mardi 26 octobre 2010

ChaT pLuS Un An Et QueLqUeS...

Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de faire le bilan complet de ma vie de FQAUCDUATP, Fille-Qui-A-Un-Chat-Depuis-Un-An-Tout-Pile.

Du coup, je vais essayer de réparer l'erreur en faisant le bilan complet de ma vie de fille qui a un chat depuis un an tout pile et quelques (vous m'excuserez, je n'ai pas vécu l'accouchement, je ne sais donc pas la date exacte à laquelle chaque année pendant au moins 15 ans je devrai mettre des bougies sur ses croquettes, et ça tombe bien parce que j'imagine d'ici la galère pour faire tenir des bougies sur des croquettes...).

Je vous préviens de suite: si vous n'avez pas de chat, peut-être bien que vous devriez voir ailleurs si j'y suis, et je n'y serai pas parce qu'un blog, c'est déjà beaucoup à gérer, genre, je ne vais pas en créer un deuxième non plus, où va-t-on avec le monde. Bref. Ça ne va pas des masses vous intéresser, quoi, je vous aurai prévenu. Ce sera déjà limite pour ceux qui ont un chat, alors...

C'est bon? Il ne nous reste que les gnangnans de chats, les férus de matous? Bon.

Vous vous souvenez peut-être de ce post où je vous disais que j'avais été vraiment trop sotte d'insister auprès d'L pour avoir un truc à 4 pattes dans l'appart, et que je cherchais par tous les moyens à m'en débarrasser?

Bon, ben je n'ai finalement pas réussi à m'en débarrasser.

Personne n'en voulait, même quand il était encore mignon universellement. Quand il était encore chaton, quoi.

Je dois vous avouer que je me donnerais aujourd'hui des claques d'avoir pu avoir ne serait-ce que le soupçon de l'idée de le virer de chez nous... Lili Rush aurait honte de moi si elle savait, heureusement, pour l'instant, je n'ai pas repéré son adresse ip dans mes lecteurs.
Je crois que j'aurais fini par m'en mordre les doigts d'abandonner ce smelly cat... ou pas.

Enfin, la question ne se pose pas: on n'a pas réussi à s'en débarrasser, vous dis-je. Même aujourd'hui, parfois, je laisse la porte ouverte, pour voir, pour rigoler, eh bien il ne part pas, le bougre.
Enfin, si, il part, pif paf, il fait trois pas dans le couloir, puis il se retourne, il dit "frou" comme pour dire "ah ah, t'y as cru, genre, hein, banane?" (oui,mon chat dit aussi "genre"), et il revient.

Avant, on était sottes, L et moi: quand il partait comme ça, on lâchait tout, nos courses, nos clefs, nos vestes, et on courait après, dans le couloir, même que c'était dur de le re-choper, il nous faisait le coup du taureau, presque il disait "olé!!".
Mais en fait, un chat, c'est comme un yoyo ou un boomerang: quand on comprend comme ça marche, ça revient tout seul.

Enfin voilà. Il a donc fallu qu'on s'adapte à lui, et qu'il s'adapte à nous, et c'est en perpétuel mouvement, cette adaptation.
Au départ, il était hors de question qu'il aille dans la chambre.
Puis, il était hors de question qu'il dorme sur le lit, la journée.
Enfin, il était hors de question qu'il dorme avec nous la nuit...

Bon, ben voilà, quoi. Ça s'appelle "gagner du territoire", et là il est en train de tenter de conquérir la salle de bain, et j'ai comme l'impression qu'on peut presque le déclarer vainqueur...

Un chat, avant, moi, je pensais que c'n'était vraiment QUE du bonheur, comme dans les films. En fait, bon, non, on m'a un peu menti sur la marchandise. Beaucoup, même.

Un chat, il y a cinq points au moins pour lesquels on peut dire que ce n'est pas que du bonheur:

point un: ça vomit pendant notre petit déj. Ce n'est arrivé qu'une fois peut-être, mais ça compte, la vache, c'est mémorable quoi. Ça fait "KOOOOF-KOOOOOOF" et on dirait que ça va mourir, et en même temps, je me voyais mal commencer le bouche à bouche, et je me demandais où on allait le mettre, quand il serait vraiment mort, dans cinq minutes. Parce que c'est plus difficile à faire passer à la chasse d'eau qu'un poisson, je veux dire, un chat...
Eh ben en fait, un chat, quand ça vomit, c'n'est pas comme une gastro à nous (enfin, bon, après, faut voir aussi comment vous vivez votre gastro, quoi, vous me direz dans les commentaires.. ou pas!): ça se rétablit direct, un chat. Alors que moi, je me voyais déjà accrocher un sac à ses oreilles et à sa queue, histoire que bon, voilà, quoi, il se débarrasse proprement de ses microbes, appelons un chat un chat, ah ah, si ça c'n'est pas de l'expression appropriée je ne m'y connais pas.

point deux: ça va aux toilettes pendant nos repas à nous (mais toujours, c'est prouvé scientifiquement, je crois qu'il n'y a même pas besoin d'en parler plus que ça)(parce qu'un chat, ça se retient fort fort fort jusqu'à ce qu'on s'installe pour manger, mais limite à s'en rendre malade hein, à courir partout, puis pof, ça se libère au premier "croc" dans notre biscotte).

point trois: ça fait pipi sur 3 sacs en même temps, tout ça parce que bon, on omet de changer la litière, mais oh ça va hein.
Genre je devais le faire le lendemain, il m'a fait "mâow?" en regardant sa litière, je lui ai dit: "Mallow, n'déconne pas, il est 3 h du mat', là, on revient de soirée, je suis en miette, alors tu rentres dans ta caisse, tu te bouches le nez, tu ressors, et c'est bon quoi, oh!!!! File!".
Ben non.
En même temps, c'est vrai que se boucher le nez avec des pattes comme ça, bon, c'est peut-être un peu compliqué. Mais il a été vexé jusqu'aux os de la moelle: il aurait pu choisir un sac, voire deux, mais non, il s'est bien étalé sur les trois sacs dans l'entrée, et c'était parti...: Mon sac "pas trop", vous vous souvenez? Bon, ben RIP mon sac "pas trop". Non mais ça va mieux, là, j'ai pleuré suffisamment, et je suis en pleine négociation pour un nouveau sac.

point quatre: ça mange le fil de l'ordinateur et les coins de meuble et ça laboure le canapé et les coussins. L'appart qui ressemblait un peu à un appart témoin avant qu'il n'arrive (parce qu'L est un peu tatillon sur les bords, et pas que) a des petits airs de vieil appart, et ça, c'n'est quand même pas super terrible. Même qu'L m'a dit qu'elle ne voulait pas acheter de "mac" parce qu'elle ne voulait pas qu'il finisse mordillé sur le côté (rhô mais je sais bien que ça sent la fausse excuse à plein nez et que je me fais avoir, ne vous inquiétez pas, je suis sur l'affaire... D'abord mon sac, ensuite l'ordi...)

point cinq: ça se plante devant la télé au moment crucial d'une scène cruciale de Lip Service. Ou bien de Koh Lanta. Ou bien de n'importe quoi, puisque quand la télé est allumée, il se plante devant, il y a comme un mystère, ça doit lui faire comme quelque chose à ses poils, l'électro statisme, tout ça. Oh, je ne suis pas scientifique, hein... je n'ai pas de master en poils. Mais je suppose que ça doit être ça.


Passés les cinq points un peu embêtant, il reste qu'un chat, c'est un peu un challenge. Attendez de comprendre ce que je veux dire: un chat, ce n'est pas comme un enfant, loin de moi l'idée de laisser deux jours un enfant avec des croquettes à la maison ou dormir au pied du lit.
N'empêche: quand on chope un chat dans son appartement ou dans sa maison, et qu'on se dit que lui et nous, c'est pour la vie, on aimerait qu'il soit le plus fort de tous les chats, le roi des félins. Qu'il arrive à passer le bac pour chats avant les autres, tout ça, tout ça.

Ben Mallow, on a essayé, hey... mais je pense qu'il peut être recalé à tous les examens.
L'intelligence, c'est pas son truc. La beauté non plus. Enfin, pour nous ça va, hein, on l'accepte comme il est, de toutes façons, pas le choix j'ai envie de dire.

La seule qualité qu'on lui a trouvé, et encore, on a vraiment cherché, fouillé, farfouillé, parce qu'il fallait en trouver une: il est doux, mais alors c'est fou comme il est doux, plus doux que l'intérieur de mon jogging en pilou.
Mallow, c'est le roi des chats doux.
Mais ce qui est dommage, c'est qu'il ne supporte pas qu'on le caresse. Alors donnez-moi l'intérêt pour un chat d'être doux de loin, je veux dire, j'ai cherché hein, mais pour l'instant je cherche encore...

Ah, et sinon, il a une autre particularité, mais alors là, c'est pareil que pour la douceur: cherchez l'intérêt vivant: Tenez vous bien, c'est de la particularité en barre, quoi: dès qu'il voit une bouteille d'eau debout, enfin, je veux dire, posée normalement sur la table, comme tout le monde fait, quoi, bon, ben il arrive et il la fait tomber. Chez nous, c'est impossible d'avoir une bouteille d'eau debout. Alors, l'intérêt, hein, d'avoir un chat qui renverse les bouteilles? Non mais aidez-moi quoi... Remarquez, je suis plutôt contente: avant, L oubliait de les reboucher. Bon ben, c'est marrant, une fois que les bouteilles sont tombées deux ou trois fois par terre, elle n'oublie plus.

Non mais, enfin, ne pensez pas non plus que je suis sans coeur, quoi: j'étais contente, avec lui, au début. J'avais réussi une chose folle: j'avais vu chez un pote que son chat réussissait à ramener les bouchons. Je m'étais dit qu'on allait pouvoir tenter le coup avec Mallow. Bon, ben les bouchons, non, ce n'était pas son truc du tout, mais par contre, il aimait les pailles.
Mallow, c'est un chat belge, hein, pour rappel, peut-être que là-dedans on peut trouver une explication. Mallow, ça doit être une grosse blague à lui tout seul.
Donc, bref, soit: il ne ramenait pas les bouchons, mais il ramenait les pailles, et j'ai un moment trouvé ça chic, je montrais aux gens qui venaient, on passait de fous moments, vous n'imaginez même pas.
Et du jour au lendemain, genre du mardi au mercredi, paf, il a arrêté de le faire. Comme un dégout de la paille, je ne sais pas, je la lançais comme d'habitude, et il la regardait au loin, d'un air de dire que voilà, son trip, c'était terminé...

... Depuis, je cherche à trouver quelque chose. Peut-être au bout de deux ans? A suivre...

Voilà. C'était mon histoire de FQAUCDUATP et quelques. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est qu'en voyant sa boule que j'ai achetée à 7euros et qu'il n'a jamais touchée, j'ai un petit pincement au coeur: il est en vacances chez mes parents, et limite, là, sur l'instant, je veux dire, bon, mais vraiment sur la minute, hein, ben il me manque. Rhô!

lundi 25 octobre 2010

C'n'EsT PaS De La TaRtE, MaiS Du GâTeAu !


Ne vous précipitez pas trop, il n'y a pas terril en la demeure: vous disposez d'un mois tout rond pour participer au jeu qui se met en place dès aujourd'hui, et jusqu'au 25 novembre, jour où je basculerai dans le côté obscur de la vie: la vieillesse...

Que je vous explique en un schéma les raisons de la mise en place de ce jeu:



Pour ce petit jeu, j'ai eu envie de vous faire relier d'un trait artistique deux caractéristiques de ma petite vie, et je vous propose de réaliser une (jolie) sculpture de gâteau avec les ingrédients de base d'une instit.

Peu importe de quoi votre sculpture sera faite, mais il faudra obligatoirement que l'on trouve au moins ces trois ingrédients:

- une boîte vide de camembert, de caprice des dieux ou de président (enfin une boîte de frometon quoi!);

- un rouleau (vide) de PQ ou d'essuie-tout;

- au moins dix pâtes (celles qu'on mange, hein, pas celles de vos animaux. J'dis ça pour les lecteurs atteints de dysorthographie);


Bien évidemment, tout finira à la poubelle (à part les pâtes peut-être, tout dépend si vous les peignez ou si vous mettez du papier mâché dessus, ou pas) quand vous aurez photographié votre... hum... œuvre d'art contemporaine, dont vous m'aurez envoyé au préalable la photo par mail à zestedefille@hotmail.fr


Comme, ici, le monde est beau et gentil, tous les participants gagneront un petit quelque chose.
Même Chwing chwing.
C'est de la folie pure en barre.
...
Évidemment, on est sur un p'tit blog de rien du tout, si j'avais un voyage aux caraïbes à faire gagner, c'est moi qui irais, ah ah, c'est beau de rêver mais quand même quoi, oh, descendez de votre nuage il va pleuvoir...

Donc, revenons-en "aux fêtes", et parlons "cadeaux", même si je sais que, puisque vous êtes formidables, ce n'est pas ça qui vous motivera:

- pour ceux qui m'ont déjà donné leur adresse, ou qui voudront bien me la donner, je propose un magnet créé par L specially for you, que le monde vous enviera et qui donnera ENFIN de la tronche à votre cuisine (parce que pour l'instant, j'ai juste envie de dire "au secours");

- pour ceux qui ne veulent pas me donner leur adresse: un bon point dans ce blog ( c'est quand même dommage que je possède ton adresse, Chwing chwing, j'veux dire: pour une fois, tu aurais presque pu gagner un bon point sur ce blog facilement !! Tu loupes vraiment tout, quoi... t'es sûre que personne n'a planté des aiguilles sur un malabar, dans ton entourage?).

Le cadeau bonus, ce sera aussi une expo de vos sculptures sur ce blog, fin novembre: oui, je sais, c'est vraiment énorme, mais qu'est ce que je ne ferais pas pour vous, hein?! Oui, beaucoup de choses quand même, vous avez raison, hum...

Bon, ben, voilà: je vous laisse, les artistes, seuls avec votre inspiration que je sens énoôôorme, mais trop quoi !! Hein que j'ai raison?!! (ne déconnez pas, hein: je vais déjà me prendre la claque du siècle avec mes trente bougies, ne me faites pas en plus prendre le vent du siècle en ne participant pas!).

mardi 19 octobre 2010

CoUrS ToUjOuRs !!


Si je me suis inscrite dans le groupe facebook "rien ne sert de courir, ça fatigue", c'est que je me reconnaissais complètement dedans, parce que je ne suis pas du genre à m'inscrire à n'importe quel groupe facebook. J'ai des valeurs, une ligne de conduite, quoi.

Vous comprendrez donc que, si, l'autre jour, on s'est retrouvées à gosport, L et moi, ce n'était pas dans l'unique but de m'acheter une nouvelle tenue pour faire du step. Non non. Ah ah, ça me fait rire rien que de m'imaginer en tenue. Puis des traumatismes de mes tenues de sport du collège me reviennent, et tout de suite je ris moins (oui ben hein, on voit que vous n'avez pas connu l'époque de la mode du fluo!)... Bref.

L et moi, donc, on était au magasin de sport pour deux raisons:

- tout d'abord pour m'acheter une tenue du dimanche, qu'on appelle communément "jogging" dans le jargon de la sportive, en matière pilou faite spécialement pour traîner à la maison, de couleur rose pour se faire du bien aux yeux.

- Et ensuite pour m'acheter une paire de baskets, pour la marche annuelle dans la montagne qu'on fait L et moi, même que, parfois, on se la fait deux fois par an, quand la lune est en croissant de Verseau et Jupiter en mont de Vénus.

J'avais donc déjà choisi mon jogging du dimanche, et imaginez-moi donc maintenant dans le rayon des baskets, en train d'essayer de faire comprendre à L que ce n'était pas parce que j'allais les porter une fois dans l'année, ces pompasses, que j'allais céder pour les horribles grises à 10 euros, alors qu'elles étaient trop belles, celles avec du rose dessus, à 50 euros de plus, genre; et si j'étais partie pour les porter juste une fois dans l'année, j'étais prête à dire que justement, c'était la fois qui allait faire la différence, et que si ça arrivait une fois dans l'année, pour cette fois là particulièrement, je n'avais pas envie d'avoir l'air d'une tourte avec les moches, et que forcément celles à 10 euros allaient être moins solides ( ça, c'est de l'argument pour faire flancher L, je la connais ma copine, un peu), et que j'allais donc devoir vite en acheter d'autres...

Vous imaginez la scène, hein? Allez, je vous le fais quand même en dessin, mais c'est bien parce que j'ai du boulot et que j'n'ai pas envie de m'y mettre, limite je vous ferais une BéDé entière, si je m'écoutais...

J'étais donc en mode "goûts de luxe" activé, pour faire simple, comme je le suis peut-être trop souvent (en mode "goût de luxe", pas en "fille simple", ran, suivez un peu!), quand j'ai commencé à remarquer le couple gars/fille juste à côté de nous qui regardait un peu mon port de reine, ma musculature saillante et mes mollets chaloupés (ce qui ne veut strictement rien dire, mais vous comprenez l'idée).

J'ai parié dans ma tête 10 euros que la fille allait me demander quelque chose. Parier dans sa tête, c'est pratique quand on perd, mais ça n'avance à rien quand on gagne, soit.

Comme je l'avais prévu, la fille s'est avancée vers moi pour me dire, sûre d'elle, cette chose improbable, et qui me fait encore rire, que limite j'ai de la peine à réussir à le prononcer à l'écrit, attendez que je me concentre, ah ah ah, hum... ah ah... hum... donc: "vous courez souvent? Vous pouvez me conseiller, pour les chaussures?", qu'elle m'a dit!!!

Si je savais dessiner, je vous ferais les deux phases par lesquelles je suis passée:

- en premier, un regard droit dans les yeux de la fille, puis du gars, pour m'assurer qu'ils n'étaient pas en train de se moquer de moi en me comparant à une athlète sprinteuse haut niveau à qui ils pouvaient demander conseil;

- en second, mon personnage de citron plié en deux/trois à force de rire, qu'on ait pu le prendre pour une athlète sprinteuse de haut niveau à qui on pouvait demander conseil...

Dans la vraie vie, j'ai juste bafouillé que non non, ben, oh, non, je ne courais pas souvent, même jamais, ah ah, courir, GENRE!!!!

Je vous avoue que ce petit dialogue de trois secondes treize a eu sur moi le même effet que quand Jessica et Cindy, ce1, m'avaient dit que j'étais belle et gentille comme une princesse.
J'étais comme reboostée, quoi, ma barre de confiance en moi au maximum.

... Et avec mon allure d'athlète de haut niveau, comment L aurait pu me faire acheter les baskets bas de gamme, hein, genre?!!!
... Et qui est ce qui va avoir la classe internationale, en haut de la montagne, dans quelques jours?!! Yiiiha !

...
...

Je suis à la fin de mon message, et je n'ai toujours pas envie de me mettre à bosser, et donc je me dis qu'un petit sondage, peut-être... hein, que ce serait chouette, un sondage? Allez !!


mercredi 13 octobre 2010

Le BaLcOn De La DeRnièRe ChAnCe...


Après l'épisode papillon de lumière de la semaine dernière, je me devais de récupérer par quelque moyen que ce soit un soupçon de lesbienne-attitude, histoire que vous ne marquiez pas au fer rouge sur mon front le plus terrible des mots: "hétérosexuelle".
Je ne sais pas si la voisine lit mon blog, mais elle est venue à mon secours et m'a comme remontée du puits sans fond, au fond duquel malgré tout je m'étais engouffrée (où ça, de l'exagération?).

Pas plus tard qu'avant-hier, ça a fait "ding dong" à la porte de l'appart, et ça nous a un peu sonnées, L et moi.
Non pas que nous ne recevions jamais personne à l'appart, mais juste que d'habitude, avant que ça ne fasse "ding dong" à la porte, ça fait "tûûûûûûûûût" à l'interphone d'en bas (j'ai bon, chwing chwing, côté bruitages?).
Courageuse, je décide d'aller ouvrir sans même demander à ce qu'on me montre patte blanche sous la porte, et je tombe nez à nez (façon de parler, nous n'étions pas si proches tout de même) avec la voisine.

La voisine, j'ai dû environ lui dire bonjour 18 fois en trois ans, rapport au fait que nous n'avons certainement pas les mêmes horaires et que je ne la croise donc pas souvent.
J'ai dû lui dire aussi "bonne soirée" environ 10 fois, rapport au fait que c'est tout ce que je trouve à lui dire, quand on rentre chacune dans notre appart.
Bref, tout ça pour dire que, de me retrouver comme ça nez-à-nez-façon-de-parler avec elle, c'était limite un choc, et je ne savais pas si j'allais savoir aligner plus de deux mots pour demander le pourquoi du comment...

zeste: ...

la voisine: bonsoir!

zeste: ... bonsoir, oui? (deux mots, ouf!)

la voisine: en fait, j'suis embêtée, j'ai laissé mes clefs à l'intérieur de chez moi, je ne peux pas rentrer... mais je pense que la vitre de mon balcon est ouverte.

zeste: hm... (un mot!! Ben si, c'est un mot, oh!!)

la voisine: ... est ce que ça vous dérange que je passe par votre balcon pour retourner chez moi?

zeste: oh ben non, ben non, pas de souci, allez-y! (jackpot, 10 mots!!)

Après avoir dit "bonsoir-désolée" à L qui était affalée sur le canapé à attendre l'arrivée de Lilly Rush à l'écran, elle passe donc sur le balcon, et je l'accompagne, histoire de dire que je m'investis un peu dans son malheur, même si j'ai un peu les boules d'avoir à louper les deux premières minutes de Lilly (parce que louper les deux premières minutes de cold case, ça vous cold-casse l'épisode entièrement, quoi, il faut dire ce qui est... c'n'est pas comme Koh Lanta où vous pouvez louper les 35 premières minutes haut la main).

La voisine une fois sur le balcon passe la tête pour regarder sa vitre, sur le côté, et elle dit que, bon, oui, c'est bon, sa fenêtre est ouverte, elle va pouvoir passer. Ce à quoi je réponds que, bon, ben, oui, c'est plutôt cool.

Suite à ça, elle procède à quelques tentatives de levage de jambe, et je vois qu'elle peine un peu, c'est le moins que l'on puisse dire, étant donné que si j'avais eu le temps de mesurer, je pense que son pied arrivait à environ approximativement 37 cm du sol. Puis elle décide que peut-être avec une chaise ce serait plus facile, et je lui tends la chaise, parce que je suis plutôt gentleman ou juste polie.
Puis, finalement, la chaise, elle trouve que ce n'est pas une si bonne idée, elle se re-penche genre pour voir si sa fenêtre est toujours ouverte, et moi, je commence à me dire "wtf?" dans ma tête, parce que quand même, tout ce temps pour juste enjamber un balcon, j'veux dire... quand tout à coup il me vient l'étincelle dans ma tête, et je trouve mes mots pour lui dire: "ah mais... vous, tu, enfin, vous avez le vertige, genre?!". Ce à quoi elle répond qu'elle n'est pas franchement rassurée, oui, non, en effet.

Suite à ça, ni une ni deux, je lui dis de patienter trois secondes dix, que genre je puisse enfiler mon déguisement de super lesbienne, et je reviens à elle en lui disant: "c'est bon, j'vais y aller, je me dévoue, pour la France! Vous direz à ma famille que je l'aimais, à mes lecteurs qu'ils étaient de chouettes gens, à mon chat que je déconnais quand je disais que je voulais l'empailler, et à Val® que je lui offre mon avatar de tlmvpsp in line" (non, je n'ai pas dit ça mot pour mot, c'est histoire d'enrober un peu l'histoire, quoi... ran, vous êtes pieds à terre!).

C'est dommage parce qu'en lui disant ça ou à peu près ça, j'étais retournée, et je n'ai pas eu le temps de voir le tourbillon d'étoiles qui ont forcément dû se bousculer dans ses yeux...

Quand je passe la première jambe sur son balcon, je suis un peu aux anges, parce que je l'entends me dire "faites attention quand même, hey!", et j'ai l'impression d'être le chevalier servant qui délivre la princesse, même si j'ai un peu envie de lui dire qu'on ne se mariera pas et qu'on n'aura pas beaucoup d'enfants, rapport au fait que de un tiens tu l'auras, je suis une fille, et que de deux, je suis présentement engagée dans une RSTLDDUVE, une Relation Sérieuse Très Longue Durée D'Une Vie Entière.

Quand je passe ma deuxième jambe sur son balcon, je me dis que c'était quand même un tout petit peu flippant, mais je ne le montre pas, parce que oh.

Quand je suis sur son balcon, prête à entrer dans son appart pour aller la délivrer du mauvais sort, grande lesbienne au secours de la petite hétérosexuelle d'à côté, forte de mon courage, je me retourne quand même, histoire d'assurer mes arrières:

zeste: ... j'peux rentrer?
la voisine: ben, oui, oui, évidemment...
zeste: ... non, mais j'veux dire, y'a pas de chien, quoi?
la voisine: non non!

... non parce que je veux bien affronter le vertige, le froid, la faim, tout ça, mais pas un chien, j'ai des limites genre.

Et puis voilà. Tout est rentré dans l'ordre alphabétique, et j'ai failli mettre mes lunettes de soleil avant de venir me rasseoir à côté d'L dans le canapé, parce que j'avais été quand même un peu une star, mine de rien.
Sauf que j'avais envie de voir Lilly Rush en couleur, et que les lunettes de soleil, ça ne l'aurait pas fait.

Fin de l'histoire hier: la voisine est venue m'apporter des chocolats pour me remercier de l'incroyable courage dont j'avais fait preuve. Ce à quoi j'ai baffouillé que non, mais fallait pas que tu, que vous, enfin, que tu-vous m'offres-ez quelque chose, parce qu'encore à l'heure qu'il est, 9h58, je ne sais pas s'il faut que je la tutoie ou pas, la voisine.

Voilà.

...

... alors, j'ai récupéré mon label "lesbienne", ou pas, hein? Non parce que sinon, je peux aussi rajouter qu'hier, j'ai regardé le match de foot, hein... parce que je suis prête à tout, quoi, pour me faire pardonner le coup des ampoules!!! N'déconnez pas...

jeudi 7 octobre 2010

Et La LuMièRe FuT... ou pas.


Oh la défaite!! Oh le sale coup dans la face pile de ma dignité de lesbienne!!! Attendez que je vous raconte...

Ce matin, pendant que j'étais en train d'expliquer à Garance, 6 ans, que, si j'avais dit de prendre son crayon gris, c'était précisément parce que je voulais qu'elle prenne son crayon gris, ce qui ne lui semblait pas si évident que ça étant donné qu'elle avait le bleu dans sa main, j'ai senti mon portable vibrer dans ma pitch de poche.
C'est mal d'avoir son portable en classe, je sais, mais c'était uniquement à la base pour savoir l'heure, rapport au fait que ma montre était... bon, je suis obligée de toujours tout justifier??!! OH! Vous êtes d'hadopi, ou quoi? Bref.

Discrètement, comme vous en cours, je suis allée derrière mon bureau pour aller lire le message qui s'était échoué dans mon téléphone (je parle bien, hein?), pendant que Garance tentait de retrouver le huitième crayon gris entamé depuis la rentrée.

Il s'agissait d'un message d'L, et je n'ai même pas besoin de flouter certaines parties, parce qu'autant quelque fois, c'est interdit aux moins de 53 ans, autant très souvent c'est aussi banal que "passe moi l'éponge" (sauf que souvent, pour se demander l'éponge, on ne se l'écrit pas par sms).
L, elle me disait juste: "ca clignote dans le tableau de bord de la voiture, le phare avant est mort!!" (L, elle met pas la cédille dans ses sms, c'est mââl !!).

Je n'ai pas eu le temps de lui répondre "et merde" ni "ta cédille s'est perdue en chemin", parce que Garance avait trouvé un neuvième crayon, et j'avais un peu l'impression que la classe était en attente de quelque chose, et je me suis vite rendu compte que c'était de moi.

Dans ma tête, ça a tout de suite ruminé, cette histoire de phare, vous imaginez bien. Je veux dire, je suis une lesbienne ou je ne le suis pas, je pense homo donc je suis, et en même temps depuis mes talons, en suis-je encore vraiment une, mais en même temps du même temps, si, un peu quand même, sous le maquillage, en grattant la couche, au fond de mon Laam, je suis une lesbienne, n'ayons pas peur des hauts mots.
J'ai fini par me dire que si j'étais une lesbienne, j'avais donc en moi la capacité à changer une ampoule de voiture, ça devait être genre dans les gènes ces choses-là, dans le pack de naissance.

Je me suis souvenu d'un vieux truc, dans ma tête: mon père m'avait annoncé une fois qu'on était o-bli-gé d'avoir une ampoule de rechange dans sa voiture, et je me suis donc dit que ça devait être dans le kit quand on achetait une voiture neuve, et que ça tombait bien, notre voiture, on l'avait achetée neuve il y a deux ans.
Quelque part au fond du coffre ou de la boîte à gun gants devaient donc croupir de vieilles ampoules pleines de toiles d'araignée...

Je me suis souvenue aussi qu'L trouvait toujours les solutions à tout sur internet, et j'ai donc vite tapé, en rentrant le soir à 16h35: "changement phare arrière".
Bingo des marques, j'ai tout de suite trouvé LE site qui me disait tout sur tout, et après quelques recherches pour savoir si ma voiture s'appelait "une berline" ou pas, j'ai fini par imprimer deux pages qui m'expliquaient tout sur le tout du tout.

Avant qu'L n'arrive à 19h, j'ai mis ma salopette, je me suis remplie d'enduit, et j'ai plaqué mes cheveux en arrière, pour faire effet gras (non mais ça c'est pour vous planter le décor, pour embellir la situation, hein, évidemment que c'est faux, ça existe encore des salopettes? Mais JETEZ-LES !!!!).

Je suis arrivée sur le parking en roulant des mécaniques, avec ma feuille explicative sur le changement du phare arrière, trop fière de moi.
Et là, s'en est suivie la discussion que je m'en vais vous rapporter (mais non, Omo micro, je ne m'en vais pas vraiment, c'est façon de parler...) ci-dessous:

L: pfff, la galère, va falloir aller chez le garagiste...


moi-même, sûre de moi-même: meuh! GENRE !! Attends que je vérifie ce qui se cache dans la boîte à gants...

L: non mais j'ai regardé, y'a rien... zéro ampoule...

moi-même: non mais non mais ... non mais c'est pas possible, on est obligées d'avoir, on est en infraction sinon, j'crois...

L: ben oui mais on n'a pas...

moi-même: mais on est en infract...

L: oui ... bon?

moi-même, sûre de moi, pointant le doigt sur la feuille imprimée: Oh oh oh, no panic room à bord encore: regarde faire la lesbienne, L !!!! Tant pis pour l'ampoule, on va déjà voir si c'est démontable, ce bidule... Montre moi ce phare que je saurai voir...

L: ... heu... c'est pas celui-là, hein...

moi-même, un peu moins sûre: ben... c'est pas l'arrière?

L: ben non, j't'ai dit l'avant!

moi-même, plutôt en dessous que sûre: ben oui... mais non... mais moi j'ai tiré la fiche explicative de celui à l'arrière, oh !!

Etant donné que j'avais l'air un peu cruche, j'ai voulu genre remonter la tente avant qu'elle ne se casse, et j'ai gratté au fin fond de mon cerveau ce qu'il restait de potentiel lesbien... et surtout ce qu'il me restait de ce que je savais faire avec cette voiture, et une seule idée m'est venue...

moi-même: Bon. On va ouvrir le capot avant, hein.

L: hm. Voilà. Et?

moi-même: Bon. Ben voilà, c'était pour voir. On va aller voir le garagiste, hein.

Je suis remontée à l'appart dépitée, pire que la pire des pires hétéros. Et pour m'enfoncer un peu plus la tête dans le clou, L s'est dégainé une bière pendant que j'ai siroté un jus d'ananas.

... mais sinon, je sais quand même changer le liquide lave-vitre, hein !

... oui, bon... ÇA VA, hein...

lundi 4 octobre 2010

Le TraiN Qui ChAnGe Du TraiN-TrAiN ...


On m'a autorisée à manger ma banane sur la plage, ce weekend: le GPF, Grand Peuple Facebookien, est au courant.
Pour les autres, j'ai la preuve en image, parce que je ne suis pas une arnaqueuse:


...

Ah non, ça c'était la salade de la randonnée, hum, pardon: la voilà, la banane !

(les calanques de Cassis, où on dirait qu'il n'y a personne, mais en fait sur la plage c'était genre jour de braderie)


Une fois le dimanche bien entamé, il a fallu rentrer, parce que que Cassis, c'était fini, et même si ce n'est pas la ville de mon premier amour, c'était plombant. Comme une fin de weekend terrible, quoi, oui, bon... vous êtes blasés, et c'est tout !

Je vous laisse vivre mon voyage retour, parce que j'aime bien partager. Je vous préviens, c'est long, vous pouvez faire une pause au milieu, c'est ce que je ferais si j'étais à votre place. Mais si j'étais à votre place, peut-être que je n'aurais pas pris le soleil ce weekend, et ça, pour rien au monde je ne l'échange.


SNCF, H moins 1.

Je découvre qu'on va voyager avec "ID-TGV", qu'L a réservé sur le net. ID-TGV, pour résumer, c'est ça:

L a choisi le wagon ID-zen, et je lui en suis reconnaissante: L est vraiment formidable, je le répète et je confirme.


SNCF, Heure H (18h30)

Je découvre qu'on a "droit" à dix minutes de retard, sans grande explication. Au lieu d'arriver à 22h30, on arrivera donc à 22h40, ce qui est encore plutôt raisonnable, une veille de lundi.
Je profite des derniers rayons de soleil sur le quai, limite je suis heureuse de partir à la bourre, en 10 minutes, j'ai presque le temps de me refaire ma marque de lunettes (oui, j'ai ENFIN des lunettes!!).


SNCF, Heure H + retard (18h40)

Je découvre mes voisins de galère de voyage:

- A ma gauche, le couple de retraités avec leur chat;
- A côté d'eux, le type célibataire avec ordinateur;
- Ce qui va plus vous faire frétiller (j'vous connais!!): derrière, une potentielle lesbienne (parce que je suis forte à ce jeu, 'faut dire ce qui est, je me trompe rarement): sur une échelle de 1 à 10, la voisine fait vibrer mon gaydar à 1,5 , mais je repère aussi les signaux très faibles, l'âge, l'expérience, tout ça.

Je découvre aussi qu'ID-zen, c'est trop de la balle de ping pong: zéro enfant qui récite l'alphabet en hurlant et en sautant sur les sièges dans le wagon (c'est du vécu, oui oui, se référer au voyage aller... oui ben non, j'n'ai pas écrit de message pour celui-là, je ne vais pas vous faire un message à chaque fois que je prendrai le train, non plus!).


SNCF, Heure H + 1h20 (20h00)

On a fini de s'installer, avec L: on a fini de parler du weekend vécu qu'on regarde déjà avec nostalgie, on a fini notre dernière dispute sur le dernier sujet, et on a aussi fini notre sandwich.
On regarde le chat d'à côté en se disant qu'on a été cruelles de ne pas embarquer mallow. On le dit sans le penser évidemment.

On commence à écouter les conversations d'ailleurs, et on découvre que le type célibataire, qui s'est mis à parler avec le couple de retraité, n'est en fait pas célibataire.

La lesbienne à 1,5 devient une lesbienne à 2 en sortant sa DS, puis une lesbienne à 3 en sortant ses copies de maths à corriger, et enfin une lesbienne à 4 quand je la vois de face. Don't ask me pourquoi, je ne saurais vous répondre, tout est dans mon pack gaydar je vous dis.


SNCF, Heure H + 1h50 (20h30)

L commence à me dire qu'elle en a raz le pompon de la cacahuète du voyage, et que, bon, ça va, il ne reste que deux heures de route. J'essaie de tenter de l'amadouer pour louer un lecteur DVD et un film, mais 10 euros contre son ennui, elle trouve ça trop cher.


SNCF, Heure H + 2h00 (20h40)

"Suite à un accident de personne, nous vous informons que le train va faire un détour, et subira un retard de... ... ... 1h40 environ".

...

Brouhaha dans le train, un type déclare "ZEN!!", et je le trouve 9/10 en humour, mais je suis facile hein. Je le répète à L qui n'a pas entendu, mais elle n'a pas l'air de trouver ça follement marrant, parce qu'elle est en train de calculer à quelle heure on va arriver.

La douloureuse: ce n'est pas cette nuit qu'on récupèrera du weekend, où on a dormi environ 4 heures en deux jours (j'exagère pour que ça fasse mieux, hein).


SNCF, Heure h + 2h10 (20h50)

Je suis en train de me dire que je me prendrais bien un petit RTT pour genre la récup', mais je réalise que je n'ai pas un boulot adapté à ça. Je calcule donc les heures qu'il me restera à dormir, et trouve que 6h, c'est quand même tendu de la sloggy.
Pendant ce temps, tout le monde commence à papoter un peu dans le wagon zen qui se transforme presque en wagon zap, et je découvre un peu de la vie de tous les passagers.



SNCF, Heure h + 3h00 (21h40)

Je commence à trouver le temps un peu long aussi, même si la vie des passagers est presque intéressante. J'apprends le boulot du fils des retraités, son lieu de travail, son lieu de vie. J'apprends aussi tout du célibataire qui n'en est pas un, mais pas grand chose de la lesbienne, ce qui la fait monter de 4 à 7 sur son échelle, parce qu'être dans le secret, c'est dans le top des lesbiennes.

Le chat des retraités fait pipi dans sa boîte, et ça me fait plus rigoler que celle qui essuie. Je suis à une distance raisonnable, oh, c'est juste un pipi hein.

Je retente le coup de la location d'un lecteur DVD et L accepte enfin. Je file à la voiture bar, en traversant le wagon ID-zap, et je me rends compte qu'en fait, notre wagon id-zen n'est pas arrivé à la cheville d'un wagon id-zap, même si les gens se parlent. J'ai un peu l'impression de traverser une colonie de vacances avant d'arriver à la voiture bar, et c'est limite si on ne me propose pas de venir m'asseoir.

A la voiture bar, il y a une queue d'environ 6800 personnes, et j'arrondis, hein. Je décide d'abandonner l'idée du DVD, et je repars vers ma place. Je me perds dix fois en chemin, j'ai très envie de pleurer: c'est fou comme les wagons d'un train, ça se ressemble, il faudrait des systèmes de couleurs, je n'sais pas, un truc du genre... parce que les nombres, moi, j'boublie !

SNCF, Heure H + 4h (22h40)

Le chat des retraités vomit. La retraitée essuie et fait tomber son mouchoir sur le célibataire qui n'en est pas un, la lesbienne tourne la tête vers nous et ne sourcille pas d'un poil en voyant que je suis à moitié endormie sur l'épaule d'L, ce qui la fait passer de 7 à 8, ( je voudrais tenter de rouler une pelle à L pour voir si elle passe de 8 à 9, mais L n'est pas emballée par l'idée).
Je prie pour que l'odeur de vomi reste dans la caisse du chat, et je ne sais pas si c'est ma prière qui a fonctionné, mais en tout cas, ça n'arrive pas vers nous. La lesbienne change de place, et je me demande si c'est plus pour l'odeur du chat ou pour s'installer à côté de l'autre fille, là-bas, oui oui, on ne me la fait pas à moi.

SNCF, Heure H + 5h (23h40)

Je suis presque allongée sur L, complètement en vrac, et je dois dire que je n'ai jamais autant détesté voyager à l'envers. Je connais toute la vie du couple de retraités, et aussi celle du faux célibataire, mais toujours pas à fond celle de la lesbienne, qui a commencé à parler de son job et du fait de partager un taxi avec la fille d'à côté, et qui est montée de 8 à 9 sans qu'on ait besoin de se rouler une pelle.

SNCF, Heure H + 6h (00h40)

On arrive à la gare, on n'a pas à sortir les parapluie et on a presque envie de pleurer tellement ça nous fait plaisir. En se pressant un peu, il nous restera presque 6 heures de dodo...


Sur ce, il est 19h, et... bon, ben... Bonne nuit !