jeudi 1 septembre 2011

★PiQuE TiQuE DouiLLe … c’est moi l’andouille !★


AH! Ca y est, c’est la rentrée, on va avoir un peu de temps à nous !!! Ben oui, oui, aujourd’hui, j’écris: jolie déduction, chapeau l’aveugle !
C’est qu’il m’est arrivé, courant juillet (et quand je dis courant, ce fut un sprint, même, les vacances passent définitivement trop vite…), une aventure que j’appellerais bien « mésaventure », mais quand même pas tant que ça non plus.
Je vous le raconte aujourd’hui parce que ça y est, c’est presque sûr, je ne mourrai pas encore tout de suite, normalement ça devrait faire à peu près comme tout le monde, ma mort, tout ça. Mais il y a quelques semaines, je menais moins large ma barque en bateau !
Commençons par la fin du commencement, parce que sinon il y a la moitié des lecteurs qui vont décrocher, déjà que vous devez être trois à être là par hasard, ce serait dommage, surtout que 3 divisé par deux, ça doit douiller pour celui qui reste à moitié, j’n'aimerais pas être à sa place. Bref.
Fin juillet, L et moi allâmes (peuûtite soeur) chez « Grebeuce », ce qu’on peut à présent appeler « une amie » (mais on le laisse entre guillemets quand même, parce qu’on n’a pas élevé les bêtes ensemble, et du coup je dois dire que n’ayant élevé de bêtes avec personne, dois-je alors considérer que je n’ai pas d’ami?!) pour participer à un jeu qu’elle organisait dans la forêt à côté de sa demeure natale. Il n’est pas important de préciser que dans ce jeu, il y avait deux équipes, et que j’étais dans celle qui a gagné, me semble-t-il, je ne le préciserai donc pas, mais ce fut le cas.
Le lendemain de la soirée, la mère de Grebeuce nous informa que sa propre fille avait chopé une tique sur son bras, et elle nous dit d’un air grave et sérieux, genre « on rigole on rigole mais pas trop », qu’il fallait vérifier si nous n’en avions pas attrapé aussi, auquel cas elle avait une pince spéciale over sophistiquée pour prendre la tique à sa base et surtout SURTOUT ne pas arracher la tête, houlala. La pince avait bien servi le matin même sur la pauvre Grebeuce qui rigolait, mais un peu jaune, enfin faut voir, il y avait le reste de la soirée de la veille au soir aussi, j’ai eu du mal à discerner et à séparer le vrai rire jaune de la coquille de sa tête fatiguée.
Sur le coup, j’dois dire que ça m’a fait un peu rigoler, de voir le rire poussin de Grebeuce, et puis en plus, j’veux dire, on est tous un peu comme ça, à préférer que ces choses-là arrivent aux autres, avouons-le franco.
J’ai fanfaronné un peu, à côté, avant de glisser à la mère grenouille: « bon ben oui bon ben on va regarder mais bon, quand même, on l’aurait sentie, depuis hier, hein, genre, si on avait eu une tique? Hein qu’on l’aurait sentie? HEIN QU’ON L’AURAIT SENTIE ?!!!« . Je crois que j’ai été un peu trop persuasive, parce que sa mère, elle m’a dit que oui, bon, oui, on l’aurait sentie… Ca m’a bien rassurée, et j’ai pu continuer à rire de la Grebeuce avec sa tique au bras, et à rire aussi de l’équipe adverse qui avait perdu la veille.
La vie, c’est parfois marrant, et d’autres fois, un peu moins: on devait rentrer à Lille, le soir même, à TDG+1 (tique de grebeuce + un jour), ça faisait partie du côté de la vie un peu moins marrante, c’est comme ça. C’est bête parce que c’était vraiment un chouette coin, et j’y serais probablement retourné un jour s’il ne m’était pas arrivé ce qu’il m’est arrivé…
Parce que figurez-vous qu’en rentrant le dimanche soir, plus précisément en enlevant mon futal dans l’optique d’enfiler au plus vite mon pyjama parce qu’il faisait froid (juillet 2011, hiver 1954, même combat!), j’ai senti un truc pas normal, du genre pas normal, sur ma fesse droite…
Alors que dans ma tête, ça hurlait déjà un peu, j’ai filé squatter le miroir de la salle de bain (pas celui du couloir, parce que celui du couloir, on ne voit que sa tête, et je suis une personne plutôt normalement constituée, à part mes baguettes j’veux dire), et j’ai VU. Enfin, quand je dis « j’ai vu », pas vraiment en fait, parce que ça se situait derrière, et c’est quand même pas facile facile de vraiment voir, m’enfin j’ai vite compris l’étendue du désastre quoi… L n’est arrivée qu’à « MON », quand j’ai hurlé « OH MON DIEU J’AI UNE TIQUE », et, mi-dégoutée, mi-amusée, elle a dit « non? », j’ai dit « si », elle a dit « non!!! », j’ai dit « SI », et après elle n’a plus rien dit parce qu’elle a bien constaté que j’avais raison…
J’ai dit « mômaaaan », mais c’était histoire de dire, parce que franchement, ma mère était trop loin pour y faire quelque chose, et j’ai tout de suite pris la décision d’attaquer le monstre vaille que vaille, pince spéciale ou pas…
Hm… Non, en fait, pour être exacte dans l’exactitude, j’ai d’abord tendu la pince à épiler à L, pour qu’elle s’en occupe, mais elle a dit quelque chose du genre « que dalle », et j’ai failli la quitter une cent-dix-huitième fois, mais je ne voulais pas tout de suite, parce que d’abord il fallait qu’elle vérifie que je réussissais bien à tout enlever.
Imaginez moi, un dimanche soir, à 23h, à tenter d’enlever une tique qui se trouvait DERRIERE moi, tout en sachant que si je loupais mon coup et n’enlevait pas la tête, il allait se passer un truc de dingue… un truc de dingue ? J’ai arrêté la pince à 1 mm de la bête ignoble que je sentais gigoter dans tout mon corps (quoi, comment ça, j’en rajoute ?!!), et j’ai téléphoné à la Grebeuce, pour lui demander conseil.
Ca ne servait à rien, parce que Grebeuce avait beau me dire qu’il fallait une pince spéciale, je n’avais que celle à épiler avec moi, parce que je ne m’enlève pas des tiques tous les jours, ‘faudrait pas croire. En raccrochant, j’ai pris le taureau par les cornes, ou plutôt la tique par les pattes arrières, et en flippant de toutes les larmes de mon corps, j’ai tiré. Et comme j’ai eu peur de ne pas avoir chopé la tête, j’ai bourriné, bourriné, bourriné, je crois qu’encore un peu, je raclais l’os. J’vous rappelle que j’ai des baguettes hein. Puis j’ai demandé à L de regarder, pour voir ce qu’elle voyait, parce que je répète qu’à cet endroit, pour moi c’était dur.
Après ça, comme je n’avais rien à faire de plus, j’ai fait mes recherches sur le net, par rapport à la tique, tout ça, parce que l’histoire de la tête, c’était quand même pas net, j’veux dire: ça dérange qui, si on n’arrive pas à choper la tête de la tique, hein? Je sais que les poules continuent à courir sans leur tête (ou alors ce sont les oies? L dit que ce sont les oies, et franchement, là, j’n'suis plus sûre)(et est ce qu’on peut endormir les oies?), mais est ce que quelqu’un est capable de me dire ce qu’une foutue tête de tique peut faire sans son corps ?!!!!
Bon. J’n'aurais pas dû regarder sur internet, y’a des choses comme ça à ne pas faire, dans la vie. Ca m’a pris environ deux heures, de me renseigner sur la tique, son histoire, son évolution, ses ancêtres, son empreinte génétique et son nom scientifique, et une fois que je m’étais bien foutu les boules, j’ai éteint l’ordinateur, j’ai appelé L qui s’était couchée, et j’ai dit: « je vais mourir ». Elle m’a dit « mais non », j’ai dit « mais si », elle m’a redit « mais non », j’ai redit « mais si », elle a dit « dors », j’ai dit « mais NON, je vais mourir! », elle a daigné allumer, et je me demande si ce n’est pas moi qui ai allumé, réflexion faite. Je lui ai tout expliqué, la tique, la tête, la contamination, la paralysie, la mort dans d’atroces souffrances et même pire. Et en finissant mon discours, je lui ai dit: « regarde comment ça évolue ».
L, en une nuit, je pense qu’elle n’a jamais autant vu ma fesse droite. En une matinée non plus, parce que j’ai continué le lendemain évidemment. Internet disait que ça allait prendre 21 jours, woh, je ne voulais pas rigoler avec ça.
Comme j’avais mal dormi, je me suis remise à flipper dès le matin, et comme L trouvait que c’était un petit peu rouge, cette fesse droite, plus rouge que le bouton de tique envoyé par MMS par la Grebeuce (vive la technologie quand même), je me suis dit que j’allais aller voir le docteur, histoire de.
Comme le docteur n’était pas fichu de donner des consultations le matin, je me suis dit qu’à la pharmacie, on allait peut-être faire quelque chose pour moi, en attendant. A la pharmacienne, j’ai montré ma fesse, parce qu’elle voulait voir l’étendue des dégâts, mais elle ne voyait rien et ne voulait pas se mouiller apparemment, et m’a dit d’aller chez le doc quand même, histoire de, rapport au fait qu’il fallait que la tête soit bien enlevée, et « houlala bon ben comme c’est un peu charcuté, allez voir quand même, je ne vois pas bien… ».
J’ai remontré ma fesse dix fois à L le midi, puis je suis allée à l’ouverture de la consultation doc, et enfin, après que le doc m’ait ri à moitié au nez, j’ai été presque rassurée…
Pendant 21 jours, j’ai quand même montré ma fesse à L environ douze fois par jour, parce qu’on ne savait jamais quand même, et puis j’ai fini par oublier à moitié ma mésaventure: à moitié, oui, parce qu’il me reste des séquelles psychologiques: on ne me reprendra plus JAMAIS à aller faire pipi dans la forêt. C’est décidé: la prochaine fois que j’aurai une tique, je ferai ça avec classe, j’en attraperai une sur le bras.
Mais j’préfèrerais pas hein…
Quant à L, elle a beaucoup moins rigolé de mon aventure le sur lendemain… quand elle s’est rendu compte qu’elle aussi, elle en avait une. Dans le dos, ah ah, franchement: L, petite joueuse !!!
Bon ben pardon, cette histoire était longue hein. Mais ça me fait plaisir d’en parler, maintenant que les 21 foutus jours sont passés. Et histoire de voir si vous avez bien suivi, j’voudrais bien savoir combien d’entre vous, sur facebook, retrouveront le nombre exact de personnes ayant vu ma fesse droite en une seule journée (et la gauche par la même occasion parce que quand je soulève ma robe, les deux se montrent). Alors ?

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