samedi 31 mai 2008

Tr: Tr: Tr: Tr: Tr: Tr: Tr: Tr: subject: CA SUFFIT !!!!

Faudrait que je pense à dire à mes parents d'ouvrir un blog. Et aussi à mes amis, et aux amis de mes amis. En clair: à tout ceux qui m'envoient des mails à la con avec en fichier joint des blagues assorties au mail (comprenez: à la con aussi, les blagues).

Ou alors, faudrait tous qu'on se concerte un jour, mes parents et mes amis, pour se mettre au point, séparer ce qui nous fait rire de ce qui ne nous fait pas rire, surligner nos sujets sensibles, nos centres d'intérêts, mettre un warning sur quelques sujets à éviter. Et échanger nos adresses respectives.

Je vous explique: tout agit "à retardement". Par paliers. Ou par marées.

Mes potes les plus branchés internet m'envoient les blagues en premier, et je rigole un peu, parce que je suis bon public (faut dire ce qui est). Deux jours après, il y a comme un retour de marée, un come-back de mêmes messages, un deuxième effet kiss-mail: ça, c'est parce que les amis des amis des amis des amis de mes amis se connaissent mais ne le savent pas. Il me semble bien que c'est scientifiquement prouvé, mais je ne voudrais pas lancer une info fausse, s'il y avait un étudiant en "sociologie-amicale-que-tout-le-monde-se-connaît-un-peu-à-7-relations-plus-loin", qu'il ne se prive pas de nous le dire, ce message aura au moins servi à quelque chose.
Où en étais-je? Ah oui: donc, un jour, de relations en relations, le mail qu'un ami a envoyé arrive sur la boîte mail d'un autre ami à vous qui pense que vous ne l'avez pas encore eu (vu que vous, vous ne renvoyez pas les mails à toute votre liste de contact, et que vous maniez très peu la touche "transférer à tous")(vous suivez?), et qui donc vous l'envoie. Bon, inutile de dire que vous vous marrez moins que la première fois (oui, parce que je suis bon public, mais pas non plus complètement truffe, j'ai des limites à mon "bon publiquisme").

Toutes ces aventures, c'est sans compter que deux ou trois semaines après, arrive la troisième marée, le troisième effet kiss-mail: là, ce sont mes parents qui me l'envoient. Oui, c'est pareil, de relations en relations, mais faut le temps que ça arrive, à la campagne, hein. Et là, ce sont surtout les messages où il n'y a pas de blague cochonne, parce que les parents, ils ont au moins le bon goût de trier avant de faire le transfert, comme un filtre à gros mots et images salaces... on ne pourra pas leur enlever ce tact, à mes parents.

Donc, en tout et pour tout, le même mail, si vous avez bien compté avec moi, vous l'avez trois fois. Donc trois fois plus de mails de merde. Logique, là, c'est bon, on n'aura pas besoin d'un étudiant en mathématiques pour cette fois (mais restez quand même, sait-on jamais... s'il y avait un taux élevé de blondes dans mes lectrices...).

Bon, et puis, il y a les sujets qui reviennent chaque année. La mode, c'est tous les 10 ans (vous allez voir, ça va bientôt être le retour du fuseau), ben les mails pourris, c'est tous les ans. Ça ne suffit pas d'avoir eu trois fois le message, il faut l'avoir une nouvelle fois en triple; Un exemple? Celui des "plus belles perles du bac", des "plus belles perles du bepc", ou des "plus belles perles d'élèves"(c'est celles du bac et du bepc en un seul message) (si vous me dites que vous n'avez jamais eu ça dans votre boîte mail, vous êtes repérés: vous devez être les menteurs du sondage mylène farmer...); Ces mails là, c'est vers le mois de juin (vous allez voir, ça va bientôt arriver, vous penserez à moi, vous ferez une bise à vos amis de ma part).

C'est con, parce que, comme je suis instit à mes heures perdues, les gens croient que ça me fait marrer, de voir les perles des élèves. Hou, hou, zeste, regarde la faute qu'il a fait, celui-là!!!! Comme si je n'en avais pas assez avec mes propres boulets élèves... (et quand je dis "propre", faut voir, parce que vu l'odeur qui s'est propagée quand l'une d'entre elles a enlevé sa ballerine, l'autre jour... j'en ai encore les narines qui frisent...).
Les gens pensent aussi que, comme je suis instit, quand je sors de mon boulot, j'ai encore envie d'entendre parler de mon boulot. Eho, faudrait pas confondre, je ne suis pas madame iufm. Moi je suis comme vous, en fin de journée, j'en ai plein le cul la tête (sauf que moi je finis à 16h30, c'est un avantage, je le concède) et une grande envie de me changer les idées.

Après, il y a les mails politiques. Comme toute ma famille est de gauche sauf mon gros oncle, mais c'est ma famille par alliance, ça ne compte pas vraiment, disons que je m'intéresse à ce qu'ils m'envoient, et que, comme c'est du bon côté, ça me fait plutôt marrer, ça me détend...(non, parce que c'est pas facile tous les jours, hein, d'être dans une france un monde de merde droite, faut bien trouver à se décontracter...) mais des fois, ce sont des "pps" tellement longs, avec musique par derrière qui va avec les dessins, que j'avoue, maman, papa, je coupe en plein milieu (houuuu, pas bien...). Et puis en fait, ce qui est con aussi, c'est que ce sont des mails qui circulent pour prouver que sarko est un gland pas terrible, et que c'est pas à moi qu'il faudrait envoyer ça, puisque je le sais déjà...

Il y a aussi les mails qui te disent qu'attention, si tu ne réponds pas à ce message, tu vas perdre tous tes potes msn, ton ordinateur va exploser, ou que cette petite fille va mourir- y'a même une photo où elle a pas l'air super en forme, faut dire (classé ou pas dans l'ordre d'importance, les mails, à vous de dire...). Bon, pour la petite fille, j'avoue, je n'ai pas suivi, mais jusque là, mon ordinateur va bien, et j'ai toujours autant d'amis sur msn, merci (que je délaisse à 99% à cause de ce blog, d'ailleurs)(ça craint)(je ne dis pas ça pour vous)(mais je comprends que vous le preniez pour vous)(mais ce n'est pas le sujet du jour, ne vous vexez pas, un jour j'en parlerai plus et vous me comprendrez)(et là je suis en train d'offrir un sujet béton à tous mes adversaires copains de blogs)(à part ça, je suis en train de faire un concours du plus de parenthèses mises les unes après les autres)(je gagne?).

Il y a les mails que vous devez faire tourner pour ne pas avoir la mouise qui vous poursuivra pendant 40 années. Alors ÇA, excusez-moi, mais je trouve ça vraiment crade d'envoyer ça à des potes. Jamais il ne me viendrait l'idée de transférer ce genre de trucs. Mais j'ai quelques amis qui le font parce qu' "on ne sait jamais", qu'ils disent. Ah, en fait, ces amis là, le sont de moins en moins. Mes amis. Non mais oh, faut savoir mettre des limites à l'amitié!

Il y a les mails qui ont des messages de paix. Ma mère est une pro dans le transfert de ceux-là, mes potes beaucoup moins. Faudrait que je leur transfère, pour rire, un jour(oui, je l'ai déjà avoué, j'ai vraiment un humour à la con). Pourtant, je lui serine, à ma mère, que c'est pas mon dada, ma grande passion, les oiseaux dans les arbres avec des messages de paix en dessous écrits à l'encre de chine (police "times new encre de chine"), avec une jolie musique à la flûte de pan. C'est plus fort qu'elle, elle zappe. Elle ne sait pas zapper les chaînes de télé, mais ces choses-là, pas de souci; et en plus, quand je la dispute, elle rajoute "oh... c'était mignon, non? bon, je ne le ferai plus... d'ailleurs je ne transférerai plus rien, tiens, si c'est comme ça...". Oui, ma mère est parfois légèrement susceptible, comme moi, mais elle est aussi tête en l'air, et du coup elle oublie qu'elle a été vexée, et me renvoie le jour suivant le même genre de mail...

Bon, eh bien, tous ces gens-là que j'ai décrit ci-dessus, il faudrait qu'ils ouvrent un blog, tous ensemble. Pour y déverser les conneries qu'ils envoient sur ma boîte mail. Bon, c'n'est pas dit qu'ils atteindront la popularité sur le net, hein, attention, nuance. Ce n'est pas en déversant des merdes que ça marche, un blog, sinon je l'aurais fait depuis longtemps (comment ça, je l'ai fait?). Mais au moins mon ordinateur soufflera de ne plus avoir à télécharger les pps que je NE DESIRE PAS (comme ça, c'est clair?).

vendredi 30 mai 2008

DeViNeTtE De VeNdReDi 30 Mai...

Si un jour vous voyez un hélicoptère voler en faisant des rondes en plein centre ville, c'est que soit c'est lendemain d'élections présidentielles, soit c'est l'équipe de bienvenue chez les ch'tis qui débarque dans votre ville.

Devinez?

Si vous vous voyez un bus avancer péniblement dans une foule aux abois, soit c'est la fin de la coupe du monde 1998, soit c'est l'équipe de bienvenue chez les ch'tis qui débarque dans votre ville.

Devinez?

Si des trains supplémentaires ont été mis en place pour assister à un fabuleux évènement, soit c'est la braderie de Lille de septembre repoussée en juin, soit c'est l'équipe de bienvenue chez les ch'tis qui débarque dans votre ville.

Devinez?

Si zeste reste cloîtrée à sa maison ce soir, soit c'est par une envie soudaine de regarder un splendide film à la télé, soit c'est parce que l'équipe de bienvenue chez les ch'tis débarque dans sa ville.

Devinez? Un indice ici...

QuAnD ZeStE AuRa Un PéPiN...



Quand je serai grande, j'aurai des enfants. L n'est pas au courant, encore, pour l'instant je lui ai juste dit "un enfant". Mais en fait, "un" c'est quand même triste. Moi, je viens d'une famille où il y a eu trois enfants, alors voyez un peu... ("ah, ah, famille nombreu-seu, famille heureu-seu, quand on est frères et soeurs!!!", faudrait que ce soit synchronisé, et que quand vous lisiez ça, ce soit le couplet... L, c'est pas possible? non? bon... comme quoi, L a des limites...).

Le fait est que, dans la famille, je suis la dernière; alors si ma mère n'avait pas eu le courage d'insister un peu auprès de mon père dans ce chalet des Pyrénées (non mais vous n'êtes pas obligés de connaître la private life de mes parents, non plus...), moi je ne serais pas là... d'où l'idée d'en avoir 3. D'enfants. Parce que si un c'est carrément pas assez, deux ça résout pas le problème (toujours pas de zeste, si 2 enfants), il m'en faudra trois, donc. S'il vous plaît. (faut rester polie, pour demander ces choses-là). Ce qui est cool, c'est que c'est un argument qui tiendra aussi pour L, vu qu'elle est aussi la dernière de trois enfants (faudra faire un sondage auprès des homos pour savoir si toutes les dernières de famille sont goudous...).

Le souci, c'est que je sens que je n'ferai jamais de fille. C'est un truc comme ça que vous sentez, dans votre corps (je vous explique même pas quand ce sera vraiment le cas, si, avant même l'insémination je sens déjà quelque chose dans mon corps...)(ou alors ce sont des gaz?). Oui, c'est un problème, de penser que j'aurai un fils. Je suis bien emmerdée. Parce qu'en fait, rien à voir avec tout le tsoin-tsoin de l'identification, deux mères, manque de référent masculin, etc, etc, hola!!! halte-là, je ne vais pas chercher si loin, j'ai d'autres préoccupations... (vous me surestimez).

Non, le hic, c'est que j'ai trouvé un prénom, pour mon premier enfant, mais c'est un prénom de fille. Et que "masculinalisé", il ne rend plus du tout, plus de cette magie, ce charme qu'il possède au féminin s'évapore comme zeste au soleil (oui, sur ce blog, je m'évapore quand il fait beau, comme tout le monde)(vous avez du bol, je suis dans le nord), ce prénom perd toute sa vitamine (non, mais ne vous inquiétez pas, vous allez comprendre quand vous saurez le prénom). Je suis bien emmerdée. Bon, je vous le mets, comme ça si quelqu'un arrive à avoir un bébé avant moi et qu'il me dit qu'il compte l'appeler comme le super prénom que je trouve trop beau du feu de dieu, on va me dire que j'ai piqué l'idée, et ça, je n'voudrais pas (parce que, paraît que ça vous met un mic mac, quand vous copiez quelqu'un, sur le net, je ne vous raconte pas le truc...).

Donc, voilà: mon fils, si c'est une fille (houla, c'est qu'il commence déjà bien la vie, ce futur bébé), s'appellera Clémentine (et ceci était décidé bien avant que l'emmerdeuse ne prenne ce nom pour sa stagiaire- d'ailleurs si elle ne devenait pas un peu trop crétine (sa stagiaire, pas elle, pfff...)(et voilà comment je te place une double parenthèse, mais c'est pour éviter tout malentendu...), ça m'arrangerait, rapport à la haute estime que j'ai encore de ce prénom, dû certainement au fait que je n'en ai pas encore croisé dans mes classes... merci). Notez que ce prénom est bien dans la lignée des agrumes dont je fais partie. Zeste. Eh ouais...

Vous aurez été prévenus. C'est pris. Voilà. Vous pouvez retourner à vos préoccupations votre boulot vos amusements.

Ah, et je mets aussi une option sur Zoé. Mais pas sûre, peut-être que je vous le laisserai celui là, hein. (V'z'avez vu, je suis quand même sympa).

jeudi 29 mai 2008

ZeStE EsT HoMo (que ça se sache, b*rdel!!!)

L et moi, on n'a pas eu la même histoire concernant notre parcours-homosexualité (oui, on est des lesbiennes, des goudous, ah merde on vous avait pas dit??? bon, pardon, ben oui, ce sont des choses qui arrivent; vous restez quand même?). Oui, parce que, quand on est goudou, y'a tout un parcours. Comme au ski: y'en a qui passent par le côté piste verte, fastoche, pépère, tout schuss; et y'en a qui galèrent à la piste noire à bosses, en restant goudou qui s'ignore toute la vie... ce que je ne souhaite à personne (wah la frustration!).

Faut dire que L, elle a été aidée directement par nature, qui lui a filé un petit bout de piste verte. L n'est pas masculine, mais il fut un temps béni où elle eût les cheveux courts, temps qui dura environ 95% de sa petite vie, et qui s'arrêta deux ans après notre rencontre (maintenant, malheureusement elle les laisse pousser...). Et une fille qui a les cheveux courts, ça attire l'œil de la lesbienne.

Attention!!! Houla, warning!!! Stop, qui va là!!! Je ne m'en vais pas poser un nouveau cliché sur les filles à cheveux courts qui seraient toutes lesbiennes. Ce serait trop bien facile. Mais quand même, avoir les cheveux courts, ça aide le gaydar de la partie adverse des petites homos jeunes et sans expérience à se déclencher. Vous savez, celles dont le fameux gaydar se limite à "si tu as les cheveux courts et une bague multicolore, tu es une lesbienne". (Je ne sais même pas si à cette phase là, on peut appeler ça un gaydar, d'ailleurs... bref, tel n'est pas le sujet).

Bon, moi, le truc, c'est que, contrairement à L qui faisait tourner la tête de toutes les lesbiennes dans la rue (he he, pas de bol, elle est priiiiiiise!!), j'ai toujours eu l'air plus hétéro que toutes les hétéros, dans ma jeunesse, et encore pas mal maintenant (j'y travaille, hein, j'y travaille... à en avoir moins l'air!!); à commencer par les cheveux. J'ai toujours eu une coupe d'hétéro: tifs longs, zéro coloration (vous noterez si vous me connaissez un peu que ça veut dire que je ne suis pas une fille déprimée, étant donné que je ne vais chez le coiffeur que quand le moral est bas, et que, si j'ai les cheveux longs, c'est que quand même je n'y vais pas si souvent... CQFD !).

Y'a bien un moment dans ma vie où je me suis dit qu'il fallait que je prenne un peu ça en main, à un moment où je commençais à désespérer de ne pas plaire aux filles... et j'ai coupé ... au niveau des oreilles. Je ne vous apprendrai rien si je vous affirme que je n'ai pas de couille pour couper plus, parce que des couilles, je n'en suis pas affublée, comme votre grande intelligence vous l'aura fait remarquer. Mais ça n'était pas encore assez pour ressembler à une lesbienne, d'être coupée au carré. En fait, je dirais même que ça ne changeait rien: je me faisais encore draguer par les garçons, et rien du côté des filles. Que dalle, nada. Le vide. Le trou noir. Même la plus butch, la plus connaisseuse, la plus lesbienne de toutes les lesbiennes, n'aurait pas SU voir en moi un soupçon de gay attitude...

L'an dernier, je me suis pris en plein dans la tronche une remarque que je m'en vais de ce pas vous raconter: Alors que nous vaquions avec un autre couple de lesbiennes sur le sable encore chaud adjacent à la mer méditerranée
(oui, je sais aussi vous faire un peu rêver, z'avez vu... en même temps, la méditerranée en plein mois de juillet, je ne sais pas si ça en fait rêver beaucoup...), je m'étais affublée de la casquette la plus lesbienne-style de toutes les casquettes que je connaissais. Qui, selon moi, transformerait la plus féminine de toutes les filles de la planète en butch :Et avec mon air jovial, d'un ton assuré (parce que j'étais p*tain de trop sûre de moi, d'où le ton...), je leur ai dit à toutes : "eh, là, vous avez vu, les filles, je ressemble à une lesbienne, hein?".
L n'a pas bronché, parce que, de une, elle, son trip, c'est que je ressemble à la plus hétéro de toutes les hétéros (des fois, je me demande si elle est vraiment lesbienne, mais j'ai tôt fait de me rassurer quand on se rencontre dans notre lit...), et de deux, elle sait que c'est mon sujet corde sensible, mon talon d'Achille, et que du coup elle a plutôt intérêt à faire profil bas, quand c'est comme ça. Le couple, par contre, a rigolé, et c'en était déjà limite vexant. Comme si ça n'avait pas suffi, l'une d'elles m'a achevée en laissant échapper cette phrase qui reste à jamais gravée dans ma mémoire: "non, mais zeste, si y'a bien une fille qui ressemblera jamais à une lesbienne, c'est bien toi!!!!".

J'ai été vexée. Mais je ne me suis pas avouée vaincue.

La semaine dernière, je me suis acheté une veste en cuir... Je misais tout là-dessus. Mon dernier espoir. En effet, j'ai récolté une question au sujet de cette veste: Emma, 7 ans: "maîtresse, tu as une moto?". Notez quand même que j'avais l'air très Gérard Klein, à défaut d'avoir l'air lesbienne... c'est toujours ça de pris.

Bon, va falloir que j'investisse dans une mo... nan je déconne.

mercredi 28 mai 2008

L PiQuE le ClaViEr (4)

Petite parenthèse nigaude du milieu de semaine...

Si vous voulez participer à la manif Zeste sur le thème de "Sou-tenons les mei-lleurs blogs, les mei-lleurs de tout le globe!!!" (je mets un copyright ou pas? j'hésite...), c'est par là !

Vous pourrez aussi faire d'autres trucs encore plus débiles, je vous l'accorde: vomir sur le blog (spéciale dédicace à kanou), faire un tag dessus, et d'autres trucs sympas conneries du même genre, totalement inutiles... je ne ferai pas l'inventaire complet, j'en vois déjà qui s'ennuient, tsss...

Pour finir, pour ceux qui pensent que ce blog, c'est vraiment n'importe quoi, essayez ça et vous verrez que ça pourrait être pire...

Bon amusement !

L, qui, comme la plupart d'entre vous fait passer le temps au boulot avec ses collègues !( par contre, moi, les messages, je ne les écris pas encore du boulot...!).

mardi 27 mai 2008

ChAnGeR De MéTiEr...

zeste avec ses boulets de cp (ils le font exprès ou...?)

- comment s'appelle une personne qui écrit des livres et des albums?

- ...???

- un é...


- ...???

- un écri...


- teur? veur?

- non... un écriVAIN, ECRIVAIN. Ou bien un au...


- crivain?

- un aut...


- autrivain?

- un auteur, un AUTEUR!! C'est facile, écoutez, dans "écrivain", qu'est ce qu'on entend?


- "vin"?

- ... heu, oui, c'est pas faux, mais écoutez bien, ECRIvain!! qu'est ce qu'on entend?


- ... Cri? ... Ri?

- bon, ... on ne va pas s'énerver, hein, il est 16h25, ce serait dommage d'avoir tenu le coup jusque là et de flancher; dans "écrivain", on entend "écri", maintenant laissez la maîtresse chercher un autre boulot...

SoUs La CoUeTtE !!

Ça va devenir un rituel: le p'tit sondage du blog de zeste. Si si. Préparez vos souris!

Le dernier sondage n'a pas réuni foule... vous vous êtes arrêtés à 69, je vous reconnais bien, petits coquins!! 'faut parler de "Q", de nos jours, pour attirer le lecteur et lui arracher un clic!! Eh eh, comme je vous comprends...

Cette fois-ci, nous allons nous intéresser à vos petites phobies de sous la couette, ces petites choses que vous n'aimez pas (oups, c'est déjà arrivé? vous m'en voyez désolée!) ou n'aimeriez pas trouver chez la personne qui vous sert accessoirement de petit(e) ami(e)... et si vous avez des anecdotes croustillantes à nous mettre sous la dent, n'hésitez pas à en parler dans les commentaires, qu'on rigole un peu soit solidaires les uns envers les autres!

lundi 26 mai 2008

GrOs CoNcErTs...

Qui a dit "encore"? Non, mais en fait, faut que je remette les pendules à l'heure: avec L, nos seules sorties, c'est un peu les concerts, très peu pas du tout les boîtes de nuit, donc, bon, forcément, du coup, comme on a tendance à raconter plus ou moins (mouais, plutôt "plus" que "moins"...) nos vies sur nos blogs, ça se ressent ici...

En gros, ce que j'aime, ce sont les concerts à taille humaine. Les concerts de petites salles, où il ne faut pas être là 5 heures avant pour avoir la chance d'apercevoir au loin l'artiste. Je m'estime assez près de la scène quand j'arrive à voir ce que l'artiste porte aux pieds...

Manque de bol, j'ai plutôt des goûts pourris commerciaux, donc qui attirent du monde, donc qui se font dans des grandes salles. C'est plutôt donc sueur chaleur humaine que taille humaine... Parfois, je L flaire la tendance avant que ça ne devienne de la tendance, et du coup je vois l'artiste dans une petite salle. Du genre Micky Green, Renan Luce.

Et puis, des fois, c'est trop tard, le mal a déjà frappé. Y'a plus qu'à attendre que ça "descende", que ça se dépopularise assez pour passer gratos à montigny-en-goelle sur la petite scène du village, devant les trois pochtrons du café des chasseurs. Ou payer plein pot.

Autant vous dire que quand nous sommes allées voir Mylène Farmer en 2006, c'était Bercy et pas le petit festival intimiste du coin. Quoi? Ben oui, Mylène Farmer. J'ai dit quelque chose de mal? J'en entends 6 qui hurlent d'hystérie, 23 qui disent qu'ils ont eu eux aussi une passade, 14 qui me haissent, et 10 menteurs qui ne voient pas de qui je parle. Rappelez vous, le petit sondage, pour mes enquêtes personnelles. Vous ne croyiez pas non plus qu'ils allaient tomber dans l'oubli, ces chiffres? Je me sers de TOUT, ici! Bon, c'est vrai que j'ai détourné le vrai but de ce sondage; si ça vous intéresse, sachez que les goudous ne sont pas hyper méga fans de Mylène Farmer: juste 63% qui ont écouté ou écoutent encore occasionnellement. (Oui, j'avais autorisé les gays à voter, mais sachez qu'ici "la lesbienne" est majoritaire!). C'est acceptable. Je vous garde, mes petits lecteurs!(vous restez, hein!).

Bon, pour revenir au concert, j'avoue qu'il y a eu une phase d'hésitation devant le prix de la place (mais pas trop longtemps, parce que ça part comme des petits pains, ces choses là... et ça se retrouve illico presto sur ebay au double du prix!! l'expression ça part comme des petits pains, sachez qu'elle est en train d'être remanipulée, pour devenir certainement dans quelques années: "ça part comme des billets sur ebay"). Je fais plutôt partie de ceux qui écoutent comme ça, disons que j'ai plus eu une "vague passade" qu'autre chose. Et du coup, maintenant, j'écoute quelquefois plus par nostalgie que par réel engouement ("tout est k-oooo... à côté, tous mes idéaux des mots abîmés..."). Il y a eu aussi une phase d'hésitation non négligeable devant le fait d'assumer d'être allée à un concert de mylène farmer (merci, grâce à vous j'assume un peu plus Niagara...).

Ma vague passade, c'était la faute à ma première copine, vous savez, celle dont j'ai parlé et que j'avais rencontrée lors d'un chantier... ah non, je ne vous ai pas encore raconté? ah... Bref, c'est elle qui était dans une fan-attitude absolue, qui pouvait me raconter en long, en large, et en travers les significations cachées des chansons mylène-farmeriennes(si, si...). Parce qu'en fait, elle était très intelligente, cette fille, je vous jure, même si elle écoutait mylène , à chacun ses défauts tous les goûts sont dans la nature. Je ne vais pas vous faire une retranscription de ce qu'elle a pu me raconter lors de nos chaudes soirées, mais par exemple, vieux félin, sache que "si c'est un homme", c'est un des sujets abordé dans "souviens toi du jour". Eh ouais (ça t'en bouche un coin, toi qui la dénigre! eh eh... non? t'as p'être pas tort...). Et qui, à part ceux qui s'y sont intéressés depuis sa chanson, sait ce qu'est "l'innamoramento"? (p*tain, si vous savez, j'ai des lecteurs super calés...) . Trop intellectuelle, la musique MF (voyez, j'sais même utiliser le jargon du fan!!), en vrai, j'vous dis... bon, ça a ses limites, hein. Ça touche du sujet sensible et universel, et paf, ça fait du carton. Une pro. Bon, et puis par derrière, aucune interview, hein, ou si peu, au cas où les questions iraient plus loin dans les sujets abordés... Non, je ne critique pas, en fait ça me fait rire qu'elle ait trouvé le truc pour rester mystérieuse. Une sacrée com'. Respect.

Bon, donc, le show. L, elle, voyait plus le côté "spectacle" du concert. Mylène, c'est pas du tout son trip, à part peut être la chanson où elle nous fait un strip-tease dans son clip (c'est toujours ça de pris)(quoi, le lien, le lien? non mais oh... ok, ok: ) . Et puis, nous nous sommes dit que ça pouvait être cool de voir ce monstre de scène ça une fois, quand même, dans la vie. En plus, c'était sa tournée "avant que l'ombre", et on pensait que ce serait peut-être sa dernière tournée (une chose qu'on ne pourra pas enlever à mylène farmer, je le rajoute en gros et en gras: c'est son côté "trop forte en magouilles commerciales"). "Avant que l'ombre...", tsss, que dalle, on a appris qu'elle remettait ça l'année prochaine (et je fais quoi, moi, de mon collector que j'avais acheté pour le business ebay? j'attends le suicide pour que les prix grimpent?).

Bon, je vous jure qu'elle a assuré, quand même, la Mylène, ça n'est pas moi qui vais lui jeter une pierre, même pas un gravillon. Du début à la fin, c'est spectacle, c'est show, c'est chaud! Bon, c'est l'esprit mylène, hein: pour faire bref, l'idée du concert, le fil rouge, c'était la mise en scène de sa mort. "ok, ouais, zeste...", je vous entends dire. Non, mais c'était tellement bien foutu qu'à la fin, quand elle "s'en va vers les cieux", dans une tenue plutôt sympathique,myleeeeenne et qu'elle fait signe à son public, je me suis surprise à lever la main pour lui rendre son salut, comme 99% du public (oui, y'avait des gars qui étaient ballotés là par leur petite copine, ça se voyait... ceux qui regardaient ailleurs vers la sortie... encore des goudous qui s'ignorent! roooh, j'exagère à peine...). Genre j'étais sûre que mylène, elle me voyait, de là-haut. Ça c'est la magie des concerts. Peu importe ce qu'on vous donne, vous adhérez. Parce que vous avez payé vos places, merde.

Mylène, au final, on l'a vue d'assez près, on a vu ses chaussures, étant donné la scène en forme de croix (hum hum, non, mais partez pas, je n'en jette plus, j'ai presque fini...) qui s'avançait dans la fosse où nous nous trouvions (billets premiers prix, ben oui, faut pas abuser non plus, en plus à l'époque j'étais encore étudiante-sans-le-sou). Et j'avais limite la larmichette à l'œil quand elle a fait la choré de "désenchantée", MA chanson-mylène à 3 mètres de nous (même les moins fans ont "leur chanson mylène", avouez-moi la vôtre dans les commentaires, allez, qu'on rigole un peu...). Maquillage, chirurgie ou pas (laissez rêver les derniers à y croire), elle se laisse regarder, la petite mylène!

Bon, donc, concert Mylène, ça, c'est fait. Case cochée. Prochain gros concert: MADONNA!!!! Oui, je sais, Sephiraph, son dernier album, c'est du toc. Et elle chante en playback. Mais Madonna, quoi... elle va bien nous faire un petit "like a virgin", hein? Au pire, ça nous fera de toutes façons un p'tit week-end à Paris en septembre prochain, et ça, personne ne pourra critiquer!!

dimanche 25 mai 2008

CoUp De ThéâTrE !!

6 personnages:
- la mère
- le père
- la soeur
- la nièce (très petit rôle--> en sieste en coulisse)
- zeste
- L

Lieu:
la terrasse de la maison d'enfance de zeste (eh oui, vous lisez bien, LA TERRASSE, dans le NORD)

Accessoires:
un gâteau au chocolat, un à la fraise. une pelle à tarte.
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Clap clap clap clap clap clap... clap! clap! clap! Ouvrez le rideau...

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La famille se retrouve à l'occasion de la fête des mères. Tout le monde est à table, et après un lourd repas, arrivent deux gâteaux bios (ben oui, c'est chez les parents de zeste, hein...) portés par le père (ben oui, c'est chez les parents de zeste, hein...).

LE PERE, d'humeur joyeuse, 3 verres de rosé derrière lui
Deux gâteaux, parce qu'il y a deux mamans ici! A chacune son gâteau!

ZESTE, rabat-joie
... eh ben dis donc... qu'est ce que ce sera plus tard!!

LA MERE, après 1 verre de rosé, humeur joyeuse (un verre lui suffit, je tiens d'elle)
... plus tard, il y aura 4 gâteaux, un pour chaque maman!

LA SOEUR, rabat-joie, un peu blonde sur les bords (pourtant, non)
ben... on souhaitera jamais bonne fête des mères à notre frère, ça fera toujours 3 gâteaux!

ZESTE, essayant de rattraper la boulette jetée très fort et trèèèès loin...
ben, pas à notre frère, mais à sa future femme...

LA MERE, dans toute sa splendeur, d'un ton magnifique
... non, je voulais dire 4 gâteaux, avec ceux de Zeste et L...

ZESTE et L: têtes baissées, du style "n'en jetez plus".
...

LA MERE, qui en rajoute une couche
... enfin, je dis ça comme ça, hein, je ne vous brusque pas...!!

Final, applaudissements, baissez le rideau.

(Champagne? encooooore???)

samedi 24 mai 2008

Ma ToUfFe...

Quand il y a un petit coup au moral dans ma vie, généralement ça coïncide soit avec le début de mon cycle, soit au début du cycle de L. Ben oui, telle une courbe de google analytics un week end de 1er mai, y'a des fois, le moral est dans les chaussettes. Dans ces cas là, ne vous inquiétez pas, j'n'écris pas. Parce que vous ne méritez pas de vous prendre dans votre petite tronche de visiteur les éclats de ma mauvaise humeur. L est là aussi pour ça, ne la remerciez pas, c'est dans notre contrat.

Y'en a qui pètent tout chez eux, y'en a qui s'enferment, y'en a qui dorment au cas où ce serait juste l'histoire d'un réveil du pied gauche. En ce qui me concerne (on est là aussi pour parler de sa pomme, hein...), quand ça ne va pas trop, ma solution à moi, c'est d'aller me faire couper la touffe. (Prenez en de la graine, si ça peut aider un ou deux lecteurs en état de suicide avancé). Je parle de cheveux. Là, j'ai perdu 90% de ceux qui ont tapé "couper touffe explication" dans google. Les autres n'ont pas encore capté que je n'allais pas parler de la partie la plus intime de mon anatomie et sont là encore à espérer des photos. Bon, ça y est, il me reste les plus sérieux, mes lecteurs chouchous? Ok.

Donc, sachez, cher lecteur, (puisque je vous dis tout ou presque, on n'est plus à ça près...) que demain est jour "petite souris" pour moi. Et qu'aujourd'hui, de une je bouffe comme 10, de deux je fais le ménage à fond les ballons, et de trois, malgré tout ça, comme ça n'allait pas, je suis allée me faire faire une petite coupe chez la petite coiffeuse d'en bas de chez nous.

Faut dire ce qui est, je l'aime bien, cette... appelons-la Carine. Carine, elle est comme toutes les coiffeuses hypes du vieux lille: blonde décolorée, habits tendance, maquillage parfait. Sauf que Carine, elle a ce truc de différent qui fait que je retourne chez elle: elle ne demande pas tout de ma vie, et elle ne raconte pas tout de la vôtre. De vie. Ni de la sienne, d'ailleurs. J'en ai fait, des coiffeurs, où on me demandait où je sortais en boîte (je ne sors pas), ce que j'écoutais comme musique/ radio (de la merde, maintenant vous savez...), ce que je faisais comme boulot (wahou, instit!!! ça doit pas être facile tous les jours!!! et quel niveau? ah, remplaçante... et vous préférez maternelle ou élémentaire?...).
Oui, non, parce qu'en fait, faut que je vous avoue un truc: je ne suis pas une "lipstick" véritable (quoique, ça se discute, je suis un peu paumée là dessus, je ne sais pas où se situe la limite entre la "lipstick" et la "butch") , mais il m'arrive parfois d'avoir envie d'être une pouffiasse fille comme les autres. Et dans ces cas là, les coiffeurs que je choisis, ce sont ceux des filles "in-fashion-tendance-lol-mdr-fun". Ceux où il y a une énorme musique techno qui vous tambourine le crâne, et plein de victimes de la tecktonik-attitude (cheveux très courts sur le côté, gélifiés plutôt quinze fois qu'une, avec un genre de début de crête... ça va virer punk, tout ça, moi je vous le dis...).

Mais revenons à Carine; Carine, elle, elle parle "cheveux". Elle reste dans son job, elle a acquis le vocabulaire de la coiffeuse à 110%, et elle le montre. Mais sans vous prendre pour une glandue non plus: elle vous explique posément la différence entre la mèche et la frange, en pesant le pour et le contre pour chaque structure. Carine, elle s'en balance que vous soyez pompière ou cireuse de godasse (ouais, je sais pas, j'ai pris ça au hasard...), elle, son job, c'est votre touffe, sa passion, c'est votre cheveu, son ambition, c'est la réussite de votre coupe. Son centre d'intérêt, c'est de savoir si votre raie, elle est plutôt à gauche ou à droite. (Rien de politique, mais la mienne est à gauche, et ça me fait plutôt plaisir.)

- la frange, je vous la fais plus courte ou je la laisse comme ça?
- heu... ben, je sais pas, à votre avis... comme vous voulez... (oui, parce que quand je vais dans un lieu "in-fashion-tendance-lol-mdr-fun", je suis un peu paumée, et je n'ai plus aucun sens du "beau" et du "pas beau".)
- ah ben dis donc, vous n'êtes pas difficile, vous!
- ben, pour les cheveux, vous vous y connaissez mieux que moi, hein... 'fin, j'espère!
- oui, j'espère aussi!

Bon, je ne vous cache pas que Carine a un prix, hein, c'est pas de la coupe d'usine de chez "tchip" à 9,99 euros. Mais il faut ce qu'il faut pour avoir sa petite coupe fashion-tendance, et mieux se sentir dans sa tête. Relativisons: une thérapie, ça coûte plus cher que Carine!!

Carine, elle a un bon atout aussi pour me plaire en plus d'être blonde: elle est placée en face d'un bar de goudous. ce qui permet de voir les allées et venues des unes et des autres tout en se faisant pouponner. Peut être bien aussi que ça joue sur mon moral! Que demande le peuple?

jeudi 22 mai 2008

PaSsiOn MuSiCaLe...

Peu de gens le savent, ce que je vais vous dire là, alors prière de garder ça secret et de ne pas le dévoiler si un jour vous croisez mes amis d'aujourd'hui qui ne l'étaient pas hier (mes copainsdavant, eux, sont au courant, et vous comprendrez peut-être pourquoi je ne veux plus lier contact avec eux...).

Car j'ai installé comme un rideau noir de fer sur mon passé musical. Je traîne un lourd fardeau.

A l'époque, j'assumais plutôt bien. Plutôt trop bien. J'étais un peu conne innocente, j'étais loin de m'imaginer que ça pouvait avoir un impact sur le jugement des gens d'aimer tel ou tel groupe de musique. Je comprends maintenant, avec le recul, pourquoi j'avais très peu d'amis à l'époque.

Sachez avant tout que mon premier concert, ça a été un concert d'eux, et j'étais accompagnée par mes parents, mon frère et ma sœur. L'influence familiale jouait à 99,9% à l'époque (le 0,1%, c'est peut être le chewing-gum à la chlorophylle que j'ai mangé en cachette, maman si tu me lis, pardooooon...). Si on allait à leur concert, c'est que forcément c'était très bien, et c'est que forcément je pouvais m'investir à 100%. Regardez un peu ce que j'ai vu de mes propres yeux à 10 ans:



Eh oui, Niagara. Bon, sur le coup, à 10 ans, je peux pas vous dire que j'ai adoré le concert. Je n'avais pas encore bien saisi le côté sexuel et terriblement excitant (grrrrrr) des déhanchés des choristes et de la chanteuse. Pour ne rien vous cacher, je me souviens que je m'étais fait un peu chier, et que, quand tout le monde était debout sur les chaises (oui, le public était déchaîné, c'était limite du hard rock, à l'époque... pas forcément cette chanson là, mais bon...), moi j'étais assise et je regardais ma montre flik flak. Oui, comme toutes les blairelles (c'est la femelle du blaireau, si vous ne connaissez pas...), j'ai eu une montre flik flak.

Et puis, deux ou trois ans après, ça a fait "tilt". Sauf que, deux ou trois ans après, Niagara, c'était fini, over-has-been. Le monde était passé à East 17, à Boyzone, à toutes les autres merdes auxquelles je n'ai pas adhéré avec peut être un peu de regret. Ben oui, c'était nettement plus facile de trouver un article d'east 17 dans le dernier magazine de pouffiasse musique pour ado, et j'aurais pu trouver un fan club, des amis avec qui partager ma merveilleuse passion. Notez que du coup, je ne me suis jamais abonnée à ce genre de magazine, et ça me fait plutôt plaisir: c'est toujours ça à ne pas avoir à assumer aujourd'hui.

Donc, moi, pour assouvir ma grande passion naissante, il fallait que j'aie recours aux vieux magazines, et c'était pas de la tarte, croyez moi. Du coup, j'étais d'autant plus heureuse quand j'arrivais à trouver une photo que je n'avais pas. Je me souviens que j'agrandissais des minis photos pour en faire des posters maxi-pixelisés, que j'affichais dans ma chambre. Ah, de près, on ne distinguait que des carrés, mais de loin, ça rendait pas si mal. Des Muriel Moreno, il y en avait partout sur mes murs. C'était ma Lorie à moi. J'ai même écrit à Muriel, purée. Aucune réponse, tu m'étonnes. Peut-être n'étais-je pas fan d'East 17, mais j'étais aussi tarte que les ceux qui écoutaient, et je prie les dieux les facteurs d'avoir paumé ma lettre.

Pour mes parents, mon frère, et ma sœur, ça a dû être une grande souffrance. Non seulement on ne voyait plus la tapisserie de ma chambre, mais en plus ils en ont bouffé, du niagara. Je suis sûre qu'ils s'en sont mordus les doigts, de m'avoir emmenée à ce concert. Moi, je me mordais les doigts d'avoir osé m'asseoir et regarder ma montre flik flak alors que j'étais en train de vivre mon premier et dernier concert de mon groupe mythique.
Je ne sais pas si j'aurais eu beaucoup de clients vu ma planche à pain de l'époque, mais je me serais limite prostituée pour pouvoir aller à un concert de Niagara une nouvelle fois. Quand je vous dis que ça allait loin...

Bon, ben manque de bol, ça n'a jamais eu lieu. Le groupe s'est dissous sans que personne ne fasse une grève de la faim pour les en empêcher. Y'a eu quelques essais infructueux de la part de Muriel et de Daniel pour sortir des trucs en solo, puis calme plat. Il paraît qu'elle est DJ sur Paris, maintenant. Lui, aucune idée, et pour tout vous dire, je m'en tamponne...

De temps en temps, aujourd'hui, quand je suis seule et pas trop déprimée, je ressors mes vieux cds de derrière les fagots autres cds. Et je me dis que Muriel Moreno, c'était peut-être mon premier coup de foudre. Pas seulement musical.



Ça, c'est aussi pour rassurer L: je n'ai pas aimé que les blondes, et les cheveux blancs ne me font pas peur.
En parlant de blonde, au passage, pour celles que ça intéresserait (moi je suis déjà prise, aïe, ne serre pas trop mon poignet, L, ok, ok, je reste...) : Jodie Foster serait célibataire... edit: trop tard, Jodie est maintenant avec Cynthia Mort... 'fallait réagir avant!!

Bonus medley Niagara: J'ai vu la guerre, guerre, la victoire, était au bout de leurs fusils/ Et, si le ciel ne me tombe pas sur la tête, si la lune a comme un air de fête, si la neige ne fond pas au printemps, alors j'aurai peut être le temps/ Pendant que les champs brûlent (houhouhou), j'attends que mes larmes viennent/ C'est l'amour à la plage, ahou, tchatchatcha/ Ça fait plus d'un million d'années que je pars en fumée/ assez, je crois que je deviens vraiment cinglée, autour de moi tout s'écroule/ je brûlerai dans les flammes de l'enfer, perdue, maudite pour des millénaires/ tchiki boum, tchiboum, tchiki boum tchi boum...

mercredi 21 mai 2008

GaRdEr Un EnFaNt De DeUx AnS, C'EsT CrEvAnT !!

Houuu, quelles rimes dans le titre, vous avez vu ça? en plus, c'est de la rime adaptable: vous pouvez changer l'âge de l'enfant, et ça marche toujours!!

Laissez moi vous raconter la raison de ce titre.

Le hic, quand on garde un enfant, c'est que c'n'est pas seulement crevant pendant le "moment M" où l'enfant est là. Non. Parce qu'il y a aussi un "avant" et un "après". Voix de la regrettée Evelyne Thomas: "Regardez cet appartement, vous l'avez connu avant, le voici maintenant!!!".

Oui, parce qu'en fait, j'ai gardé ma nièce aujourd'hui. 2 ans, la môme. Un âge terrible, parce que d'une part, elle est assez grande pour se déplacer partout toute seule, donc il faut surveiller sans arrêt ses faits et gestes; et d'autre part, à 2 ans, elle n'est pas encore propre, donc en plus il faut changer les couches (oui, non, elle est super avancée pour plein de trucs, mais pas pour le passage au pot... laissez la avancer à son rythme, b*rdel... ah oui, je vous préviens, je suis super susceptible quand on parle sur le dos de ma nièce). A savoir que ma nièce est très productrice de selles (je ne parle pas de vélo). Surtout quand elle est chez sa tante. Ça doit être l'air pollué de la ville.

Avant que l'enfant n'arrive, il faut prendre garde à ne laisser aucun objet fragile à portée de sa main. Tout ce qui est à hauteur d'homme de naine, ce sera forcément touché, emporté, sali, cassé, voire pire: gobé. Un bol: on n'est pas très "bibelots", avec L. Avant que la tornade l'enfant n'arrive, il faut aussi veiller à nettoyer un peu par terre, histoire que côté hygiène, ce soit raccord. Bon, ça va vite à dire, tout ça, à peine 5 lignes, mais mine de rien ça prend du temps. Surtout quand avec L, on s'est laissées un peu aller, qu'aucune de nous deux n'a ses règles, et que c'est le dawa un peu partout. Dans 50 m², c'est vite le bordel.

Quand l'enfant est là, je ne vais pas vous faire un dessin. Occupation à changer toutes les trois secondes 10. Pâte à modeler, loto, livres (ah oui, c'est éducatif, chez tata, attention!!), playmobils, dinette (j'ai essayé de la dé-filliser en lui achetant des légos, mais rien à faire, elle préfère le rose...). Ça vous passe au moins 5 minutes, tout ça. Aujourd'hui, j'ai eu du bol: il faisait beau. On est allées au zoo. Emmener un enfant quelque part en voiture, c'est comme un déménagement. Avec en plus un gosse dans les pattes. Poussette à charger, biberon d'eau, contre-coup, couche, lingettes et surtout surtouuuut mon dieu, malheur, miséricorde, ne pas oublier doudou!!!( je vous passe l'état de doudou en fin de journée... ).
Retour du zoo, préparation de bouffe. A savoir que ma nièce est une gloutonne. Elle mange tout, à toute heure. Donc elle mange d'abord son assiette, puis son dessert, puis l'assiette des autres, puis le dessert des autres. Avec un peu de chance, elle ne réclame pas après "enco' yayou teupé tataaa" (traduction enfant de 2ans vers adulte lecteur de blog: "encore un yaourt, s'il te plaît tata!") . Entre temps, elle fait dix fois le tour de l'appartement, histoire de déposer un peu partout un échantillon de ce qu'elle a mangé. Hansel et Gretel, très dur à vivre en appart. (quoi, vous ne connaissez pas Hansel et Gretel??? révisez vos classiques, bon sang!) . En fin de repas, on peut voir le menu sur le sol.
Le seul moment calme, soft, c'est quand ma nièce est au pieu, car avec un peu de chance l'enfant de 2 ans sieste. Avec un peu de chance. Je le répète, parce que c'est important. Heureusement pour moi, aujourd'hui, il a fallu s'y reprendre à plusieurs histoires, plusieurs chansons, plusieurs au revoir nounours et tous ses potes (et ça prend du temps, tout ça, surtout depuis que le rituel du bisou partout, sur le nez, sur les yeux, sur les mains, dans le cou, big bisou a été instauré...), plusieurs semblants de mise en colère, mais elle a siesté. Non mais. J'avoue: je suis instit, je sais à peu près me faire respecter par les enfants de 2 à 11 ans, mais quand elle me fait ses yeux de chat de Shrek en me disant "tataaaa...", c'est très dur (houla, défense, bouclier, tout de suite pour ne pas passer pour ce que je ne suis pas: je ne suis pas DU TOUT branchée dessins animés à la con, mais Shrek je l'ai vu dans un cadre professionnel... tsss... faut avouer que j'ai un peu ri...)


Quand l'enfant est parti, il ne faut pas se croire enfin tranquille. Certes le niveau sonore a baissé d'un de dix crans, mais le ménage qui avait été fait la veille est entièrement à refaire. Alors que d'habitude, quand même, je ne passe pas la wassingue serpillère tous les deux jours. (A la limite l'aspi, et encore...) Bref, là, quand elle est partie, la petite cra-cra, soyez sûrs que tout est collant. Oui, parce que quand elle a fini sa compote, je n'ai pas forcément pensé direct à laver ses mains avant qu'elle n'aille faire dix fois le tour de l'appart. Disons que ses empreintes digitales "manitales" et "lèvritales" (oui, parce qu'elle n'est pas précieuse, ma petite nièce, quand elle touche quelque chose, c'est à pleine main et à pleine bouche) sont un peu partout. C'est assez désagréable de toucher les poignées, après ça, par exemple. Pourtant je ne suis pas du genre "c'est du propre".

Je suis donc usée. Un enfant à garder dans un appart, c'est plus usant que 30 dans une classe. Il paraît qu'il y a des instits qui ont des enfants chez eux... wahou.

NB: Tout ça n'empêche pas le fait que, de ma nièce, je suis complètement fan. Elle est magnifique, intelligente, gentille. Elle ira loin, cette petite, vous verrez, vous entendrez parler un jour de la nièce de zeste autre part que dans un blog perdu au milieu de la toile. Bien entendu, je n'ai aucune objectivité.

lundi 19 mai 2008

L PiQuE Le ClAviEr (3)

Ca CaSsE Ta TêTe!!!
Pour tous les insomniaques du coin, les adeptes du "un truc où il faut réfléchir? montre, j'adore ça!!", ou tout simplement pour ceux qui s'ennuient au boulot malgré leur accès illimité à internet...voici une petite occupation qui pourrait fortement vous intéresser.
Ça devient vite agaçant mais c'est tellement bien fait !
Attention, déconseillé à tous ceux qui ont le vertige.
>>>>>>>>>>>> le truc où il faut réfléchir<<<<<<<<<<<<<<
Et ne revenez pas dans 10 minutes en clamant haut et fort que c'était pour vous une simple formalité, je sais que les soluces en ligne existent !
Bonne chance.
L, qui galère déjà au niveau 9...

On M'AuRaIt EnTeNdUe !!!! Un peu tard, certes, mais...



Vous vous souvenez? Je voulais un film avec des VRAIES lesbiennes, non droguées, non barges, non miéleuse, non finalement hétéros... eh bien, ça y est, un téléfilm avec la vraie vie de deux femmes qui s'aiment et veulent un enfant qui passe en prime time on tivi, mes gens!!

Annulez votre soirée prévue, appelez vos parents, et commandez une pizza pour mater "le nouveau monde" mercredi soir sur france 2.

Quoi? Le résumé? Non, mais vous ne voulez pas que je vous programme votre magnétoscope, non plus? Allez, c'est parce que je vous aime bien: "Lucie et Marion, qui s'aiment et vivent ensemble depuis cinq ans, souhaitent avoir un enfant. L'idée d'un don anonyme ne leur convenant pas, elles refusent de faire comme nombre de lesbiennes et d'opter pour une insémination artificielle à l'étranger, en Belgique ou en Espagne, la loi française interdisant la PMA aux homos et aux célibataires. Les deux jeunes femmes se mettent à la recherche d'un homme susceptible de répondre aux critères de leur projet parental. Le choix du futur «papa» n'est pas une mince affaire et, sur le chemin de Lucie et Marion, les obstacles s'accumulent comme autant de nuages à leur bonheur. Un vrai parcours du combattant commence, qui pourrait bien avoir raison de leur félicité". France2.

Le plus: elles sont jolies! (bon, c'est pas le principal, mais quand même, au pire, ce sera sympa à regarder!).

Le moins: à mon avis, ce sera un peu du "tous les papas ne font pas pipi debout"... une bonne dose de "cucu", peu de sexe; mais bon, attendons de voir avant de critiquer...

dimanche 18 mai 2008

PeTiT AméNaGeMeNt De PriNtEmPs !!

La boîte de dial a disparu, vous vous en êtes rendus compte... C'est un choix personnel réfléchi: d'une part, peu ont "mordu à l'hameçon", et il faut savoir changer une équipe qui ne gagne pas; d'autre part, les conversations qui s'y trouvaient étaient plutôt de l'ordre du personnel, et je voyais ça un peu comme du voyeurisme d'y avoir accès... (parce que je suis de nature curieuse et je ne pouvais pas m'empêcher d'aller voir!!)

Donc, il y a eu un petit flottement... La question était de savoir ce que j'allais pouvoir mettre dans cet espace non occupé... et puis nous avons décidé avec L (vu que je suis une bille en informatique, vous comprendrez que c'est L qui s'occupe de la mise en place...) de mettre des petits sondages qui changeront de période en période... au fil du temps, au gré du vent! Et comme par magie (non, en fait c'est truqué...), à chaque nouveau sondage, une nouvelle image!

La boîte de dial est morte, vive la boîte de dial, et bienvenue au zeste de sondage!

Installation sur votre droite d'une terrasse accueillant les lecteurs contents ou mécontents... à vous de voter, à moi de décider ce que je ferai de vos suggestions! (non mais, c'est quand même moi la maîtresse ici!). Vous avez jusqu'au 1er juin pour passer la commande! (après, les boissons risquent d'être périmées...).

samedi 17 mai 2008

ChAnTiEr De ReNcOnTrE...

Vous savez, je n'ai pas toujours été blindée de tune. Ça ne m'est même jamais arrivé. Et en fait, vu le métier que j'ai choisi, autant dire que ça ne m'arrivera jamais, à moins qu'enfin vous vous arrachiez mes produits. Bref.

Mes vacances, quand j'étais plus jeune et sans le sou, c'était à la dure. Rien à voir avec celles que j'ai passées l'an dernier, mais je ne vais pas tout vous dévoiler en un message, sinon après je vais fermer boutique. Et blog.

Donc, quand j'étais plus jeune, je faisais des chantiers bénévoles. Le truc de dingue où vous passez vos vacances à rénover le patrimoine en payant malgré tout pour bouffer et dormir... N'appelez pas tout de suite "enfance maltraitée", c'était voulu, cette situation: c'était le seul moyen de partir en vacances sans mes parents. Et là j'en plaisante, mais je vous jure que c'était vraiment terriblement formateur. J'étais vachement fière, à 16 ans, de prendre le train toute seule, et de devoir me débrouiller pour choper un bus et tout et tout pour rejoindre le chantier dans le trou du cul du trou du cul du monde, où je ne connaitrais personne. C'était flippant et excitant.

Je dois dire que maintenant les normes ont un peu changé, dans les chantiers ados, mais à l'la belle époque, c'était "free style". C'était dépucelage en tout genre. Ne grimacez pas, il faut bien passer par là un jour ou l'autre. C'était premières fumettes premiers crapotages, premières cuites, premiers bisous, premiers "et plus si affinité". Bref, toutes mes premières fois, ça a été là. Ou presque. Quand je dis "ou presque", c'est que si ce n'était pas là, sur le chantier, c'était quand même plus ou moins lié au chantier.

Donc, premier chantier: j'ai eu mon premier petit copain là, celui à qui j'ai roulé ma première pelle (bien tombé, une pelle dans un chantier, hé!hé!). Il avait un joli nom, et jouait deux chansons de guitare en boucle, "cendrillon" et "wonderwall". Ça m'a emballée illico malgré tout, on n'est pas difficile à cet âge. Bon, pour tout dire, moi je craquais sur la mono, mais ça, c'était de l'ordre de l'inaccessible, alors il fallait bien que je compense autrement. Donc, lui, il était pas trop mal, et ses traits étaient super fins, ça faisait un peu fonction de fille... on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a (Je suis sûre que tokio hotel m'aurait plu à l'époque... ouf ils n'existaient pas encore!). Bon, ma première soirée avec lui a été un fiasco, parce que la mono, finalement, pas sûre que je ne faisais pas un peu palpiter son petit cœur, vu qu'elle est allée se coucher quand elle m'a vue avec JLA jr (jean louis aubert junior), et qu'elle était un peu chamboulée quand je suis allée la voir dans sa chambre pour lui demander pourquoi elle ne venait pas. Ça a un peu plombé l'ambiance. Donc, notez qu'à 16 ans j'étais encore une raclure de première...
Bon, JLA jr, finalement, je ne suis pas allée très loin avec lui, parce que le jour où ça aurait pu, quelques temps après la fin du chantier, j'avais un tampax. Le monde est bien fait, parfois... Lui ça a dû le vexer vachement, parce qu'il est reparti vierge comme moi, et je n'ai plus eu de nouvelles. Mine de rien, ça a été mon premier petit chagrin d'amour, parce que moi, comme une glande, je croyais qu'il était amoureux.

Je m'en suis pas rendu compte tout de suite, à cause du voile de connerie que j'avais devant les yeux et partout ailleurs sur mon corps à l'époque, mais les chantiers, c'était un peu festival de lesbiennes.

La deuxième année, j'aurais pu en attraper une; elle était assez jolie, et nos conversations étaient pleines d'ambiguïtés. Genre "arrête ou je t'embrasse!". On était cul et chemise, on ne se quittait pas. Je faisais le mortier à côté d'elle, elle tenait le sac de sable, je pelletais, on truellait ensemble. De bons souvenirs, vous imaginez bien. Je la revois encore, avec ses petits habits crades, ses chaussures de sécurité et son casque de chantier... Ah ben, oui, un peu roots, mais j'aimais ça à l'époque, moi, le roots. Et puis elle a dû partir avant la fin du chantier. J'ai été inconsolable, comme un chagrin d'amour, alors qu'il ne s'était passé que dalle, au mieux on avait partagé une clope. Sandrine, qu'elle s'appelait. Oui, ben on ne choisit pas toujours son prénom... jamais, même (wah la révélation que je viens d'avoir!). Bon, ben, on s'est écrit pendant deux mois, et puis plus rien. Hasta la vista.

La troisième année, encore festival. J'étais un peu plus vieille, mais toujours aussi bête. J'avais laissé dans le nord deux petits copains, et je m'en vantais. La fille un peu inaccessible, dans le genre. Bon, ben du coup, encore une qui m'a échappé: j'ai quand même épilé ses jambes entières à la pince à épiler. Un très bon souvenir (qui a rigolé? je ne vous permets pas!).

La quatrième année, ce fut la bonne... enfin, celle où j'allais rencontrer ma première... (la "bonne", c'est pas forcément le bon terme, d'ailleurs...) mais le post commence à être un peu long, vous ne trouvez pas? cette histoire là, ce sera pour une autre fois...

vendredi 16 mai 2008

ReNcOnTrE(s) dE MaNiF...

Les manifs, c'est pour aller râler dans la rue, mais j'associe un peu ça à des concerts: plein de monde empilé pour la même chose. Ma première manif, j'ai certainement dû la faire avec mes parents, et déjà avec mes yeux d'enfants, ça m'avait impressionnée. Dans les manifs, y'a ceux qui sont investis à fond, ceux qui portent les drapeaux, ceux qui hurlent dans le mégaphone, ceux qui ont des banderoles que j'aimerais accrocher dans mon salon tellement la phrase trouvée est pertinente et drôle. Je n'ai pas d'exemple précis, mais il y en qui sont forts en inventivité, et qui devraient faire plutôt dans la communication que dans l'enseignement. Et puis il y a les autres, qui ne sont pas particulièrement affiliés à un syndicat ou à un autre, qui sont là pour soutenir le truc. Moi je suis de ceux là.

Dans les manifs où je vais, je retrouve des potes. Dans les petites manifs, je revois un ou deux collègues; dans les grandes manifs, on se retrouve en bande. C'est à ça que je vois si une manif est réussie ou pas. A celle d'hier, je me suis retrouvée avec 10 potes. Autant dire que c'était une bonne manif comme je les aime. Ce qui est chaud, c'est que tout le monde n'avance pas à la même allure, et certains préfèrent se retrouver avec un syndicat, d'autres non, donc il faut savoir gérer le truc en essayant de ne pas se perdre. Ça a été raté encore cette fois ci...

En milieu de manif, on m'interpelle: "Tiens, zeste!! je savais que j'allais te voir à la manif!!". Je vous le donne en mille: c'était ma mademoiselle Taris. Bon, ben du coup, on a parlé, et j'ai perdu mes potes, elle aussi vraisemblablement... Dommage!(de l'ironie? où çaaa??) J'ai dû faire le reste de la manif avec elle... faut dire que ça faisait un bail, et qu'elle avait plein de choses à raconter. Bon, j'ai essayé de creuser, je me suis dit que cette fois, j'allais enfin savoir si elle "en était" ou pas...(rappel: mon gaydar déconne quand je suis en face d'elle) la discussion s'est tournée vers le mariage, et elle m'a fait comprendre que c'était pas demain la veille qu'elle se marierait. Purée, j'ai été lourde d'insistance "ohh... on ne sait jamais... tu crois?", mais elle n'a pas craché le morceau, tsss... Elle m'a invitée encore cette année à sa fête d'anniversaire et m'a précisé que je pouvais venir accompagnée... mouais... pas sûre qu'L daigne venir... par contre, sûre qu'elle ne me laissera pas y aller toute seule!!

jeudi 15 mai 2008

Oh YeAh (ToUt VieNt A PoInT à QuI SaIt AtTeNdRe..).

Vous vous souvenez, je vous avais raconté qu'à chaque fois que j'allais à la maison sans L, j'avais droit à des petits pics de la part de ma mère, petits pics qui commençaient sérieusement me saouler. Bon, ok, je comprends au départ qu'une maman ait un petit choc quand elle apprend que sa propre fille qui semblait si parfaite a des penchants sexuels "non conformes". Je comprends que, du haut de son petit village où elle a grandi, où elle est restée, c'est un peu limite d'apprendre que l'homosexualité, ce n'est pas qu'à la télé; que comme les maladies et les accidents, "ça n'arrive pas qu'aux autres".
Je comprends qu'au début, elle ait tiqué, et qu'elle se soit dit que ce n'était sûrement qu'une passade, d'où ses petites phrases vexantes.

Après tout, moi je suis au courant de mon "état" depuis que j'ai à peu près 15ans, donc j'ai mis quand même une dizaine d'années à avaler le truc. Et peut-être même qu'aujourd'hui encore ce n'est pas tout à fait avalé, d'ailleurs: je me fixe la dernière déglutition au jour où j'aurai les couilles d'être enceinte, d'aller quémander une graine en Belgique ou ailleurs. Donc, si j'ai mis si longtemps à assumer le truc, je ne vais pas jeter la pierre à ma mère si facilement (en plus, je ne suis pas de nature violente...).

Et là, ce matin, coup de fil. Figurez vous que nous sommes toutes les deux, L et moi, officiellement invitées à la fête de retraite de mon père. Alors, d'accord, ce n'est pas une "réunion de famille" à proprement parler, mais quand même. Ça va croiser du pote, du collègue, de la famille. Ça n'est pas un petit truc anodin. Bon, d'accord (aussi), je ne vais pas forcément rouler une pelle à L devant tout le monde,(ça, c'est pas trop notre genre), mais sûrement qu'il y aura des personnes qui se poseront la question de savoir qui est cette magnifique jeune fille qui m'accompagne... Bon, d'accord (encore), c'est la fête de retraite de mon père, mais bon, c'est ma mère qui m'a téléphoné pour annoncer la nouvelle.

Ma mère commence à assumer. Sortez les cotillons.

ZeStE EnErVéE

Je boue, là. L n'est plus là pour m'entendre hurler (boulot), alors je choisis de hurler ici. Bien sûr, je suis en grève, comme 19 des 40 profs qui viennent me lire (ah ben oui, les sondages, ça sert à donner un peu des chiffres sur mon blog, et j'espère que ce n'est pas représentatif). Bon, je ne vais pas vous dire que je ne vous félicite pas, les 21, parce que vous avez sûrement vos raisons, et gageons que vous allez me dire que ce sont des raisons financières. Bref. De toutes façons, ce n'est pas ça qui me fâche aujourd'hui.

Ce qui m'énerve, c'est de voir comment l'information est traitée à la télé: hier, le sujet principal, c'était le service minimum, avant le reportage sur le "pourquoi" de la grève. Ça, ça me fait halluciner. Je ne vous ferai pas tressaillir en vous disant qu'évidemment je suis contre le service minimum, et que ça me fait mal aux fesses qu'indirectement je donne ma tune de grève à ceux qui nous cassent le mouvement. Super logique. Parce que vous n'êtes pas sans savoir que dans l'éducation, on a de l'argent en trop, bien sûr...

Aujourd'hui, re-belote: en premier plan, ce matin aux infos, corine tapiro, vice-présidente de la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public. Qui pleure à la télé en gros que les enseignants sont des glands, qu'ils sont pleins (voire trop) et que le nouveau programme est parfait. Ah oui, et j'oubliais: elle dénonce aussi les villes de gauche qui ne font pas le service minimum. 5 minutes sur sa face, une minute sur la raison de la grève.

Tout ça pour vous dire que malgré la pluie, j'irai bien sûr manifester contre les nouveaux programmes Darcos-Vadoriens. Parce que je n'ai pas envie, dans 20 ans, d'apprendre aux Grandes Sections Maternelle la division, un martinet à la main. Parce que je pense que revenir aux "bonnes vieilles méthodes", ça n'est pas une évolution, quand même... Ah oui, pour le petit élève bobo de centre ville, cette éducation ne posera pas de problème, elle sera juste un peu chiante (pour lui et pour son instit). Par contre, les élèves que j'ai cette année (oui je suis dans mes premières années, donc je n'ai pas encore de la crème...) vont sacrément ramer. S'ils restent à la surface.

mercredi 14 mai 2008

DéDiCaCe A CeUx QuI CoHaBiTeNt (ou plus si affinités) AvEc Un BlOgUeUr...

Ma copine ne blogue pas. J'entends par là qu'elle fait ça plutôt par procuration (genre "Zeste, et si tu écrivais sur ça, et sur ça, etc..."), ou par petites touches sur mon blog par-ci et par-. Rien de sérieux, quoi. A peine de quoi l'appeler "blogueuse occasionnelle".

Du coup, quand je blogue, moi, c'est un peu la croix et la banderole, l'Omo et la bannière. Car j'avoue que souvent, après avoir écrit un article (ce qui me prend déjà un bon bout de temps, mine de rien), je vogue sur le net (non, je ne surfe pas, je préfère le bateau... enfin, c'est plutôt une préférence imposée, parce qu'entre une fille sur un bateau et une fille sur un board - notez mon vocabulaire riche en la matière! - , forcément je suis comme vous: je prends celle aux cuisses fermes. Mais moi, voyez, je n'ai jamais mis les pieds sur une planche... donc je vogue). Car après vous avoir bassinés sur mon espace à moi, je m'en vais jeter un œil et des mots sur vos espaces à vous. Et alors là, le temps s'accélère ou s'arrête, c'est selon les points de vue.

Pour moi, il s'arrête, je suis dans un autre monde, une autre sphère (c'est pas pour rien qu'on l'appelle la blogosphère, ils sont pas cons les gars qui ont inventé le vocabulaire...), remplie de jolis mots, de jolies tournures de phrases. Ailleurs, par contre, autour de moi, le temps s'accélère: je le vois au faciès de ma copine.

Quand, en relookant par derrière, je me rends compte que la table est mise, que la cuisine est faite et que ma copine est à table en train de souffler pour la troisième fois (les deux premières fois, j'étais tellement enveloppée dans la blogosphère que je ne l'ai pas entendue réellement...), en me regardant avec des yeux "mitraillette", j'ai plutôt intérêt à débrancher l'ordinateur fissa pour sauver la peau de notre amour. Parce que les yeux mitraillette, rien à voir avec les yeux revolver. Autant vous dire qu'à partir de là, j'ai obligation de servir les plats, de débarrasser, voire de faire la vaisselle. Si vraiment ça ne suffit pas, toujours moyen de passer un petit coup d'aspi, histoire de dire qu'on a presque partagé les tâches ménagères. Tout ça pour lui faire rendre les armes. A noter que la taille des cartouches de la mitraillette qui a remplacé ses yeux est proportionnelle au temps de préparation de la cuisine (comprenez que si elle a eu le temps de faire un gratin dauphinois, je suis aussi cuite que lui, et qu'il n'y a plus que la taille d'une mèche pour qu'elle échange ses yeux mitraillette en yeux grenade...).

Lorsque je suis un peu maligne (ça m'arrive), j'use de techniques précieuses que je m'en vais vous confier de suite, étant donné que je suis sûre que ça pourra vous servir si vous ne vivez pas qu'avec votre tamagotchi à la maison:

- Lorsque je sens que mon article m'inspire, et va imposer une zeste collée à sa machine pendant un petit moment, je mets toujours une petite couche d'amour pour elle à l'intérieur. Histoire qu'elle se rende compte en me lisant après, aussi fâchée qu'elle pourra être, le gratin dauphinois englouti avalé de travers, que si je n'ai pas été vraiment présente dans notre Vraie Vie (comprenez celle où nous sirotons tranquillement un verre en terrasse en se souciant de cette plante qui ne grandit pas, celle où nous nous regardons, fleurs bleues, à nous susurrer des mots d'amour et plus si affinités, etc...), elle est toujours présente dans mes mots et dans mon cœur (voilà, ça, c'est fait...).

Si je vois que vraiment, j'ai dépassé les 1000 bornes, que je n'ai ni véhicule prioritaires, ni "increvable", ni "dépanneuse", ni "fou du volant" (ah si vous ne connaissez pas le jeu, forcément vous êtes largués...), il me reste une roue de secours, ou plutôt une brosse de secours. Une brosse douce à poils souples, plutôt. Car je la lustre, ma copine, dans ces cas là, avec mots et gestes, j'implore son pardon quand je vois que j'ai péché passé une soirée avec ma freebox plutôt qu'avec elle. Le minimum du minimum est de promettre de faire la cuisine le lendemain, et de tenir sa promesse (c'est pas le tout, de lancer des mots, comme ça, dans le vent).

Le pire du pire, c'est que je déteste faire ça, me rendre compte d'avoir passé ma soirée sur l'ordinateur, véridique: Je ne réalise pas sur le coup... (non, sur le coup, c'est agréable, d'écrire et de vous lire...) puis quand je vois qu'il est tard et que je ne me suis pas occupée de celle qui tous les jours partage ma salade de tomates-mozzarella (oui c'est bientôt l'été), j'ai des envies de meurtre casse d'ordinateur.

Elle était contente, au début, que je blogue, ma muffin. Elle voyait ça d'un bon œil sans arme. Et puis, mes liens, ça se limitait à trois personnes. C'était vite vu. Mais l'engrenage bloguesque a fait qu'il y a maintenant moult blogs dans mes flux rss... quantité ET qualité, vous ne m'aidez pas, faut dire...

Jusque là, j'ai réussi à me faire pardonner à chaque fois. Le jour où je perds ma copine à cause de vous, les bons blogueurs qui m'accaparez, je l'aurai dure et je serai hargneuse. Faudra pas dire que je ne vous ai pas prévenus. En résumé: un peu moins longs, vos articles, s'il vous plaît... pensez à ma vie de couple, bord*l!

NB: Merci quand même à mes "juste lecteurs" qui n'ont pas l'horrible idée de créer un blog où je pourrais encore me perdre... t'inquiète, Sam-la-nouvelle (oui non, parce qu'il y a Sam Fisher aussi), je vais vous installer une petite terrasse pour boire votre zeste de verre. Faut que j'en parle à L... les gros travaux, c'est pas pour moi. Et puis ça l'occupera, pendant que j'écrirai d'autres articles!

mardi 13 mai 2008

CaRtE PoStAlE De PaRiS

Voui voui, me revoilà parmi vous... Eh eh, comme pas mal de gens, j'ai fait un petit break, un petit pont de bois, un petit avant goût de vacances. Ceux qui ne savent pas que je suis allée à Paris sortent tout de suite, je ne vais pas commencer à m'encombrer avec des gens qui me lisent de biais, de coin, de biseau. Ou alors, vous êtes nouveaux, et là je vous pardonne.

Donc, oui, "carte postale de Paris"... Non, je n'y suis plus, mais à ce que je sache, les cartes postales, on les reçoit à notre retour, en général!!! (si vous êtes comme moi, que vous les écrivez à toute vitesse et que vous les postez la veille du départ...)

Nous avons tenu compte de vos merveilleux conseils, et si nous n'avons pas pu tout faire, c'est parce que les ponts ne sont jamais assez grands. C'était pas Millau, non plus, c'était juste 3 jours, hein, on fait ce qu'on peut...

Le fil rouge du week-end: le Vélib. Grandes sportives que nous sommes devenues en ce week-end ensoleillé... Enfin, à notre mesure, hein: Vélo/ bar/ vélo/ bar/ vélo/ bar. Et la chanson "à Paris à vélo, on dépasse les autos", c'est un fake: pas trop pour nous, en fait. Au mieux, on a dû dépasser celles qui étaient garées... La rumeur qui affirme qu'il n'y a pas de vélib en haut de Montmartre n'est pas une rumeur. On a essayé de faire mentir les statistiques en remontant une fois les vélos, mais on l'a vraiment fait à la sueur de nos fronts...(et on vous épargne les autres parties du corps qui ont été touchées). C'est pour ça qu'il y en a de temps en temps, là haut, des vélibs: c'est les cons de touristes qui se font avoir.

Bon, sinon, à part le vélib, en bonnes lesbiennes que nous sommes (oui, nous sommes des bonnes lesbiennes, y'en avait qui en doutaient encore?), nous sommes allées dans... le marais!!! Alors, le marais, à chaque fois que je vais sur Paris, je n'arrive jamais à dire exactement où ça commence et où ça finit, à situer la Chose. Et comme je ne me vois pas trop demander à mon frère "où circulent les goudous, quelle station de métro vélib, hein?", je sais que c'est approximativement derrière Beaubourg... Nous nous y sommes donc rendues. Alors, à partir de Beaubourg, c'est facile: il faut brancher son gaydar, et on trouve direct. Plus la sirène retentit, plus vous savez que vous êtes dans la bonne direction, plus il faut continuer (ou vous éloigner, c'est selon...). Autant dire que, quand vous êtes en plein marais, il vaut mieux le débrancher, le gaydar, parce que sinon ça s'emballe tellement que ça fait mal aux oreilles.
Faut dire ce qui est: vous êtes bien fournis en lesbiennes, à Paris. C'est dégueulasse, qu'il y ait un tel nid en un point si précis. Le pire du pire, c'est qu'elles sont jolies, en plus!!! Ça vous file des complexes terribles, autant d'aussi jolies lesbiennes d'un coup... le complexe est d'autant plus fort que je me suis baladée une bonne demie heure avec une fiante d'oiseau dans le dos. Eh oui, des choses qui arrivent comme ça...
Bon, par contre, le plan "bar gay", pas top. On n'en a croisé qu'un (le 3W), et pas de terrasse, nom de dieu!!! pas de terrasse!!!!! en un si beau jour... on a préféré se rabattre sur un bar hétéro, faut pas déconner. 'fin, "bar hétéro", en même temps, Paris, c'est tellement "over open", je ne sais pas si ça existe vraiment des "bars hétéros". Si le taux de lesbiennes culmine dans le marais en défonçant votre gaydar, elles sont nombreuses ailleurs... (Y'en a parfois des vraiment très sympas dans le quartier des jardins du Luxembourg...(p't'être même qu'il y a un double sens, comprenne qui pourra!...)).(purée, une double parenthèse, jamais je n'avais encore fait ça...!)

A part ça, on a quand même fait une expo: pas de bol, Sophie Calle était fermé (fin, son expo, pas elle... elle, vu son expo, elle doit être plutôt "ouverte"), on s'est rabattu sur Beaubourg, l'expo "les traces du sacré", et aussi "Louise Bourgeois". Les traces du sacré, très bien. Par contre, la Louise, un peu glauque quand même... dans le genre, elle doit être quand même à 99% torturée dans sa tête, mais bon, c'est ça aussi, l'art...

Bon, c'est pas que je m'ennuie sur mon blog (manquerait plus que ça...), mais j'ai une sacrée lecture en retard sur vos blogs... je m'y mets de ce pas. M'y mets, mi mai... ah? ok, je sors...(mais je reviendrai très vite, certainement avec un sujet bien plus passionnant... car c'est week-end de milieu de semaine!!!)

vendredi 9 mai 2008

LeSbiEn? LeS-PaS-BiEn?

Quand j'étais jeune, intelligente et sexy Il y a quelques années, avec L, nous étions à la recherche de tout ce qui avait rapport avec "la lesbienne". Un drapeau "pace" au loin et on gloussait, on pouffait, on se tapait du coude. On a compris plus tard que le drapeau n'avait pas grand chose (même rien du tout...) à voir avec les homos, mais sur le coup on était contentes, même qu'on trouvait ça étrange de voir qu'il y avait de plus en plus d'homos qui s'affichaient à leur balcon... Bref, là n'est pas le sujet.

C'est aussi à cette période con que nous nous sommes intéressées de plus près aux films avec des homos à l'intérieur, des films garantis 100% lesbiennes, avec, au pire, au moins un rapprochement ambigu entre deux filles, et au mieux: plein de scènes de cul. Pour s'identifier, quoi. Le problème, c'est qu'à chaque fin de film homo, on restait... sur notre faim, ou plutôt sur notre soif de scènes lesbiennes, notre envie de caresses de goudous... qu'il se passe des choses, quoi!!!

Il y avait, comme qui dirait un fossé sans viaduc ni même pont de bois entre l'offre et la demande: parce que nous, ce qu'on voulait, c'était un film avec des filles "comme nous", et ce qu'on trouvait, c'était:

1) des films qui finissaient mal (boys don't cry ou la première histoire de sex revelation, quelle horreur...), genre ça craignait vraiment pour ta peau quand tu avais le malheur d'être homo...
2) des films où l'homo, en bonne mère de famille hétéronormée qu'elle était avant de rencontrer la perle rare, redevenait hétéro (tu maimes? Non, c'est pas une question, c'est un titre de film, vous n'voyez pas que c'est écrit en italique???)... genre c'était d'accord d'être homo pour une histoire de cul, mais c'était tout!
3) des films tournés dans les pays où il était carrément interdit d'être homo, et donc qui figuraient aussi dans la catégorie 1, du genre Fire ou les filles du botaniste.
4) des films de cul... heu j'avoue que ceux là, c'était sur m6 le dimanche soir en deuxième partie de soirée, et que le sénario n'était jamais bien terrible... je ne me souviens d'aucun titre d'ailleurs, et c'n'est pas de la mauvaise volonté!
5) des films avec des ados, où on ne trouvait pas non plus l'occasion de se mettre à la place des personnages (genre fucking amäl), bon, ça va quand on a 15 ans... après, on n'écrit plus dans son journal intime: on blogue, merde!!
6) des films où homosexualité rime forcément avec drogue et alcool, genre high art. Qu'apparemment, si tu n'es pas une grosse défoncée, tu ne peux pas être homo. C'est un état lié.
7) des films où c'est tellement déluré qu'on ne comprend pas bien le pourquoi du comment, ni le comment du pourquoi (non, mulholland drive, ça n'a pas été un trip pour moi...), ni pourquoi, ni comment. Mais qu'on dit à tout le monde que c'est un fabuleux film. Même en temps qu'hétéro, ça le fait, de dire qu'on a A-DO-RÉ Mulholland Drive.
8) des films qui se passent au 16ème siècle (cela dit, je ne cracherais pas tant que ça sur tipping the velvet... joli film. Mais bon, ça ne reflétait toujours pas mon histoire)
9) des films où la vie sexuelle des lesbiennes se résumait à une accolade de temps en temps et un bisou volé, du genre tous les papas ne font pas pipi debout (ça doit être le film homo que j'ai le plus regardé... parce que ça resemblait pas mal à la vraie vie, dans l'histoire...)(qu'est ce qu'il était vilain, le petit... prions le ciel qu'il se soit embelli...)
10) des films où seules les lesbiennes qui regardent savent qu'il y a une histoire de lesbiennes à l'intérieur, genre les beignets de tomates vertes.

Une exception, cela dit: on avait récuré la mule et amazon pour trouver la perle rare. Le film où il y aurait deux filles amoureuses, où ce serait un peu compliqué au début mais où ça se passerait de mieux en mieux... Et je me souviens qu'à l'époque, on avait été enchantées par un film: "imagine me and you".

Avant hier, prises d'un instant de nostalgie de cette belle époque (mouais...), nous avons eu l'idée de revoir ce film. Bien mal nous en a pris (ça me fait penser à l'élève qui n'est pas venu mardi parce que, selon le mot de la mère, il avait "mâle au ventre"... bref...).

Revoir un film qu'on a aimé il y a quelques années, c'est pareil que de revoir les épisodes d'Olive et Tom ou de Cat's Eyes: il y a un truc qui se passe et qui tue la magie qu'il restait dans votre mémoire. Ça doit être ça qu'on appelle "mûrir". Les goûts qui changent, tout ça...

Imagine me and you, c'est à comparer à un film hétéro à la con (le film, pas l'hétéro, hein, qui est "à la con", ne nous méprenons pas...) où tout brille autour du personnage principal et où tout se passe bien pour lui: un genre "coup de foudre à Manhattan", en version lesbien. Ah, ça, c'est clair, il n'y a pas de drogue, ça ne se passe pas en Afghanistan, ça finit bien, tout le monde est "open" sur la question de l'homosexualité. Un vrai film de Barbie-toi-ma-star. J'ai oublié de dire que forcément, les deux filles sont des canons. Et la plus grosse scène de "cul", c'est un ou deux bisous. Pas un film pour Glory, ça. (j'me trompe?)

Du coup, je me suis posée la question, de savoir pourquoi personne n'avait fait la vie de zeste en film. Sa rencontre merveilleuse avec sa canon de ptite copine. Ses enfants et ses petits enfants conçus en Belgique ou ailleurs. Ses périodes de révolte face à une société pas forcément "open", ses moments de bonheur dans une vie pas si "à part"... Et j'ai compris que c'était pas forcément une idée de dingue, ma vie, dans une salle obscure, en fait... Et que dans les films hétéros, c'est dur aussi de s'identifier aux personnages (qui a dit "moi je m'identifie bien à Sharon Stone ou à Kim basinger - c'est pareil, hein esther...- dans 9 semaines et demie..."?). Que les films, c'était aussi fait pour s'évader, ...

Ça n'empêche que moi, je persiste à dire que quand j'étais plus jeune, je cherchais un modèle de ma vie future dans les films, parce que je n'voyais pas de modèle ailleurs. Que les hétéros, ils ont leurs parents et toute la smala famille pour leur montrer comment réussir sa vie. Que les homos, même si je ne veux pas dire qu'on est complètement différents des hétéros, c'est pas si évident que ça... Mais bon, ça va, hein, maintenant ça va mieux, ne vous inquiétez plus pour moi!!!

mercredi 7 mai 2008

PaRiS, ReiNe Du MoNdE... PaRiS C'EsT UnE BlOnDe...

JF passeront 3 jours à Paris dans le 18ème STOP se demandent quoi faire de beau pendant 3 jours STOP si idée, poster dans commentaire STOP



(sur ce, maintenant que j'ai mis le "guide du routard" en mode de recherche automatique, je retourne siroter mon verre sur la terrasse...)

EDIT: Les propositions des uns et des autres (et je vous en remercie...)(et vous pouvez continuer à en faire, on ne part que samedi...):

- la fondation cartier et l'expo Patti Smith
- rever au luxembourg,
- mangez une glace rue mouffetard,
- découvrir le 3e lieu,
- manger un tartare "au coude fou",
- boire des coups sur les quais,
- le hammam de la mosquée de Paris
- le buste de dalida
- le coucher de soleil sur la butte
- boire un coup dans le marais au 3W, au 3ème lieu, à l'Unity ou aux Jacasses
- boire un coup à l'O'kubi
- visiter les catacombes et le métro la nuit
- une glace de chez Berthillon dans l'Ile Saint Louis
un club sandwich de chez Mulot avec des macarons dans les jardins du Luxembourg
- les cookies de Laura todd dans le 15ème
- les restos de la rue Saint-Maur et la rue Oberkampf
- Belleville,
- la Butte aux Cailles,
- le Parc Montsouris
- l'expo de Sophie Calle
- Beaubourg
- le quartier latin
- le circuit touristique de MaB

... heu... on n'y est que 3 jours, pas sûr qu'on ait le temps de tout faire, mais on s'en inspirera!!! Merci!!!

Un P'TiT AiR EsTiVaL...

Une chose que j'aime, l'été, c'est de me lever tôt. Au grand désespoir d'L, qui est une spécialiste de la grasse mat'... et à mon grand désespoir, moi qui vis avec elle, elle qui est de mauvaise humeur si je la réveille trop tôt...(p*tain, une phrase aussi compliquée en début de post, je vais direct à l'échafaud, tous mes lecteurs se sont déjà barrés...)

Ce matin, y'avait comme un petit air d'été: température attendue, 25 degrés, et dans le nord on s'en contente à l'aise.
L travaillait. Donc, je me suis levée en même temps qu'elle. L le matin: de mauvaise humeur comme d'habitude (non, mais au bout d'une heure, ça s'arrange, quand même...), elle s'est lavée, a déjeuné, a grommelé qu'elle n'avait plus rien à se mettre, un bisou, et elle est partie.

Moi, j'ai tout fait en même temps qu'elle, et à 8h00, j'étais resplendissante (autant que faire se peut, il s'entend...), lavée, peignée (oui parce que pour ce qui est de la brosse, en ce moment, c'est pas la fête sur mon blog... mais je vous excuse parce qu'il y a les ponts et le beau temps, vous avez bien raison d'aller vagabonder ailleurs...), prête à attaquer la journée. J'avoue que j'avais en fait rendez vous chez le doc à 8h30, et que sinon j'aurais certainement surfé sur internet jusqu'à midi avant d'aller me traîner sous la douche...
Donc, là, j'étais prête à sortir.

Grand bien cela m'a fait. Un bonheur, de voir une ville se réveiller (et encore, il n'était pas 6h, non plus...)(je suis matinale, mais pas folle...).

Il faudra que je réveille L un peu plus tôt, un de ces quatre, et qu'elle puisse voir ça, au moins une fois dans sa vie. Je ne vous cacherai pas que le beau temps a bien aidé à faire grimper en flèche ma bonne humeur...

A 8h, le soleil caresse doucement la peau, il reste quand même un petit air frais qui fait que ce n'est pas du tout étouffant. Les deux s'allient à merveille. En tendant l'oreille, on entend les chants d'oiseaux, oui oui, même en ville. On entend aussi les talons de la pouffiasse dame qui marche derrière, et ça doit être l'une de mes nombreuses madeleines, j'adore entendre les talons des femmes. Peut-être parce que moi je ne suis pas capable de réaliser cette acrobatie qui consiste à tenir sur des talons sans se fouler la cheville. Ça m'intrigue. Elles sont pressées, souvent, elles vont au boulot, à cette heure là, mais dans le vieux Lille, elles sont obligées de ralentir le pas à cause des pavés...

Il y a aussi les terrasses des cafés presque vides. Juste le vieux monsieur qui vient siroter son petit noir, tout seul, en regardant le monde tourner. Un jour, je jure, j'aurai les couilles d'aller boire un verre seule. J'ai bien réussi à aller à un concert seule, y'a pas de raison.

J'ai traversé un parc vide lui aussi. Tous les jeux des enfants, avec personne dessus. Les bancs vides. C'est quelque chose d'étrange, ils étaient là, en attente. Les arbres qui filtraient le soleil qui commençait à chauffer. Les petits coins de verdure en ville, c'est aussi quelque chose que j'aime. Comme s'il y avait une résistance de la part de la nature. Un arbre, et tout change. Comparez rien qu'une cour d'école avec et sans arbre.

De retour de chez le doc', je n'avais pas envie de rentrer tout de suite. Je suis passée par la ville. Les magasins fermés, mais les camions devant les vitrines pour remplir les stocks de T-shirts que nous allons tous nous empresser d'acheter aujourd'hui...

Les chantiers qui commençaient déjà, l'odeur de plâtre, les bonshommes avec leurs casques qui s'affairaient sur les échafaudages, reluquant de temps en temps les petites passantes...(boh, moi je ferais pareil...) La nostalgie des chantiers que je faisais dans ma prime jeunesse... sous le chant des cigales, l'odeur de la lavande, et les effluves du pastis ...

Les jeunes allongés dans l'herbe, "mai" c'est la période où on commence à sécher les cours, comment leur en vouloir... à 9h, ils ont dû avoir le choix entre la philo et l'amour, et cela ne revient-il pas au même...

Et puis, je suis quand même rentrée... pour vous raconter tout ça.

Tout ça pour dire que j'étais d'humeur romantique, v's'avez remarqué? (limite je me fais peur là). Il me manque juste une main à tenir pour aller me balader... ce serait un peu ça, le bonheur. L, reviens vite... comment ça, tu ne veux pas me tenir la main? Bon, tant pis, on se baladera l'une à côté de l'autre... savoir se satisfaire de ce que l'on a...

... et continuez vos votes, c'est jusqu'à vendredi soir!! ici!!

mardi 6 mai 2008

GrOsSe FrAyEuR...

Je m'y étais habituée, à leur face de petits anges à morves, à la récré d'une demie heure réglementaire (oui oui, je précise, pour les mauvaises langues: en maternelle, squatter la cour une demie heure par demie journée, c'est dans les programmes!!!), aux enfants dans les pattes parce qu'aller à plus de deux mètres de la maîtresse c'est au dessus de leur force, parce qu'aller à l'aventure dans le coin "toboggan", c'est carrément le Pérou. Ou l'Afghanistan, plutôt. Parce que c'est quand même un peu dangereux, pour un petit haut comme 2 pommes d'aller crapahuter à côté de ceux qui sont hauts comme 3 pommes... (voire 4 pour ceux qui ont poussé un peu trop vite...)
Je m'étais habituée aux nez qui coulent, aux postillons des mauvais jours (oui, il y a les postillons des enfants en pleine forme, sans danger, et les postillons des gastroïfiés... dits "des mauvais jours"), j'avais réussi à choper un décodeur qui fonctionnait presque très bien (sauf quelques petites interférences...) pour comprendre les syllabes projetées par les enfants... J'avais pris l'habitude d'être la star dès que je sortais la guitare de derrière n'importe quoi, pourvu qu'il y ait effet de surprise... Quatre mois que ça durait.

Et puis paf. La nouvelle qui tombe: "donc, mardi, vous serez en cm2...". Ravalement de salive. Boule dans la gorge. "En cm2? Vous êtes sûre qu'il n'y a pas une maternelle dans le coin où ils auraient plus besoin de moi?... non, parce que cm2, si vous voulez, ça ne m'arrange, mais alors PAS DU TOUT... Moi je suis conçue pour les maternelle, je suis modelée, je suis formatée pour ça, depuis le temps que vous m'y envoyez, ça y est, c'est LA que j'ai mes repères...". Tout ça, je ne l'ai pas dit, à la "responsable brigade" mais je l'ai pensé tellement fort, qu'elle m'a dit: "mais c'est juste pour cette semaine, d'accord?... après vous aurez le choix...". Bon, ben d'accord... de toutes façons, c'était un "d'accord" de politesse, comment refuser...

Le hic en plus, c'est qu'elle m'envoyait dans un quartier chaud chaud chaud, la bougresse. Mais elle est tellement sympa, et blonde et belle de surcroît, ma responsable-brigade, comment lui en vouloir? Elle n'y était pour rien, si les profs à remplacer étaient dans cette école...

J'ai donc passé un week-end à ruminer. A faire des recherches google sur les activités que d'autres faisaient avec ces géants, et sur la taille d'un enfant de cm2. (Non, là je déconne, quand même...). J'ai dû dépoussiérer mon classeur "cycle 3" et voir ce qu'il me restait de correct... d'autre que des coloriages magiques.

Et puis ce matin, c'était le grand jour.

La boule au ventre, je suis arrivée dans l'école, mais l'air d'en mener extra large. Parce que, surtout, un conseil: ne jamais paraître instit flippée. Je l'ai jouée "maîtrise", je l'ai jouée "gérard klein". Bon, en métro, ça le faisait quand même moins, je ne vous le cache pas, mais je suis arrivée assez en avance pour que personne ne remarque que je n'avait pas de mob'. Sonnette d'école. Personne. Putain, et mes photocopies, et ma prise de repères, je perds du temps là. Stress, file d'attente (ah non, ça c'est pour le ciné...) Re-sonnette. Une dame. La femme de ménage. Ma sauveuse.

- Oui bonjour, je viens remplacer en cm2...
- ah oui... venez, je vais vous conduire dans la classe des fauves!!!
- ...
- non, je plaisante, ils sont plutôt gentils... vous verrez...

Heureusement qu'elle a tout de suite rajouté qu'elle plaisantait, j'ai failli vomir dans les escaliers, et son ménage aurait été à refaire. Elle l'aurait bien cherché...
Photocopies, bonjour aux collègues, "ah ah, tu as l'habitude des cm2?", "et tu préfères la maternelle ou l'élémentaire, mon cher Watson?" (lui il ne lit pas mon blog... ou alors il s'approprie mes blagues, ce qui m'énerve tout autant...).

Ça sonne. L'heure est arrivée d'aller s'offrir à ces hurluberlus de traverser la cour...

Je dois ici préciser qu'à force d'avoir le derrière entre deux chaises, en tant que remplaçante, parfois, on a tendance à inverser ce qu'il faudrait faire, comme des glands. On peut être mielleux avec des cm2, et atroce avec des classes passerelles (= 2ans). Alors dans ma tête, en allant vers les petits monstres, je me répétais dans ma tête "faut que je sois méchante, faut que je sois sévère, faut que je ne laisse rien passer...". Pour ne pas ripper sur mon entrée. Parce que tout se joue dans les 2 premières minutes, dans l'enseignement. C'est comme ça que quand vous commencez mal une année, si vous êtes partis en vrille le premier jour, c'est chaud bouillant pour redresser la barre. Nous, les remplaçants, on a du bol: à chaque remplacement, c'est une nouvelle chance de bien commencer la relation maître/ élève. Donc, là, il ne fallait pas que je me loupe.

D'emblée, je suis accostée par une élève:
- c'est vous qui remplacez monsieur F...?
(faut que je sois méchante, faut que je sois sévère, faut que je ne laisse rien passer...faut que je sois méchante, faut que je sois sévère, faut que je ne laisse rien passer...)
- oui, c'est moi. Allez, rangez-vous tout de suite.
(faut que je sois méchante, faut que je sois sévère, faut que je ne laisse rien passer...faut que je sois méchante, faut que je sois sévère, faut que je ne laisse rien passer...)

Faut croire que la méthode fonctionne: pas un qui ne bronche, ils se rangent comme on leur demande de le faire.

On monte, tout se passe pour le mieux, on rentre dans la classe. Nickel.

J'avoue que j'ai eu un moment de stress quand j'ai attaqué le cours, avec les 30 paires d'yeux qui me regardaient. Que ma langue a fourché un peu, mais qu'à force de dire dans ma tête "faut que je sois méchante, faut que je sois sévère, faut que je ne laisse rien passer...", personne n'a osé se foutre de ma poire. Alors que même moi j'en aurais eu envie... "ah ah quelle conne cette maîtresse, elle a dit "juilen" au lieu de "julien"!!!". Il n'ont même pas osé me montrer l'ombre d'une risette.

Et puis finalement, tout s'est trèèèès bien passé. Des cm2, c'est encore très petit, en fait, vous savez. Même celui qui était plus grand que moi semblait minuscule, au fond, quand il triait ses cartes pokemons en rentrant de la récré... Même qu'à la fin de la journée, j'ai sorti quelques blagues pour détendre l'atmosphère, que je me garderai de dire ici, étant donné que ce n'est pas le même "public"... rassurez moi, y'a pas d'enfants parmi vous?

NB: C'est pas parce que j'ai écrit un autre message qu'il ne faut pas que vous continuiez de voter ici.