Allez, je dépose encore une fois le stylet (ne me remerciez pas trop, je vais mal le prendre), parce que j’ai tenté de dessiner, mais j’aurais besoin d’une bédé complète pour raconter tout ce que je veux raconter sur le doublevécé. Alors que quelques mots suffiront (si peu).
Oui: Je vais vous parler aujourd’hui de mon Vieux Voisin Con, le double V-C, celui que vous avez certainement aussi dans vos immeubles et quartiers. Mais non, pas le même type exactement à 100%, rhô: car le Vieux Voisin Con est un gros riche, mais n’a quand même pas en sa possession tous les immeubles de la Terre. Juste l’un de ses pairs – si ce n’est lui, c’est donc son frère ou l’un des siens.
Tout immeuble a son Vieux Voisin Con, je vous dis. Je le sais, parce que j’ai beaucoup roulé ma bosse (genre…), et j’en suis venu à cette conclusion: dans le nord comme dans le sud, dans l’est comme dans l’ouest, et même au centre, là où personne ne s’aventure normalement, il y a un VVC dans chaque immeuble. Il doit y avoir une boîte qui recrute pour que chaque immeuble soit desservi en France, et pour que tous les VVC soient répartis équitablement, comme les portions de camembert dans un trivial pursuit.
Et comme les questions d’un trivial pursuit, il y a des VVC plus gratinés que d’autres. Que je vous explique.
Et comme les questions d’un trivial pursuit, il y a des VVC plus gratinés que d’autres. Que je vous explique.
On peut noter le VVC de un à six, selon le nombre de portions de camembert qu’il pourrait récolter ci-dessous (jouez un peu au trivial avec vos voisins, vous verrez qui remportera la partie):
► il ne dit pas bonjour quand vous le croisez, comme si vous aviez versé du destop dans les géraniums qui poussent sur l’immense balcon qu’il a (parce que le VVC est très riche, et a le meilleur appart de l’immeuble, celui avec mille pièces ensoleillées de 6h30 à 21h50)(on est d’accord, dans le nord, ça ne sert pas des masses, mais le jour où il y aura autant de soleil dans le nord que dans le sud, ça en jettera)(et étant donné le temps qu’il fait chez vous en ce moment, je serais vous, je ne piperais pas mot).
► il est toujours à sa fenêtre, et est au courant du fait que vous rentrez le midi de 11h55 à 13h03, et qu’à 16h56, le 3 janvier 2011, vous avez changé la litière du chat sur votre balcon en pyjama. Oui bon ça va hein, ça urgeait.
► il ne parle à aucun autre locataire, mais il sait nom et prénom(s) de chaque habitant de l’immeuble, le numéro d’appartement et la place de parking associés. Il est plus au jus que le concierge, avec qui il est hyper pote, naturellement.
► il a trois places de parking pour ses trois voitures, et ne supporte pas qu’on se gare sur l’une de ses places quand il est parti en vacances (il a un mouchard dans l’immeuble, qui deviendra certainement VVC à la mort de ce dernier, s’il est recruté par l’agence des VVC). Il pourrait aussi vous faire un procès si votre voiture dépassait de deux centimètres sur son emplacement à lui. Je dis « pourrait » parce que je ne l’ai jamais tenté, pas folle la guêpe, et en plus, je suis une pro de la bagnole, on est lesbienne ou on ne l’est pas (où ça, un cliché?).
► il est de droite (tous les VVC sont de droite, oui, « toû-ta-fé », mais attention, tous les gens de droite ne sont pas des VVC… ben non, sinon, ça ferait trop d’immeubles)(et il n’y a pas que les VVC qui sont de droite, sinon « on » aurait gagné, eh!).
► rajouter une affirmation si vous en trouvez une, moi je sèche là, et puis mon article commence à être vachement long, ‘faut que j’en vienne au fait, on voit bien que ce n’est pas vous qui vous faites disputer par L si votre article est trop long.
Si j’écris cet article aujourd’hui, c’est parce que j’en ai souvent eu assez de mon VVC, comme le jour où il a décidé que c’n'était pas très joli de faire sécher le linge sur les balcons et où une pétition est passée pour qu’on arrête ça tout de suite, alors que, avec nos 10 mètres carrés tout mouillés (j’exagère, oui, évidemment… j’ai passé l’âge d’être étudiante!), on sent tout de suite quand il y a l’étendage dans l’appart ou pas…
J’en ai souvent assez, et je rigole bien à chaque fois que l’ascenseur est en panne et que je le vois prêt à crapahuter ses six étages (ah ben ça, le soleil 24h/24, ça a un prix! Faut être au dernier étage pour ça!).
Mais j’écris en fait cet article aujourd’hui pour le remercier d’être là dans notre immeuble, à sa place de VVC. Que je vous explique…
La semaine dernière, un jeudi soir, veille de vendredi matin (vous suivez?), les voisins d’à côté ont décidé de fêter la crémaillère de leur anniversaire, ou quelque chose du genre, et comme je suis assez open comme fille, j’ai à peine râlé à la vue de l’affiche qui prévenait que ça allait être un joyeux bordel toute la nuit.
J’ai sorti mes boules quies et j’ai passé la soirée à chercher sur le net une maison à vendre avec rien à cinq kilomètres à la ronde, voire à la croche, avant de décider qu’il était temps de dormir, à 22h30, malgré les chants jubilatoires et le doux son de la BO du carnaval de Dunkerque. Parce que j’ai déjà tenté la gueule de bois un jour de classe, une fois, et que je ne le souhaiterais pas à mon pire ennemi, celui à qui je filerais bien mon blackberry, mais là, c’est un autre sujet.
A 23h, j’ai failli pleurer, après m’être retournée mille fois dans mon lit, en me disant que j’allais vivre une journée horrible le lendemain.
A 23h05, je me suis fait disputer par L parce que je me retournais trop et qu’elle ne savait pas si c’était moi et/ou le concert d’à côté qui l’empêchaient de dormir.
A 23h10, je pleurais en silence de m’être fait disputer par L ET de ne pas réussir à dormir.
A 23h15 est arrivé mon Sauveur, ma Pépite: la grosse voix du VVC a surgi du néant, par l’immense balcon de son immense appart, et a fait savoir que ça allait bien deux secondes, mais pas trois, et qu’on n’était pas tous obligés de participer à la fiesta, et comme il ne rigolait pas du tout, parce que c’est un VVC, il a bien fait comprendre qu’il ne fallait pas le prendre pour un rigolo qu’il n’était pas, ben non, puisque c’est un VVC.
A 23h16, c’était le calme plat.
C’est là que j’en viens à la phrase conclusion: on a tous besoin d’un VVC chez soi. D’ailleurs, qui appellerait pour réparer l’ascenseur, s’il n’était pas là ?!!
… vous aussi, venez parler de votre VVC sur facebook. Ou bien du JVG, le jeune voisin gentil. Ou alors de la JVR, la jolie voisine rousse. Enfin, du voisinage quoi. Ou bien de votre chien. N’importe, mais venez parler, quoi, oh… !
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