dimanche 30 mars 2008

MoN RoLaNd...

Il mérite bien un article à lui tout seul. Mon Roland a un sale nom, ça je vous l'accorde, si c'n'est pas scandaleux de s'appeler comme ça; mais c'est bien tout ce qu'il y a de mauvais en lui. Le reste, c'est du brillant, des paillettes, du strass, du flonflon!!!

Je vais essayer de concocter un article à la hauteur de mon amour pour lui.

Mon Roland, il m'a tout de suite attirée; il brillait parmi ses frères: il avait ce petit truc en plus qui faisait friser mes yeux (oui oui, friser, tout à fait...) et palpiter mon cœur... malgré tout, je pensais que je n'avais pas la moindre chance avec lui. Parfois, il faut savoir rester modeste. Il était tellement beau... il me semblait inaccessible. Je n'ai même pas osé l'effleurer...

J'ai essayé tous ses frères. Je naviguais de l'un à l'autre, pas convaincue, louchant toujours sur cette perfection qui me clignait de l'œil. Regardez par vous même en passant votre souris ici (la magie d'L...). Voilà, vous comprenez.

Avant d'oser en demander le prix et de craquer totalement, un vieux bonhomme nous a renseignées, L et moi. Il faut que je vous dise: j'ai fait du piano en amateur pendant une quinzaine d'années. Je sais jouer, mais de là à connaître le vocabulaire du pianiste confirmé... pour le coup, il n'y pas qu'un pas - disons que ça se compte plutôt en kilomètres qu'en pas. En 2 heures d'essai, j'ai appris à connaître et différencier un "son européen" d'un "son asiatique", j'ai aussi appris qu'un son pouvait être "rond" ( ???? ), mais qu'il pouvait aussi être "brouilli" ( ????), et bien d'autres choses que je suis bien obligée de me garder de vous dire étant donné qu'il y a dû y avoir une fuite, c'est déjà sorti par l'autre oreille...

C'est bien simple, au fur et à mesure de ses explications, au fur et à mesure des échanges de regards que nous avions, L et moi, je voyais se profiler l'article que je vous ponds là maintenant. J'ai regretté, pour le coup, de ne pas avoir de magnétophone de poche pour enregistrer l'étendue de la farce... et je me voyais mal dire au bonhomme "attendez, je note sur mon carnet...". D'autant plus que je n'ai pas de carnet... précision utile...

Ah oui, j'ai oublié de vous notifier un élément: j'ai peut-être quinze ans de piano derrière moi, j'ai aussi 5 ans sans piano derrière moi. L'étendue des choses que je sais encore jouer sans partition, c'est du Amélie Poulain. heu, du Yann Tiersen, pardon, parce qu'Amélie Poulain, désolée de vous apprendre ça, mais elle n'existe pas... Dans le magasin, ils ont donc entendu trente fois les mêmes rengaines, sans compter les quatre cinq notes du début de la lettre à Elise par L, qui se faisait un plaisir d'essayer de différencier le son asiatique du son européen. Sans succès.

Et puis j'ai enfin osé demander le prix de ce petit bijou de Roland derrière nous. Forcément un peu plus cher que le prix que nous nous étions fixé au départ (un mois de salaire... enfin, un demi mois pour vous... ou deux mois, tout dépend...)(tout dépend aussi du nombre de jours de grèves non payés, attention hein kanou), mais c'est toujours comme ça, L a l'habitude: avec moi, il faut prévoir une marge qui oscille entre 20 et 30 % de plus...(jamais de moins, bizarrement...).

Donc, voilà, emballé c'est pesé, il n'y avait plus de doute: c'était lui qu'on voyait dans notre appart. Sauf qu'évidemment, il n'était pas en stock, donc en attendant la livraison, ils nous en ont filé un moins fashion gratos. Mon Roland n'est donc pas encore là, mais on voit d'ors et déjà grâce à l'autre modèle qu'il va falloir faire de la place dans notre 50m carré pour ne pas devoir le laisser en plein milieu de la pièce, ce qui serait un peu gênant...

Nous n'avons pas encore eu le temps samedi soir de lui trouver une place, il trône encore en plein milieu du salon. Non pas qu'on se soit fait happer par TF1 comme certaines, mais il y avait KM au CDR (Katie Melua au Colisée de Roubaix, clin d'oeil à AK au POPB). Une merveille de concert, est-il utile de le mentionner...(encore une qui a du talent et un physique TRÈS sympathique...).

Ce qui m'a fait bien comprendre que je n'étais pas au bout de mes possibilités en piano, houla, loin de là.
Ce qui m'a fait aussi comprendre, en voyant un public bien différent de celui de CW , que: soit nous avions des goûts de vieux, soit nous sommes très mûres pour notre âge... laissez nous décider nous même, v'z'êtes sympas...
Ce qui a fait comprendre à L, que mon Roland, c'était pour patienter, avant d'avoir
ÇA. Eh oui... (heu... il faudra aussi peut être changer d'appart, tiens, tant que nous y sommes...histoire de ne pas devoir manger sur le piano, ni travailler sur le piano, ni... heu rien...).
Et pour finir, j'ai aussi fait comprendre à L que ce n'était pas le tout d'avoir un piano, il fallait aussi prendre le pack de cours qui va avec... Allez savoir pourquoi ça l'a fait tiquer...(peut-être parce que je suis sortie avec mon dernier prof de piano...)(mais bon, est-il utile de lui répéter que je suis trop amoureuse d'elle pour aller voir ailleurs??? oui? bon... ran... les filles...).

Finissons, pour lier Katie Melua à mon Roland, pour que mon article ne soit pas sans queue ni tête et paraisse aussi réfléchi que je voulais qu'il soit, comme tous mes articles (bien sûr...)...:

"the piano keys are black and white
but they sound like a million colours in (my) mind..."
K.M., Spider's web.
... et si ça te gusta, va voir là: *

samedi 29 mars 2008

TaNt De TeMpS PeRdU...

Et voilà la sale nouvelle de la journée: aujourd'hui, on perd une heure.

Ah on va encore bien rigoler, pendant une semaine au moins avec les blagues récurrentes du "ah, mais donc, si on recule d'une heure, on aura une heure de plus ou une heure de moins?" ou autre "donc, à l'ancienne heure, il était une heure de plus ou de moins?". Je sais pas pourquoi, je sens que vous allez comprendre exactement ce que je veux dire... Bref, une raison de plus pour faire fonctionner la logique dans son cerveau, vous me direz, et pour certain(e)s, ce ne sera pas du luxe.

Non, ce n'est pas donc de ça que je vais me plaindre: moi, je vais plutôt me plaindre du fait qu'on perde une heure.

Les boules extrêmes, c'est au niveau du temps de sommeil. Je le mets en prem's, parce que, bon, déjà, me lever à 6h50, c'est pas facile; j'imagine ma tête à 5h50 demain... enfin, à 6h50 ancienne heure, donc 5h50 nouvelle heure, ou le contraire... enfin, vous avez pigé l'idée... commencez pas à m'embrouiller. Heureusement qu'il existe le "pilotage automatique" dans ces moments là (pipi/douche/faire chauffer l'eau pendant le séchage des cheveux/manger/brosser les dents/re-pipi/direction voiture).

Ce à quoi il faut penser, c'est surtout qu'on aura une heure de moins dans la journée. Ne vous réjouissez pas, on est dimanche: ça fait qu'on n'aura pas une heure en moins de temps de boulot. Ben ouais...

C'est dommage, tout ça, tout ce gâchis de minutes. 3600 secondes que j'aurais certainement utilisées pour ranger entièrement mon étagère-boulot (oui, non, j'ai pas de bureau, moi, j'aime pas ça, je préfère étaler sur la grande table...), briquer le parquet (j'ai vaguement une idée de ce que ça veut dire, "briquer le parquet", je trouve que ça fait très "class"), essayer la nouvelle recette que j'aurais pu trouver en traînant sur le net, récurer la baignoire de fond en comble, de la robinetterie au trou d'évacuation, trier les papiers par ordre alphabétique (papier forfait tél/edf/assurance/fiches de salaire/garanties, c'est à dire tout ce qui compose mon gros tas sur la table de "papiers à trier"... qui est la même table sur laquelle je bosse, sur laquelle on mange, sur laquelle on... non rien...), écrire une sérénade à ma copine pour lui hurler mon amour, appeler ma grand tante dont il faudra un jour que je récupère le numéro, aspirer la voiture pleine de miettes de biscuits (ben oui, je finis le boulot à l'heure du goûter, moi...). Peut-être même que j'aurais bossé, oui, j'aurais pu faire une fiche de prép (c'est la grande "tendance iufm", ça, les fiches de prép: même pour conduire les enfants aux toilettes, limite, il vous faut une fiche de prép...) pour l'activité "carnaval", tiens.

Mais là, non, ce sera pas possible. Je le ferai peut être quand on la récupèrera... ou pas. Non, parce que ça fait quand même beaucoup... en une heure!

vendredi 28 mars 2008

CaRnAvAl (YoUpi...) (CaChE Ta JoiE)

Je le savais... je le savais, que c'était pas le bon plan, de dire "ok" pour un carnaval. Je le savais, parce que ça fait le troisième carnaval que je me tape en un mois (rappel pour ceux qui seraient bouchés, et je ne parle pas du métier sinon ce serait "boucher": je suis remplaçante...), et c'était certainement celui de trop.

Mais les collègues avaient les yeux pétillants de bonheur en m'annonçant, à mon arrivée dans l'école, qu'un carnaval était prévu dans la semaine; je n'pouvais pas refuser, im-po-ssi-ble: déjà du point de vue des collègues, ça aurait fait la fille qui ne veut pas s'investir dans l'école. Et j'imagine aussi les parents venant me prendre la tête à la porte à 16h25, et rester jusqu'à 16h35 pour que je leur énonce les raisons pour lesquelles je ne veux pas faire le carnaval avec leurs bambins alors que les classes d'à côté le font. Parfois, 'voyez, on ne peut pas vraiment être maître de ses idées dans sa classe... j'ai déjà réussi à éviter les niaiseries de pâques, c'est déjà un bon point, on ne peut pas tout esquiver.

Et puis bon, je m'étais dit que de par mon expérience de la Chose, il y avait moyen d'éviter les déroutes. Je sais être très positive, parfois, notamment dans mon boulot...

Donc, pas folle la guêpe: déjà, je n'en ai pas fait un événement planétaire: j'en ai parlé une fois à mes élèves, juste histoire de dire ce que ça signifiait à peu près (parce que bon, quelqu'un sait-il vraiment ce que ça signifie? Non mais c'est une question fermée qui appelle juste un "non", hein, ne commencez pas à me balancer l'historique des carnavals... c'est bon, ne me parlez plus de carnaval, d'ailleurs...).

La semaine s'est donc agréablement passée, sans que je mette trop sur le tapis que ça allait être la grosse teuf vendredi dans l'école. De toutes façons, "vendredi", ils n'auraient pas compris, eux ils comptent les jours en "nombre de dodos". Bref.

Hier midi, grosse réunion avec les collègues, pour mettre au point les derniers détails. Ouf, on arrive à éviter toute idée de défiler dans les rues, de toutes façons vu le temps ils auraient tous coulé. Mais non, pas eux, je parlais du maquillage sur leur ganache... un gros hic: les collègues ont la super idée de vouloir investir les parents. Et aussi, de passer chez les élémentaires pour montrer l'étendue de la chose formidable qu'on fait vivre aux enfants. Yeap. Et puis enfin de les réunir tous dans la grande salle pour un goûter géant. Ok, ok, je prends note, je ne moufte pas un mot, sinon je risque de partir en vrille et de faire la rabat-joie.

En sortie de réunion, super investie dans le truc, je fais une toute petite affiche invitant les parents à "venir aider" pour le carnaval du lendemain (et non pas "venir faire le carnaval avec nous"... tout est une question de vocabulaire...). Je la colle, paf, au dessus de l'énorme affiche "attention les poux sont de retour, vérifiez la tête de vos enfants".

Puis voilà arriver le jour tant attendu, donc aujourd'hui. Enfin, pas tant attendu que ça pour moi, comme vous l'avez compris. D'autres auraient l'idée de dire genre: "carnaval, c'est une journée de boulot en moins pour vous les instit, ah ah ah, ils ne vont rien faire vos gamins, et vous non plus!" (et ils continueront avec "fonctionnaires payés à rien foutre"). Je défie quiconque de venir préparer et gérer un carnaval en maternelle.

Le matin même, je ne pense pas encore à dire aux enfants que l'après midi ça va être le bordel total la fête. Ou plutôt: je pense à ne pas le dire, nuance. Mais l'atsem n'a pas cette lueur d'esprit. Elle clame direct haut et fort que celui qui ne fera pas bien son travail ne participera pas au carnaval cet après midi. Genre, déjà, je ne sais pas ce qu'on en ferait, de celui qui serait puni de carnaval: jusqu'à là je n'ai jamais laissé un enfant tout seul dans la classe, lié à une chaise. Les enfants ne sont pas si dupes. Ça crée illico un brouhaha chez les enfants, le mot "carnaval" associé à "cet après midi", ça a fait tilt; les yeux des plus éteints des enfants s'allument, comme une connection qui se fait, même chez celui chez qui on se demandait s'il y avait les fils...
A partir de là, c'était mort. Vous pouviez leur parler de n'importe quoi, sortir la guitare, rien, vous ne gérez plus le truc. Une horreur. je les traîne quand même jusqu'à la sortie de 11h20 (qui s'est transformée en une sortie de 11h40 pour 2 enfants, les pires bien sûr... mais là n'est pas le sujet...), parce que ça reste mon boulot...

L'après midi, rebelote, l'atsem qui les couche leur dit que s'ils ne dorment pas, ils ne feront pas carnaval. Paf, le dawa dans le dortoir... M'enfin, pour le coup, c'est son problème... Comment ça, vous dites, moi je ne fais rien pendant ce temps là? Ben tiens, et les tables et les chaises qu'on doit déplacer pour le famous "grand goûter", vous avez oublié, ça? C'est pour Bibi, tout ça, ben oui...

Réveil de sieste pénible: oui, il faut les réveiller un peu plus tôt, of course, c'est "carnaval"!!! Une maman se ramène pour "aider". Elle n'a pas du bien lire la fiche. Elle se plante à côté de son fils à la noix, et attend comme une tarte pendant que l'atsem et moi suons des gouttes à les déguiser. J'essaie de gérer le truc, en proposant à la mère de leur faire un rond de maquillage sur leur joue, ce à quoi elle me répond "ah non mais ça je saurais pas faire!!!!!!!!!". J'ai eu une très grosse envie de meurtre, j'ai éloigné l'agrafeuse et les ciseaux pour ne pas commettre l'irréparable.
Précipitation, précipitation, bouffées de chaleur; les autres classes sont prêtes, nous partons défiler et emm*rder les classes d'à côté, je compte les têtes des élèves toutes les 5 secondes, et toutes les 5 secondes, il m'en manque entre un et cinq... pendant ce temps là, l'atsem s'amuse à jeter des confettis sur les autres atsems. Je récupère le bon nombre d'enfants (à savoir si ce sont réellement les miens... boh, tant que j'ai le bon nombre...), et je file vers la salle où nous devons tous nous réunir pour partager le goûter du carnaval. Là, la mère accompagnatrice pose son cul à une table où il y a son gosse, et ne bouge plus. Pendant qu'à côté, on trime à verser le faux jus d'orange aux enfants, faire des tranches de faux gâteaux, mettre le sucre et le faux chocolat sur les crêpes, distribuer les faux bonbecs. (Je ne dis pas "faux" pour le chut chut pas de marque, je dis "faux" parce que ce sont les parents qui ont ramené ça, et s'il y avait une norme européenne pour les produits qu'ils nous filent, pas sûr que ça passerait).

A un moment, je décide que c'est bon, on retourne dans la classe, assez ri... enfin, je parle pour eux, parce que moi, pas tant que ça... La maman accompagnatrice demande si elle peut prendre un ballon pour son fils qui en a teeeeeeellement envie, et comme une jeune première, je lui réponds que oui... Arrivée dans la classe, j'en ai donc un avec un ballon, et cinq qui pleurent pour en avoir un. Je reprends le ballon, les cinq s'arrêtent de pleurer, mais celui qui n'a plus son foutu ballon de baudruche à la con pleure cinq fois plus fort. (Ah oui, parce que pendant ce temps là, sa mère est partie fumer sa clope, donc même lui, elle ne le gère plus... si tant est qu'elle sache le gérer réellement par ailleurs...).

A 16h40, quand le dernier part, je suis au bord de la dépression, et j'ai mes tables et mes chaises à aller rechercher dans la grande salle de goûter, là-bas très loin. Là où tout le monde a mis ses tables et ses chaises. Toutes de la même couleur, mais pas de la même taille. A un cm près. Une galère pour savoir quel matériel est à qui...

A 18h00, je finis ma journée. Avec les boules de finir à la même heure que vous.

ps: Qui a osé demander si les enfants s'étaient éclatés??? Ben manquerait plus que ça, qu'ils se soient ennuyés!!!!

mercredi 26 mars 2008

Le MaNuEl Du PaRfAiT BlOgGEuR

Voilà pourquoi j'ai passé mon temps sur l'ordi lundi aprèm, au lieu de faire ce qui aurait plu à ma copine qui s'est plainte précédemment...:

J'ai dit dans un récent message que je commençais mon blog, mais bon, c'est comme de dire que je suis un top model: ça sent le mensonge à plein nez. Le pire, c'est que vous pouvez vous en rendre compte en consultant mes "anciens zestes": Zeste de fille(s) a kwazi (si, j'insiste, j'ai envie de l'écrire comme ça...) cinq mois, ce qui le retranche illico presto dans la catégorie "blog adolescent", non plus "bébé blog".(Pour mon côté "top model", je vous laisse encore rêver...).

Comme tout adolescent qui commence à comprendre les rouages de la vie, ce blog commence à saisir les p'tites pirouettes futées qu'il faut exécuter pour le rendre plus populaire qu'il ne le mérite.

Aussi je m'en vais vous dresser le tableau de quelques petits trucs qui pourront servir aux petits blogs nouveaux-nés, et qui feront certainement bien rigoler (mais j'assume) les "blogs d'âge mûr"(c'est à dire ceux qui en sont à leur apogée, nettement au dessus de moi, qui ont totalement pigé LE truc, qui sont mes blogs fétiches en tête de gondole dans mes liens...), et rendra peut être un peu nostalgique les "blogs mémés", blogs en fin de vie, ou encore blogs euthanasiés.

C'est parti !(si tu me le permets, je vais te tutoyer, car tu es encore jeune, et ça fait "plus sympa"). Voici mes quatorze bloguandements:

Bloguandement numéro un:
Si tu commences un blog, tes premiers articles n'auront pas de commentaire, ou si peu. Forcément, puisque tu ne seras nulle part "en lien", non pas que personne n'ait envie de se lier à toi, mais plutôt que personne ne sera au courant de ton existence. N'en tiens pas rigueur à tes 2 lecteurs, ils n'y sont pour rien, eux... et continue dans ta persévérance, on ne sait jamais, sur un malentendu (ou un mauvais "clic") les gens pourraient venir chez toi (qui aurait cru que celle qui a tapé "faut-il mettre quelque chose sous sa combinaison de ski" tombe ici?).

Bloguandement numéro deux:
Si ta décision est de te faire un peu connaître (parce que sinon, tu peux écrire sur un bout de papier chez toi et le jeter à la poubelle... pas la peine d'abîmer tes touches de clavier inutilement) et ton ambition est que des gens charmants viennent te lire, va sur les blogs que tu aimes, et laisse-s-y des commentaires si tu aimes leurs articles. Surtout quand tu viens d'en écrire un toi même, ce qui les amènera à écrire un commentaire si toi tu en as laissé un. (Tu remarqueras, après avoir un peu culpabilisé, que tout le monde fait souvent ça...).
Be CaReFul: Si tu vas sur les blogs que tu n'aimes pas, tu risques de les attirer vers ton blog quand même et comme dirait ta mère ou la mienne, mieux vaut être seul que mal accompagné. (Des fois, au moins...). Ma mère dit aussi que les amis de mes ennemis sont mes ennemis (traduit par mon père, plus scientifique, par "-" fois "+", ça fait "-"), ce qui fait que les autres gens qui squattent les blogs que tu n'aimes pas font souvent eux aussi des blogs que tu n'aimeras pas non plus (si tu n'as pas compris la phrase, essaie de relire, c'est pourtant facile...). Tout ça pour te dire que tu risques d'attirer comme des mouches des gens qui ne méritent pas de lire ton fabuleux blog: CQFD (ça veut dire "Ce Qu'il Fallait Démontrer", oui, tu es un peu jeune, encore, je pardonne...).

Bloguandement numéro trois:
Quand je dis "laisse des commentaires", ne commence pas à dire des choses à côté de la plaque, ne parle pas de ton nintendogs et de ta passion pour les cerfs volants si le bloggueur parle de la mort de son piaf (m'enfin, tu vas quand même sur des blogs bizarres...), et ne dis pas non plus "viens sur mon blog c'est trop cool" (ni "vi1 sur mon blog C tro kool!"). Mieux vaut ne pas trop se vanter au début, tu auras bien le temps de te la péter quand tu auras 500 visites par jour (enfin ça, je ne sais pas encore vraiment ce que ça peut faire, en vérité, mais j'imagine...). (Moi ça m'a réussi de faire la suicidaire chez une membre du - feu - groupe "Félix band and the boogie cats";
enfin, quand je dis "réussi", comme je dis, je ne suis qu'un blog adolescent, j'ai encore quelques pustules blanches-jaunâtres et des tas de choses à prouver... ).

Bloguandement numéro quatre:
Réponds aux commentaires de CHACUN, sur ton blog à toi. Sans rire, je ne savais pas que ça se faisait, à mes débuts. Il y en a qui ont peut être eu la désagréable impression de taper dans le vent, ou de pédaler dans la soupe en m'écrivant avec plein d'entrain sans avoir de réponse de ma part; alors que moi, je jouissais à chaque nouveau "zeste de ptit mot" sans le montrer... (maintenant, avec l'habitude, ça va mieux... un parallèle au syndrome de "l'éjaculation précoce", que voulez-vous...). Bref, peut être que du coup, ils ne sont pas revenus... tant pis pour eux (voyez ce qu'ils loupent, ont loupé, et louperont encore...), mais surtout dommage pour ma pomme et pour ma courbe G.A. (Google Analytics)...

Bloguandement numéro cinq:
Soigne ton orthographe. On ne sait jamais, mylzz59 est peut-être dans les parages. Et puis c'est quand même plus sympa de ne pas avoir à décoder quand tu écris... Pense aux petits vieux qui viennent te voir, ceux pour qui la tecktonik, c'est une matière qu'on apprend au collège (tu sais, quand on faisait des portes-stylos, des alarmes de tiroirs en pvc et des blocs-notes). Et écris en gros caractères, à moins que tu ne veuilles filtrer Val...

Bloguandement numéro six:
Mets en liens les blogs que tu aimes. Toujours caresser ses lecteurs et ses futurs lecteurs dans le sens du poil, les brosser, les lustrer avec délicatesse... ne les insulte pas, pas tout de suite, tu auras le temps de le faire après aussi (ça non plus je n'ai pas encore fait, vous m'êtes encore tous tellement indispensables... émoticone coeur qui bat), quand tu pourras te permettre de sélectionner... En attendant, donc, fais leur miroiter le fait qu'ils sont le centre du monde pour toi, qu'ils sont de merveilleux conteurs et que leurs articles sont aussi fabuleux que ceux que tu ne pourras jamais écrire, que si leur ramage se rapporte à leur plumage, ils sont le phœnix des hôtes de ce bois (plagiat, j'avoue... pardon à la fontaine, si tu me lis, jean de, laisse moi quand même un petit com', ce sera sympa) ... Lèche leur les pieds et tout le reste, en gros, sois totalement à leur écoute, et parle d'eux dans tes messages. (Il y en a aussi qui m'ont eue comme ça, et qui m'auront encore, ne nous leurrons pas...! émoticone clin d'oeil).

Bloguandement numéro sept:
Pas de plagiat, of course. Respect, le maître mot. Sinon, gare aux attaques des vrais bloggeurs qui écrivent à la sueur de leur front, les yeux gros comme des billes d'avoir cherché la bonne phrase trop longtemps devant leur écran. Si tu ne te sens pas capable d'écrire, mets des photos. Si tu ne sais pas faire des photos, mets des vidéos. Si tu ne sais pas faire des vidéos... Là, tu es dur avec toi même, bébé bloggueur. Crois un peu en toi, bon sang de bonsoir! Tu es tout beau, tout neuf, encore plein d'étoiles dans la tête qui ne demandent qu'à scintiller à la tronche de tes futurs lecteurs!!!

Bloguandement numéro huit:
Propose des sujets variés, à moins que ton blog ne soit dédié qu'à ta passion pour les sushis... (et alors, bravo si tu dépasses le mois de "bloggage"). Plus varié ce sera, plus le monde entier se reconnaîtra (car c'est bien ton ambition: conquérir le monde!!!). Regarde, par exemple, moi qui suis une homo, j'ai plein de lecteurs hétéros... hm hm... (emoticone tête dubitative...). Bref...

Bloguandement numéro neuf:
Avoir une copine (ou un copain, tant pis pour toi...) qui s'y connaisse en langage html, pour pouvoir changer ton blog gnan gnan rose bonbon que tu avais tant aimé au départ en blog fashion (emoticone avec lunettes de soleil de star). Ah ben, si toi, tu t'y connais en langage html, c'est bien aussi, m'enfin, c'est de la perte de temps, autant partager le taff' et faire bosser ceux qui n'en ont pas... Tu ne sais pas dans quel merdier boulot tu t'es engagé, à vouloir faire un blog!

Bloguandement numéro dix:
Se brancher sur "google analytics" dès le début, en n'avouant à personne que tu as un compteur secret. Comme ça, après, tu vois ta progression foudroyante en partant de zéro (ouah le rêve... j'aurais tant aimé voir cette courbe monter en pic... puis rester plate...). Bien sûr ne dis à personne que ton blog ne reçoit pas de visiteur (ou si peu), toujours faire style que tu es ultra populaire. A la limite, prends une autre identité, et poste toi des commentaires. Bon, après faut assumer, hein... Et puis grâce à G.A., tu peux cerner tes lecteurs (désolée pour celui qui se l'était demandé, mais ce n'est pas encore ici que tu sauras quel âge a Gérard Klein en 2008)(pardon pour ce message privé).

Bloguandement numéro onze:
Fais un article chaque jour pendant un bon moment, puis prends une pause sans rien dire à personne. C'est là que tes lecteurs se rendront compte de leur totale dépendance à toi, comme moi chez vieux félin (zut alors, j'aurais dû payer mon abonnement...). En bref: crée le manque!! N'attend pas trop avant de recommencer à poster, le web est plein de fourbes qui se feront un plaisir d'écrire des articles mieux que les tiens et de te faire perdre tes lecteurs, faisant baisser par la même occasion ta petite courbe google analytics en même temps que ta propre estime... (l'une et l'autre étant complètement liées, pauvre de toi qui va consacrer ton précieux temps à concocter les plus beaux articles...).

Bloguandement numéro douze:
Toute pensée n'est pas bonne à dire. Tu peux parfois mal te faire comprendre, évite les sujets délicats à moins que tu n'en connaisses un rayon sur tout ce que tu avances. Sinon, si toi tu n'en connais pas un rayon, il y aura toujours un de tes lecteurs pour te contredire et avancer que tu balances vraiment n'importe quoi sur ton blog (ex: dire "je suis pour la peine de mort" sans plus d'argumentation, si tant est qu'il puisse y en avoir, une argumentation... merde je viens de me mettre les pieds dans le plat; ou alors parler du droit des pères ou de sujet qui touche à la politique... 'fin tu vois le genre, quoi- à moins que tu aies envie que tes lecteurs se tapent dessus, pour en éliminer quelques-uns...) . Ta crédibilité s'en trouvera un peu abîmée si tu ne maîtrises pas le truc (ça va, je m'en suis pas mal sortie je crois...), et ta courbe google analy... enfin, bref, tu piges, hein... je ne vais pas te (re)faire le coup du dessin.

Bloguandement numéro treize:
Ne te décourage pas si personne ne t'écrit de commentaire. Tu as pioché peut-être dans la catégorie "timide" des lecteurs, qu'on appelle aussi les "lecteurs de l'ombre". Ça arrive aux meilleurs d'entre nous: la preuve, regarde, même chez moi, personne ici n'a dépensé ses mots, zéro zeste de ptits mots, nada, une bulle!! (c'est bon, ne vous excusez pas, on ne peut pas tout le temps être bon...ni moi, ni vous!)('pis quand il n'y a rien à dire, il n'y a rien à dire, que voulez-vous!).

Bloguandement numéro quatorze:
Ne pas perdre trop de temps sur les nouveaux blogs ni sur les nouveaux bloggers, puisque ce n'est pas là que tu piqueras des lecteurs, pour la simple et bonne raison qu'il n'y en a pas... On a un rendement à faire, b*rdel!! (ah zut j'ai oublié de mettre de la pub sur mon blog pour gagner de la tune...). D'ailleurs, assez perdu de temps avec toi. Au plaisir de te lire et de te voir grandir, longue vie à ton blog (parce que toi, tu n'existes qu'à travers lui, au final...), petit scarabée!!

PS: toutes les erreurs et pratiques annoncées ci-dessus sont tirées de faits réels... ou pas!
PPS: bien sûr, mets moi dans tes liens si cet article t'a servi !!! (tout est bon dans le cochon... ah ah, "surtout dans le cochon", je vous ai entendus... petits tordus!!) <-- vois un peu ce que je me suis récolté, comme lecteurs...
PPPS: n'oublie pas ta vraie vie. Ça me fait penser que j'ai du boulot, tiens... pff...
PPPS: pour celles et ceux qui n'auraient pas pigé, c'est dans la catégorie "humour" que je range ce post...(comment ça, vous n'avez pas ri? et zut...)

mardi 25 mars 2008

L PiQuE Le ClAviEr (2)

L s'éclipse, Zeste s'éclate !

"Je vais être triste sans toi, pff, tu vas trop me manquer, je vais m’ennuyer…!".

Voilà ce à quoi j’ai eu droit avant de prendre le train pour le traditionnel long week-end pascal familial (mais surtout week-end "non mémé, plus de gigot pour moi je cale !"), des petites paroles qui ont touché un peu mon cœur (un peu) sensible...

Et constat déroutant, Zeste s’est littéralement transformée dès que je l’ai "abandonnée" comme elle aime le déclamer pour se faire plaindre. La preuve, je venais juste de prendre mon train vendredi soir qu’elle sortait au resto avec ses copines. Non pas que je lui interdise de sortir sans moi, mais Zeste a bu plus de 3 verres d’alcool, a fumé plein de clopes et s’est couchée à 3h du mat. Non mais vous y croyez, vous? Moi j’avoue que ça me dépasse. Zeste se lâche…très bien, mais pourquoi seulement quand je ne suis pas là ???? Aurait-elle besoin de ces moments "à elle" pour trouver son équilibre ? J’entends hurler d’ici toutes les psyscho(b)logues du coin « Et oui, c’est exact. Tu as tout compris. Tout être a besoin de connaître la tourmente, l’interdit, son
a' pour savoir ce qui est bien pour lui. »

Je suis d’accord, mais avec ces histoires moi, j’ai eu l’impression pendant 4 jours de partager ma vie avec une fille gavée de testostérone.
Extrait de la conversation téléphonique de pas plus tard qu’hier soir, son dernier jour de "déchéance", assez tard (21h30, veille d'un jour de boulot pour elle):
"- Alors mon Zeste, t’as passé un bon lundi de Pâques ?
- Pff, j’ai rien glandé...
- Ah bon ?
- Ben ouais, j’ai squatté l’ordi toute l’aprèm, m’suis pas lavée( j'ai oublié), j’suis pas sortie (parce que pas lavée), j’ai pas encore mangé (sauf des biscuits apéros, hm, du coup j'ai plus trop faim). En plus, j’ai rien préparé pour demain, ça craint, je suis en train d'essayer de bosser mais j'ai envie de pleurer... J'aurais du faire ça avant... !! En plus, ici c’est tout sale, tu vas m’engueuler , j'ai pas eu le temps ... heu... le courage de ranger... ! ... Mais ... c’est pas ma faute… Quand t’es pas là, je fais n’importe quoi ...!"

Alors merci bien les moments de rééquilibrage vital mais il y a des limites.

Il est 23h, je viens de poser mes sacs, Zeste n’est pas encore rentrée de son concert (ultimissime expérience solitaire on va dire, qu'est ce qu'elle va nous concocter à cette dernière sortie sans moi?!), ici c’est effectivement - on va dire - rangé de façon très originale, l'idée de reprendre le boulot demain me donne envie de me jeter sur le paquet de survie ("mais si, L, prend ces chocolats, nous on en a trop et puis dans le Nord, t'en trouves pas des comme ça"...).

... alors je n’ai qu’une chose à dire : "Zeste, c’est décidé…l’année prochaine je t’emmène avec moi!"

lundi 24 mars 2008

ZeStE N'EsT PaS (QuE) FéMiNiStE HoMo MiLiTaNtE...

Je voudrais redresser un peu les tendances que j'ai peut-être installées en début de "bloggage" malgré moi: j'aime les filles, mais je n'ai pas envie de tuer les hommes. Ni de les insulter. Ni de leur donner une petite tape sur la main. Ni de les humilier. Rien du tout. Même quand je pense à mon ex qui a été un beau salaud (mais peut-être moins qu'une fille que j'aurais pu rencontrer...) , je jure: je n'ai aucun sentiment de haine envers les hommes. Je ne suis pas lesbienne à cause des hommes, ni grâce à eux. Ça n'a rien à voir ('fin, après, c'est ce que j'en dis, par mon expérience, quoi, je ne représente pas forcément la "lesbienne-attitude" à moi seule...). Je suis pour la part égale, qu'aucune chose ne se fasse au détriment des uns ou des autres. Vous avez vu comme je suis juste? lol.

A mes débuts (qui ne sont pas si loin... quoique la vie d'un blog n'est pas si longue que ça, à ce que mes lectures en déduisent du nombre d' "articles de fin" que je lis chez vous...), je ne pensais même pas que je serais lue ici, et ce qui m'intéressait, c'était d'aller voir les blogs d'autres filles qui racontaient comme moi leur vie en tant que goudoue. Et puis de fil en aiguille, je me suis rendue compte que ça n'avait pas forcément beaucoup d'importance, au final. Je me suis aussi rendue compte qu'il y avait des hétéros qui écrivaient fort bien et qui me faisaient parfois plus marrer/réfléchir/réagir que des homos... et qui donc valaient bien plus la peine, avaient une bien plus grande valeur à mes yeux. (Vous, vous en faites ce que vous voulez...).

Bref, tout ça pour dire qu'en ce moment, la chanson qui me prend aux tripes, qui me serre la gorge et qui me fait venir les larmes aux yeux comme si j'étais en train de couper 10 oignons n'a rien d'un hymne lesbien, ni féministe, ni rien qui ait quelque chose à voir avec ma condition de femme, ni aucune de mes conditions décrites antérieurement, puisqu'il s'agit du "droit des pères" de Cali, et qu'à la dernière nouvelle, à moins qu'on ne me l'ait fait dans mon dos, je n'ai pas (encore) d'enfant (n'en déplaise à Princesse et ses rêves/cauchemars...) et je ne serai jamais père, croix de bois, croix de fer, croix de tout matériau que vous voudrez, étant donné que j'ai (un peu) les co*illes (de temps en temps...), mais pas le reste de l'appareillage.

Je vous donne les paroles et je vous lâche à votre vie...(si vous n'êtes pas déjà partis depuis ma dernière vanne bidon...), en attendant un nouveau bla-bla...! (si, j'insiste, revenez un de ces quatre!).

Au diable ma fierté, à genoux je viens supplier
Je voudrais juste que la justice soit un peu plus juste cette fois

Au diable ma fierté, à genoux je viens supplier
Car la justice a été trop juste encore une fois

C'est une tragédie, une nouvelle marche en arrière
Leur partiale, meurtrière justice a posé son gros cul sur le droit des pères

C'est une tragédie, une nouvelle course à l'envers
La justice a posé son gros cul sur le droit des pères

Si je t'écris aujourd'hui, mon enfant, de ma nuit
C'est pour que tu saches que si j'ai tout perdu
Comme un chien je me suis battu pour mon droit de t'aimer
Comme un papa peut aimer: ils m'ont laisser errer sans toi
Dans ma colère; ils ont piétiné encore une fois
Le droit des pères

Ils nous ont posé toi et moi sur le bord
Comme deux serpillières, et merde au droit des pères !

Si je t'écris aujourd'hui, c'est que tu dois savoir
Qu'ils ne m'ont laissé que le droit de hurler
Ton prénom dans le vent. J'ai perdu la plus importante
De mes guerres: te voir grandir tous les jours
Mon enfant...

Nous sommes des milliers de pères, le nez dans la poussière
Les milliers qu'ils ont jetés dans ce cachot, ce piège à rat, cette misère
Des milliers à pleurer Madame la justice, enlevez vos oeillères
Des milliers à mendier notre droit des pères

Je m'en vais dans ma nuit, non, je ne te laisse pas
Non, je veille de loin, puisque c'est le seul de mes droits
J'aurai toujours une main sur le coeur l'autre sur ton épaule
Je viendrai te renifler de loin, à la sortie de l'école

Mon amour, ils ne m'arracheront pas ça
Ni eux, ni ta pauvre mère: mes yeux de père

Mon amour; sache que mes mains se seront déchirées
Sur l'infranchissable barbelé d'une machine à fric
Qu'ils appellent justice
La plus vieille des putes, à la raie je lui pisse
J'ai cette envie de meurtre au fond de ma colère
Je ne poserai pas de bombes, non, ça me dégoûte
Il n'y a rien de plus bas tu sais
Celles qui arrachent les jambes et les bras
Elles n'arracheront jamais le coeur de ceux qui n'en ont pas
Tu sais: ceux qui nous offrent des miettes de jours pour tous les deux
Chaque mois ...

J'ai cette envie de meurtre au fond de ma prière
Ils m'ont volé mon droit de père...

vendredi 21 mars 2008

MatErNeLlE Ou éLéMeNtAiRe? (MoN ChEr WaTsOn...)

Etant remplaçante, la question bateau qu'on me pose à chaque fois (c'est pas votre faute...), c'est: "...et tu préfères la maternelle ou l'élémentaire?". Et moi de répondre: "heu... j'aime tout, enfin ça dépend".

Il faut que je vous explique (si si, j'insiste).

Dans certaines classes, la "loterie" en a épargné certains, et a été très rude avec d'autres. Le partage égal, pas possible, dans le monde de l'école.

En maternelle, il peut y avoir des centaines de genres de classes différentes, et vous, vous pouvez vous trouver dans la meilleure situation ( petit veinard!) comme dans la pire (pas de bol!).

Je m'empresse de vous concocter un schéma explicatif qui résume, en gros, les différents types de classes en maternelle:

Donc, analysons les deux extrêmes:

- dans la classe "la pire du monde pas de bol" en maternelle, vous avez 31 élèves. Parmi ces 31 élèves, il y a cinq cas relevant de la psychiatrie, mais non suivis parce que les parents ne veulent pas reconnaître les troubles ("mon enfant est un peu lent, il est comme moi, c'est normal..."/ "mon enfant ne pipe pas un mot à l'école mais je crois l'avoir entendu parler à la maison"/etc). Il y a aussi parmi ces 31 élèves deux mollassons qui freinent tout le groupe (le mollasson, c'est celui qui ouvre la bouche quand vous lui posez une question, mais d'où rien ne sort, un peu comme quand vous êtes en "retour de cuite", la connection tente de s'établir, mais rien ne se passe au final...). Il y a aussi deux enfants qui viennent d'arriver en France, et malheureusement vous n'avez appris ni l'ukrainien ni le kurde, la communication s'avère délicate, autant avec eux qu'avec leurs parents. Les autres sont à peu près "normaux", à part celui qui simule l'acte sexuel devant vous, et celui qui vous dit "ta gueule" quand vous osez le gronder (ça fait bizarre, dans la bouche d'un petit de deux ans, je vous jure...). Ah oui, et j'oubliais aussi les deux allergiques(un au lait et un à la cacahuète), et un asthmatique, et aussi l'hyperactif à qui il ne faut surtout pas oublier de donner la petite pillule (bizarrement, vous n'oubliez jamais d'ailleurs...). Vous voyez le topos? Bref, parlons de l'entourage maintenant.
Dans cette classe de 31 élèves en "zone violence"(c'est après le classement "zone zep"), il y a bien une atsem. Obligé. Mais elle n'aime pas les enfants; elle, ce qu'elle voulait c'était faire le ménage, point barre. Elle râle quand vous faites peinture, vous devez vous excuser quand il y a des morceaux de pâte à sel par terre. Elle hurle sur les enfants parce qu'elle pense qu'il n'y a que comme ça que ça marche, le respect. Elle vous demande aussi, quand elle a un groupe à sa charge, les solutions des exercices qu'elle ne comprend pas bien, parce qu'elle n'était pas là quand vous avez fait l'explication aux enfants (elle faisait le café).
Les locaux? ça ressemble en mieux à chez votre grand-mère, en plus grand et moins rénové, l'isolation est inexistante, les chauffages fonctionnent une fois sur deux. les portes n'ont pas de "sécurité enfants" (c'est ma hantise, ça, qu'ils se coincent les doigts, arghhhh), les prises non plus. Il y a des vieilles étagères fermées par de vieux rideaux, non assortis parce que récupérés un peu partout (vraisemblablement chez votre grand mère aussi). La sieste se fait dans la classe, sur des vieux matelas où il y a des auréoles de pipi/vomi/autre qu'on n'a pas réussi à ravoir. La cour (en macadam) est immense, avec plein d'angles morts et pas de préau. Ah oui, j'oubliais: comme matériel, vous avez quelques feuilles, les photocopies dont limitées (et le directeur vérifie), et des vieux feutres sans bouchon traînent par ci par là. allez, aussi des vieux jouets et puzzles récupérés, mais rien où il ne manque une pièce.
Les collègues? Pressés d'arriver à 16h30 pour quitter l'école (et comme on les comprend...) .

- Dans la classe maternelle "le gros lot, the best" (banco!), vous avez 16 élèves, dont 12 ne viennent que le matin, parce qu'ils sont encore petits... Vous en avez donc quatre l'après midi (si mes calculs sont bons, encore que parfois il n'y en a que deux), que vous devez surveiller pendant la sieste (ils ont des petits lits dans une salle à part au calme), en lisant un bon bouquin. Le matin, pour les 16 élèves, il y a une atsem qui pourrait vous remplacer tellement elle a des idées formidables (et à qui vous proposez de laver les tables vous-même histoire de la décharger, mais qui répond que non, parce que c'est son boulot, ça vous met limite mal à l'aise...). Il y a aussi un éducateur de jeunes enfants avec vous, lui aussi débordant de bonnes idées, à plein temps. L'enfant en difficulté scolaire est suivi à plein temps lui aussi par une assistante de vie scolaire très sympa, qui se propose de prendre un groupe entier avec l'enfant qu'elle suit. En musique, en sport, et en arts plastiques, vous avez une intervenante, une jeune femme pleine d'ambition pour les élèves qu'elle a devant elle, et montrant une passion dévorante pour l'art qu'elle doit vous aider à enseigner. Vos collègues savent parler d'autre chose que de l'école le midi, et vous filent plein de ressources en vous en demandant aussi, et en admirant ce que vous faites. La classe est magnifique, elle sent un peu le neuf, les fenêtres sont immenses, la lumière est intense, il fait toujours bon grâce à la température réglée sur "idéal"; les armoires sont assorties au tableau, aux bancs, aux chaises et aux tables, dans des couleurs ni trop vives ni trop ternes. Les jeux sont divers et variés, mais il ne manque même pas une chaussure au coin poupée, et les "pouêt-pouêt" des petites voitures fonctionnent juste assez fort pour que ce ne soit pas énervant. Vous pouvez faire des photocopies à volonté, mais il y a tellement d'autres choses à faire que vous n'en faites pas tant que ça. Si jamais il vous manque quelque chose(ex: de la peinture séchage rapide à paillette, du vernis code 286, des gomettes en forme de phacochère), vous pouvez en faire la demande à n'importe quel moment de l'année, et vous recevez ça sous 3 jours. L'élève arrivé il y a peu du Maroc est complètement bilingue maintenant grâce au suivi d'intégration offert à la famille entière, et les parents adorent se proposer pour venir aider à faire des pâtisseries avec vous et les enfants, sans devenir envahissant et moralisateur. Ils ont des étoiles dans les yeux quand ils regardent leurs bambins et en ont aussi quand ils vous regardent.

Voilà. C'est assez (les baleines!)(pardon), vous êtes mûrs pour comprendre maintenant. Oui, maintenant, vous saisissez: quand on me demande si je préfère la maternelle à l'élémentaire, je dis: "ben, ça dépend...". CQFD.


Remarque: les extrêmes, on n'en rencontre pas souvent. Mais disons qu'on tend quand même plus vers l'extrême gauche que l'extrême droite. Et pour une fois, ce serait peut être mieux l'inverse...

mercredi 19 mars 2008

ZeStE EsT (PaRfOiS) iNTiMiDéE...

Mine de rien, je suis une fille timide et introvertie. Je fais des maxis efforts dans mon boulot pour que personne ne le capte, parce que sinon c'est le début de la fin (si je ne parlais pas à ceux que je ne connais pas, vu que je change d'école tous les deux jours, je ferais une dépression)(parce que, parler aux enfants, ça va un moment...).
Quand je connais de nouvelles personnes, elles me trouvent glaciale, limite hautaine au premier abord, malgré tous les efforts que je fais pour avoir l'air sympa... C'est un peu embêtant, je ne suis pas celle que vous croyez, je ne suis pas celle que les gens croient que je suis, je ne suis pas forcément non plus celle que je pense être... Qui Suis-je???? lol.

Recentrons-nous: il y a trois types de personnes qui intimident carrément une "Zeste":

1 - les "dames" plus âgées (je n'ai pas dit "les grands mères"): celles qui ont 30/40/50 ans, qui ont un boulot où elles ont des responsabilités énoOOOrmes, les chef-taines d'entreprise, ou juste celles qui gèrent leurs bambins; celles qui ont des couilles, quoi...

2 - les lesbiennes de tous genres: oui, elles m'impressionnent aussi; faut dire, c'était mon ambition, mon but, ma raison d'être dans la vie, quand j'étais plus jeune, d'en rencontre UNE VRAIE, pas une actrice ni rien, une VRAIE de VRAIE (non, mais maintenant, c'est plus une question, ça va, je sais à peu près ce que c'est qu'une lesbienne...). Ça me fait toujours des frissons, de passer devant les bars lesbiens: maintenant, elles fument dehors, les ptites goudous, on les voit mieux, ah ah!

Et, donc, jamais deux sans trois (203, que j'ai longtemps cru être un chiffre maudit, jamais 203, qui vaut largement les "risoirs" de Patrick-hein Laet!- et les "à poils les noeuds" de Stephane... cf * )

3 -les musiciens à talent: Moi qui fait de la guitare et du piano en "amateur"(et de l'harmonica et du kazoo pour rigoler), je ne réponds plus de rien quand on me dit qu'on a un "niveau conservatoire" dans un instrument... (particulièrement le violon, wahou, je dis "respect"...). Et alors pour ça, je tombe que ce soit un homme ou une femme (d'ailleurs c'est ce qui m'a valu quelques expériences hétéros, cette manie de tomber comme une mouche devant un musicien)(bien sûr, L est musicienne aussi).

Le problème, c'est que, quand je suis face à ce genre de personnes, je deviens complètement ET glaciale, ET bête. Très bête.

... allez maintenant savoir pourquoi je n'ai pas d'amis homos, cf * ...

mardi 18 mars 2008

ZeStEs De LiEnS !!

... c'est donc dans cette rubrique "liens" que vous vous aimerez trouverez les uns les autres, si ce n'est déjà fait. C'est aussi chez ces gens que vous me trouverez parfois, en train de siroter un petit café, un petit thé digestif, ou un petit verre de rosé, tout dépend de l'heure à laquelle je m'y suis rendue. Ca, c'est au cas où vous vous trouveriez en manque de mes mots (par la même occasion, permettez moi de vous dire que ce sera aussi le moment d'aller vous faire soigner, si vous en arrivez là...). Je vous fais quelques petites présentations? C'est parti:

- le chat in pregnancy (mais plus pour longtemps): le vieux félin.
- l'emmerdeuse: l'emmerdeuse (d'où son pseudo...)
- la femme de l'emmerdeuse, qui survit à ses côtés: Val dans son appartement
- le dessinateur: Bertrand, plus connu sous le nom de Levraoueger (aussi frère jumeau de l'emmerdeuse, paraît-il, mais les tests adn ne nous sont pas encore parvenus)
- la fille dans le placard: Zéline
- la psy(chologue/chiatre/chanalyste/chopathe): MyLzz59

... Quoi, comment ça, "6 liens et je n'y suis pas??!". En effet, vous me trouverez aussi au détour d'un commentaire ou plus si affinités chez ces gens ci-dessous, qui ont certainement eu l'occasion de venir voter, aux commencements de mon blog.
Souvenez-vous:

zeste de sondage: et vous? zeste-vous...




... Ne nous voilons pas la face: les goudous pures et dures ont gagné à plate couture, à vous de les retrouver parmi ces noms:(trouvés dans les commentaires chez 'oim !)

anonyme
carine
diva08
émilie
eureka
noute
akina
ali et peg
princesse
catie-kida
luna
abi
laeti
esther
des-idees-plein-la-tete
ginette
teresa
glory
christine
kaktus
leïla
baby dyke
les-sangsues
sandra
madisonroad
djoulai
rodeo
kattig
lucy
cactus
domi
polysemie
poppie et joe
soex
theplayground
ffc
watta
Madinina
mathilde
sephiraph
steph
watta
eurêka
kanou
chantal
les gaizelles
junko
joelle
nellrie
no
ptit machin
stephane
timachin

Allez, une petite aide: Stephane n'a pas voté "fille à fille(s)". Sinon, les hétér-autres, il est toujours temps de voter! (c'est bon, on a assez d'homos, merci...).

lundi 17 mars 2008

ToUt eSt uNe qUesTioN dE CliMa(X) dAnS lE sExE!

Quelle différence y-a-t-il entre ma vie, ici, et la vie des bombes de L word? Ah... j'aurais mieux fait de chercher les points communs plutôt que les différences, j'en ai pour des plombes...

Ce week-end, nous avons visionné l'épisode 9 de la saison 5. Don't worry, pas de spoilers à proprement parler ici. (Ne commencez donc pas à me réclamer que je vous achète la saison quand elle sortira, hein Val...)

Bon, eh bien dans cet épisode, tout se passe à l'occasion d'une chaleur écrasante. Comment voulez vous qu'on se retrouve dans la peau de filles qui se vêtissent d'un petit bout de tissus pendant que nous, nous sommes emmitouflés dans doudounes, pulls, sweats, et pantalons doublés, chaussettes en laine et chaussures à lacets... alors évidemment, du coup, nos scènes de sexe, en cette époque glaciale du mois de mars, sont bien différentes de celles de ces filles (surtout dans le nord, hein, pouffez, ceux qui ont vu bienvenue chez les chtis...). Comment voudriez-vous obtenir l'effet contraire avec ce contraste? Et je ne parle pas de Shane qui n'a même pas à enlever son soutif, puisque de soutif il n'y a point... C'est un de mes rêves, ça, de me vêtir d'un pauvre vieux T-Shirt et d'avoir malgré tout la classe internationale... Bref, ce week-end, nous étions là, à regarder ça en frissonnant sous la couette, en voyant les glaçons glisser sur le corps de l'une, brrrrrr (non non, pas de noms, vous ne saurez pas qui use de ces petits extras ...)... ça nous a fait un peu monter la température, mais pas au point d'avoir envie de faire la même chose dans les 5 minutes (limite, allez, on prendra juste note pour les canicules à venir...)- ou alors sans les glaçons... C'est vrai que c'est émoustillant, ces petits épisodes, quand même!

Chez elles, pour aller encore plus loin dans l'idée, tout glisse toujours parfaitement comme... ben comme dans un film, tiens! Jamais un coup donné, jamais le nez qui coule ou une envie subite de faire pipi. (meuh non, je ne parle pas de mes propres expériences, pensez-vous...). Non, dans L Word, la musique se met en route, et tout roule comme si tout ça, ça se faisait d'un claquement de doigts... (fin, pas forcément un claquement de doigts, vous comprenez l'idée... parce qu'avec un claquement de doigts, en effet vous n'irez pas loin...). Dans L word, elles sont toutes magnifiques quand elles atteignent le "climax", pas une qui dit "merde j'ai pas réussi, mais c'est pas grave, ce sera pour la prochaine fois...". Pas une qui dit "attends, je dois aller me laver avant... non mais si, je préfère, je serai plus à l'aise...". Non, pas de ça.

Remarquez, avec le temps, c'est devenu un peu de tout ça, notre relation, à L et à moi: une petite partie de L word (vous êtes verts, hein?). Je ne vous dirais pas que c'est à filmer, ou alors vraiment, ce serait pour nous, bande de pervers!, mais le ressenti vaut largement plus le coup qu'un épisode de ladite série. Je parle pour moi en tout cas, mais à entendre L (en parler...), elle a le même point de vue. N'empêche que ça n'a pas toujours été... Je ne vais pas tout vous raconter (pas cette fois ci tout au moins...), mais il y a dû y avoir quelques petits ajustements, en 5 ans. Et heureusement pour moi elle nous.

Alors que Shane, n'importe quelle fille, elle l'emballe facile, tranquille, hop hop hop, mécanisme particulier, petit mouvement de bassin, jeu de doigté, orgasme (pour l'autre fille en tout cas). P*tain ce serait bon, une seule fois où Shane galèrerait avec une fille... Je détiens une idée de scénario, v'z'avez vu? wahou la remise en question, la pression que ça lui mettrait... Sérieusement, ça existe, les Shane? En tout cas, cette fille, qui ne mettrait que 2 secondes pour connaître mes envies les plus coquines ne m'a pas rencontrée, et ne me rencontrera pas (puisque je suis une femme amoureuse). Trop tard, il fallait venir avant toquer à ma porte.

En même temps, je parle de moi, moi qui n'ai eu juste qu'une histoire avec une fille avant L (et oui j'ai trouvé "la bonne" en deux jetés de dés...). Cette première fille avait tout d'une Shane dans le côté "connaissance du fonctionnement de la fille". Pas du tout le physique, par contre... Et malgré tout, rien ne s'est produit réellement avec elle. Pour elle rien n'a dû se produire non plus vu que j'ignorais complètement tout des filles... (Si vous la croisez, ne vous étonnez pas si elle vous dit que je ne suis pas un bon coup).

On a beau dire qu'une fille qui sort avec une fille, ça doit être plus facile, puisque c'est le même corps... ben détrompez-vous: quand on ne connait pas son propre fonctionnement, c'est exactement comme le premier garçon. Voire pire, parce que pour les garçons, on s'imagine une mécanique qu'on ne s'imagine pas forcément pour une fille (mais ne voilons pas la face à celles qui sont encore pures et qui viennent ici: ma première fois avec un garçon fut un désastre aussi, puisque je ne connaissais pas non plus la mécanique des garçons à l'époque... ah ah...) Si vous le croisez, ne vous étonnez pas s'il vous dit que je ne suis pas un bon coup... M'enfin je ne vais pas insister sur le côté "mécanique" de la relation sexuelle, parce que je sais que L n'aime pas quand je parle comme ça... N'empêche que chez Shane, c'est quand même un peu ça.

Bref, je m'éloigne encore une fois.

Mais ce sujet, c'était pour m'excuser et excuser toutes celles qui se reconnaitront: si le sexe n'envahit pas forcément toujours nos vies comme il envahit un épisode de L word, c'est uniquement parce qu'il ne fait pas 40 degrés, ici. Sinon, nous aussi on se jetterait avec nos vêtements dans la piscine extérieure (que nous n'avons pas), nous aussi on n'aurait qu'une petite jupe et des petites tongs à jeter avant de se retrouver complètement nues, nous aussi on serait sans arrêt au bar, dehors, à boire des cocktails rafraîchissants, nous aussi on adorerait faire glisser un glaçon entre notre corps et le sien, nous non plus on n'aurait pas besoin de cette grosse couette lourde, nous aussi on aurait des pannes d'ascenseur dues à la chaleur, et du coup nous aussi on y ferait l'amour... une chose à dire, donc: vivement la canicule!


... (heu pas sûr, en fait, parce que quand il fait trop chaud, moi je suis un vrai shamallow...)

dimanche 16 mars 2008

ZeStE D'iMpA(cS)TiEnCe

"Quand on se pacsera, on invitera tout le monde"

C'est beau, hein? C'est mot pour mot la citation de L, ce matin, à jeun. Mais Stéphane, reviens vite, pas la peine de courir pour aller chercher ton beau costume pingouin et de lustrer tes chaussures. Non, parce qu'avant d'inviter tout le monde, il faut que tout le monde soit déjà au courant pour nous deux, notre couple, le fait qu'à part vivre ensemble on fait des petites choses dans le lit qui ne s'apparentent plus du tout à de l'amitié. Et "tout le monde", ça n'est pas QUE vous, espèces d'égocentriques. Imaginez: Ça le ferait moyen d'inviter les parents de L et de leur dire: surpriiiiiiiise! Voici votre belle fille!!! Pas sûre qu'ils apprécient... Ah ah la bonne blague, ça n'est donc pas demain la veille. Ni la semaine prochaine.

Du coup, "error found", ça veut dire que le pacs, pour nous, ça n'est pas pour tout de suite, vous voyez le genre. J'aurais peut-être préféré qu'à la place, L me dise "Zeste j'ai préparé le petit déjeuner", ou "Zeste, surprise, aujourd'hui je t'emmène à la mer/ à Paris/au 7ème ciel. Quoique pour le coup, aujourd'hui, la dernière proposition, ça peut encore se tenir (excusez moi, petit message personnel au passage, ah ah, on aurait tort de s'en priver... utilisons aussi ce blog à bon escient...).

Bref, où en étais-je? Ah, oui, cette fameuse affaire de citation qui te détruit ta journée avant même qu'elle n'aie vraiment commencé.

Pour moi, le pacs, ça n'a jamais été véritablement "le passage obligé", ma raison d'être. Ben non, sinon je serais déjà pacsée, vous vous en doutez. Il paraît que ça apporte des avantages financiers: nous, on vient de commencer notre "vie d'adulte", on n'a pas encore vraiment eu les mauvaises surprises des feuilles d'impôts, etc etc... mais ça ne saura tarder. Déjà que seule, je n'y comprends rien, alors j'imagine le bordel pour notre situation "hors norme"...(= heu, non je ne vis pas seule, heu non on n'est pas déclarées à deux, mais si elle vit ici, heu, non nous ne sommes pas co-locataires, heu, oui, un peu conjointes, juste pacsées, oui, donc je coche quelle case????)
Je ne vois pas forcément le pacs comme un pseudo mariage, c'est ce que j'entends quand j'écris que ce n'est pas le "passage obligé": s'il faut un jour qu'on en passe par là, ce sera donc, de mon côté, pour des raisons financières (et aussi pour une raison de plus pour festoyer).

J'ai, moi aussi, par ci par là, des petits accès de romantisme-gnan-gnan (dont vous ferez peut être les frais un jour ou l'autre... ah bon, vous en avez déjà fait les frais?), mais le mariage, je jure que ça ne m'a jamais fait rêver. Déjà, petit a) parce que je me suis emmerdée aux quelques mariages que j'ai subi ; et ne me faites pas le coup du "oui mais à la mairie, c'est différent, et blablabla...", j'ai vécu les deux, et quand on n'a pas eu la corvée d'écouter le curé, (que neuf fois sur dix on n'entend pas d'ailleurs, c'est quoi cette sonorisation dans les églises?), on a la corvée d'écouter le maire, qui se fait un plaisir de faire durer le moment étant donné qu'il n'y a pas eu la case "passage à l'église"... Genre il croit rendre service. Tu parles. Et aussi, petit b) parce que les robes de mariée, beurk. Et enfin, petit c), une hétéro de mariée, c'est quand même une homo de perdue, et ça fait toujours un peu mal (quoiqu'avec les pourcentages de divorces et de couples volages, cette phrase ne s'applique plus tout à fait...).

Je tourne autour du pot pour dire qu'L et moi, on n'a pas forcément la même vision du pacs. Ce qui est étrange (qui m'inquiète?), c'est que d'habitude c'est elle qui s'occupe du côté "financier" de notre couple. Moi je ne gère rien, et si L n'était pas là, je n'aurais pas un seul roupie (c'est encore moins qu'un euro...) de côté à la fin du mois (alors que là j'arrive parfois à sauver 100 euros...). Donc logiquement, c'est elle qui devrait se rendre compte du fait qu'on y gagnerait à se pacser. Sauf que pour elle, le pacs, c'est tout un monde, bien plus qu'un intérêt financier et une grosse fiesta.

Je sais qu'il va l'embêter, ce message. Ne t'inquiète pas, mon amoureuse L (z'avez vu, j'ai failli être romantique, ça craint...), ce n'est pas par le biais de ce blog que je vais faire ma demande en pacsage (ça sonne un peu comme "empaquetage", ça n'est pas terrible). De une parce que vous n'êtes pas chez Delarue, bande de petits voyeurs, et de deux parce que je sais que si je faisais cette demande je me prendrais un vent monumental, et j'ai ma dignité (en tout cas celle qu'il me reste depuis que je fais ce blog).

M'enfin, il faut percer l'abcès (et ensuite nettoyer le pus tant qu'on peut)(qui est en train de manger?): es-tu sûre, L, de vouloir perdre une somme inimaginable, de ne pas pouvoir acheter une maison, et de repousser une fête... tout ça pour vouloir inviter la Sainte Famille?? Non, parce que, moi, les amis, ça me suffirait...(sinon on peut toujours organiser une fête sans se pacser, tiens...)

A suivre...(ou pas...)

jeudi 13 mars 2008

MoN DeStiN... mOuAiS...

Je ne sais pas si ça vous est déjà venu à la tête, mais je vous le dis: on a tous été élève un jour. C'est dingue, ça, quand même... Ça veut dire que vous connaissez tous à peu près mon métier, alors que moi je pige que dalle au vôtre ( exemple: quand j'entends deux collègues lambda se parler à un endroit lambda numéro 2 de leur taff, de leur entreprise, avec leurs mots à eux, et qui ont l'air très intelligents d'ailleurs, mais dont la conversation me gonfle tellement que je ne tente même pas de piger ce qu'ils se disent...).

Bon, ben moi je suis issue de parents instits qui sont eux même issus de parents instits, autant vous dire que je n'ai pas nagé dedans, j'ai été tsunamiée par ce boulot.

C'est un peu la même chose avec les élèves que j'ai: ils ne comprennent rien au boulot de leurs parents (sauf celui qui a des parents qui ne bossent pas... ou celui qui a des parents instits, le pauvre), mais le métier d'instit, ils maîtrisent.

Ce matin, je leur ai demandé ce qu'ils voulaient faire plus tard (oui, j'avais un petit temps libre dans ma programmation, et je n'avais pas envie de dégainer les coloriages magiques... vous voyez que j'ai un peu de tact, parfois!! nan, parce que sinon il ne m'en serait pas resté pour l'après midi...). Bon, eh bien, à 98 %, ils voulaient être maîcre d'école (non, ils ne maîtrisent pas encore vraiment le son [tr] ). Vous me connaissez, je leur ai dit cash que c'était mort, qu'il fallait qu'ils choisissent autre chose parce qu'avec les suppressions de postes il n'y aurait pas de la place pour tout le monde. Ah ah. Ne les laissons pas trop rêver, non plus... après ils tombent de haut et ça fait mal. Comme nous le 6 mai 2007, vous vous souvenez? Les 2 % qui restaient voulaient être flics. Comme quoi, c'est quand même un métier qui en fait encore rêver quelques uns. Ça doit être l'effet pistolet.

Bon, je ne vais donc pas donner dans le scoop quand je vais vous dire que, moi aussi, quand j'étais petite, et jusqu'au lycée, c'était ça que je voulais faire, instit. Alors attention, rien à voir avec une destinée: moi qui n'ai connu que ça, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de rêver à autre chose. Il y a bien les copines qui mettaient, en 4ème-3ème "puéricultrice", mais je ne savais pas bien ce que ça voulait dire (comme "un risoir", le sens du mot m'a longtemps échappé, dans la chanson de Patrick, vous savez "tous les mots qui m'viennent sont des risoirs"... bref, ne nous ridiculisons pas plus...hm hm...); il y avait aussi les futures "vendeuses", mais vu l'attrait que j'avais pour la mode dans ma vie à cette époque (et ça a bien changé...), je laissais "maîtresse". Mes profs étaient contents, mes parents aussi. En tout cas, beaucoup plus que quand j'avais dit que je voulais être femme de ménage ou écrivain, allez savoir pourquoi...

Moi je trouvais ça cool, l'école. J'aimais bien l'idée de corriger les élèves avec mon bic rouge. Je jouais à être maîtresse, j'ai filé plus de punition à ma meilleure copine qu'à mes véritables élèves, je pense (celle dont je suis la plus fière, c'est d'avoir fait copié "je ne parle pas de politique à l'école" 100 fois au gamin qui avait crié "sark*zy" avec son large sourire dans la classe le lendemain des élections... oui, je sais, c'est pas bien, parce que c'est pas de sa faute si ses parents votent à droite, le pauvre... mais là j'avoue que c'était aussi pour me guérir un peu, ne m'en voulez pas...).

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, maintenant que je suis arrivée là, derrière le bureau de maîtresse, je ne laisserais faire pour rien au monde une chose que les enfants adorent, et que pas de bol, moi aussi, donc tant pis pour eux: soyons clairs, dans ma classe, c'est MOI qui efface le tableau avec l'éponge, un coup à l'horizontale, un coup à la verticale. Non mais!

(sinon, pour rester dans mon petit sondage express, j'ai aussi demandé qui voulait avoir un mari, et combien d'enfants, eh ben figurez vous qu'il n'y a pas une seule lesbienne dans cette classe, mauvaise année, certainement, mes gens, pas un bon cru... J'en ai bien eu un qui m'a fait douter en voulant des enfants sans avoir de femme, mais il s'est vite rattrapé... en entendant ses potes rigoler!).

mercredi 12 mars 2008

MoN Co-VoiT'

...comme je ne sais pas si ça se dit "co-voitureur", j'ai trouvé un biais pour ne pas le mettre (et en plus pour me faire paraître plus jeune et plus cool encore que je ne suis).

Bon, aujourd'hui, je vais vous parler de ma vie. Tiens, comme c'est exceptionnel... Mais pas de ma vie présente, ni de ma vie future, que moi même je ne connais pas bien. Je vais vous parler de la formidable aventure qui m'est arrivée il y a peu de temps.

En ces temps reculés, j'étais une jeune instit. Très jeune instit. Toute neuve, toute belle, avec plein d'étoiles dans la tête.

Mais comme toute instit célibataire (dans les textes) et sans enfant, de moins de 40 ans, j'ai dû m'exiler pour mon premier poste... Après j'ai compris qu'il fallait que je demande des postes "à risque" pour me rapprocher de la Grande Ville, mais en cette période de jeune instit toute fraîche, on se dit que ces choses là n'arrivent qu'aux autres, et on apprend "bing dans ta tronche" deux jours avant la rentrée qu'on doit aller à une heure trente de chez soi pour exercer son boulot.
On apprend aussi le nom de petits villages dont on n'avait pas idée de l'existence (ça fait quand même tout drôle).

Alors, là, deux options: soit on décide de prendre ses clics et ses clacs, de quitter la Grande Ville, les amis, femme et enfant(s) la petite copine, et on part vivre en recluse dans l'immense maison juste à côté de l'école (ben oui, les loyers ne sont pas chers, du coup autant prendre grand...), avec les vieux collègues du coin; soit on décide de faire une croix sur ses pensées écolos de "la voiture, c'est pas bien, déménagez ou prenez le train"(ça, c'est du slogan!) et on se fait la route tous les jours.

Bon, ben j'ai choisi la deuxième option.

Alors je me vois encore partir, ce premier matin, seule dans ma bagnole. C'était un peu comme si je partais en vacances, moi qui en revenais juste (je suis du genre à profiter de mes vacances d'été jusqu'au bout en rentrant la veille de la reprise...); sauf que c'était quand même plus chic avec L à côté. Mais bon, pas le choix... enfin, si, "le choix", mais tu parles d'un choix, quand même (à cette époque, je n'avais pas encore décidé de faire le point sur ma propre vie en m'exilant, comme je le ferai peut-être quand j'aurai 90 ans...). J'avais pris mon cd préféré, qui a pu tourner deux fois avant l'arrivée à destination, et puis la campagne, les petites routes à lacets, c'était sympatoche, limite mignon. Véridique: je me suis dit que ce n'était pas si galère que ça (vous auriez vu les réactions de ceux à qui je disais que j'allais me taper la route tous les jours...). La première fois.

Bon. Ça a duré un mois, cette impression de "sympatoche limite mignon". J'ai commencé à comprendre les gens qui me disaient "tu vas faire la route aller-retour TOUS LES JOURS, mais tu es FOLLE, c'est IMPOSSIBLE!" . Je me suis un peu rendue compte que c'était la galère, en effet, cette route (sans compter les frais que ça engendrait...). Et il ne neigeait pas encore... Mais Zorro est arrivé...

En un doux jour d'octobre, Zorro est apparu. J'avais eu un soupçon de bonne volonté, en ce jour béni, et ça m'a été rendu(un peu de justice dans ce monde de brutes...): Je suis allée à la BIBLIOTHEQUE. Non, vous ne rêvez pas, je suis allée me renflouer en bonnes idées pour faire de moi une instit un peu plus correcte, et voyez ce qui m'est tombé dessus: un jeune homme que j'avais croisé à l'iufm une ou deux fois, et qui ne présentait pour moi nul intérêt à l'époque, vu que j'avais déjà mon quota d'amis (je ne suis pas du genre à avoir une liste à rallonge de faux amis...). Ce qui devait être à peu près la même chose pour lui. Allez, limite on s'était salué une fois parce qu'on avait un pote commun, par politesse, quoi...
Ben allez savoir pourquoi, je ne me l'explique toujours pas, (est-ce cette tête cernée et ce regard funèbre qui en disait long sur le poste qu'il avait lui même chopé... ?) ce jour là, nous sommes allés nous faire la bise, et nous raconter nos petites misères. Inouïe chance: il était à peu près dans la même galère que moi, avec même combat: voiture/distance/fatigue/poste-de-merde/pas-envie-de-vivre-avec-les-vaches.

D'où l'idée de co-voiturer.

Et s'en fut fini des "galères alone". Nous étions deux dans la barque. Ce qui est pas mal, c'est qu'à deux on peut rigoler un peu plus que tout seul (mais je rigole toute seule aussi, parfois). Enfin, encore faut-il tomber sur la bonne personne...( j'ai rencontré plus tard dans l'année un gars qui mettait du hard-rock et de la techno sur toute la route, j'aurais pas supporté plus d'une semaine... je lui ai doucement fait comprendre qu'un covoiturage à 3 ce n'était pas possible en arguant qu'il était trop loin pour nous... mais on se klaxonnait sur la route, parfois, c'est sympa, on lui mettait un peu d'animation quand même...).
Eh ben, là, je pense que je n'aurais pas pu mieux tomber. Ben, si, j'aurais pu "mieux tomber" si ça avait été une fille blonde, mais bon, L m'aurait fait une scène de jalousie chaque soir, je n'imagine même pas... (déjà là c'était limite...). Parce qu'on passait quand même 3 heures côte à côte tous les jours... ça crée des liens, forcément.

Les premiers jours ont été rudes, tout de même, face à cette nouvelle proximité (je suis une sauvage, je vous l'ai déjà dit? bon ben voilà, vous le savez maintenant...). Mais ça a très vite changé: on a très vite pigé l'un et l'autre qu'on était le même genre d'instit prêt à déconner dès qu'il le fallait (parce que, dans ce métier, il y en a, des lourdingues, faut voir le tableau...) , on a commencé à se lancer des petites vannes, à tâter le terrain politique, musical, culturel... et ça coïncidait pas mal. Bon, un petit dièse tout de même: il aimait le rap et le reggae. Non, mais ne rigolez pas, comme je l'ai dit plus haut, dans une voiture, les goûts musicaux c'est vachement important.
Petit à petit, j'ai quand même échangé "RTL two" contre ses CD, et grand bien cela m'a fait, je ne vous le fais pas dire! J'ai découvert d'ailleurs par mon co-voit' un petit groupe sympa dont je suis à présent complètement fan: Syrano. (Si vous ne connaissez pas, écoutez "Ficelle", ou "dans ma bulle" ou "Planter des cailloux", ce groupe a des chansons toutes plus engagées les unes que les autres, je vous file le lien myspace et après j'arrête d'en parler: * parce que personne ne me paie pour faire de la pub...).

On a vécu de grandes choses dans cette caisse: on s'est arrêté pour cueillir des fraises dans un petit village sur la route, on a hurlé mille fois en claquant des mains (ce qui est un peu dangereux quand on conduit...) sur les chansons "le grand jour " et "c'est quand le bonheur" (qui nous ressemblait bien, celle là, dans notre galère...) de Cali (ben oui, il m'a fait découvrir du rap, je lui ai fait découvrir la musique française...), on a traité ensemble les jours de bouchons, on a klaxonné les gens des villages alentours en leur faisant signe (oui, on a été très cons parfois...), on a ralenti à des arrêts de bus pour qu'il tente sa chance auprès de la gente féminine arrêtée là, on a failli aller taper un ping-pong dans la salle des fêtes dont il avait les clefs (mais j'avoue avoir reculé devant ça, j'ai eu peur qu'il me batte, ça aurait été une claque pour moi qui me vantait sans cesse d'être une pro...), on s'est fait des frayeurs sur la route (attention le camiooooon!!!! attentionnnnnnnn!!!!), on s'est remonté le moral les jours où l'un n'en avait pas..., il s'est tapé la grippe que j'avais chopée je ne sais où, bref, un parfait petit couple de co-voit' que nous étions. D'ailleurs, pour les gens du village qui nous croisaient là-bas, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute: j'étais sa femme.

Et puis l'année scolaire s'est terminée, sans accident (ou si peu...), avec un peu de fatigue, mais quand même moins que si j'avais vécu ça toute seule. Je me suis séparée de mon pseudo mari, qui a eu un poste jack-pot dans la Grande Ville, ce fumier, dans une école où il se rend à vélo, comme pour se rattraper de toute cette essence dépensée...

Tout ça fait que, maintenant, nous, on peut crâner devant nos collègues, et dire que c'est possible, de faire tous les jours la route. On rigole aussi des futurs instits qui sont en stage en leur disant la galère à venir l'année de leur premier poste! Même que des fois, je dis que j'en ai vraiment bavé, pour qu'on me plaigne un peu, tiens... ah ah! Alors que si c'était à refaire... je vous l'avoue: seule dans le métro, cette année, parfois j'ai les boules.

note à Béné, si elle passe par là (pardon, après je sors...)
: j'oubliais aussi de vous dire que quand je rentrais chez moi crevée le soir, je ne commençais pas à bosser, il va sans dire, fallait pas déconner non plus. Ça a été mon année "je fais le minimum du minimum". Désolée si c'est tombé sur vos enfants, mais faut pas non plus me prendre pour une sur-femme, même si j'ai rencontré zorro... mais ne vous inquiétez pas, j'avais aussi un poste de m*rde qu'on appelle "décharge" (non mais sinon j'aime bien mon métier...), quel nom mignon, qui signifie que je changeais d'école tout le temps... donc les collègues ont rattrapé le handicap que j'imposais aux élèves, don't worry... Et la cerise sur le gâteau, c'est que j'ai été inspectée et qu'ils ont dû avoir pitié de moi parce qu'ils m'ont mis "satisfaisant" dans mon rapport... voyez, tout n'est pas perdu...

Sinon, comme vous êtes ici, c'est que vous avez du temps à perdre, voici donc un petit jeu de voiture pour voir si vous savez faire un créneau: * . Non, c'est pas hors sujet, c'est même en plein dedans. Moi j'ai mis 21 secondes, sans casse (ça se joue avec les flêches du clavier...).

mardi 11 mars 2008

NoN, MaiS N'iNsiStEz PaS...

Je n'ai rien à raconter, aujourd'hui. J'ai cette douloureuse nouvelle à vous annoncer: j'ai vécu une journée aussi plate que la vôtre (les boules...); et du coup, de sujet à traiter je n'ai point, ou alors des choses si peu intéressantes que je ne vois pas en quoi ça vaudrait le coup d'être écrit ici ad vitam eternam, et retranscrit en plusieurs langues dans les années à venir. J'ai juste été témoin d'un petit en train de gerber dans le lavabo, j'ai donné mon premier "bon point"(houuu pas bien...)(mais non, je l'ai pas donné à celui qui a gerbé dans le lavabo, tssss... quoique, respect, il a pas vomi dans la classe, et ça, si ça n'est pas un "bon point"... ah ah...),j'ai été trempée comme une soupe en sortant du métro, je suis allée acheter du pain à la boulangerie, je suis rentrée et j'ai fait la vaisselle avant d'allumer mon ordinateur. Excitant, hmm?

Nan, mais y'a des fois, il faut savoir se taire. Il y a des fois, il faut assumer le fait que le scénario de sa propre vie ne ressemble en rien au scénario de Lost, et en même temps s'en satisfaire, et limite en être heureux (parce que quand même, même si on est pas sûr de savoir un jour le mot de la fin dans cette histoire de crash, je préfère être dans mon canap qu'à leur place)(ok pour rencontrer "tâches de rousseurs", mais cachez moi tout ce qui fait peur autour, de la fumée noire à Henry)(elles sont farfelues, quand même, les histoires qui arrivent à ces petits personnages, vous ne trouvez pas? Ils ont dû sacrément picoler avant d'arriver eux même à écrire ce qu'ils avaient dans la tête... parfois, c'est digne d'une histoire genre "cadavre exquis"- ceux qui ne connaissent pas ont internet et toute la vie pour se faire une idée).(en tout cas, les personnages de Lost, ils en auraient, des sacrés trucs à raconter dans leur blog, purée...)(j'imagine celui de Kate: aujourd'hui, entre Jack et Sawyer, mon coeur balance... Celui de John: C'est comme ça, parce que je le SAIS. Celui de Saï-ï-ï-d: qu'est ce que je fous avec ces branquignoles? etc etc...)

Donc, voilà, aujourd'hui je mets une pause à votre calvaire, vous qui avez accepté de venir ici depuis ce fameux jour où j'avais menacé de me pendre chez l'emmerdeuse * (qui pour le coup a dû être bien emmerdé, c'est vrai, un cadavre dans un commentaire, ça ne laisse jamais une trace sympathique... au mieux ça sent très mauvais, il paraît, un mort, au bout de quelques jours, c'est pas Lili Rush qui me dira le contraire...) .

Je sais bien que ça n'a pas toujours été drôle, y'a même des jours où c'était tellement rude de venir squatter ici que vous avez oublié votre devoir quotidien en ne me laissant pas de message. Bande de sempiternels sans-cœur. Y'a même un jour où personne n'a relevé un détail rempli d'humour véritable (qui est allé réellement sur le lien de "marmiton.org"? hein? Ben vous ne savez pas ce que vous avez perdu... il est toujours temps de se rattraper...)(ne vous attendez pas non plus à quelque chose de formidable, maintenant la blague a eu le temps de retomber, c'est du périmé...)

Ben voilà, tout ça pour dire qu'aujourd'hui, "au jour d'aujourd'hui" comme dirait tout un chacun qui ne sait pas que ça ne se dit pas, ben j'ai envie de ne rien dire. Bien fait pour vous. Je garde mes idées pour demain...

lundi 10 mars 2008

La VoiLà !!

Vous avez été tellement nombreux à me la demander par mail, voici la recette de la fameuse, la glorieuse, l'illustre, l'excellente tarte aux navets qu'L avait remplie de louange le jour où il lui a été permis de la déguster (un jour béni des Dieux et surtout de L, où j'avais fait la cuisine, quoi...)(ça va cette taille-là, Val?).

Tout d'abord, si je puis me permettre un petit détail pour ma défense, sachez que ce fameux jour où j'avais décidé de la faire, cette petite tartinette originale qui a émoustillé nos papilles (et un peu aussi celles de la poubelle-qui a dit que la poubelle n'avait pas de papille? - , puisque nous ne l'avons pas finie, mais je vous jure qu'elle était bonne, "Wallah", c'est une malheureuse coïncidence qui nous l'a fait l'oublier après un retour de courses), il ne me restait dans mon frigo qu'une pâte, des navets et des vieux champignons. Alors, allez-y, proposez un truc un tant soit peu excitant avec ça, sachant que la date de péremption de la pâte commençant à s'effacer de son paquet depuis que ladite pâte était périmée, L m'aurait donc fait un flan de la jeter avant utilisation(elle a finie à la poubelle, certes, mais a été couite z'avant ça!).

Bonne cuisinière que je ne suis pas, je me suis mise de ce pas à taper les ingrédients cités sur la case "recherche" de marmiton.org, où j'ai trouvé l'excellentissime idée d'associer les trois produits qui encombraient malgré eux mon pauvre frigo vide (il y avait bien encore une boîte de pâté végétarien, mais je n'ai pas osé l'introduire dans le procédé, allez savoir si je n'aurais pas, avec ça, inventé LA recette qui aurait rendu jaloux Rémy... quoi, qui Rémy?ben Rémy de ratatouille, pfff, m'en parlez pas, on m'a mis le couteau sous la gorge pour mater ça avec les enfants la dernière journée d'école avant Noël...). Donc, voilà, mon blabla est fini: préparez vos ingrédients, harnachez votre somptueux tablier "je suis un chef" (ou autre tablier de mauvais goût que je vous vois très bien posséder, hein stephane? Non? ah...). C'est parti:

THE quiche aux navets:

Préparation : 30 min ('fin ça dépend à quelle vitesse vous coupez vos ingrédients,
et si votre vaisselle est faite et votre cuisine rangée avant ça...)

Cuisson : 30 min

Ingrédients (pour 6 à 8 personnes) :(genre pour 2 vous en avez pour 3-4 jours)(oui c'est bourratif)

- 1 pâte brisée
- 1 kg de navets
- 300 g de champignons de Paris
- 100 g de gruyère râpé
- 3 œufs
- 20 cl de crème fraîche
- sel et poivre
- noix de muscade (ou autre épice selon goût)
(ou rien du tout si vous n'avez rien de rien chez vous, as me...)



Préparation :

Eplucher les navets, les couper en tranches et les faire cuire à la vapeur.
Emincer les champignons et les faire revenir à la poêle.

Etaler la pâte dans un moule à tarte, la faire pré-cuire « à blanc » à 180°C (thermostat 6) pendant 10 minutes.

Battre les œufs et ajouter la crème, saler, poivrer, épicer.

Répartir les champignons sur la pâte, puis les navets, ajouter l'appareil et saupoudrer de gruyère rapé.
Faire cuire environ 30 minutes au four à 220-240°C (thermostat 7-8).


... Et... Ré-Ga-Lez-VoUs !!!!
(et là, tu vois bien, Val?)

... et revenez m'en dire des nouvelles!

(pour ceux qui ne prendraient ça que pour du pipeau dont je ne sais pas tant user que du sifflot, voici la preuve par 2 lien: * , et notez tout de même que cette recette de Laetitia Joffre a obtenu la note de 4/5 par
Nicole Beurrier. Sympa).

dimanche 9 mars 2008

L PiQuE Le ClAviEr (1)

L PreSsE SoN pTiT ZeStE !!

Petit chamboulement aujourd'hui sur le blog de Zeste. J'ai (alias L) décidé de voler la parole souris l'instant d'un petit post. Mon Zeste est d'accord, ne vous inquiétez pas ! Et puis comme ça, ça la pousse à mettre le nez dans ses cahiers et préparer sa classe pour demain. Car le dimanche soir en général, j'ai toujours droit à la même scène. Toute paniquée, elle me dit d'un air désemparé "pfff, j'ai encore rien fait ...j'ai envie de pleurer !"

Bref...alors voilà, à vous qui lisez les histoires de Zeste depuis maintenant quelques semaines, plus ou moins assidûment, je vais vous délivrer quelques extras. Ça va être du 100% pur Zeste!

Alors, premièrement, ne vous fiez pas à l'autoportrait - là juste à droite - que mon Zeste a élaboré...rien à voir avec l'Originale !! Aussi fine qu'une allumette géante pour barbecue, Zeste a pour membres inférieurs des gambettes qui deviennent totalement incontrôlables et désarticulées quand il lui vient l'idée de trémousser ses jolies petites fesses. Et les deux haricots extras-fins qui lui font office de bras ont malheureusement les mêmes symptômes.
En contrepartie, j'avoue que ses mains sont beaucoup plus coordonnées. Elle fait partie de ces filles qui d'entrée vous rendent jalouse dès qu'elles commencent à jouer. Les touches de piano se plient en quatre sous ces doigts si fins, les cordes de sa guitare se contorsionnent de plaisir et moi j'abdique direct! En plus de cette facilité à se balader sur les notes, elle possède également cette Voix...celle qui m'a rendue toute chose quand elle a sorti sa guitare The First Night (elle était sûre de son coup m'a-t-elle avoué quelques mois plus tard...tssss!)

Mais ne croyez pas que Zeste est un petit bout de femme sans défaut.

Voici son côté légèrement acide...ses petites manies...enfin "Zeste version chiante"
- on ne peut jamais aller se balader sans son kit « Non mais si si, je te jure, si si je le prends, je vais pas me sentir bien sinon !», c'est à dire sa bouteille d'eau, son "nux vomica", son rescue remedy, ses clés (même si j'ai déjà les miennes, on ne sait jamais !), son paquet fraîcheur de quatre biscuits Bjorg, son téléphone...
- Sa façon si personnelle de m'ignorer totalement dès qu'elle colle son petit cul devant l'ordi ; toutes mes questions provoquent chez elle de profondes réflexions du genre "ouais ouais...", "j'sais pas, comme tu veux", "quoi?..................attends deux minutes". C'est simple, depuis qu'elle a commencé ce blog j'ai troqué mon rôle de girlfriend contre celui de "webmaster- secrétaire de rédaction"...bientôt je vais réclamer un salaire!
- ses humeurs dépensières du samedi après-midi...tiens sa dernière envie date d'hier, le ipod touch..rien que ça!
- ses humeurs suicidaires de sa période "oh merde, j'ai mes r....."
- son toc de vouloir que tous les objets avec des bouchons soient refermés quasi instantanément!
- son tic de jouer sans arrêt avec son nez
- son truc qui lui sert de sac de wife - un vrai bordel!
- son regard aimanté quand une blondasse rentre dans son champ de vision
- ses recettes de cuisine si surprenantes comme la fameuse « tarte aux navets ». Vous ne connaissiez pas vous non plus, hein?

Mais rassurez-vous,le côté survitaminé de "Zeste version craquante" fait pencher de loin la balance avec:
- sa façon de me demander quelque chose quand elle sait d'entrée que ça va être ultra-méga-compliqué de l'obtenir...Comme le coup de l'ipod par exemple :"mais si j'en ai trop besoin...de toute façon depuis que t'as la voiture moi je m'embête trop dans le métro, pfff!"
- sa façon de vociférer toute seule devant la télé quand des pseudo-politiques prennent la parole
- sa facilité à me faire sourire
- son petit déhanché quand elle déambule dans l'appart à la recherche de son futal
- sa peur bleue des films interdit aux moins de 18...enfin 16....oui, non en fait on peut même aller jusqu'à 10 ans! La preuve, je regarde les Experts en cachette!
- sa franchise et surtout son côté "oups, je crois que j'aurais pas dû dire ça"
- son coté fleur bleue 30 sec par jour (quand elle me lance ce regard qui veut tout dire!)
- son incroyable répertoire de comptines et chansons...je lui sors un mot et hop c'est parti.
- une propension à totalement dire n'importe quoi quand elle boit un verre(eh oui, un verre ça suffit !)
- son côté "Mac Gyver", c'est elle le mec de la maison qui monte les meubles ikea, répare la chasse d'eau, met la couette, etc. Et ça tombe bien parce que j'ai été amoureuse du vrai mac!
- ses yeux émerveillés quand elle voit sa nièce...vivement que ça nous arrive à nous aussi!!

Bref, tout ça pour dire que c'est mon petit concentré de bonheur. Je ne lis pas tous vos com' mais je n'espère qu'une chose, c'est que vous en prenez bien soin, de mon Zeste. De toute façon je vous ai à l'œil rien qu'en regardant mon Zeste lire vos messages!

L.