jeudi 26 avril 2012

★ Le FoNd De TeiNt Du GoUfFrE ★

C'est bien connu de tous les bloggers bloggeurs gens à blogs: c'est en forgeant qu'on devient forgeron, et c'est quand on n'a pas le temps qu'on a soudainement envie d'écrire un message. Tel est le cas aujourd'hui, je suis totalement à la bourre, je pars demain pour une semaine dans le sud ouest chez ma pote Chwing chwing, goûter si l'eau de pluie a le même goût que dans le nord, mais il m'est arrivé un truc incroyable aujourd'hui, et je dois absolument le raconter avant que ça ne sorte de mon esprit.

Oui bon, quand je dis "incroyable", voilà hein... vous commencez à me connaître.

Donc. Je suis arrivée hier en fin de vie de mon fond de teint habituel (comprenez à quel point ce message va être intéressant, ça commence très fort), que j'aimais de tout mon coeur.
Oui tout à fait, je me maquille: j'ai bien été obligée d'y venir, au maquillage, à côté des autres filles peinturlurées, j'n'avais l'air de rien! Alors que maintenant, j'n'ai toujours l'air de rien, mais au moins je suis maquillée. Bref.

Il faut savoir que ce fond de teint qui arrivait en fin de vie m'avait coûté les yeux de la tête, parce que j'étais dans ma période de shopping bio-équitable-préservons-la-nature-les-enfants-qui-bossent-et-les-baleines (depuis, j'ai acheté 3 paires de nike pour contre balancer... mais là comme je m'en veux, j'ai acheté des kiwis bios, ça va, je vais bientôt pouvoir me relâcher ailleurs), et que ce genre de produit coûte un bras et demi, et que donc si vous calculez bien, on ne peut pas se l'offrir deux fois dans la vie, à la base, à moins d'avoir eu un souci à la naissance.
Depuis l'achat de ce produit dans la boutique qui a aujourd'hui mis la clef sous la porte, L ne cessait de tenter de le trouver moins cher sur le net ( parce qu'L, elle essaie de boucher le trou que je fais dans notre budget couple, ça fait 9 ans qu'elle rame par derrière...), sans résultat.

Je savais donc que, chaque jour, j'approchais irrémédiablement de ce jour atroce de la mort de mon fond de teint, et ce jour fatal est tombé hier, vous disais-je. Vous situez? Bon.

Ce matin, j'ai donc appliqué juste ma crème de jour, et je suis sortie telle quelle (après m'être habillée, évidemment, mais sans fond de teint, je veux dire, enfin, ça, vous l'avez normalement compris depuis trois paragraphes)... J'ai rasé les murs et baissé les yeux pour arriver jusque Séphosouris (c'est nul mais j'assume, chut chut pas de marque...), je me suis ruée à l'étage pour tenter de trouver une solution à mon problème du jour. Il y a pire, oui, bon.

J'étais déjà allée là-haut, parce que je suis une adepte des vernis depuis 4 mois (ça m'a pris comme ça, faites gaffe, ne rigolez pas trop, ça peut arriver à n'importe qui): je savais donc où trouver ce que je cherchais, et je me suis postée devant les mille coloris de fonds de teint, allant du beige clair au beige foncé en passant par environ 5303 couleurs différentes de beige.

J'ai eu un peu envie de pleurer, parce que, quand même, j'avais complètement adopté mon ancien fond de teint qui n'existe plus aujourd'hui paix à son âme, et que je n'étais aucunement inspirée par un autre produit... J'ai eu un peu envie de pleurer, et j'ai cherché désespérément des yeux une fille avec un ticheurt marqué "séphosouris", qui pourrait m'aider dans ma recherche de mon saint Graâl...

Heureusement ou pas, une demoiselle "séphosouris" est arrivée, et comme je sais parfois communiquer, j'ai expliqué mon problème: "bonjour, heu... je cherche... ben... un fond de teint, mais bon, heu, bon, je ne sais absolument pas quelle couleur/quelle marque prendre...", et sans même évoquer la question budget, elle m'a dit: "d'accord, vous voulez qu'on essaie directement sur votre visage?".

Je ne sais pas si elle a dit ça parce qu'elle préférait tout de suite cacher cette vilaine tête que j'avais là, ou pour autre chose, toujours est-il que je me suis retrouvée assise sur un tabouret, avec une fille qui me mettait du fond de teint dans mon cou de tous les côtés pour voir quelle était la bonne couleur. J'ai préféré à ce moment faire abstraction de tous les gens qui passaient à côté, à défaut de pouvoir faire abstraction de la vie entière... parce que j'aime assez quand L me fait des bisous dans le cou, ça va, je suis normalement constituée, mais qu'une autre personne soit à 5 cm de mon visage, bof quoi.

Comment vous dire: j'étais mal à l'aise, comme en exposition au milieu du magasin, avec cette fille par dessus moi ou presque. Et comme quand je suis mal à l'aise, en plus d'avoir envie de faire pipi, j'ai des bouffées de chaleur, bon ben, il a fait soudainement 57 degrés dans ma veste en cuir que je ne pouvais pas enlever parce que j'n'avais pas prévu ça, et j'étais habillée comme un sac en dessous: y'a des fois, je ferais mieux d'un peu plus réfléchir, le matin...

A un moment, la demoiselle a enfin trouvé la bonne couleur, et m'a dit: "je vais vous montrer ce que ça donne sur votre main, je ne peux pas sur les miennes parce qu'elles sont maquillées". C'est là qu'un gros "WTF" est passée devant mes yeux, comme un sous-titrage de Lip service (saison 2 qui a repris, j'vous dis ça au passage...) : GENRE, il y a vraiment des gens qui se MAQUILLENT les mains?!!!!
J'ai à un moment imaginé du ricil au bout des ongles, et un peu de blush sur l'auriculaire, mais j'ai arrêté d'imaginer parce qu'elle m'a dit, en me montrant ma main sur laquelle elle avait mis son produit: "vous voyez, ça unifie!!".
Je ne voyais absolument rien, mais pour lui faire plaisir, j'ai dit "ah oui", parce que ça avait l'air de lui tenir à coeur, et je suis plutôt sympa, parfois...

Après ça, elle m'a dit: "bon, avant votre fond de teint, qu'est ce que vous mettez sur votre peau?", ce à quoi j'ai répondu "ben, de la crème de jour...".
Ca n'a pas eu l'air de la convaincre, parce qu'elle a commencé un speech comme quoi, soi-disant, il fallait mettre genre une sous couche de quelque chose, et comme je commençais à ne plus rien comprendre, j'ai dit: "houlala, non mais non mais houlala, moi je veux juste du fond de teint, ça va, houlalaaaaa...".
Elle a eu l'air complètement interloquée, et a commencé à me dire que ce qu'elle voulait me mettre avant pouvait très bien se mélanger avec ma crème de jour, et j'ai eu envie de rigoler mais je ne l'ai pas fait par respect pour elle, mais c'est déjà assez compliqué et long de mettre ma crème ET mon fond de teint, j'veux dire, j'n'allais pas en plus de ça faire tous les matins "topchef" avec un smoothie d'espuma de ma crème de jour mélangée avec autre chose... houla!

Elle n'a pas insisté, mais m'a mis de l' "anti-cerne", sauf qu'elle a tapoté à plein d'endroit différents, et je veux bien être ouverte, mais je ne pensais pas encore avoir des cernes au menton, ça va bien deux minutes ! Puis elle m'a montré, et a dit "vos voyez?", encore une fois j'n'ai rien vu mais j'ai dit "oui" par politesse, et elle a donc continué son travail.

Quand elle a sorti le pinceau et qu'elle a mis le fond de teint dessus, j'ai eu l'image de Valérie Damidot qui maroufle d'un vert électrique la pièce du petit dernier, et je dois vous dire que ça ne m'a pas rassurée. Ensuite, elle a fait les finitions à la main, ce que Valérie Damidot ne fait pas, mais ça ne m'a pas rassurée non plus.

La fille au gilet Séphosouris m'a dit qu'après tout ça, il fallait mettre de la poudre par dessus, et qu'il fallait l'appliquer comme un 3 de chaque côté du visage, mais elle me l'a fait tellement de fois que j'ai l'impression qu'en multipliant, j'arrivais à 8019 (si si, j'ai fait l'opération pour voir si c'était possible...). J'ai dit "okey", parce que je ne suis pas contrariante, et aussi parce que j'avais envie que tout ça finisse TRES VITE.

Et enfin, pour finir, alors que, moi, je le rappelle, je ne cherchais qu'une simple petite couleur de fond de teint, elle m'a dit: "bon, et puis, sur les pommettes, on va mettre un peu de ce rose pour réhausser". J'ai dit "ah", parce que j'étais un peu résignée, et j'avais hâte de voir à quoi je ressemblais, et j'avais surtout hâte de pouvoir sortir de là, à défaut de pouvoir sortir de mon blouson pour cause de pull moche.

Elle m'a tendu le miroir.

Je veux dire, avec mon fond de teint habituel, j'ose sortir, alors là, je pensais que j'allais ressembler à une star de cinéma, au moins, mais... comment dire... C'est dommage que je n'aie pas le temps de vous faire un dessin, parce que l'expression que j'ai eue valait à mon avis le détour: en me voyant là dans le miroir, j'ai tout de suite pensé au groupe facebook "courir après une pouf avec une lingette démaquillante", et ça m'a beaucoup moins fait rigoler que quand j'avais découvert ce groupe... parce que j'ai pensé que j'avais la route retour jusque chez moi à faire.

Enfin, encore une fois, je ne suis pas contrariante: je savais qu'elle m'en avait mis trois tonnes, et moi, je cherchais juste un fond de teint pour juste en mettre une couche après ma petite crème du matin, je cherchais juste la bonne teinte quoi, et à la limite, j'étais genre "multicouche", mais de la bonne couleur, je ne pouvais pas lui enlever ça. Alors j'ai dit: "bon. Je pense que je vais le prendre. Et c'est combien, alors?".

C'est là que ce fut moins drôle: elle m'a dit que son petit flacon miniature coûtait la modique somme de 38 euros, et que le blush, c'était à peu près le même prix. Je n'ai pas pris la peine de demander le prix de l'anti cerne, parce que ça a juste fait "gloups" dans ma gorge... J'veux dire, encore, si ça avait été écologique-bio-protection-des-baleines, j'aurais pu défendre le flacon contre l'ivresse qu'aurait attrapé L en apprenant ça, mais là j'veux dire, bon... D'autant plus qu'en rentrant maquillée comme ça, j'allais avoir beaucoup de mal à défendre le produit, il fallait être honnete.

J'ai dit que, ben ok, j'allais juste acheter un verni pour cette fois-ci, et que j'allais réfléchir... ou pas !!

Voilà comment je me retrouve presque dans la situation de départ avec mon teint blafard. Ouais, mais avec mon nouveau verni, j'ai presque les mains maquillée wôh !! Et je compte sur les éclaircies du sud ouest pour prendre des couleurs. Hm. J'compte au moins effacer mes cernes de menton quoi...

mercredi 4 avril 2012

★CoQuiLLeTTeS Et CrUsTaCéS...★

Koh Lanta va reprendre, vive Koh Lanta.

J'ai bien réfléchi: s'il y a bien une émission de télé que je ne pourrais pas faire, c'est Koh Lanta. Le problème du riz/poisson que j'n'aime pas des masses passerait encore, parce que je suis comme vous, je sais faire des efforts dans la vie, voilà... Mais mon plus gros souci, je vous le donne en mille, ce serait de crabahuter... côtoyer les crabes, quoi.

J'ai un très gros problème avec les bidules à carapaces de toutes sortes: j'ai déjà tenu trois secondes des escargots entre deux doigts pour le bien de la science, en maternelle (j'ai même fait "chtoiiing chtoiiing" sur les bidules qui dépassaient pour les faire rentrer, hin hin! Oui oh ça va, hein, moi aussi, avec wikipédia, je sais que ça s'appelle des tentacules... j'sais même l'écrire en japonais tiens: 触手 - si quelqu'un peut confirmer, histoire de savoir si j'n'ai pas confondu...).

Donc, je disais: je sais faire des efforts, mais ça me débecte franchement, et c'est vraiment parce que je savais qu'au pire il ne m'arriverait rien de bien méchant que je l'ai fait, ce cours avec des escargots inside.
Puis je suis quand même lucide, on n'a jamais entendu quelqu'un mourir à cause d'un escargot. Pas récemment en tout cas.

Tandis qu'un crabe. Un CRABE, quoi... J'vous le mets en photo, histoire que vous situiez bien la chose.

("gnarc-gnarc", on dirait qu'il dit... bîîîîîîh!!)

Paraît qu'on peut soigner le mal par le mal.

J'n'y crois plus, personnellement, à cette affirmation: vous, vous en faites ce que vous voulez, mais j'ai suivi une thérapie du mal par le mal sans le vouloir réellement l'an dernier, en Guadeloupe, pour les crabes, et force est de constater que ça n'a rien de rien changé, voire pire. Oui, je vous bassine avec la Guadeloupe, parce que c'est le seul voyage que j'ai fait en 10 ans plus loin que la mer mé-mé-méditerranée ohé ohé, mais vous n'avez qu'à faire sponsoriser mon blog, moi aussi je veux bien partir à Hawaï et/ou en Argentine, c'est bon. Quoique. Faut vraiment prendre l'avion pour y aller? ...

En attendant, que je vous explique les crabes en Guadeloupe...

Nous avions décidé, L et moi, après avoir affronté l'Everest du volcan de la Soufrière, de crapahuter de plages en plages, histoire de récolter les grains de sable sur une plage puis sur une autre, de prendre des notes et de réaliser au retour un compte rendu détaillé en courbe graphique des diverses couleurs et circonférences de grain de sable. 
J'déconne hein (j'dis ça parce que j'ai parmi mes 3 lectrices une fille assez dingue pour mesurer les cailloux et/ou les grenouilles, et qui pourrait croire à mon histoire de courbes et diamètres sphériques et perpendiculaires de grains de sable, elle se reconnaîtra, ...).

Donc, non: L et moi, on voulait juste en fait glander d'une étendue de sable à une autre, étant donné que les péripéties de la veille, sur le volcan, nous avait bien calmées, mais qu'on n'allait pas non plus rester à l'hôtel devant la redif de "recherche appartement ou maison". Je sais, oui, c'était quand même un peu tentant, mais non.

J'étais loin de m'imaginer que j'allais vers de folles aventures (oui enfin, tout est relatif...), quand, arrivées sur une plage et voyant à 100 mètres de là une autre plage, après un petit mont de rochers, j'ai dit à L: "oh ben viens, on y va en marchant dans l'eau, c'est bon oh, ben oh, quand même oh!!".

Je vous fais le schéma, parce que je vois bien que le "arrivées sur une plage et voyant à 100 mètres de là une autre plage, après un petit mont de rochers" vous laisse perplexes, et pourtant j'ai l'impression de parler votre langue qui est aussi la mienne, mais bon:



Voilà, maintenant que tout le monde a compris qu'il y avait un autre chemin possible par derrière les rochers, mais que moi, j'trouvais ça plus fun de faire barboter mes pieds et ceux d'L dans l'eau turquoise, je peux reprendre le cours de mon histoire.

Donc. L était plutôt partante aussi pour mon idée, parce qu'L, elle n'est pas contrariante, et surtout parce qu'elle sait que, quand je suis contrariée, je sais être pénible, et donc elle s'adapte; alors nous voilà parties, tongs à la main, short relevé et sac au dos, dans l'eau bleue turquoise de la Guada.

Arrivées au niveau du troisième rocher, je trouvais ça plutôt chic, notre petite aventure de bain de pied, et je crois que j'ai un peu pensé à ceux qui bossaient en métropole pendant ce temps-là.
Mais n'ayez crainte, je n'ai pas pensé à vous bien longtemps, parce qu'après avoir scruté l'horizon, j'ai scruté l'autre côté de l'horizon, c'est à dire les rochers si vous suivez bien, et j'ai dit mot pour mot: "OH. MON. DIEûûÛ. MAMAAAAAAN.", et au même moment, je crois que mes yeux se sont embués, mais je ne suis pas sûre parce que j'ai vite fait aller les essuie-glace pour survivre.
J'exagère peut-être un peu mais pas tant que ça, on ne sait jamais, vous comprendrez ensuite.

Pendant qu'L tentait de piger les raisons de mon petit tracas, il y a eu comme un film en super huit avec ma vie qui défilait dans ma tête, et je me suis dit que ce n'était pas terriblement bon, d'après ce qu'on raconte, et j'ai préféré tenter d'expliquer le souci à mon L avant de passer de vie à trépas:

"ômerde, regarde à 10h, à deux mètres, ilyadesputainsdefuckingscrabes. QUIBOUGENT".

J'ai parlé tout lié et les dents serrées parce que j'avais peur de faire un pas de plus en avant, sur le côté ou en arrière, et sait-on jamais ce qui arrive quand on desserre trop les dents. C'est marrant, parce que je me suis sentie obligée de dire "qui bougent", parce qu'à un instant, genre 3 milli secondes, j'ai pensé que c'était décoratif. Ne rigolez pas, le soleil tape très fort là-bas, et je pense que je voulais aussi m'auto-persuader que c'était du faux, du chiqué pour plaire au touriste lambda, le touriste qui ne flippe pas sa race à la vue d'un crabe quoi.

C'est con, parce que dans la plupart des endroits dans lesquels on était allées auparavant, on voyait nos pieds à travers l'eau, comme dans les pubs pour les îles qui donnent envie, et là, en regardant vers le bas, on ne voyait... rien.
Et moi, quand je ne vois RIEN, je peux TOUT imaginer. 

Illustration:

(une erreur s'est cachée dans l'image par rapport à tout c'que j'ai raconté, sauras-tu la retrouver?)

J'ai donc illico imaginé qu'à deux centimètres de mes pieds, ça grouillait d'énormes bêtes à carapace, et j'ai prié très fort pour qu'L s'y connaisse plus que moi en la matière "crabe" à laquelle je ne m'étais jamais inscrite dans ma vie d'étudiante.
Même les crabes de métropole, je ne savais pas ce que ça pouvait faire, alors j'osais à peine imaginer de quoi étaient capables ceux de Guadeloupe, depuis que j'avais vu la tête de leurs crevettes dans l'assiette d'L l'avant veille:

(oui ok, ça n's'appelle pas une crevette à ce stade là, mais un "ouassou", ceci dit, p't'être qu'au stade où ils en étaient sur les rochers, les crabes ne s'appelaient plus des crabes non plus...)

Manque de bol: L, elle ne savait pas non plus comment ça respirait, un crabe, ni à quel endroit on pouvait les trouver à part sur les rochers, et est ce que ça pouvait genre attaquer les orteils des gens qui ne demandaient rien qu'à passer d'une plage à l'autre, parce qu'L, elle n'avait pas non plus regardé la chaîne "nature et pêche" dernièrement (ce qui, d'un côté, me rassurait un peu), et elle n'avait pas d'iphone à l'époque, ça nous aurait certainement sauvées. Mais comme le dit le célèbre adage, "si vous n'avez pas d'iphone, vous n'avez pas d'iphone", et on en était là.

... Mais elle semblait moins flippée que moi, mon L, et elle avançait tranquillement vers l'autre plage pendant que je restais figée au même endroit, à penser à la vie horrible que j'aurai avec un orteil voire un pied en moins, et en plus, est ce qu'un crabe, c'était genre à s'acharner sur sa proie, et qu'il allait falloir ouvrir sa pince de mes propres mains pour libérer le reste de ma jambe?!!! Un pied et une main en moins, quand même, ça commence à devenir limite quoi... Rigolez, moi aussi devant mon ordinateur je rigole, mais beaucoup moins jaune que ce jour-là.

Pendant ce temps là, les crabes continuaient à me fixer et à bouger, genre comme ça, mais tous ensemble, à mille ou dix, je n'ai pas trop pris le temps de les compter, comprenez bien, et surtout, j'n'étais pas du tout sûre du nombre qu'ils étaient SOUS l'eau :

(vidéo prise le lendemain, au parc des Mamelles - je me DEMANDE pourquoi je me souviens du nom de ce parc - avec un énôôôôrme crabe à 5 cm de moi, mais ENFERMé, hin hin hin!!)

Mais revenons à ma mésaventure et finissons-en: j'ai dit à L, qui était déjà loin: "... nan mais oh, mais moi j'n'avance pas, oh, mais attends moi, ne me laisse pas mouriiiiiiiiiir ici toute seule!!!!!!! Mais attends moi, mais non mais j'n'avancerai pas!!! Mais attends moi!!!! Mais NON, j'n'avancerai pas, mais NON!!!!". Et quand j'écris tout ça, je me rends compte que je suis pénible, mais qu'est ce que vous voulez que j'y fasse...

Au bout d'un moment, je me suis dit qu'il allait falloir trouver une solution, que ça allait bien trois minutes de stagner là au milieu des crabes, mais que le problème restait le même. Et en même temps, L a dit quelque chose du genre "ran...", est revenue vers moi, et m'a entraînée pour faire demi tour. J'ai marché en faisant "mââmaaaaan" à chaque pas, parce que ça aide psychologiquement, c'est comme ça.

Quand je suis revenue à la terre ferme, je me suis écroulée sur le sable que j'ai embrassé, et j'ai hurlé "merci", en me roulant de tout mon corps et en pleurant. 
C'est pour l'image hein.
En vrai, j'ai juste vite remis mes tongs et tenté de voir s'il y avait moyen de prendre une photo de l'horreur d'amas de crabes auquel j'avais réchappé, maintenant que j'étais sauve, mais que dalle, pas moyen d'avoir un soupçon de visibilité de l'atrocité du tableau. J'ai tenté de demander à L de retourner là-bas prendre une photo, mais j'ai senti que peut-être c'était un peu pousser le bouchon: je sais être pénible, mais j'ai aussi mes limites, et je connais aussi surtout les limites d'L...

Suite à tout ça, évidemment, ça m'a calmée en long et en large, j'ai arrêté de faire ma maligne à vouloir vivre l'aventure, j'ai posé ma serviette sous un arbre, et je me suis laissé tranquillement bouffer par les yens-yens, des vieux petits moustiques vicieux de là-bas. Mais ça, c'est une autre histoire...

Tout ça pour dire que Koh Lanta et leur pêche aux crabes, merci bien quoi, à la télé ça m'suffit... D'façons, il serait aussi hors de question que je mange des araignées et/ou des gros vers!!! Mais j'crois que là, j'n'ai même pas besoin de développer...

Bon, j'espère que vous n'avez pas zappé l'info principale, avec tout ça: Koh Lanta iz back dans les bacs à partir du 6 avril, et je ne figurerai pas dedans. Par contre, p't'être que dans le prochain Top chef (<-- ça, c'est pour être raccord avec le titre... Ah ah... t'as compris?)... Top chef. Hin hin, GENRE.