivent même à en rigoler. Un peu comme si vous lisiez un blog de quelqu'un qui raconte parfois son histoire d'homo, quoi, je ne sais pas si vous voyez de quoi je veux parler...(...)(... ingrats!!!!). Mais en mieux parce que c'est vraiment drôle, quoi, en plus d'être drôle, mais ça, je vous l'ai déjà dit tout au début du message, ce qui annonce que c'est là que je vous laisse avant de devenir un zeste qui se mord la pulpe...
... ah, et des petits liens par-ci par-là pour en savoir plus: hop, et houpla!