Etant donné qu'en ce moment j'ai la même vie normale que vous, et que, on est bien d'accord, il n'y a pas de quoi en faire un message, j'ai décidé de vous raconter aujourd'hui un événement qui a eu lieu il y a quelques semaines... un vieux truc périmé quoi, oui bon, mais c'est comme la farine, en fait: même quand la DLC est dépassée, on peut s'en servir. Enfin, faut voir le nombre de vers dedans hein. Je parle de la farine, pas de mon message, je n'suis pas encore poète (pouêt).
Donc.
Il y a quelques semaines, L et moi, nous recevions notre pote La Troizm du sudeuh, parce qu'on n'est pas chiennes, dans le nord: on sait bien que la vie est trop pénible en bas chez vous, et parfois on accepte de recevoir des gens dans notre humble demeure, en haut chez nous. Service. (d'ailleurs, dans notre grande bonté, on veut bien échanger notre appart contre une maison avec piscine dans le sud, pour cet été, à bon entendeur, dépêchez-vous, les places sont chères)(pas celles de parking hein, parce qu'au mois d'août c'est gratuit, et oui, on est comme ça dans le nord: quand je vous dis que vous serez gagnants, je ne ris presque pas !!!).
Bon: étant donné que La Troizm monte environ toutes les semaines des 4 jeudis (c'est marrant, on va plus souvent dans le sud qu'elle dans le nord... mystère), on a voulu la sortir, la petite, et comme, ça tombait bien, ils jouaient une pièce de théâtre dont j'avais plusieurs fois entendu parler, bon ben banco, je lui ai proposé d'y aller.
Lorsque j'ai dit à La Troizm qu'on allait l'emmener voir "arrête de pleurer Pénélope", elle n'a pas pu s'empêcher de se mettre à genoux en pleurant que c'était le plus beau jour de sa vie (j'enjolive), et puis elle a rajouté: "je vous préviens, à chaque fois que j'ai voulu aller voir cette pièce, il y a eu un souci et j'n'ai pas pu y aller". J'ai fait "ah ah" parce que c'est ma façon de rire et que je ne crois pas trop à ce genre de baratin de mauvais karma, et je suis allée chercher les places, parce que c'est toujours moi qui me fais arnaquer dans le couple, c'est comme ça, il en faut une.
Le jour J de la date D, nous voilà donc clopin-clopant sur la route du fameux spectacle, un peu à l'avance, parce que ça se fait, de ne pas arriver en retard au théâtre, c'est dans les règles de base de la politesse que votre pauvre mère a dû vous apprendre aussi certainement. Arrivées à la hauteur de la salle, première surprise: il n'y a pas de queue devant, tout le monde est déjà rentré, et je trouve directement un point positif et un point négatif à la situation:
- ah ben c'est chouette, on va tout d'suite pouvoir s'asseoir ! (oui bon, j'ai 31 ans les gars, j'aime bien être tranquille sur un fauteuil, voilà)(ça fait 10 ans que je dis ça, ceci dit)(pas que j'ai 31 ans, hein, parce qu'il y a dix ans, j'en avais 21, je suis plutôt normale comme fille, j'ai des années de 365 jours à peu près, comme vous tous)
- ah ben c'est pas chouette, ce n'est pas placé, on va être tout derrière wôh, sans compter qu'avant évidemment il faut que j'aille faire pipi, genre!
L était en train de me dire que quand même, j'abusais, j'étais allée aux toilettes avant de partir, et c'n'est pas possible ça, c'est fou, c'est toujours la même rengaine, quand le type nous a pris nos billets et nous a fait rentrer, comme quand on va au spectacle quoi, je ne vais pas vous décrire les bases, non plus, vous devez aussi avoir ça chez vous, dans le sud !
Tout de suite, il y a eu comme une ambiance étrange: déjà, il faisait mille degrés, et les gens avaient l'air d'être là depuis une heure ou deux, alors que bon, quand même, je veux bien poireauter trois heures pour aller voir The Kills, mais pour aller voir "Arrête de pleurer Pénélope", j'veux dire, y'a quand même une limite aux bornes.
Autre chose bizarre: je m'attendais à voir une flopée de filles, et là, le public était plutôt éclectique. J'ai trouvé ça chic, que les gars s'intéressent à cette pièce, et qu'il n'y ait pas que des filles-filles-filles (parce que les filles, j'aime bien, les filles-filles aussi, mais les filles-filles-filles, ça commence à être too much pour moi, voilà). Bon. Après tout, pourquoi pas, le monde a changé depuis mai 68.
Et puis les lumières se sont éteintes, et un groupe est rentré en scène: groupe que je pensais être comme "la première partie".
Je dois dire que je ne suis pas une habituée du théâtre, et je trouvais ça marrant qu'il y ait une première partie, et qu'en plus, ce soit un groupe de musique. Je crois qu'L et La Troizm trouvaient ça marrant aussi, parce qu'on s'est regardées d'un air de dire "ah bon? Bon".
L'autre chose qui nous a un peu titillées, c'est l'ambiance qu'il y avait dans la salle. Je savais bien que le public du nord avait un p'tit quelque chose de plus que les autres publics, mais là, quand même, c'était "too much". Des gens qui connaissaient par coeur les paroles d'une première partie d'une pièce de théâtre, j'veux dire, quand même, c'était plus louche que cuillère...
La Troizm, L et moi nous sommes alors une nouvelle fois regardées, mais cette fois, pas pour se dire "ah bon? Bon". Cette fois, sur nos visage, on lisait plutôt "WTF" en grand. J'ai direct proposé à L de demander à sa voisine de droite si on était au bon endroit, mais elle n'a pas voulu, parce qu'L, elle n'est pas très sociable parfois. J'n'ai rien demandé à la Troizm, parce que son voisin de gauche, c'était un mur, rapport au fait qu'on était arrivées à la bourre, elle n'était pas hyper bien placée; et sa voisine de droite, bon ben c'était moi, alors ça ne servait pas à grand chose qu'elle me demande, vous imaginez bien.
Au bout de trois minutes, elles étaient à deux sur leur iphone pour tenter de savoir si, en fait, on était bien à la bonne place ou pas. J'ai bien tenté moi-même d'utiliser mon blackberry, mais la bataille était perdue d'avance, j'ai préféré prendre une photo du concert, parce que, vous le savez, je suis adepte des photos loupées de concerts, et bon, là, j'avais une bonne occasion quoi.
Tenez ben voilà:
Donc, le truc vraiment bizarre, c'est que les deux téléphones disaient qu'on était presque à la bonne place, genre à 50 mètres quoi, et deux théâtres dans la même rue à 50 mètres d'écart, ça commence à faire beaucoup. J'veux dire, Lille, ce n'est pas non plus Paris quoi, il faut arrêter de comparer, parfois.
Bon. Ben deux théâtres à 50 mètres d'écart dans la même rue, sachez qu'en fait, ça existe à Lille.
La preuve.
On s'était donc plantées de salle comme des pitchs (oui, comme de belles brioches emballées!), et il allait falloir passer devant tous les gens qu'on avait dérangés une première fois pour tenter de trouver nos trois places 15 minutes auparavant. Et là, c'était sur la tête des autres personnes qu'on lisait "wtf".
En effectuant cette opération délicate, j'ai repensé à la troizm qui me disait il y a un mois de ça: "je vous préviens, à chaque fois que j'ai voulu aller voir cette pièce, il y a eu un souci et j'n'ai pas pu y aller", et je rigolais à moitié, c'est à dire qu'au lieu du "ah ah", ben il n'y avait plus que le "ah". Cette blague est nulle mais je l'assume et je la laisse voilà.
On est sorties de la salle, et à 50 mètres de là, j'ai vu une queue immense avec un public sans hommes et plein de filles-filles-filles-filles-filles, et j'ai dit:"ah. C'est là."
Au lieu d'arriver à l'avance comme ma mère m'a toujours appris, on était les dernières de la queue, et je recommençais en plus à avoir envie de faire pipi, mais cette fois, je n'ai rien dit parce que je sentais L un peu énervée d'avoir dû dire "pardon" à une dizaine de personnes en passant devant elles cinq minutes avant.
En arrivant enfin au bon bonhomme à qui nous avons tendu nos tickets déjà arrachés, j'ai raconté la situation en disant "ah ah, vous allez rire, on était au mauvais spectacle, bon ben les talons de nos tickets ne sont plus là du coup, forcément". Ben le gars, il n'a pas ri du tout, et il a dit: "ben si on n'a pas les talons de vos tickets, vous ne pouvez pas rentrer!", j'ai redit "ah ah", parce que je trouvais que sa blague était bonne, mais en fait ce n'était pas une blague.
C'est à peu près à ce moment là que j'ai commencé à maudire La Troizm avec ses mauvaises influences de karma, ou un truc du genre, parce que ça me faisait un truc à raconter sur mon blog, ok, mais ça nous faisait aussi une soirée bousillée, j'veux dire, si on avait su, on serait restées au premier concert quoi... Et pendant que je la jouais mauvaise, avec mon envie de faire pipi grandissante, le type qui n'acceptait pas les tickets sans talon est revenu vers nous pour nous dire de tenter d'expliquer ça à un autre type qui se trouvait là à côté. J'ai re-expliqué l'histoire, mais cette fois sans dire "ah ah" parce que ça allait bien deux minutes, l'humour... et comme c'était presque l'heure du spectacle et qu'apparemment, il avait aussi eu une mère qui lui avait dit que ça ne se faisait pas d'être en retard au théâtre comme ailleurs, il nous a dispensées d'aller voir le molosse à qui nous avions confié les talons de nos billets, dans l'autre salle de théâtre. Il a dit un "bon, allez-y, c'est bon" avec son air important de type important qui voulait bien nous faire rentrer sans talons.
Bon, ben on était en fond de salle, mais assises, à trois, et il n'y avait pas de première partie. Et heureusement, parce que bon, j'avais envie de faire pipi, j'n'aurais jamais tenu quoi...
"ahahaha" !! (pour de vrai) Et sinon, la pièce vous a plu ?
RépondreSupprimerBôh... On a passé un bon moment, j'dirais !
SupprimerJ'adore ta vie! :)
RépondreSupprimerOn fait c'qu'on peut ! :)
SupprimerMouhahahahaha !!!!
RépondreSupprimerNon mais un groupe qui s'appelle "mauvaises langues", ça aurait du tout de suite te mettre la puce à l'oreille... j'veux dire en tant que lesbienne, quoi...
RépondreSupprimer----> oui, ok, et je referme derrière moi, c'est ça ?
:)
Supprimer... purée, j'n'y avais même pas pensé, à cette vieille blague: j'suis déçue !
Couci Zeste,
RépondreSupprimerWoW... É-NO-RME !! Ça fait plaisir de te lire comme ça...
La bise de Tokyo,
Sam