Vous savez à présent à peu près quel genre de fille un peu chiante je suis. A peu près, parce qu'on ne peut pas retranscrire exactement dans un blog ce que l'on est vraiment. Ce qui signifie que peut-être je suis plus chiante que je ne le laisse paraître (ou peut-être un peu moins... mais ça, j'en doute quand même).
Ces derniers temps, il faut avouer que j'ai été très lourde avec L. Au sens figuré parce que pour le reste, ma gastro fulgurante de la semaine dernière a effacé les kilos qui n'étaient déjà pas superflus... (non, je ne vous parle pas de toutes mes maladies sur mon blog, surtout que celle là m'avait bien mis en rogne étant donné qu'elle était tombée en pleine nuit entre mardi et mercredi, et je veux bien être un peu malade, mais pas les jours de repos, zut). Bon, donc, je disais que ces derniers temps, j'ai été tès lourde avec L, à poser sans arrêt les mêmes questions à la suite:
- L, on va faire un bébé?
- Non.
- L, on adopte un chat?
- Non.
- L, on va faire un bébé?
- Non.
- L, on adopte un chat, boh, allez...
- Non.
- L...
- NON.
- ...?
- Non.
Même pour moi, à la fin, c'était un peu chiant, et quand je commence à m'embêter moi-même, ce n'est pas bon signe. Parce que quand je commence à m'embêter, paf, dans ma tête, ça fait quelque chose du genre: "pfff, L ne veut pas de bébé avec moi, elle ne veut même pas un chat, elle n'a plus les mêmes envies que moi, peut-être on n'est plus bien ensemble, peut-être qu'elle ne m'aime plus, peut-être que je ne l'aime plus, peut-être qu'on ne s'est jamais aimées, en fait, que tout ça c'est du chiqué et ma mère avait raison, pffff, pfff, pffff".
C'est vrai que je m'emballe facilement, faut dire la vérité. L, elle a dû le sentir, parce qu'elle est avant tout une fille formidable (que vous n'aurez jamais non mais faut pas rêver)(non mais parfois il faut mettre les choses au clair). Et du coup, elle a commencé à chercher de bons arguments pour ne pas avoir de chat. Parce qu'en plus d'être formidable, L est aussi intelligente...
Elle a donc dit qu'il y avait les vacances, à gérer, avec un chat; qu'il y avait la litière, les vaccinations, les poils partout. Mais malheureusement, elle est allée trop loin dans son raisonnement: elle a osé dire que, si on avait un chat, je ne saurais pas m'en occuper.
Alors, là, j'ai commencé à tout lui déballer ce qui ruminait à l'intérieur de moi. Que je n'étais plus une si petite fille, que je pouvais avoir des responsabilités, et que si elle ne s'en était jamais rendu compte dans cette maison, c'est parce qu'on ne m'en avait jamais donné, que les fleurs qui pourrissaient sur le balcon, c'était parce que je n'aimais pas les plantes mais qu'un chat, je ne le laisserais jamais comme ça, rien à voir, que si elle pensait qu'on ne pouvait pas me donner la responsabilité d'avoir un chat, on ne me donnerait jamais la responsabilité d'élever un enfant, et que, quand même, si j'étais maîtresse c'est que j'étais un peu capable d'avoir des responsabilités (enfin, j'ose espérer, je dis ça pour les parents d'élèves et aussi pour les élèves), et que la plus tarte des filles de la planète est capable de s'occuper d'un chat, et que si elle pensait que moi, j'étais plus tarte que la plus tarte des filles, ben fallait me laisser tomber. Rien que ça.
Ça a dû mijoter, dans sa jolie petite tête d'L (parce que c'est vrai qu'elle est jolie, en plus d'être intelligente et formidable). Et la dernière fois que j'ai posé la question (parce que je ne suis pas du genre à lâcher l'affaire facilement), ça a fait:
- L... on va faire un bébé?
- Non.
- L, on adopte un petit chat...
- Ok.
Là, ça m'a laissée sur les fesses.
Du coup, c'est moi qui ai flippé. J'ai tout à coup vu, dans ma petite tête, un petit chat débouler dans notre appart tout rangé, un petit chat qui défonçait le joli canapé, un petit chat qui vomissait dans la chaussure d'L (ou dans la mienne, mais au pire des cas dans celle d'L, parce que là je me ferais engueuler comme pas possible), un petit chat décrit par les bloggers par-ci par-là (et généralement, quand on parle de son chat, c'est rarement pour dire qu'il a le poil luisant et l'œil intelligent). Mais un joli petit chat quand même.
- allez, zeste, je te dis, c'est ok, je veux bien qu'on prenne un chat.
- ...
- ben quoi?
- ... oui, mais... 'fin, je veux dire... tu t'en occuperas un peu quand même, aussi? Non, mais je n'vais pas être la seule à changer la litière, tout ça? Non, parce que c'est quand même une sacrée responsabilité, un chat...
Bon, ben voilà. Depuis hier, on se renseigne un peu partout pour voir combien ça nous coûtera, cette histoire, et pour voir aussi comment on fait pour s'en procurer un, de chaton, gris de préférence (ça c'est L qui commence à faire sa fille compliquée), et à peu près normal (non parce que déjà qu'il sera avec un couple homo, faut qu'il soit à peu près équilibré à la base pour encaisser le truc, quoi...). On a même limite trouvé son nom, mais il faut que ça colle avec la tête du chat, je vous dirai ça plus tard...(ne commencez pas à me bassiner que c'est l'année du E, parce qu'il n'y a rien, comme nom intéressant, commençant par E, alors on collera un "E" devant le nom donné pour le véto, et ça ira).
Si vous avez donc, un ami d'ami d'ami d'ami dans le coin de Lille qui a un chaton gris, faites signe. Ou envoyez un mail, plutôt, parce que si vous faites signe, pas sûre que je puisse vous voir...
Pour le bébé, on verra un peu plus tard, hein...(à moins que vous ayez un ami d'ami d'ami d'ami qui en ai un à disposition?)(là, on ne demande même pas une couleur spécifique, voyez, on est complètement open...).