Bon, ok, ok, mais laissez-moi vous expliquer. Il n'y a pas beaucoup de choses véritablement importantes dans ma vie, et le fait d'avoir eu cette première petite copine fait partie de mes révolutions à moi (non mais vous ne pouvez pas comprendre à quel point j'ai attendu le moment ne serait-ce que d'embrasser une fille...)(ok, le mot "révolution" est peut-être un peu fort...). J'ai donc envie de bien le restituer, parce que si vous, vous avez attendu ne serait-ce que quelques jours avant d'en avoir la description, de ce moment, sachez que moi, j'ai attendu 20 ans, bordel. Oui, bordel, tout à fait. Alors, c'est bon, quoi...
Bon, j'en étais où? ah oui, barrière à passer, cheville enflée, massage proposé (vous avez vu, le précédent message, je vous l'ai fait en 7 mots, pas mieux Laurent)(faudra que je vous raconte un jour ma passion pour les chiffres et les lettres).
FO, (tiens, par ailleurs, j'ai bien aimé ton "PC", mab, je suis jalouse de ne pas y avoir pensé) elle n'était donc pas de la première pluie des lesbiennes. Elle savait aguicher, soigner, panser, s'occuper de celle qu'elle avait repérée dès le premier jour... Elle, elle n'en était pas à sa quarantième expérience non plus, disons qu'elle avait vécu une sale période avec une fille qui voulait/qui voulait pas/qui voulait/qui voulait pas, qui a fini par se faire son frère (sympa, hein?). Bref, FO, elle était déjà pas mal écorchée, et son idée c'était pas forcément d'en rajouter une couche avec moi, la fille qui avait tout l'air d'être hétéro... mais elle a bien fait de tenter le coup, et je l'en remercie.
Donc, massage de la cheville. Rien d'ultra sexy là-dedans, hein (si vous pensez que oui, vous êtes vraiment trop romantiques par rapport à moi). Puis, le chantier faisant, ce fut le massage de toutes les parties douloureuses du corps (oui, parce que je ne vais pas vous raconter exactement ce que sont les chantiers, vu qu'il y en a qui râlent, mais c'est pas club med, ça te sculpte le corps, tout ça...). Les bras, le dos, etc (je ne sais pas si "etc" est le bon terme à employer, vous allez vous imaginer des choses...).
De massages de cheville en massages de bras, je vous le donne en mille, ça a fini par déraper. Et c'est ainsi qu'un doux soir d'août, j'ai connu mon premier baiser de fille... un chamboulement dans ma vie. Sans rigoler. Le baiser de fille, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de mon homosexualité. Bon, j'étais à 259% novice, et elle était pleine de tact, donc ça n'a pas été plus loin le premier soir. Ça m'a suffi amplement pour passer une nuit exceptionnelle, entre l'envie de pleurer de bonheur et la phrase qui martelait ma tête: "putain, je suis lesbienne, putain, je suis lesbienne, putain je suis lesbienne". Oui, non, ce n'est pas passé comme une lettre à la poste.
Le lendemain, j'avais un peu la tête dans le cul. Comme un lendemain de soirée: la jouissance vécue dans l'alcool, et un peu de regrets d'avoir autant bu. Parce qu'en fait, si FO m'intriguait, si son baiser m'avait p*tain de plu, je n'étais pas si sûre d'être amoureuse de cette fille... (oui, je sais, c'est triste, en même temps, pour L, c'est aussi plus sympa de lire ça, imaginez...).
Entre "n'être pas sûr d'être amoureuse", et "être sûre de ne pas l'être", il n'y a pas qu'un pas. j'ai donc décidé de continuer malgré tout cette histoire, je me disais que "sait-on jamais", je pourrais me rendre compte que je le suis, un de ces quatre... on a donc continué les câlins, les bisous, et quelques touche-pipi par-ci par-là (je vous laisse imaginer les endroits incongrus, j'aurais bien aimé commencer tout ça dans un lit, comme tout le monde, croyez-moi)(je vous laisse aussi imaginer à quel point elle devait prendre son pied avec moi, vu que j'y connaissais tout bonnement rien aux filles); toujours cachées bien sûr, mais m'est d'avis que tout le monde était au courant. Le chantier a pris fin, et il était temps de regagner nos pénates: elle dans le sud, moi dans le nord.
On a continué cette histoire environ deux ou trois ans, en se voyant une fois tous les deux mois. J'n'ai pas réussi à être fidèle, je suis allée revoir
Et puis un jour, elle a décidé que c'en était trop. Elle m'a larguée en arguant qu'elle n'en pouvait plus, de m'attendre, de me voir aller picorer partout ailleurs que chez elle, que c'était trop de souffrance, et que même si elle m'aimait, elle mettait fin à notre relation.
Le jour même, j'ai quitté celui qui allait être mon dernier petit copain. La semaine suivante, je chattais avec L.
FO, ça a été ma première petite copine, et ça a été aussi ma prise de conscience qu'on ne pouvait pas faire n'importe quoi avec les autres, aussi amoureux soient-ils. L pourrait lui en être reconnaissante mille fois, elle m'a fait devenir la zeste fidèle et dévouée que je suis. Mais je sais pas pourquoi (...??), elle ne l'a jamais remerciée (ah, les ex...).
Ohhhh que c'est mignonnnnnnnn...
RépondreSupprimerMoi ce genre de message ça me rend nostalgique, je repense à avant ... Pis tout compte fait je préfère maintenant ! (=
Quelle capacité à rebondir la Zeste, de ta FO à ton mec et tu chat' le soir-même avec L...
RépondreSupprimerPourquoi c'est toujours à ce moment-là que les rencontres se produisent?
who said love is in the air??
--> thatoo: t'as plutôt intérêt de dire ça, vu que ta copine traîne parfois par ici... hm? eh eh...
RépondreSupprimer--> madukid: pas le soir même, madukid, tout de même...!! j'suis pas très fière de mon comportement avec ma FO, sinon, en fait, hein, que ça se sache... mais bon, ainsi va la vie, on apprend aussi de ses conneries...
Et voilà, je voulais connaître la fin, du coup je suis en retard! Pfff
RépondreSupprimer--> eurêka: et voilà, je vais me faire disputer d'avoir fait mon post trop long... j'le savais, j'le savais!
RépondreSupprimermoi je trouve que c'est une belle histoire (et je confirme, le massage de la cheville ca peut être extrêmement sensuel !!!). Si tu n'avais pas eu FO, tu n'aurais peut-être pas été "prête" pour L. Alors oui, on peut toujours regretter d'avoir "fait du mal" mais toutes les expériences sont bonnes à prendre, qu'elles soient positives ou négatives. C'est ca qui fait qu'on est comme on est.
RépondreSupprimer(bon j'arrête, on dirait du Marc Lévy...)
--> steph: eh eh, tu as tellement raison... en même temps, c'est ce que j'avais dit dans mon message, donc tu te doutes que je suis d'accord avec toi... !!
RépondreSupprimerHey béh...! t'as peu etre attendu 20 ans mais chin chin une fois qu't'es partie... Zoup, t'es ou ?!
RépondreSupprimeret tout est bien qui finit bien ! ça valait le coup d'attendre.
RépondreSupprimerMoi j'attends encore, t'es battue pour les 20 ans ;)
--> sam: alors là, je ne suis plus le langage... "chin chin"? "zoup"? la prochaine fois, tu pourras sous titrer, pour les vieilles, s'te plaît... he!he!
RépondreSupprimer--> greenouille: rhôôô... ça va venir, ça va venir, y'a pas de raison... tu veux que je t'envoie
mon ex? ok, je sors...
quand je pense que j'ai attendu 42 pour embrasser une fille ! Alors que j'ai multiplié les camps, les soirées romantiques devant les feux de camp !
RépondreSupprimerBref... d'autre part, les filles ont bien le droit d'aimer le foot et c'est pas pour faire comme les mecs, surtout pas. Mais c'est comme ça, c'est ma passion depuis 54 ans
oups, je voulais dire depuis 45 ans !
RépondreSupprimer--> geho: 42 ans? ouah, respect, chapeau bas... 45 ans? Uneeeee!!! on a trouvé une deuxième qui a voté comme toiiiiii!!!!!
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