mardi 29 avril 2008

HyPoCoNdRiE PaRaNo... (rien que ça...)

A l'école, je ne suis jamais à l'abri de ce que vous, vous appelez des "maladies bénignes", du latin benignus. Depuis mon début de carrière, je me suis chopée au moins un exemplaire de chacune de ces "maladies bénignes", et j'ai envie de retirer un bon point à chacun d'entre vous qui osera encore les appeler "bénignes", ces p*tains de maladies... Donc, inventaire: angines, rhumes, une grippe (une ça m'a suffi!), extinctions de voix, gastros. J'ai pas encore chopé des poux, mais ça ne saura tarder, et si les poux ne sont pas encore là j'ai tous les symptômes de la pouilleuse quand j'en parle.

Allez, je vais arrêter direct d'exagérer: des rhumes, je vous l'accorde, j'en ai eu avant d'avoir ma première classe. Le reste, j'ai tout découvert dans la foulée de l'obtention du concours. Les risques du métier. (Cela dit, on a pas de sous en plus pour ça...).

Du coup, avec les potes du même taff', on se donne des filons pour slalomer entre les virus qui jouent au loup avec vos enfants ("je te touche, tu l'attrapes!")

Le matin, par exemple, (ça marche aussi pour le soir), au lieu de faire un bisou, hop, on tapote la tête de l'enfant agrémenté d'un "bonjour!". (J'ai dit on tapote, hein, la raclée, c'est jamais devant les parents bien sûr...). Et on est quitte. Il y juste quelques fois où ça coince: c'est quand la maman dit à son enfant, passé sous la "tapote" du matin: "tu as fait un bisou à la maîtresse? non? fais un bisou!!!". Même quand vous, vous vous précipitez pour dire "oui oui, il a dit bonjour...", l'enfant sera toujours là pour ne pas désobéir à sa mère et dire que non, il n'a pas fait de bisou.
Parfois, je dis "non, je suis un peu malade, je ne voudrais pas donner ma maladie...", hop je retapote la tête, et ça passe, personne n'est vexé. Mais quand je reste plus d'une semaine dans un école, ça commence à faire long, la fausse maladie contagieuse... donc je suis bien obligée de passer par le bisou, dans ces moments là.

Inutile de vous dire qu'en classe, j'évite de traîner où ça sent un peu le prout foireux qui cache une gastro probable, qu'on différencie très bien du prout normal. Croyez moi sur parole: Le jour où ça vous arrive de sentir cette odeur, vous reconnaissez.

Je me démène aussi pour éviter les postillons, ne jamais parler en face d'un gamin, surtout celui qui zozote... là ça vous mène droit à l'échafaud la maladie, 'faut pas être bête non plus.

Je me lave les mains à chaque "fin de contact" avec les enfants, il y a un matériel réservé aux enfants, et il y a mon matériel à moi, en hauteur pour ne pas se le faire envahir par un microbe qui traînerait par là... J'avais même acheté une lotion "savon sans eau", mais ça me décapait les poumons à chaque fois que j'en mettais, j'ai arrêté.

Quoi, comment ça, j'exagère? On voit que vous n'avez jamais chopé une vraie gastro, vous... C'est pas L qui me contredira sur ce coup là!

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, j'ai les boules, les chocottes, la trouiiiiille!!! Je me suis faite avoir comme une nouille sortie de l'iufm (ne le prenez pas mal, on est tous passés par là).

Je voyais bien qu'il y avait un truc qui clochait, chez ce gamin... en plus du fait qu'il avait été absent pendant un mois avant de revenir aujourd'hui... Un genre de peau pas nette, qui cache à peine qu'il s'est passé quelque chose dessus il n'y a pas si longtemps... et je n'ai pas su m'armer contre sa bouche d'enfant innocent qui réclamait ma joue. Peut être le bisou fatal.

Conversation avec la mère qui arrive à 11h35 (je précise, les horaires c'est 8h20-11h20, zut, quoi...):

La mère (avec trèèèèèès envie de parler): on vous a pas dit, pour F?
Moi: (avec pas envie de parler, déjà que mon heure est dépassée, m*rde...): ... non... ?
La mère: en fait, il sort d'une longue maladie... il avait l'impétigo...
Moi: (avec regain d'intérêt, c'est pas tous les jours qu'on me cause d'une maladie que je ne connais pas): ah... je ne connais pas... qu'est ce que c'est, comme maladie?
La mère: ah!!! une ho-rreur!!! Extrêmement contagieux... Le médecin m'a dit que, normalement, il n'y avait plus de problème, qu'il pouvait ré-intégrer l'école, ... normalement...
Moi: ............ ah....

Je t'en ficherais, des "normalement"...

Est-ce utile de vous dire que juste après, je suis allée récurer ma joue trois fois au pousse-mousse? Est-ce en rajouter une couche que de dire que le soir, j'ai pas non plus réussi à échapper à sa bise fatale... j'ai tendu l'autre joue, histoire de faire dans le truc symétrique, si jamais ça se déclarait...

Maintenant, j'attends. J'hésite à aller brûler un cierge. Quoi, encore "exagération"? taper un peu impetigo image dans votre moteur de recherche avant de revenir prier avec moi...

lundi 28 avril 2008

SeXe Et CaNiCuLe SoUs La TeNtE

Août 2003, la France suffoque et transpire l’asphyxie…et nous deux on se connaît depuis 3 mois ! 22 ans, encore étudiantes toutes les deux, on a la super bonne idée d’aller casser du caillou dans un chantier bénévole dans le sud, là où on crame bien, où on dégouline même en ne rien faisant ! Retaper une vieille bâtisse perdue au milieu de la garrigue, monter des murs en pierre sèche, faire du mortier de 5h du mat à 13h…pendant 3 semaines, moi je vous dis que ça, c’est « roots ». On part pour l’aventure mais on s’en fout, ce sont nos premières vacances à 2 ! Enfin pas vraiment à 2… On va partager cette expérience avec un Ukrainien qui n’parle pas un mot de français au début (il finira le chantier avec les bases: « pastis, truelle, attention ») , trois russes pour qui le pastis et le rosé vont couler dans leurs veines non stop pendant toute la durée du séjour, un anglais qui au bout de deux jours aura des cloques sur tout le corps, une belge qui râlera encore plus que L , une chinoise (on se demande toujours comment elle avait fait pour atterrir là avec son appareil photo)(v’s’avez vu les clichés qui ne tombent pas ?) et bien sûr une dizaine de français chauds comme des lapins.

Voilà, maintenant que le décor est bien planté, on va parler de ce qui vous a interpellé dans le titre et qui vous a poussé à lire le 1er paragraphe en diagonale, avouez-le ! Tsss… c’est vraiment le printemps qui s’installe !

Donc, canicule. Association d’idée : canicule, période où les filles se dénudent et demandent plus leur reste que d’habitude… ça n’a pas loupé pour nous. En un après midi chaud chaud chaud, nous avons eu l’idée de nous rejoindre sous la tente pour partager un petit moment intime (décrit dans le kama zestra en long, large, haut, bas, diagonale, de biseau…). Si aujourd’hui nos ébats ressemblent à vos plus grands fantasmes, disons que nous nous y connaissions bien moins à cette époque… quand l’une arrivait « jusqu’au bout », au septième ciel, c’était fête ; quand les deux prenaient leur pied en même temps, c’était… heu, ben, encore expérience inconnue... Donc, concentrées nous étions sur l’instant X que nous tentions de vivre… (ouiii… non, ouille, oui… heu, non… oui… oui… ouiiiiiiii… oups non … oui ?), souffle haletant de l’une d’entre nous, et nous ne vous dirons pas laquelle, comme ça nous protégeons à moitié notre vie privée.
Et là, pour que vous compreniez EXACTEMENT la scène qui va se produire, besoin inopiné d’un petit schéma :



Donc, nous, nous nous situions dans la tente, avec l’une haletant, et l’autre… disons, « attendant son tour »… (ça m’fait penser que l’une d’entre nous a pt’être une revanche à prendre…) quand on a cru entendre une voix dire : « les filles ? », une fraction de seconde avant un gros « chtowwwwwwwung » ! … lié à la tente qui s’est affaissée : quelqu’un s’était empêtré dans le fil tendu comme un string (nan mais ça c’est pour faire enfler mes GA) à la sardine… suivi par le bruit d’une personne qui court dans l’herbe, comme si le fait de fuir allait effacer à jamais sa maladresse… (alors que ça empirait en fait la situation: que fuyait-elle, sinon le fait d'avoir découvert un pot aux roses?)

Croyez-le ou non, celle qui était « en pleine montée » (genre au 6ème ciel sur une échelle de 7) s’est arrêtée net. L’autre n’a jamais connu le début de la pente. Ah oui, il faut aussi préciser que personne du chantier ne savait qu’on était ensemble… Bon, on était le cul entre deux chaises pliantes(oui, c’est du camping) : à en rigoler, et en même temps à flipper quand même de la réaction que ça pouvait susciter, toute cette affaire…

Il fallait quand même à un moment sortir du placard de la tente. D’une part, parce que même à poil, en 2003, on ne tenait pas très longtemps sous une toile chauffée à 35 degrés. D’autre part parce qu’il fallait bien faire face à la réalité… et trouver le boulet coupable.

On n’a pas eu à chercher longtemps. Elle s’est dénoncée illico, avec un tact qui nous touche encore aujourd’hui : « ah, les filles, je suis allée vous chercher à votre tente, pour vous demander si ça vous disait d’aller se baigner au lac … mais apparemment, vous dormiez. ». Hmm hmm… trop sympa la fille. Elle avait trouvé comment nous sortir toutes de cette situation embarrassante, quand nous en étions encore à regarder nos tongs pour ne croiser aucun regard…

Pendant les trois semaines de chantier, rien n’a resurgi. Tout le monde a fait l’autruche. Faut dire qu’il y a eu d’autres affaires du genre, pas forcément qu’entre filles, … eh oui, les chantiers, c’est un peu « meetic » en live…

Et vous, des situations embarrassantes à raconter ?

Nb : zéline, bon, on t’a inscrite, hein… réserve ton juillet 2008…

En AtTeNdAnT Le VrAi PrInTeMpS...

Eh ouais... On s'est tous un peu fait avoir, sur ce coup-là. Ça fleurait bon le barbecue, dans vos blogs et sur le balcon des voisins. Ça coulait du rosé en terrasse, ça sortait jupes et débardeurs... (ha, vous non plus vous n'étiez pas contre, hein?)... Il y avait déjà des écrevisses échouées sur les parcelles d'herbe de 3 mètres². Ça poussait même des ptits bourgeons sur vos têtes!!(non, non, pas sur la mienne, ça va...).

Faut dire aussi, pour notre défense, ça fait combien de mois qu'on se trimballe les mêmes fringues; même le moins fashion-addicted de mes lecteurs, je suis sûre qu'il avait un goût de trop-déjà-vu quand il ouvrait sa penderie...

Alors on s'est tous emballés. On a sorti le gros plastique noté "affaires d'été" de derrière les fagots, on a re-essayé nos plus belles petites tenues "sexy", en se disant que décidemment la mode de cette année n'était plus celle de l'année dernière... j'aimerais savoir le chiffre d'affaire des boutiques de ce week end, tiens... (même si je n'y comprendrais pas grand chose, vu que je n'ai aucune idée du chiffre d'affaire habituel...).

Et puis paf, retour à la réalité: ce matin, il a fallu ressortir les parapluies, reprendre connaissance avec les récrés sous les préaux... redéballer les pulls qu'on s'était empressés de ranger, comme des glands. C'est comme ça chaque année, pourtant. 27 ans que ça dure, et je me suis faite avoir une nouvelle fois comme une jeune première.

Heureusement que j'ai eu le temps d'installer la chaise longue sur le balcon hier... Ça me fera penser que les beaux jours ne sont pas si loin... allez, encore un peu de patience! La prochaine période ensoleillée sera peut être la bonne...!

vendredi 25 avril 2008

Un CoNcErT à DeUx, C'EsT MiEuX...

Vous ne pouvez comprendre le titre que de deux façons: si c'est du vécu (et que vous en avez déjà chié à vivre un concert tout seul), ou si vous lisez mon message. Si vous n'êtes jamais allé à un concert tout seul, je ne saurais donc que trop vous conseiller de lire ce "billet", comme disent les franco-allemandes (désolée, juste une petite private joke) avant de tenter l'aventoura.

Un concert, souvent, ça se prépare: genre: "tiens, y'a machin qui passe, avec qui je vais pouvoir y aller?". Mon problème à moi, c'est que j'ai pas des goûts "communs", ou plutôt je n'ai pas d'ami qui a mes goûts. J'ai des amis très bien, très au courant des nouveautés "hype-trip-hop-hip-hop" (prisunic). Mais moi, j'ai ce qu'on appelle des "sales goûts", dans votre jargon. Je ne vous l'ai pas dit dans mes premiers messages pour ne pas faire fuir mes 3 lecteurs, mais là, on commence à bien se connaître, j'ose espérer que ça ne vous freinera pas pour venir me revoir. Même L a du mal à supporter, parfois, que j'écoute les premiers CDs de Cabrel à fond, en hurlant vivant les paroles ("un moment où tu vas t'sentir, animal, animal animal...", "et puis te voilà, bout de femme comme soufflée d'une sarbacane...", "tout ce que j'ai pu écrire, je l'ai puisé à l'encre de tes yeux...", etc...), parce que ça me rappelle mon enfance. Du coup, quand mes chanteurs à moi passent en concert, autant vous dire qu'ils ne sont pas nombreux, mes potes, à se bousculer au portillon pour m'accompagner, les fourbes. Quelquefois, j'embarque ma mère, du coup. Par exemple, à Souchon. Ou à Maxime le Forestier. En plus, ça fait style "j'accompagne ma mère", et non pas "ma mère m'accompagne". Ça passe limite inaperçu, voire "fille très sympa de se dévouer".
Et puis, d'autres fois, je ne trouve vraiment personne... par exemple, pour aller voir Cali.

Cali, L était ok pour m'accompagner, et puis elle a eu un "empêchement de dernière minute" (je ne vais pas m'étaler là dessus parce que sinon je vais m'énerver toute seule comme une quiche sur mon clavier...) qui fait que j'avais pour ma pomme deux tickets. J'ai mis une annonce sur mon msn, je me suis imaginée, comme une nouille, que ça allait se battre pour remporter la place en surplus. Que nenni. Alors, je me suis dit: "ok, suis-je bête, mes potes sont fauchés, c'est vrai...", alors j'ai mis en rouge fluo clignotant que je cherchais un accompagnateur qui profiterait de tout ça GRATOS. (ouais 'fin là c'est en vert, mais c'est parce que ça resort mieux sur mon blog...). Eh ben, croyez le ou non, toujours pas de réaction... bon, ben voilà, j'étais fichue, j'allais me farcir le concert toute seule. En payant le double du prix.(ben oui, la deuxième place non vendue... vous suivez?) (Parce qu'en plus, comme ça n'était pas complet, pas moyen de les revendre plus cher sur ebay. D'autant plus que c'est la veille du concert que je me suis inquiétée, jamais je n'aurais pu imaginer que tous mes potes me lâchent de cette façon...)

Bon, donc, le jour du concert, je ne surprendrai personne si je dis que n'y suis pas allée franchement à l'avance. Pas envie de me farcir 2 heures de queue toute seule dehors, sous une pluie battante (non, il ne pleuvait pas, mais c'était pour ajouter un peu de drame au drame...)(notez que je me suis modérée, j'aurais pu dire "sous une déferlante de grêles"). Je suis arrivée pile à l'heure, et comme ça n'était pas commencé, pour me dénicher une petite occupation, je suis allée faire un tour aux WC. Je me suis dit qu'au moins, là, je pouvais être seule sans qu'on me regarde comme une bête curieuse, une pauvre fille sans ami. Enfin, bon, les toilettes, ça va deux minutes, hein. J'ai bien dû en sortir, un moment. Avoir l'air d'une pauvre fille sans amie ET de surcroît constipée, ça n'aurait pas non plus été terrible.

Je suis rentrée la tête haute dans la salle. Et j'ai tout de suite dégainé mon portable, histoire d'avoir quelque chose à faire en attendant, me donner une contenance. J'ai dû envoyer 40 sms en 5 minutes, avec le vague espoir que quelqu'un me réponde (je cherchais des sujets à la con pour qu'ils aient un truc à me dire d'urgence, parce que si je recevais leur message le lendemain, ça ne m'arrangeait pas) , et que les gens autour entendent ma sonnerie de portable qui déclame "ah! mais siii!!!, cette magnifique fille a quand même des amis!!!".

Paf, extinction de lumière.

Pas de bol, bien sûr: une première partie. Si les premières parties, c'est toujours un peu chiant quand on est à plusieurs à vivre le concert (sauf quand il s'agit d'alexis Hk, je soutiens bec et ongle que ce gars mérite le succès), c'est carrément l'horreur quand on est tout seul. D'autant plus que là, la première partie, c'était du genre "musique à Stéphane" (j'aime bien inventer des catégories), du hard rock ou hard je ne sais quoi, en tout cas, pas du tout mon style.
Je dégaine mon portable une soixantième fois pour déclarer à mon répertoire entier (sauf mon propriétaire et mon banquier et france bleue nord- oui j'ai le numéro enregistré pour gagner des places de cinoche, mais pourquoi vous me faites parler de ça, ce n'est pas le sujet... en plus j'ai jamais rien gagné...) que je les hais tous, eux qui me laissent seule dans cette galère. L'un d'eux se décide enfin à répondre à mon appel: "ok, arrête de pleurer Pénélope, je serai là dans une demie heure...". 30 minutes, c'est quand même long, mais au point où j'en étais, vous comprendrez que je n'allais pas commencer à lui faire un flamby.
Je retourne une petite fois aux toilettes, puisque c'est vraiment là que je me sens bien. Pour revenir dans la salle 2 minutes après (toujours cette attention de ne pas avoir l'air constipée). Une première partie, c'est très long, quand on est seul. Mais ça finit par s'arrêter, quand même.

Les lumières se rallument, montrant à la terre salle entière une nouvelle fois ma solitude extrême. Je re-dégaine mon portable. A force, les gens commencent à piger que je n'envoie plus de message, mais que je joue au serpent... (oui j'ai un vieux téléphone). Cela dit, le temps passe plus vite de cette façon, et les lumières finissent par se ré-éteindre, laissant place au fameux concert tant attendu, ô comme ces mots sonnent juste...

Quand vous êtes avec un ami, lorsque le chanteur arrive, vous avez un immense sourire qui illumine votre visage, et votre tête se tourne vers votre ami, qui a lui aussi cet immense sourire, peut être que vous avez même l'air un peu bête, mais c'est comme ça. Ça s'appelle partager une émotion. Mais pour partager une émotion, autant vous dire qu'il est indispensable d'être au moins 2. Du coup, vous comprendrez que mon émotion à partager, je l'ai gardée bien au fond de ma gorge, là où ça commençait à former une sacrée p*tain de boule...(oui, je m'auto-censure parce que depuis que ma nièce répète tout ce que je dis, je n'ai plus le droit d'être un peu grossière... donc j'essaie de m'habituer).
Quand vous êtes avec un ami, vous avez un vécu qui fait que certaines paroles vous rappellent un moment de votre vie que vous avez partagé avec l'ami en question, ça vous fait sourire, ça vous rappelle à quel point vous tenez à cet ami qui est le seul à comprendre pourquoi vous rigolez à un moment précis, pas forcément au moment le plus opportun d'ailleurs (vous savez, quand tout à coup ça parle de sujets un peu graves, un peu comme les fous-rires qui vous prennent aux enterrements...). Ça non plus, ça ne marche pas quand vous êtes seul. Ça aussi, ça vous fiche le bourdon sévère.
Quand vous êtes avec un ami, vous n'hésitez pas à appeler un autre ami, pour lui faire écouter la chanson qu'il aime. Quand vous êtes seul, vous avez l'air un peu con avec votre téléphone allumé et en l'air pour mieux faire profiter du son qui sera de toute façon pourri vu que vous avez un téléphone bas de gamme, et que même avec un haut de gamme, ça saturerait... (remarquez, tout bien réfléchi, vous avez aussi l'air con de faire ça quand vous avez un ami accompagnateur...).

Tout ça pour dire que, jusqu'à l'arrivée du sauveur pote, je l'ai plutôt mal vécu, ce p*tain de concert (oui, ben des fois y'a une vulgarité qui s'échappe...). Disons que c'était plus marrant qu'il soit là pour chanter "résistanceuuuu" (et de rigoler de voir les deux en costard devant qui se sentaient moyennement en adéquation avec l'ambiance de gauche...). Ce qui est con, c'est que quand Cali est allé dans la fosse, j'ai dû me retenir pour ne pas aller "toucher de l'étoile"... histoire qu'il me reste un peu de dignité...

Epilogue: Pour le remercier, ce pote, d'avoir un peu sauvé ma soirée, en plus de lui avoir fait profiter du concert gratos, je lui ai payé sa cuite ses 5 bières. Fallait bien que je l'aide à supporter Cali... parce que, faut dire ce qui est, c'est vrai que son dernier album est p't'être un chouillat moins bien que les autres...

...prochain concert? Tsss, Feist... mais c'est L qui l'a choisi, celui là... Comment ça, vous vous en doutiez?

A part ça, la vie continue, la boutique aussi... et notre vie à nous sera améliorée par vos achats à vous!! eh ouais...

mercredi 23 avril 2008

ZeStEz-VoUs La ViE !!!

Une toute nouvelle rubrique voit le jour: la boutique Zeste de fille(s)®! eh oui, nous savons maintenant plus ou moins où passer nos vacances (merci pour vos nombreux mails, nous ne pouvons néanmoins pas tout accepter, nous vous rappelons que si Zeste a 2 mois de vacances, L n'est pas instit...), mais il reste un hic: il nous faut de l'argent!!! En avant le business, nous nous lançons donc dans la création, avec la boutique virtuelle de marque déposée "Zeste de fille(s)®"... merci d'aller nombreux visiter tout cela, de vous laisser tenter, et de laisser votre commande dans les commentaires! N'hésitez pas à faire de la pub autour de vous...!! Cliquez sur les images, et vos paniers!!



Acheter Compil 100% Zeste
Compil 100% Zeste
Acheter Sticker mural Zeste Invader
Sticker mural Zeste Invader
Acheter Canard So Zesty
Canard So Zesty
Acheter Papier toilette Zeste
Papier toilette Zeste
Acheter Bracelets multicolores
Bracelets multicolores
Acheter Le Kamzestra
Le Kamzestra
Acheter Sensé'Zeste
Sensé'Zeste
Acheter Boxer Zeste de fille(s)
Boxer Zeste de fille(s)
Acheter Boisson acidulée Zeste
Boisson acidulée Zeste
Acheter Jeu Wii Zeste de fille(s)
Jeu Wii Zeste de fille(s)



Jeu Wii Zeste de fille(s)


Venez aider Zeste à retrouver L, perdue dans un monde d'hétéros sans scrupules qui tentent par tous les moyens de la marier, certes, à un bel étalon... qui ne correspond pourtant pas aux goûts de la demoiselle...
Vous aurez à affronter plus d'une péripétie (ex: faire le coming out en douceur d'L, convaincre la mère de Zeste du bon choix de sa fille, etc) , et vous défaire de multiples adversaires (sans pour autant forcément tous les tuer: songez qu'L et Zeste tiennent à leur famille), avant d'arriver au tableau final: convaincre les parents de Zeste ET les parents d'L d'assister au pacs de ces deux aventurières intrépides!
(A noter qu'à côté de tout cela, des petits jeux bonus sont proposés: fabriquer un drapeau multicolore, organiser une gay pride, assurer un plan drague dans une soirée, etc...).

Avis d'un consommateur: note: 9/10
"Le jeu Zeste de fille a été une découverte formidable, avec un travail énorme sur le monde, les décors, les personnages, le scénario, la musique. Bref, un gage de qualité pour des jeux souvent considérés par les joueurs comme parmi les meilleurs jeux sortis. Après 5 ans d'attente, zeste de fille Wii sort enfin et on peut être rassuré, il répond parfaitement à cette longue attente. On ne peut qu'être enchanté de trouver cette histoire qui sort du lot. Bravo!"

Remarque: une suite est attendue: prochainement, aidez zeste et L à concevoir un bébé Thalys...



Boisson acidulée 1L


Mieux que de l'eau, mieux que du jus de fruit, mieux que tout ce que vous avez pu déjà boire en ce bas monde... forcément mieux, sinon, ce ne serait pas ici! Comment expliquer cette sensation nouvelle en bouche sinon en vous la faisant goûter... les petits curieux qui oseront s'en trouveront immédiatement satisfaits...
Avis de consommateur: Note : 5/5
"c'est wahou, c'est hmmmmmmm, c'est ... je n'ai pas de mot, en effet, impossible à expliquer... laissez vous tenter!O-SeZ!!!"



Boxer 100% coton Zeste de fille(s)


Mettez en avant votre magnifique arrière-train en commandant le non moins magnifique boxer "Zeste" spécialement conçu pour vous. Le citron sur le côté gauche cachera vos petites rondeurs ! Notez que le panel de couleurs se mariera à merveille avec toutes vos tenues.
Avis de consommateur: Note : 5/5
"Très agréable à porter, facile à enlever, que demande le peuple?"



Sensé'Zeste édition limitée


Comment ça, ça vous rappelle une cafetière que vous connaissez déjà. En effet, mais ceci est une édition limitée, vous allez enfin pouvoir enfin épater la galerie grâce à une simple cafetière ! A à rendre jaloux le créateur de la machine, qui n'a pas jugé opportun de convoquer L pour personnaliser le produit. A noter que les dosettes vendues dans le commerce peuvent être utilisées. Mais si vous voulez vous la jouer "Zeste" jusqu'au bout, sachez que les do'zestes existent. Il suffit de cocher la case "Ajouter les do'zestes ref G1BoQ (pardon, c'était trop tentant) dans le bon de commande.

Avis de consommateur: Note : 5/5
"Rien de tel que le café avec do'zeste le matin pour bien commencer la journée, dans la matinée pour bien continuer la journée, le midi pour bien entamer l'après-midi, l'après-midi pour bien continuer l'après-midi, le soir pour bien commencer la soirée, et à tout moment de la journée pour être au top de sa forme.



Kamazestra


Comment ça, Zeste ne raconte pas assez sa vie sur son blog ?Qu'à cela ne tienne, ici vous saurez tout ce dont vous oseriez à peine rêver et qui garde une L réveillée. Filles passives s'abstenir. Ici sont répertoriées et photographiées toutes les pirouettes dont vous pourrez faire bon usage dans votre vie intime. Voilà un livre qui ne manque pas de piquant !
Avis de consommateur L : Note : 5/5
"Je ne peux que vous le conseiller...puisque j'ai en grande partie co-écrit ce livre!"



Bracelets multicolores


Le "must have". Vous voulez vous afficher homo tendance open trendy fashion? Portez ces bracelets... les plusieurs couleurs pour votre homosexualité, l'affichage de votre zeste addiction pour le reste!
Avis de consommateur: Note : 5/5
"J'a-do-re. Pour tout vous dire, j'en ai acheté plusieurs lots pour réellement m'afficher, et j'ai toutes les plus belles lesbiennes à mes pieds... je suis bien embêtée, d'ailleurs, comment choisir??"



Papier toilette


Si ça n'est pas formidable: Zeste a même pensé à ceux qui n'aiment pas son blog. Parce que tous les goûts sont dans la nature, et qu'un grand poète avait dit "on peut pas être gentil tout le temps, on peut pas aimer tous les gens"... ou alors est ce que c'était Souchon? Bref, cette réflexion ne vous enlèvera pas les excréments de votre fessier, je vous propose plutôt d'essayer le produit qui vous convaincra de lui même... ben oui, c'est du triple épaisseur toucher velours, of course!
Avis de consommateur: pas d'avis pour le moment... à croire qu'il n'y a que des gens qui m'aiment? (ou peut être est ce que zeste pratique la censure...)



Canard so zesty


Canard zesté, à ne pas confondre avec Canard WC. Vous pouvez vous offrir ce joli canard pour égayer et votre salle de bain, et votre private life. Vous trouverez d'ailleurs le mode d'emploi pour cette dernière proposition dans le Kamazestra. Comment ça de l'incitation à la vente? Oh, prenez un petit café sensé'zeste pour calmer vos ardeurs...Un déca bien sûr !
Avis de consommateur: Note : 5/5
"Le petit plus par rapport à un canard normal: le toucher citron qui ne pourra que décupler votre plaisir.



Sicker mural


Comment échapper à la folie du sticker? Zeste n'aurait pu ignorer cette révolution en marche, et c'est la raison pour laquelle nous avons conçu ce modèle unique zeste invader, qui vous rendra un peu nostalgique des univers pixellisés, certes, mais c'est aussi la mode d'être nostalgique, Zeste n'a pas encore inventé là la poudre à couper le beurre.
Avis de consommateur: Note : 5/5
"la larme à l'œil de voir ces petites bêtes sur les murs... et ça n'est pas à cause de la poussière!!"



Compilation 100% Zeste


Bon, voici un aperçu de ce que vous pourrez y trouver... la liste n'est pas exhaustive!!












Avis de consommateur Daddy Didjé: Note : 5/5
"Que du bon!!!... un peu de groove, un peu de swing, un peu de pop rock, un peu de eighties, etc... permettez que je passe la compil' tel quel en soirée?"



... vous n'avez pas été sans remarquer la petite case vide qu'il reste dans la magnifique image là-haut? Ah, ça, toujours à l'affût du p'tit truc qui cloche... Et bien détrompez-vous, mes gens, car oui, cette case, c'est VOTRE case, celle où vous allez nous suggérer un produit phare que nous aurions malencontreusement oublié... Alors, des propositions??? (les indécentes seront peut-être bien censurées...)(ce qui me permettra de vous faire croire qu'il y a eu encore plus de commandes!!). Assez babassé... je vous tends le clavier!

mardi 22 avril 2008

La guErRe DeS StArS... heu, rien à voir avec star wars.

Y'en a qui croient (j'avais envie de mettre "qui croivent", pour voir un cheveu blanc pousser sur le cuir chevelu de MyLzz59...) au prince charmant. Moi, j'ai vaguement pigé que ça n'existait pas, et même si ça existait, les princes, c'est pas trop mon truc, comme vous avez pu piger plus ou moins un peu partout sur mon blog... Bref, donc, je disais: y'en a qui croient au prince charmant, moi j'ai envie de croire aux étoiles. Putain je dis des trucs fichtrement beaux... c'est dommage que je mette "putain" juste après.

Donc, oui, les étoiles. Parce que je suis "pour" l'utilisation de la langue française. Mais vous, vous appelez ça "les stars". Et vous avez raison, parce que moi j'ai l'air un peu bête à dire "étoile". Bref.

Tout ça pour amener ceci: si un jour vous croisez l'une de mes étoiles citées dans le message où je me suis fait battre à plate couture, surtout, surtout, ne lui parlez pas de moi. Attendez que je vous explique...

Parfois, je ne fais pas que rester plantée devant mon ordinateur à attendre que quelqu'un daigne me mettre un commentaire. Par exemple, prenez ce jour où nous étions parties, en février 2007, à London (je suis pour la langue française, mais parfois y'a moyen de se la jouer en parlant un peu anglais...) avec L. Imaginez nos tenues en plein hiver: doudoune, écharpe, bonnet, moufles (retenez ça, ça a de l'importance pour la suite du message). Et par derrière l'énorme sac, vu qu'on allait y passer 3 jours et que nous sommes deux filles. Vous savez, l'exacte tenue qui fait que vous galérez à passer les portes du métro à Paris?(purée, combien de fois je me suis retrouvée retenue par mon sac coincé entre les portes du métro, l'air con, à implorer le gars derrière à introduire son ticket pour me laisser partir rouge écarlate, avec L qui rigole par devant du cocasse de la situation... oui, combien de fois? ... combien de fois? ...ben, une fois, mais ça m'a suffi pour être traumatisée à vie...). Bon, et bien donc, dans cette tenue chaude appropriée au climat(non, parce que l'été, quand même, je laisse tomber la doudoune...), nous sommes arrivées à la gare du yeuwostar' (comprenez "eurostar") de London, où nous avons atterri face à une nuée de photographes. Non, ils n'attendaient pas "zeste", je vous dis que c'était en février 2007, et en février je n'étais pas encore mondialement connue ( ah oui, petite parenthèse: mon appel à Los Angeles a été entendu, j'ai eu deux lecteurs de Californie qui sont restés 3 secondes sur mon blog, trop la classe...). Ce qu'ils attendaient, c'était cette grosse pétasse blonde qui est passée sous notre nez. Je vous fais le descriptif, parce que ça vaut le coup de clavier: une toute petite femme, mesquine, en robe blanche et bottes noires à talons, cheveux courts, blonde, lunettes aussi énormes que le ridicule de la situation. Et avec ça, une petite pochette qui aurait pu transporter, au plus, un tampax, mais ça ne m'étonnerait même pas qu'il n'y ait rien eu à l'intérieur. Remontez plus haut pour voir la différence d'accoutrement entre elle et nous. Encore un peu et j'aurais juré avoir rencontré quelqu'un d'un monde parallèle. Direct, je dis à L: "c'est qui cette pétasse?". Et elle de me dire: "je sais pas mais attends, elle a l'air connue, t'as vu la nuée de photographes?". En effet, c'était digne de la partie "montée des marches" du festival de Cannes dans "la cité de la peur". J'ai eu envie de dire "alors que revoilà la sous préfette" à L, mais comme elle n'a pas vu le film, je me serais pris un vent... je me suis donc abstenue.
Bref, je ne vais pas garder le suspens plus longtemps, on a pu vérifier après que la star en question, c'était Kylie Minogue. Ben croyez le ou non, du coup, pfuit!, ses petits déhanchés à la télé ne me font plus rien du tout... ça m'a définitivement guérie. Et L est très heureuse de savoir que je la trouve plus belle que Kylie Minogue. Nanana, nanananana...(ça c'est pour ceux qui connaissent un tant soit peu le répertoire Kylie).

J'ai repensé à ça, parce que des étoiles, j'en ai vu deux d'un coup dimanche dernier. Mais bon, ça n'était pas des étoiles de ma galaxie. Comprenez que ce n'était pas des stars de mon panel des 9 (punaise mes nouveaux lecteurs ne vont rien comprendre)(en espérant que mes anciens comprennent...).

Nous nous promenions avec L à Lille, pour nous rendre au concert de Renan Luce. Et là, sur notre gauche, paf, sur qui on tombe? je vous le donne en mille (ça veut dire quoi, au juste, cette expression?): Renan himself, promenant sa petite meuf, pour l'aérer un peu de sa vie de dingue de showman, certainement. Bien sûr, c'est L qui l'a repéré, je vous rappelle que je suis nulle en reconnaissance de personnes... sur le coup, j'ai eu l'envie d'aller lui serrer la patte, lui demander un petit autographe, une photo, un bisou sur la joue, lui dire qu'on allait justement à son concert, et limite lui faire une petite blague du genre "eh, mais c'est pas par là la salle!". Le truc basique de la fan à deux balles. La blague ridicule en plus. Mais comme j'ai 27 ans et que j'ai un minimum de retenue (je ne serais pas crédible en fan de tokio hotel...), je me suis ... ben, justement: retenue. Parfois je suis assez fière de moi, de ne pas céder à mes tentations primaires. Mais c'est dur, hein, disons que tout le long de la route, j'ai dit à L, "wah, on aurait trop dû aller lui parler, c'est trop marrant, ha ha...".
Bon, ben voilà, j'ai vu Renan, donc. Je le répète, pour énerver la seule hétéro qui tuerait père et mère pour voir renan luce "en vrai" et qui traînerait ici. Pour n'énerver personne, donc. Renan, je l'aurais mis dans ma "liste des 9 hommes" que me suggérait de faire Stéphane. Ben voilà, plus maintenant. Aujourd'hui j'ai appris dans des commentaires sur le blog de Steph que la copine de Renan, c'était la fille de Renaud, ce qui l'érige direct au rang d'étoile. Donc, encore une étoile qui s'est éteinte par ce bel après midi... parce que Lola Séchan, qui était main dans la main avec Renan (oui, maintenant je me permets de l'appeler par son petit prénom), même combat que son homme: ça pourrait être votre pote dans une soirée, rien qui casse des briques plus que ça.

Alors j'ai compris. J'ai compris qu'en fait, les étoiles, c'était un peu comme les princes charmants. Ça n'existe pas, ou alors si ça existe, paf, suffit qu'on en rencontre pour que le charme rompe, pour que l'étoile file... Alors maintenant, ça suffit: laissez scintiller les étoiles qu'il me reste...

ps: ne m'inscrivez donc pas à "star à domicile"... j'aurais l'air aussi niaise que Jessica. Et j'aurais ptêtre même l'idée de faire une vidéo de ma rencontre.

EdIt: comme vous crâner tous dans vos commentaires avec les stars que vous avez croisées, j'ai aussi oublié de vous dire que j'avais claqué la bise à Guy Bedos, et que j'avais croisé Franck Duboscq dans un supermarché à Paris. Y'a pas de raison que je ne crâne pas un peu plus... sinon, j'ai aussi croisé mademoiselle Agnès, pour ceux qui se souviennent qui elle est...

lundi 21 avril 2008

En AtTeNdAnT ZeStOt...

Oui, oui, je sais... Ça fait un bail que je ne suis pas venue ici remplir votre journée de boulot de petites blagues foireuses... Mais j'ai repris le travail, et il faut que je gère le truc un tant soit peu, tout au moins les deux premiers jours, histoire de me remettre dans le bain. Parce que je vous rappelle que c'est vos gosses que j'éduque, ah là tout de suite on rigole moins et on est plus conciliant...!!

J'ai plein de sujets dans ma tête, mais pas le temps de déverser tout ça on the web. J'ai envie de pleurer d'avoir à dire que mon job me prend trop de temps, mais que voulez-vous, on est tous les mêmes finalement...

En m'attendant patiemment, vous pouvez toujours écouter mon coup de coeur du moment, redécouvert en première partie du concert de Renan Luce: Alexis Hk. Limite j'aurais voulu que le petit Renan soit sa première partie...




C'que t'es belle

C'que t'es belle quand j'ai bu,
je regrette de n'avoir pas fait d'autres abus
tellement t'es belle quand j'bois.

Les gens qui s'occupaient de la santé publique
ont crié au scandale quand je leur ai dit ça.
Je les invitais donc à venir très vite
participer à cette expérience avec moi.

Une fois que nous eûmes effacé toute forme
de modération, nous fûmes en émoi
de constater qu'au lieu de ces vilaines formes
étaient nées les courbures les plus belles qui soient.

Et les apothicaires ont repris tous en chœur:
"c'qu'elle est belle quand t'as bu, c'que t'es belle quand on boit!"

Et ceux dont la morale était plutôt statique
m'ont dit qu'on ne pouvait traiter l'autre comme ça.
Je les invitais donc à venir sans réplique
participer à cette expérience avec moi.

Une fois envolés les préceptes et normes
qui dictaient nos conduites, nous fûmes en émoi
de constater qu'au lieu de ce visage morne
était née la figure la plus douce qui soit.

Et les gens plein d'éthique ont repris plein d'émoi:
"c'qu'elle est belle quand t'as bu, c'que t'es belle quand on boit!"

Et ceux qui s'occupaient du savoir esthétique,
ceux qui se demandaient :"au fait le beau, c'est quoi?"
m'ont dit que la beauté n'est jamais éthylique
mais venez donc tenter l'expérience avec moi.

Une fois envolée toute définition
de ce qu'est la beauté, nous fûmes en émoi
de voir que tu avais plein de conversation
et même des plus enrichissantes qui soient.

Et les intellectuels ont repris dans la joie:
"c'qu' elle est belle quand t'as bu, c'que t'es belle quand on boit!"

Et les apothicaires, et les gens plein d'éthique,
et les intellectuels et les femmes activistes,
et puis même ton frère et l'frère de ton cousin
entonnèrent en chœur ce merveilleux refrain:

"c'qu' elle est belle quand t'as bu, c'que t'es belle quand on boit!"



Et pour en savoir plus, son myspace: ici

samedi 19 avril 2008

tHe FiRsT OnE...

C'est MaB qui m'a rappelé par son blog que je devais faire un article sur elle: ma "mademoiselle Taris" à moi... bon, apparemment, j'ai été un peu à la masse quand j'ai été "amoureuse" pour la première fois: si MaB l'a été en cm1, moi ça ne m'a pris qu'en 3ème...

Bon, c'est vrai aussi qu'en primaire, j'avais eu soit des hommes, soit des thons, comme instits. Donc ça limitait un peu mes fantasmes... mais en 6ème, j'avais eu des profs sympas, et avec le recul, je ne sais pas pourquoi ça ne m'est pas tombé dessus avant! (j'étais sans doute trop occupée à collectionner les photos de Johanna d'Hélène et les garçons, que je collais dans mon agenda à côté des mots de mes copines "tu es trop cool, tu es ma meilleure copine, j'espère que B va sortir avec toi avant la fin de l'année!! Je te laisse parce que je crois que la pionne m'a captée!!!").

En 3ème donc, j'ai eu mon premier petit couac pic lesbien. C'était ma prof de techno, que j'appellerai ici mademoiselle A. Mademoiselle A avait déjà une trentaine d'années à cette époque, et n'était pas forcément un pur canon comme on en croise dans L word. Mais elle avait cette chose intriguante devant son nom: c'était une "mademoiselle". Je ne vais pas vous dire que je trouvais ça louche, que ce soit une mademoiselle à plus de trente ans, parce que ça ne m'a même pas vraiment frappée, ou si peu, mais je suis sûre que ça a joué sur le fait que je m'accroche à elle.

Mademoiselle A n'était donc pas très belle. Du moins, pas ce que j'appelais "canon" à l'époque, ni ce que j'appellerais "canon" maintenant. Elle n'était pas très belle, et pourtant je ressentais un petit quelque chose de mystérieux quand je la croisais, ou pendant ses cours. Du style: "elle n'est pas vraiment belle, juste faite pour moi...". J'adorais aussi qu'elle vienne tout près m'expliquer des choses, et ce qui tombait très mal c'est que j'étais du genre première de classe, et que du coup c'était très rare... Je ne voulais pas non plus qu'elle me prenne pour une cruche (que j'étais en fait...), donc je ne pouvais pas faire semblant d'être bête.

Mademoiselle A se fringuait très mal, et je me souviens qu'une fois on voyait le pli de sa culotte à travers son caleçon beige. C'était très moche pour les autres élèves qui ne se sont pas privés de se moquer d'elle, mais moi ça me plaisait... et comme j'étais du genre première de classe, j'étais au premier rang, of course... ce qui me laissait l'occasion de mater à foison... eh eh!

Je me souviens que je faisais des détours pour passer devant sa salle de cours, pour la voir 2 secondes dans une journée où je n'avais pas cours avec elle. Et que je savais à quelle heure elle revenait de la cantine, et à quelle heure elle y allait, pour que je puisse avoir la chance de la croiser afin de lui dire "bonjour". Je me souviens aussi avoir regardé dans les pages jaunes pour savoir où elle habitait...
On avait eu un jour une sortie scolaire et j'avais réussi à la prendre en photo entre mes deux copines... elle était en tout petit, mais j'étais vachement heureuse. Bref, j'étais complètement accroc, avec le recul, mais dans mon journal intime je notais: "j'aime bien mademoiselle A... mais je ne suis pas lesbienne, hein, il ne faut pas confondre". Je présentais déjà que ça sentait le moisi... (nan nan, mais ça va, maintenant je le vis bien, ha ha!!).

En fin d'année, il y a eu un voyage d'organisé. Qui se passait au mois de juillet, 10 jours à Moscou (oui, non, pas un voyage à la con de trois jours dans le Maubeugeois...)(mais ne nous méprenons pas, je n'ai rien contre Maubeuge...). Et mademoiselle A était dans le "package" du voyage. Autant vous dire qu'avant même de savoir où se situait Moscou (oui, non, mais j'étais nulle en géographie...), ce qu'on allait y faire, et combien ça allait coûter, ni une ni deux, pof, je m'étais inscrite. Bon, comme c'était un peu cher, et pas une destination du genre "Ibiza", on était deux inscrites avec ma meilleure copine du moment... et je dois vous dire que j'ai ramé pour que mes parents acceptent. D'autant plus qu'ils ont rencontré entre temps mademoiselle A, et que, faut dire ce qui est, ce n'est pas un modèle de femme du genre à couver les enfants...

Je me vois encore me rendre au lieu du rendez vous à l'aéroport de Paris, avec mes boulets de parents qui ne partaient pas tant qu'ils n'étaient pas sûrs que je sois montée dans le bon avion. Et puis prendre place dans l'avion à côté d'Elle... gâhh!!! pour décoller (au septième ciel? heu, non...). Je me souviens qu'on était bien des ados à 100%, avec ma copine: Ça nous faisait rire de la voir s'endormir, ça nous faisait rire de la voir manger, ça nous faisait rire qu'elle ait un baladeur cassettes (remarquez que pour le coup, ça me ferait rire encore maintenant, un baladeur cassettes, mouah ah ah...)(pour les jeunes: un baladeur cassettes, c'est l'ancêtre du mp3 ou de l'i-pod sans image, à rembobiner avec un stylo quand le baladeur déconne...). Ça nous faisait rire de la voir parler avec nous. Même si j'ai des parents profs, j'ai été comme vous: je ne pensais pas qu'une prof, ça pouvait avoir une vie à côté.
Bref, le summum du summum, c'est quand elle nous a dit: "bon, les filles, maintenant, ce sont les vacances, on ne se reverra plus après, vous pouvez me tutoyer". Trop dur. Et en plus, moi je trouvais ça laid, de la tutoyer, elle qui était tellement haut dans mon estime, tellement intouchable... Le "vous" lui allait si bien...

Enfin, le voyage s'est superbement passé, mademoiselle A en pyj' c'était quelque chose à voir, ah ah... non, je dis ça mais en fait ça ne m'a même pas marquée. Je me souviens qu'on l'a épiée, plusieurs fois, et il me semble qu'elle s'est tapé un gars. Mais ça, je dois dire que c'est bien fait pour ma tronche parce que moi je me suis "fait" un russe (entendez par là que je l'ai embrassé, avec la langue, et que j'ai vomi après ma vodka, allez savoir si c'est l'alcool ou le garçon qui en était la cause...)... qui ressemblait à une fille, mais qui à l'évidence n'en était pas une.

Après ce voyage de dingue (je vous rappelle que c'était quand même la Russie, et que si ça ne sonne pas comme Ibiza, c'est peut être parce qu'il y a une raison que je décrirai peut être ultérieurement, là n'est pas le sujet...), nous avons tous regagné nos pénates, moi sans avoir touché un cheveu de mademoiselle A. Ou alors, juste un cheveu, mais alors c'est qu'il devait être sur sa brosse ou sur son siège. Bref.

Après ce voyage, donc, nous sommes devenues plutôt "amies", c'est le terme que j'emploierai. Elle était complètement à l'aise avec moi, même si pour moi elle restait la première qui avait fait chavirer mon cœur. Nous nous sommes écrit des lettres et des lettres, qui parlaient de tout et de rien, moi de ma nouvelle vie de lycéenne, et elle de sa vie de prof de collège qui continuait. Pas trop de choses d'ordre privé, juste ce qu'il fallait pour maintenir une certaine ambiguïté. De son côté comme du mien.

Et puis nous sommes passées aux mails quand je suis arrivée à la fac. Là, les choses se sont un peu compliquées, parce que ma position d'étudiante autonome permettait le fait de se voir plus souvent. Or mes amis n'étaient pas les siens, puisque les siens avaient la quarantaine quand les miens avaient la vingtaine... et si elle m'invitait régulièrement pour fêter noël, pour fêter son anniversaire, pour fêter une avancée dans son boulot, etc, moi je ne me sentais pas forcément super à l'aise dans son cercle de "vieux" amis. J'y suis allée deux ou trois fois... et puis à présent je trouve une excuse bidon à chaque fois qu'elle m'invite. Entre les 2 mails qu'on s'envoie dans l'année, on se croise aux manifs, mais de la voir, ça n'a plus le charme d'antan...

Si je vous dis que cette relation un peu bizarre que j'ai avec elle n'est pas pour plaire à L, ça vous étonne?... même si je persiste à lui dire qu'il ne se passera jamais rien avec mademoiselle A, parce qu'elle a 20ans de plus que moi, et parce que s'il ne s'est rien passé avant, c'est parce qu'il ne doit rien se passer, et surtout que L me correspond à 100%(bon, disons 99,999% pour sa mauvaise humeur au réveil...).

D'ailleurs je n'ai pas joué la fausse célibataire avec mademoiselle A: je l'ai régulièrement mis au courant de mon "avancée" dans la vie, du fait que je vivais avec une fille, etc... elle n'a jamais relevé.

Elle reste "mademoiselle A", the first one, et je ne sais pas si un jour je lui demanderai si "elle en est", elle aussi... En même temps, je me demande si je n'ai pas plutôt envie de garder le mystère. Parce que je lui en voudrais beaucoup si elle en était et qu'elle ne m'avait pas "aidée" à passer le cap... (si tant est qu'elle le sache elle même!).

(si elle lit mon blog, je suis dans le caca)

vendredi 18 avril 2008

Ma GoNz'

Ça me pendait au nez... à force de parler de tout et de rien (p't'être même un peu plus de rien que de tout, d'ailleurs...), L m'a dit, entre deux bouchées du pain maison (eh ouais on s'est achetées une machine à pain, pour faire des économies, tu parles, avec le prix de la farine "spécial pain machine", ça me fait rigoler...): "et... quand est ce que tu écris un article sur moi?". Faut dire, ça avait été soufflé aussi dans un commentaire (de quelqu'un que je ne féliciterai pas...), l'idée a dû germer dans sa petite tête bien faite et bien pleine...

Alors j'ai tenté la méthode Zazie (vous savez, celle qui a indéniablement grossi), "On n'écrit pas qu'on manque de rien, Qu'on est heureux, que tout va bien, Voilà pourquoi, Je n'écris pas Sur toi, Rassure-toi". Et j'ai rajouté "L" à la fin de ma déclaration, pour personnaliser le truc.
Sauf que, fichtre, j'écris pas souvent, en fait, que tout va mal et que je ne suis pas heureuse. Je ne l'écris même pour ainsi dire jamais. C'est pas trop mon style, je préfère tout tourner à la franche rigolade que de geindre au monde entier que ça ne va pas... et puis quand je tente des sujets un grain polémique, j'ai une manifestation dans mes commentaires...(oh ça va hein, rien à voir avec mai 68, non plus...) donc l'argument ne tenait pas, et elle s'en est vite rendu compte. Parce que ma copine, mine de rien, elle en a dans la caboche...

Me voilà donc forcée, le couteau sous la gorge, le fusil sur la tempe, d'écrire à quel point je tiens à celle qui tous les jours partage mon cassoulet, comme aurait dit Renaud dans sa période faste, sauf qu'ici on n'est pas trop cassoulet, on est plutôt "soupe" (mais là je parle du soir, parce que le midi c'est quand même autre chose- quoique les soupes sont variées aussi, soupe 10 légumes, soupe 8 légumes, soupe 7 légumes, soupe aux légumes, mouliné de légumes, velouté de légumes, soupe aux légumes variés, tout dépend de la marque...).

C'est pas que je n'aime pas étaler ma vie privée, c'est que je sais que je vais devoir parler d'elle en étant censurée. Par exemple, je n'aurai pas le droit de dire que [censuré]. Ben voilà, vous voyez le genre. Si je suis très encline à rigoler de moi même (et vous avez eu l'occasion de vous en rendre compte dans chaque article de ce blog), elle est plutôt susceptible dès que je dis quelque chose dont elle n'est pas très fière... je ne parlerai donc pas ici de coming-out, de bébé, de maison à acheter, de pacs, parce que je vous rappelle que j'ai un couteau sous la gorge et un flingue sur la tempe, et que je suis trop jeune pour mourir.

L, donc, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, c'est ma meuf à moi (qui me parle d'aventure) depuis 5 ans, (allez, on va arrondir parce qu'on y est presque) donc ça signifie qu'on a passé le cap des 3 ans, donc c'est quand même un truc fort. Tout le monde ne peut pas s'en vanter. Moi, avant elle, je pouvais pas, en tout cas (à moins qu'on compte les périodes d'hésitations, de retour avec une personne, oh et puis finalement non, oh et puis si pourquoi pas, oh et puis non...si? non???si... ben non...). L, je ne l'ai jamais trompée (à part quand j'ai rêvé que je faisais l'amour à Martine Aubry, mais ça compte pas hein?)(ouais ça va hein, on ne maîtrise pas ses rêves...), et je ne le ferai jamais, parce que je ne vois pas ce que j'irais chercher ailleurs... L est parfaite pour moi.

Quand je l'ai rencontrée... heu, on recommence. Quand je l'ai wizzée sur le chat, je ne m'appelais pas encore Zeste, et L, pas encore L (d'ailleurs nos amis nous appellent encore par nos noms habituels, ça fait bizarre...). Non, nous, on s'était pris des pseudos ridiculeusement ridicule (encore pire que zeste), pour tout vous dire, moi je m'appelais Dolores22, parce qu'il y avait déjà une Dolores et une Dolores59. Comme j'avais 22 ans, je me suis dit "tiens, Dolores22", c'est sympa. On évolue, quand on grandit... parce que maintenant, je ne suis plus si fan de Cranberries. (Maintenant, si j'avais un pseudo à prendre, ce serait "skye27"... heu, finalement, pas sûre qu'on évolue...). Bref, elle, son pseudo, c'était ... ben voilà, [censuré], paf. Mais un truc tout aussi ridicule que Dolores22, ou presque.

Quelques temps plus tard, nous échangeâmes nos photos. Ou plutôt, elle m'envoya les siennes, parce que moi je n'étais pas foutue de savoir comment on faisait pour scanner et envoyer un ".gif" . (Oh c'est bon, les petites jeunes, on n'a pas toutes grandi avec une souris sous la main et une puce sous la peau). Et là: révélation. Bing. Coup de foudre. L, sur cette photo, c'était un mélange réussi de Sharleen des Texas, de Cécile de France, et de Daphné Roulier. Du lourd en terme de beauté, quand même, vous noterez... (quoique Sharleen, ça se discute, ça change de clip en clip... bon, disons que là, c'était la belle Sharleen) : cheveux courts comme j'adorais à l'époque, bouche à croquer, yeux immenses. Et à côté de ça, intelligente, avec le même humour que moi. Non, mais ça compte grave, ça, quand vous ne cherchez pas juste une fille d'un soir. Non, parce que moi, fleur bleue, j'ai toujours été le genre à chercher la fille de ma vie... bref.

Je ne vous raconterai pas les galères pendant 2 ans à se voir un week end par ci par là (à 500bornes l'une de l'autre...), à claquer toute notre tune dans le train (ah, ça, des "points smiles", on en a eu la patate!!! de quoi crever de rire...), à être déchirées à chaque séparation, les heures passées au téléphone (s'il s'avère que c'est possible d'avoir le cancer du cerveau à cause du mobile, bing, on sait de quoi on va crever toutes les deux...), les milliers de sms échangés...

Et puis il y a un jour où elle a sauté le pas, où elle a lâché son appart, ses parents, ses amis, son boulot(ah ben non, elle n'en avait pas encore), son université, son paysage, pour venir s'installer avec moi, après avoir envoyé des cv dans toute la belle région (qui a rigolé?), et décroché un truc sympa. Oui, vous avez raison, on peut le dire: respect. Je n'ai plus qu'à faire la même chose dans quelques années pour lui rendre la pareille... argh!!!

Et ensuite, quand on vit ensemble, on commence vraiment à se connaître. Les défauts surgissent comme quand vous découvrez un bonhomme à la con dans un kinder surprise(alors que ce que tout le monde aime, c'est les petites voitures à construire, avec les élastiques pour la propulsion de ladite voiture et les autocollants "number one" à mettre au bon endroit...).


Exemples de bonhommes à la con:


L a patienté pour vivre avec moi, mais L n'est pas une fille patiente. Vous comptez une, deux, trois secondes, et paf elle s'énerve. Regardez:
L qui essaie de fermer le bouchon d'une bouteille de vin: une... deux... trois.... "pfffffff!! ça m'saoule, tiens, j'y arrive pas.."
L qui essaie de faire de la guitare: une... deux... trois... hop! on passe à une autre chanson... une ... deux... trois... hop, encore une autre chanson..."pffff, je suis nulle à la guitare..."
Tout ça pour dire que forcément, elle ne pourrait pas être instit. Même si, comme tout le monde, elle a une fois tenté le concours, pour rigoler.

L n'est pas une fille optimiste. C'est l'exact contraire de moi. D'ailleurs, si je n'avais pas été optimiste, je crois qu'on se serait déjà pendues, ou pire ( ??) (vous non plus vous ne comprenez pas ma phrase?).
L voit le monde du côté horrible, compliqué. Regardez:
- ça va L, bien dormi mon amoûûûr?
- mouais... quelle heure il est????
- il est déjà 9h, c'est déjà une sacrée grasse mat'!!!
- pfffff, 9h, c'est seulement 1h30 de plus que d'habitude... quel temps il fait?
- ben... pas terrible, mais il ne pleut pas...!! on va pouvoir aller au marché!!
- pffffffffffff... il a l'air de cailler...
- ...
- ...
Bon, c'est pas le meilleur exemple. Mais vous voyez le genre... oui, c'est vrai que le matin, elle n'est jamais de bonne humeur, il lui faut toujours quelques minutes avant d'émerger... surtout s'il est vraiment trop tôt. Autant vous dire que s'il est 7h, je n'ai pas intérêt à lui révéler la réalité des choses... et s'il est 10h, elle daigne m'avoir contre elle, et au bout de 5-10 minutes elle sort de sa mauvaise humeur.

L trouve toujours que ce que je fais, je le fais plutôt mal. C'est peut être un peu vrai, mais quand même, elle pourrait me le dire moins souvent... (je lance un appel, là!!). Quand j'essuie la table, je mets des miettes par terre, quand je range quelque chose, ça n'est pas à la bonne place, quand je fais la cuisine ce n'est pas très bon, quand je conduis je passe trop sur les bosses, etc... et quand je réfléchis avant de faire quelque chose, pour lui plaire, par exemple quand je prends un truc dans l'armoire et que je referme la porte avec la bonne intention qu'elle ne se la prenne pas dans la tronche comme ça a dû lui arriver 10 fois, elle arrive en soufflant avec le pot de miel qu'elle doit ranger dans l'armoire que je viens juste de fermer... et pourquoi je l'ai fermée, hein, l'armoire???, qu'elle se demande. Même quand je tente d'expliquer, je sens que c'est perdu...

Qu'on se le dise: L a aussi des côtés "bonne surprise du kinder". (Je pourrais rester dans le champ lexical, dire qu'elle est sucrée comme du chocolat, et que je me délecte à enlever les vêtements qui lui font office de papier kinder pour croquer sa peau... mais ça ferait trop gnan-gnan pouêt-ique, c'est pas mon style...).


Exemples de bonnes surprises kinder:


Elle m'aime. Déjà, c'est une sacrée qualité, pour moi. Je suis première à me dire que ça ne doit pas être facile tous les jours. Elle ne cesse de prouver son amour, quand elle prépare à manger pendant que je corrige les fautes de mon dernier post, et que je réponds à vos commentaires; quand elle veut bien regarder "la cour des grands" à la place de "la Nouvelle Star" (parce que je voulais voir ce que ça donnait, une autre version de l'école que celle de Gérard Klein... je n'en parlerai pas ici parce que mon message est déjà assez long comme ça...); quand elle veut bien se coltiner ma nièce de 2 ans une journée entière; etc etc...

L sait exactement comment me faire plaisir. De n'importe quelle façon... mais je ne m'étendrai pas là dessus. Autant les histoires avec mes ex, je peux vous en parler en long et en large (quoique... long et large, bof... heu, pardon...), autant ma "private life" avec L, je garde pour moi... parce qu'elle est pudique, et que, quand même, "notre" histoire, ça implique "son" histoire!

L sait me faire rire. De là à vous dire qu'elle est un petit clown, quand même pas, puisque je vous rappelle que je suis extrêmement bon public... et L rigole de mes blagues. Et là il faut avouer que je suis plutôt bonne... (ah ah...). Enfin, on se marre bien toutes les deux, quoi. Ça tombe bien.

L sait être économe. Avant d'acheter quelque chose, elle compare, sous pèse, regarde de près les "avis des consommateurs" sur le net, tergiverse pendant X temps pour à la fin, c'est vrai, avoir les trucs les plus jolis à un moindre prix. Elle gère les dépenses, pour ça je peux lui faire confiance. Moi, si je m'écoutais, je flamberais toute ma tune le 1er du mois... heureusement qu'elle est là pour me rappeler que si j'ai les envies d'une business woman, j'ai le salaire d'une instit...

L aime passer des soirées avec rien que moi (ah, je sais, vous en rêvez vous aussi... mais non, ça va pas être possible dans cette vie là... dans une prochaine vie peut être?). Elle est sauvage, encore plus que moi. On est très style Bénabar, vous savez "j'veux pas yu aller, à ce dîner, ...". Je sais, c'est pas forcément une top qualité pour vous qui adorez bouger vos petits corps dans les soirées, mais moi, ça me convient...

L ne cède pas à tous mes caprices (de star). La fille amoureuse qui fait tout pour son être cher, c'est pas elle. Autant vous dire que parfois, je l'ai un peu rude... mais ça me fait du bien d'avoir des limites. Nan, c'est vrai, j'avoue... (et puis en fait, quand je veux VRAIMENT, vraiment, vraiment quelque chose, faut dire que j'arrive quand même à l'avoir à force de supplices... mais, chut, laissez lui croire que c'est faux!!).



Voilà... purée, c'est déjà trop long comme post. va falloir que je m'apprenne à être plus brève. La prochaine fois, je n'aurai qu'à déclarer que je l'aime, celle qui a osé tout quitter pour partager sa vie avec moi... parce qu'en résumé, c'était ça, que je voulais dire... ni plus, ni moins!

Bon, faut que je vous laisse, parce qu'elle a gagné le concours (là c'est flagrant, je n'ose même pas vous dire le résultat final...) et j'ai des comptes à rendre... tsss... vous me revaudrez ça!

jeudi 17 avril 2008

Je BlOGuE, Tu BlOgUeS, NoUs BlOGoNs !

C'est quand même de la folie, les blogs.

Ce que je veux dire par là, c'est que ce que je trouve aujourd'hui dans vos blogs, c'est exactement ce que j'aurais aimé trouvé dans mon adolescence. En mieux. Je ne sais pas si je vous aurais lu, parce que l'âge moyen des gens qui viennent chez moi, ça n'est pas "15 ans", et j'imagine que c'est pareil chez vous. Où est ce qu'ils sont, les lecteurs de 15 ans, d'ailleurs? hein? en train de jouer à la wii? en train de s'entraîner à singstar?

Je me souviens du jour où mon père a installé le net à la maison. On cliquait sur une page, et on avait le temps d'aller se faire couler un bain avant que la page ait fini de charger. Surtout quand par malheur il y avait une image sur la page... (En plus de ça, je crois qu'on payait bonbon, à la minute, la connection. Ce qui explique pourquoi mon père était de mauvaise humeur quand la page tardait à charger...).
Je devais avoir 17 ou 18 ans.
Je me souviens que j'avais à moitié découvert les "chats", où on devait être 15 à tout casser, et où j'ai lancé mon premier "appel au secours" disant que j'étais lesbienne. Je me souviens que j'avais mal à la gorge aussi, parce qu'une détraquée m'avait dit que contre mon mal de gorge, il fallait que j'aille faire un p*pe et que ça allait mieux aller... Dès le départ, en fait, les "chats", ça partait en vrille... bref, "je me cherchais", comme on dit, et j'aurais bien aimé trouver quelques uns de mes blogs-liens à cette époque, pour me "trouver". Ou bien mon blog, mais en même temps, je ne pouvais pas être ici et là bas... houla...

A défaut de blog, il y avait les bouquins, vous me direz. Je cherchais des autobiographies, des journaux intimes de jeunes filles de mon âge, pas des histoires sans queue ni tête, d'enquêtes, d'enlèvements, etc... Alors j'avais bien lu Anne Franck, m'enfin tout aussi intéressant que ça pouvait être, ça n'avait pas trop quelque chose à voir avec ma vie à moi...
Je me souviens au bac français, je m'étais royalement plantée à l'oral en commentant "le lion et le roi", et pour me faire me rattraper, ils m'ont demandé quels étaient les livres que j'aimais. J'ai répondu "les autobiographies". Ils m'ont demandé pourquoi, et comme un conne j'ai répondu "parce que j'aime les autobiographie". Point. Quand je vous dis que parfois, je mettrais des baffes à la fille que j'ai été... (ils ont été sympas, ils m'ont filé 7 points).

Tout ça pour dire que maintenant, je me rattrape. Je lis vos blogs, les "autobiographies" que je n'ai pas eu l'occasion de lire avant. Un peu de voyeurisme, peut être. Un peu d'envie de voir comment les choses se passent ailleurs. Pour me rassurer. Et puis j'écris ici. Un peu pour vous montrer comment ça se passe chez moi. Pour vous rassurer. Heu... y'a encore quelqu'un? Comment ça, ça ne vous rassure pas? Eh!!

(pour ceux qui n'écrivent pas des "autobiographies", je vous lis aussi... pour d'autres raisons que je n'étalerai pas ici, puisque tel n'est pas le sujet...)

(sinon, bon ben ça sent le roussi pour moi de plus en plus, mais continuez à voter... ici...)

mercredi 16 avril 2008

My FaThEr iS RiCh ('fin, non, pas tant que ça...)

(je ne cesserai de le répéter jusqu'à mon dernier souffle vendredi soir, votez pour moi, 34 à 77 c'est pas encore assez... vous me faites mal, là, vous voyez?)

Bon, ici, je vous ai raconté ma soeur, mon frère, ma mère, quand même, même s'il ne traîne pas sur mon blog, c'est vexant pour mon père de ne pas avoir eu sa petite bafouille rien que pour lui... Parce que c'est un chic type, mon père, je lui dois bien ça!!

Bon, alors attention, les chiens ne font pas des chats, comme on dit: physiquement, mon père, c'est zeste tout craché. Enfin plutôt le contraire, parce qu'aux dernières nouvelles, il était là avant moi. Non pas qu'il soit efféminé, ni moi masculine. Mais je suis sûre que je ne suis pas la fille du facteur (en plus, c'est une factrice, alors vous imaginez le bordel, si ma mère avait été avec elle...), j'arrive pas à vous expliquer autrement, si j'étais du style à mettre des photos vous auriez mieux pigé le truc... mais bon.

Mon père, rien à voir avec les papas poules américains, vous savez, ceux qui ne veulent pas voir grandir leur fille, qui crachent sur leurs petits copains, qui ont des gros tatouages "I love my daughter forever", qui pleurent quand ils la voient partir à son premier bal de promo, tellement elle est magnifique dans sa robe à paillettes, au bras de ce garçon qui est presqu'un homme, et qui va certainement profiter de la soirée pour faire de sa fille une femme...

Recentrons-nous sur le sujet du jour: il tient à moi à mort, forcément, mon reup', mais il a sa dignité qui fait qu'il ne me l'a jamais vraiment dit, que j'étais son bijou, sa perle rare, sa raison d'être, ou je ne sais quoi encore comme baratin. Du coup, maintenant, c'est devenu une habitude; s'il me disait un jour: "zeste, tu es jolie aujourd'hui", j'irais direct avec lui à l'hosto faire un check up complet, un scan chimio nfs bio (oui je sais j'ai trop regardé "urgences")(mais j'ai arrêté depuis qu'ils ont viré la lesbienne, c'était la gou(dou)tte de trop qui avait fait déborder le vase après que tous mes chouchous soient partis). Bref. En clair, mon père n'a jamais été expansif en sentiments. Il n'a jamais été expansif tout court, d'ailleurs... je n'sais pas comment il se débrouille, à mon avis, il doit réfléchir pendant un moment pour se dire "tiens, comment pourrais-je dire cette chose là en utilisant le moins de mots possibles?". En tout cas il y arrive. Surtout au téléphone. Là, c'est le champion des champions:
- allô, papa?
- oui, ça va? je te passe ta mère...
- oui ça va, et vous?
- ...
- allô?

Alors ça, avec ma mère, ils sont carrément complémentaires. Je vous retranscris l'une de leurs conversations:

mum : - bla bla bla bla bl a bla bla, bla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla, mais bla bla bla bla bla bla bla bla bla... enfin, bla bla bla bla bla bla bla bla blab, bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla...bla bla?

dad : - hm...

mum: - bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla? bla bla bla bla bla bla bla....bla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla, bla bla bla, bla bla bla bla bla bla bla.

dad: - hmm...

etc.

En même temps, avec ma mère, il n'a pas trop intérêt de broncher. Si par malheur il avait une fois un avis différent du sien, et qu'il osait le dire, je me demande quelle réaction chimique ça pourrait produire, mais je n'suis pas certaine que le système planétaire s'en remettrait... Ma mère, je vous l'ai déjà dit, elle est parfaite. Donc forcément, son mari se doit d'être parfait, sinon elle ne l'aurait pas choisi:
Il a accepté de se plier au végétarisme (bien qu'il se commande un gros steak quand il va au restau), à sa bio-vie (bien que, quand il va chez ma soeur, ses yeux roulent quand il voit la bouteille de coca sortie), à sa santé homéo, plantes et remèdes naturels (bien qu'il flippe à chaque fois qu'il a la moitié d'un rhume...). Il a aussi accepté une place d'homme égale à la femme, il fait la vaisselle, pend des lessives, fait la cuisine, passe l'aspirateur. Ma mère lui repasse quand même ses chemises, parce que bon, c'est vrai qu'il s'y prenait pas terrible, dans le genre( à moins que la mode soit au "froissé"), mais c'est vraiment un couple des années 68, révolution de la femme. Pas question pour mon père d'aller s'asseoir dans le canap' avec une bière pendant que Moumoune est aux fourneaux...

Je vous racontais plus haut que mon père n'était pas un bavard. En même temps, il n'est pas complètement passif, il sait s'énerver. Vous lui parlez système de retraite, Valérie Pécresse, Rachida Dati et hop il s'emballe. Remarquez que ça marche aussi pour les matchs de foot...
- alors, papa, Lille/Lens?
- ah... la dernière fois, blablablablablablablablabla, là ce soir, on espère blablablablablabla, si ce con de blablablablablablabla , mais l'arbitre blablablablabla, deuxième division, ah ah! blablablabla... le derby, l'autre fois, blablablablablablabla, tu parles!
J'aime bien lui causer foot, même si j'ai du mal parfois, parce qu'en fait je ne suis pas du tout du style à suivre ce sport. Mais comme son fils, mon frère donc (p*tain, le choc!), est pas du tout branché foot, et que le copain de ma soeur, il ne le voit pas si souvent que ça, je me sens un peu redevable. Notez que L n'est pas du tout fan de foot, elle non plus (eh oui, encore un cliché sur les lesbiennes qui s'évanouit!).

Du coup, comme il a senti qu'on ne maîtrisait pas trop le sujet "foot", avec L, il s'est rattrapé sur la musique. Et alors là, autant vous dire que je lui dis "respect". Et "merci" aussi. Parce que mon père, il est pas fan de Johnny, ni de sardou, dieu l'en préserve. Non, mon père, il est branché "taratata" et "europe 2 tv", là où ils passent quand même des bons trucs assez souvent. D'ailleurs, c'est mon père qui nous a fait découvrir les merveilles du genre Katie Melua, ou Micky Green avant tout le monde. Tant que j'y pense, le dernier coup de coeur, c'est Soko. Retenez ce nom, parlez en autour de vous si vous voulez briller en société, allez à ses concerts à 10 euros avant que les prix ne grimpent, vous verrez...
Les bases musicales de mon père, c'est Rolling Stones, Bob Dylan, Hendrix, Mamas and Papas, et Beatles. Du lourd.Il a une collection de 33 tours qui feraient mourir d'envie plus d'un collectionneur, et s'il les revendait, mon titre de sujet serait approprié... en attendant, comme il est prof, on va dire que niveau tune, c'est pas l'Pérou ( mais on s'en fout, comme le dit si bien la chanson).

Vous voyez, le fils de l'ouvrier qui s'est élevé tout seul grâce aux études? Ben c'est mon père. Moi, j'n'ai aucun mérite à être instit, j'ai baigné dedans jusqu'à la moelle. Lui, il a dû se former tout seul de A à Z, personne pour l'aider dans ses devoirs. Rien que pour ça je proposerais une "Ola". Donc à force de travailler, il est devenu prof en bts je crois, ou en lycée filière physique chimie, ou les deux mon général, j'ai jamais bien pigé... (en plus ça change un peu chaque année...) mais un truc qui impose un peu le respect, tout au moins pour ceux qui ne connaissent pas le mot "sinusoïde". Malgré tout ça, il est resté les pieds sur terre. En même temps, il était pas pilote non plus. Je dis des blagues très nulle parfois, type celle là, eh ben sachez que ça vient aussi de mon père. Pas cette blague là particulièrement, mais le fait de dire des blagues très nulles, et les meilleures me font hurler de rire. Enfin, ça c'est une expression, hein, entendons nous bien, ne me proposez pas tout de suite l'internement, je ne suis pas bargeot non plus... disons que je suis trèèèèèèèès bon public, et j'adore les blagues très fines et un peu con-con, type carambar en un peu mieux. Du genre : banane, ça s'écrit avec un "b", mais normalement c'est avec un "n", et pourtant, on l'écrit avec un "p". (Ceux qui ne comprennent pas la blague, je l'explique dans les commentaires, à la demande...).

Voilà, je vous en ai raconté déjà pas mal. Et le petit bonus de mon père, c'est qu'il se contrefout que je sois lesbienne. Une fois où ma mère m'avait reproché une fois de plus... enfin, non, "s'était reproché" une fois de plus d'avoir fait quelque chose qu'il n'aurait pas fallu faire dans mon enfance(vous savez, le genre de phrase: "je m'en veux, qu'est ce qu'il s'est passé pour que tu deviennes comme ça..." qui vous culpabilise à mort...), et que j'étais partie en larmes de la pièce, j'avais croisé mon père qui m'avait juste dit "... ne t'inquiète pas pour ça, va...", et que j'en ai encore les larmes aux yeux tellement ses -attendez je compte- 7 mots m'avaient remonté le moral...
Disons qu'avec les goûts musicaux qu'il a, pt'être qu'il trouve ça stylé, fashion, d'avoir une fille lesbienne. Il s'entend bien avec L, parce qu'il est aussi calé informatique, il aime bien avoir les dernières pépites en matière de ce qu'on peut faire avec un ordinateur (ce qui creuse encore plus l'écart avec ma mère, qui commence quand même à savoir envoyer des mails, oui messieurs dames!!!! enfin, on les reçoit plusieurs fois, quand c'est elle qui les envoie... parce qu'elle est jamais sûre que ça ait marché!). J'aime bien voir causer à deux mon père et L, de trucs que je ne comprends pas forcément, je me dis que finalement, L n'est pas si mal intégrée chez moi...

Voilà, les présentations sont faites. Bon, maintenant, c'est pas tout ça mais j'ai une vaisselle de la mort qui m'attend, là... eh oui, zeste a une vie (palpitante, hein...? nan, vous faites bien de me le faire remarquer, c'est pas vraiment le mot, là, pour le coup...)!
(cette fois j'espère ne pas avoir plombé l'ambiance comme dans mon précédent post où apparemment j'ai foutu le bourdon à tout le monde...)

mardi 15 avril 2008

(Pa)NiC RoOm...

(désolée, je prends juste une fois l'idée à l'Emmerdeuse du nom de film pour mon titre...)
(et sinon, je ne cesse de vous répéter de continuer à voter... je suis à 30 contre 73, vous n'pouvez pas me laisser comme ça...)

haa... ça me hérisse les cheveux sur la tête(en plus j'ai les cheveux longs, je vous laisse imaginer l'effet...), d'entendre des jeunes qui bousillent leur vie à rester chez leurs parents jusqu'à pas d'âge parce que c'est soi-disant confortable...(je ne parle pas de ceux qui n'ont pas d'autre moyen que d'y rester... enfin, et encore, faut voir...).

Prenez exemple: A 17ans, le bac en poche, j'ai eu la chance d'avoir le choix entre prendre une chambre ou acheter une voiture... parce que mes parents n'avaient pas assez de tune pour me payer et un loyer, et une caisse. C'était tout réfléchi, pour moi. Déjà parce qu'à 17 ans, une bagnole, ça allait pas me servir des masses(vu que je n'avais pas le permis), et que donc il aurait fallu que je fasse le trajet en bus train métro tous les jours, et comme je n'avais pas forcément envie de me lever à 5 h, je me suis dit qu'une chambre, ce serait pas plus mal... bref.

Au départ, j'avais prévu comme tout le monde de prendre une chambre avec ma meilleure amie, qui devait être là toujours pour moi, prête à faire des folies, etc... sauf que cette meilleure amie a été recalée au bac... donc elle se reprenait un an dans la pomme pendant que moi j'allais devoir quitter le bercail.

Après deux ou trois visites avec mes parents, on a trouvé ce qu'il me fallait. Emménagement, etc, et me voilà dans mon 9 m² à moi... vue imprenable sur les hlm, à deux pas de la faculté.

Je vous laisse visiter, ça va être rapide: un lit, une armoire, un bureau, une douche et un chiotte (le grand luxe, ouais!!!! y'en a qui n'ont pas eu la chance des toilettes et de la douche dans la chambre...). Le tout très accessible: comment vous expliquer... ben tiens, facile, quand vous étiez assis sur le lit, vous pouviez tout atteindre. Vous pouvez même fermer la fenêtre et ouvrir la porte en même temps, si vous avez de grands bras. J'exagère à peine. J'étais quand même un peu privilégiée, parce que je donnais sur le devant, donc quand quelqu'un sonnait je pouvais jeter les clefs au lieu de descendre lui ouvrir.

Alors j'avais embelli la boîte le clapier l'appartement, attention, j'avais même apporté une plaque de cuisson, pour les pâtes quotidiennes (hmmm! tortellini, cappelletti ou spaghetti aujourd'hui? et quelle cuisson? al dente?) , mon radio-cassette, et j'avais affiché un poster de "Taxi Driver". Je trouvais ça cool, De Niro avec son flingue. Et de l'autre côté, j'avais mis un poster de Jean Jacques Goldman. Déjà à l'époque j'avais des goûts pourris, en musique ("je marche seul", "elle a fait un bébé toute seule", etc... ça me ressemblait...) . Et en déco aussi, goûts pas terribles, parce que DjiDji en face de Bob, pas sûre que Valérie Damidot ait approuvé... (en même temps, vu le mobilier à la base, pas sûre que même Valérie Damidot ait pu en faire quelque chose... quoiqu'avec un petit sticker, peut être, et une moquette façon gazon... bref, c'est trop tard de toutes façons).

Je me souviens de ma première nuit dans cette chambre. Quand mes parents m'ont fait signe à la fenêtre, ah ça, je ne la ramenais pas. J'étais à la fois fière d'être aussi grande tout à coup et angoissée à l'idée de dormir seule ici, dans cet endroit que je ne connaissais pas...

Je me souviens de m'être dit que ça y était, j'étais presque adulte, que j'allais enfin passer de la théorie à la pratique en amour... et que ça allait certainement se passer sur ce petit lit simple (un peu dur certes mais 'paraît que c'est bon pour le dos...), qu'enfin j'allais embrasser une fille, cette année, et qu'enfin j'allais savoir quoi faire avec elle au lit... Bon, ben je me plantais juste de trois ans... pas comme mon voisin d'en face de l'époque qui ramenait un gars un soir sur deux...

Ah, ça, je suis passée de la théorie à la pratique, cette première année de vie toute seule, on ne pourra pas me faire dire le contraire... mais avec un garçon. En fin d'année scolaire, en plus, même pas réussi avant juin. Je ne sais plus trop d'où il venait, ce gars, le fait est qu'il était bien amoureux de moi (ou qu'il jouait bien le jeu...), et qu'une semaine après notre rencontre et notre premier bisou, je l'avais déjà invité à venir dormir... On n'allait pas non plus passer par 4 chemins, pas que ça à faire, arrêtons de tortiller du cul, la route est droite, déjà je voulais une fille moi, au départ, alors il était bien gentil...

Bref, je nous revois à deux, sur ce petit lit, nus comme des vers, lui à me demander après cinq minutes, trois bisous et deux mains au cul si j'avais des préservatifs, "oui bien sûr", m'enfin, qu'est ce qu'il croyait, que je pensais qu'on allait se regarder dans le blanc des yeux...? Mythique, la scène, je vous jure: il n'arrivait pas à rentrer...!! faut dire que j'étais pas forcément des plus décontractées, dans le genre, je me marre là maintenant mais j'étais quand même flippée, à l'époque... Je n'avais fait connaissance avec le sexe opposé qu'une fois, le temps de vite me casser dès que j'avais rencontré l'Engin (je parle crû? roooh, ça va, hein...)...
Ce dingue, après avoir repris trente fois la position "missionnaire", il a dit "tant pis, on y arrivera une prochaine fois"... et moi j'ai dit tout de suite "noooooon, non non, oh non!!", oh, j'allais pas me le farcir encore une fois, fallait que ça se fasse, je sais pas, forcer un peu, quoi... il a donc ré-essayé, et a réussi, ouf, j'étais débarrassée...
Bon, pas la peine de vous expliquer qu'en matière d'orgasme, j'étais loin du compte, la pratique ne ressemblait en rien à ce que j'avais pu lire en théorie dans "21ans" ou "jaune et jolie". Mais j'étais tranquille, plus "vierge", purée, à 18 ans, c'était pas trop tôt...(inutile de vous dire que ma meilleure amie, encore complètement pure et en plus qui venait de louper son année de bac était verte, quand je lui ai envoyé un sms aussitôt l'affaire classée...)(inutile de vous dire qu'aujourd'hui je pense que j'étais un chouillas trop jeune...).

Bref, emballé, c'était pesé... sauf qu'il a donc dormi là, le bougre, puisque c'était prévu, et le lendemain j'ai eu la bonne idée d'allumer la radio... qui annonçait que la gay pride débutait à 14 h ce jour même. La punition suprême, on n'aurait pas pu me déclarer pire, comme nouvelle, à la radio. Bon, ben qu'est ce que vous voulez, je suis allée sous la douche et j'ai chialé. J'ai chialé ma connerie de m'engager avec ce gars qui était très gentil mais pas DU TOUT le genre de personne que je recherchais (en plus, il dansait la tecktonick, je vous jure que ça existait déjà à l'époque, J'AI DES PREUVES, sauf que je n'arrivais pas à mettre un nom sur cette danse qui faisait bouger les bras si vite que j'avais peur de me prendre une main dans la tronche quand j'étais en face sur le dancefloor...). J'ai chialé le fait qu'encore une fois je ne ferais pas la gay pride, vu que personne n'était au courant de mes attirances et que je me voyais mal la faire toute seule. (Vous m'imaginez, seule sur un char? à remuer le drapeau multicolore, sifflet à la bouche? nan, mais même à plusieurs, en fait, vous ne m'imaginez pas... moi non plus!!) J'ai chialé de me dire que je n'avais même pas réussi à embrasser une fille sur la bouche, à 18ans. J'ai chialé d'avoir loupé mon année, autant du point de vue des études (oui, rester à fumer des clopes dans son 9m² ne vous donne pas vos UV, et je ne parle pas de bronzage...)(d'ailleurs, ça ne vous fait pas bronzer non plus) que du point de vue personnel... en me jurant que je ne recommencerais plus. (Tu parles... mais ça c'est une autre histoire...)Et j'ai juré de dire, avec le recul, que malgré tout, ça valait le coup de prendre son envol si tôt. Parce que sinon, ça aurait encore tout reculé d'une année...

Bref, tout ça pour dire qu'évidemment, ça n'a pas été l'année la plus épanouissante de ma vie, que j'ai plus souvent mangé des pâtes et fumé que n'importe qui (je vous laisse imaginer ce que ça donne, de fumer une clope dans 9m²: non, vous ne voyez pas? bon, ben c'est le brouillard... ben non, je n'ouvrais pas la fenêtre, c'est qui qui payait le chauffage, v'z'êtes pas dingues?), mais que malgré tout, ça m'a plus fait avancer que si j'étais restée dans ma chambre chez mes parents... même si c'était plus grand et plus rassurant chez eux... et que, sans aucun doute, j'étais plus peinarde!

dimanche 13 avril 2008

JFs ChErChEnT ViLLa...

(heu continuez à voter ici, c'est jusqu'à vendredi prochain, et votez pour moi, je suis dans le caca...)

Bon, il est temps que je vous dise, parce que c'est le moment de réfléchir à nos escapades de juillet-août: moi, ce que je voulais, avec ce blog, c'était me faire des potes et des potesses un peu partout pour me faire des vacances gratos, parce que je vous rappelle que je suis instit, et que si j'ai des vacances à gogo, je n'ai pas assez de tune pour vraiment en profiter. Ça tombe bien, voilà la carte de mes GA:( celui qui ne connaît pas les "GA" doit relire ça):

france
(carte réalisée avec un p'tit peu de trucages...)

Notez qu'il y a deux grosses grappes de lecteurs exactement à l'endroit où je compte passer mes vacances: dans le coin d'Aix-en-Provence, Marseille, Montpellier.
Soyez sympa de me prévenir si vous avez une belle maison avec piscine (de préférence), sans trop de voisinage, et que vous vous barrez de chez vous entre le 1er et le 20 août, tant qu'à faire, pour ne pas avoir à vous faire la discussion non plus... (je veux bien vous faire marrer un peu sur mon blog, mais en réel, j'ai une vie comme la vôtre, c'est à dire que je peux parfois être très ronchonne, c'est pas L qui va me contredire... bref... et j'ai vraiment un pyjama très moche, parce que j'ai bien une nuisette mais en nuisette on se les pèle...)(la nuisette, c'est fait pour ... bon, ça c'est un autre sujet) et puis si je pars en vacances, c'est aussi pour me reposer, me larver sur le bord de la piscine à boire des rosés, c'est pas pour garder vos mioches...(non je suis pas sportive, j'ai pas besoin...)(eh ouais je sais, c'est dégueulasse).

Au centre, ça peut être cool aussi pour faire juste une escale avant de descendre complètement dans le grand Sud. Donc juste pour une nuit, à Clermont Ferrand, à la limite s'il n'y a pas de piscine, ça peut convenir. Si vous êtes là, (donc, le 1er ou le 19 août), ça peut être cool aussi de nous préparer une petite bouffe histoire qu'on se remette un peu de notre trajet (pas trop d'ail dans la salade, et L préfère ses merguez bien grillées).

Notons aussi qu'on va pouvoir se faire de belles petites vacances au ski l'année prochaine... ce qui va pouvoir me faire progresser (rappelez vous la méthode en 8). Y'aurait quelqu'un au pied des pistes?(si c'est pas trop vous demander...).

Pour l'énorme citron de Paris (la zone la plus acidulée, j'ai envie de dire!), à mettre en parallèle avec le petit test que j'avais fait ici dans mon blog pour connaître vos penchants sexuels, faut croire que vous pourriez faire une énorme teuf de lesbiennes, avec la grande musique adéquate "gala", "mylène farmer", "ani di franco", "sarah bettens", etc... ; prévenez moi, que je m'amène le jour où ça aura lieu, je ne suis pas si loin...

J'ai aussi noté que Steph était une bloggeuse intéressante, et j'ai bien fait de suivre ses aventures, j'ai enregistré qu'elle avait une piscine, un piano à queue et une pièce en plus dans sa maison (pour le cas où L voudrait faire chambre à part, le jour où j'aurai rencontré une belle allemande). Le hic, c'est quand même qu'elle habite en Allemagne, et qu'il doit faire aussi chaud que dans le nord en été. M'enfin comme la piscine est couverte, ça peut se négocier...

Je n'ai encore que peu de lecteurs à Strasbourg, mais ça tombe plutôt bien, je suis végétarienne, je vous rappelle (Quoi, à Strasbourg, on fait autre chose que de manger des saucisses?).

Je n'ai personne à Biarritz, mais comme je n'aime pas trop les grosses vagues et que, donc, je suis plutôt Méditerranée qu'Atlantique, ça tombe plutôt bien... Quoi qu'il y a de jolies petites surfeuses, à en croire le "surf session" d'un de mes potes... à voir pour le prochain recrutement...

Je ne peux que regretter l'absence de lecteurs à Los Angeles ou à San Francisco, vous permettez que j'insère quelques mots pour les moteurs de recherche? merci: hot french lesbian girl would like to go to Los Angeles or San Francisco, I love america, I love san francisco and Los Angeles, I would do anything for you in Los angeles or in san Francisco, in your big house with swimming pool near jodie foster's home. Thank you, you're so, so sweet. I love you. Voilà.

A part ça, je ne sais pas qui habite Clearbrook ou Outremont, mais ça peut être très intéressant de se manifester: L bave toujours sur le Canada (depuis son addiction à Roch Voisine dans son adolescence...)(on a tous eu des moments "sans"...), j'espère que j'aurai l'occasion de savoir plus tard de qui il s'agit, pour qu'on n'aie que l'avion à payer, tant qu'à faire...

Bref, ce serait sympa de m'envoyer les photos des différentes pièces et la vue panoramique qu'on peut avoir de vos baraques à zestedefille@hotmail.fr . Ah oui, non, pas un appart, je vis déjà dans un 50m² toute l'année, j'ai besoin d'espace et de verdure... J'aime aussi beaucoup les îles, la Martinique, la Guadeloupe, les endroits où il fait toujours trèèèèèès chaud. Si vous avez une résidence secondaire là bas, ou que vous y habitez... pensez à moi!

(A part ça, notez que Vieux félin est de retour, et ça, si c'est pas une bonne nouvelle, je vous demande ce qui est une bonne nouvelle... yeap!!)(mais bon, vu qu'elle vient d'accoucher et qu'elle est limite parisienne, ce n'est pas chez elle que je passerai mes grandes vacances).